Il devait révolutionner le tourisme et le transport, mais aussi redessiner les territoires.
Sauf que les projets Hyperloop par delà les océans semblent se rapprocher de la sortie de route. Pour ceux qui n'ont jamais (encore) entendu parler de ce moyen de transport permettant de circuler à des points de vitesses approchant les 1 000km/h, voici un rapide récapitulatif.
Et comme tout projet (trop?) fou, en ce début de XXIe siècle, le nom d'Elon Musk n'est jamais très loin.
En 2013, le patron de SpaceX, publiait un livre blanc "qui ouvrait le champ à l’élaboration d’un train à sustentation magnétique dans un cylindre sous vide," rappelle France Culture.
Le serial entrepreneur entrainait alors une véritable ruée vers l'or, avec la création de start-up un peu partout dans le monde, jusqu'en France. Rappelons tout de même que s'il y a du génie dans Elon Musk, celui-ci est parfois seulement marketing.
Je vous laisserais admirer ses fabuleux et non moins ridicules tunnels à... voitures, sans respecter aucun standard de sécurité moderne, construit à Las Vegas.
Pour en revenir au sujet, depuis 8 ans maintenant, le monde entier s'est lancé dans une course effrénée sur l'Hyperloop, afin d'être le premier à mettre en branle le doux rêve du milliardaire américain.
Malheureusement, pour l'heure tout n'est que fantasme.
Sauf que les projets Hyperloop par delà les océans semblent se rapprocher de la sortie de route. Pour ceux qui n'ont jamais (encore) entendu parler de ce moyen de transport permettant de circuler à des points de vitesses approchant les 1 000km/h, voici un rapide récapitulatif.
Et comme tout projet (trop?) fou, en ce début de XXIe siècle, le nom d'Elon Musk n'est jamais très loin.
En 2013, le patron de SpaceX, publiait un livre blanc "qui ouvrait le champ à l’élaboration d’un train à sustentation magnétique dans un cylindre sous vide," rappelle France Culture.
Le serial entrepreneur entrainait alors une véritable ruée vers l'or, avec la création de start-up un peu partout dans le monde, jusqu'en France. Rappelons tout de même que s'il y a du génie dans Elon Musk, celui-ci est parfois seulement marketing.
Je vous laisserais admirer ses fabuleux et non moins ridicules tunnels à... voitures, sans respecter aucun standard de sécurité moderne, construit à Las Vegas.
Pour en revenir au sujet, depuis 8 ans maintenant, le monde entier s'est lancé dans une course effrénée sur l'Hyperloop, afin d'être le premier à mettre en branle le doux rêve du milliardaire américain.
Malheureusement, pour l'heure tout n'est que fantasme.
Virgin Hyperloop abandonne le transport de passagers
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Virgin Hyperloop : voici la nouvelle vidéo explicative du projet et de la techno
Il était le projet le plus avancé, avec notamment un essai réalisé avec des humains à bord et pourtant Virgin Hyperloop a décidé d'abandonner... le transport de passagers.
En effet, selon les informations du Financial Times, l'entreprise a non seulement licencié 111 personnes, l'ampleur de la vague n'était "absolument pas prévue" selon une source interne, mais surtout le projet a été réorienté.
Avec la moitié des effectifs éjectés, la société "se recentre sur la livraison d'une version cargo du système de transport expérimental, qui propulse des pods dans des tubes à basse pression à une vitesse pouvant atteindre 670 mph (1078 km/h)," précise le journal.
Le projet ne serait pas abandonné, mais simplement modifié.
Alors même qu'en août 2021, l'entreprise sortait une vidéo pour détailler la technologie et l'expérience passager. Un virage radical qui s'expliquerait donc par des problèmes rencontrés dans la "gestion de la chaîne logistique à l'échelle mondiale et tous les changements dus au Covid."
Un revirement qui est mal vécu au sein même des équipes de Virgin Hyperloop, observant actuellement une fuite des talents.
"Le moral est bas et il n'y a aucune confiance dans la nouvelle direction," rapporte l'Usine Digitale, alors que le Groupe Virgin pourrait lâcher le projet.
En tout 400 millions d'euros ont été levés par Virgin Hyperloop.
En effet, selon les informations du Financial Times, l'entreprise a non seulement licencié 111 personnes, l'ampleur de la vague n'était "absolument pas prévue" selon une source interne, mais surtout le projet a été réorienté.
Avec la moitié des effectifs éjectés, la société "se recentre sur la livraison d'une version cargo du système de transport expérimental, qui propulse des pods dans des tubes à basse pression à une vitesse pouvant atteindre 670 mph (1078 km/h)," précise le journal.
Le projet ne serait pas abandonné, mais simplement modifié.
Alors même qu'en août 2021, l'entreprise sortait une vidéo pour détailler la technologie et l'expérience passager. Un virage radical qui s'expliquerait donc par des problèmes rencontrés dans la "gestion de la chaîne logistique à l'échelle mondiale et tous les changements dus au Covid."
Un revirement qui est mal vécu au sein même des équipes de Virgin Hyperloop, observant actuellement une fuite des talents.
"Le moral est bas et il n'y a aucune confiance dans la nouvelle direction," rapporte l'Usine Digitale, alors que le Groupe Virgin pourrait lâcher le projet.
En tout 400 millions d'euros ont été levés par Virgin Hyperloop.
Hyperloop TT : abandon d'une partie du projet à Toulouse
Ce n'est malheureusement pas le seul écueil qui laisse croire que l'Hyperloop va encore mettre un certain temps avant de débarquer dans nos villes.
A Toulouse, l'entreprise américaine Hyperloop TT devait y construire une piste d'essai.
Longue d'un kilomètre, l'infrastructure devait permettre de tester la technologie en taille réelle. Le projet a été abandonné en fin d'année dernière.
"La décision a été actée lors du dernier conseil de Toulouse Métropole, jeudi 16 décembre 2021," selon France Bleu.
Pour justifier cela, l'instance dans son délibéré précise que "les essais effectués depuis 2018 ne concluent pas à la pertinence d’un site d’essai d’une longueur d’un kilomètre, les 320 mètres de pistes actuellement en place pour réaliser les essais sont suffisants à ce stade".
Ayant bénéficié de 15 millions de crédit d'impôt recherche et du foncier du foncier sur le site Francazal, Hyperloop TT n'abandonnerait pas pour autant le projet.
Le Maire de la ville rose parlant d'un besoin à l'avenir d'une piste de 10 kilomètres de long.
A Toulouse, l'entreprise américaine Hyperloop TT devait y construire une piste d'essai.
Longue d'un kilomètre, l'infrastructure devait permettre de tester la technologie en taille réelle. Le projet a été abandonné en fin d'année dernière.
"La décision a été actée lors du dernier conseil de Toulouse Métropole, jeudi 16 décembre 2021," selon France Bleu.
Pour justifier cela, l'instance dans son délibéré précise que "les essais effectués depuis 2018 ne concluent pas à la pertinence d’un site d’essai d’une longueur d’un kilomètre, les 320 mètres de pistes actuellement en place pour réaliser les essais sont suffisants à ce stade".
Ayant bénéficié de 15 millions de crédit d'impôt recherche et du foncier du foncier sur le site Francazal, Hyperloop TT n'abandonnerait pas pour autant le projet.
Le Maire de la ville rose parlant d'un besoin à l'avenir d'une piste de 10 kilomètres de long.
Hyperloop : Transpod trace sa route (d'essai)
A cela s'ajoute aussi, les difficultés pour SpaceTrain à trouver les capitaux pour mener à bien son projet.
"Après les déboires de spacetrain (escroquerie au chômage partiel, j’en passe et des meilleures), la sortie de route de Arrivo, un peu "de plomb dans l'aile" pour l'hyperloop hexagonal..." explique même sur Linkedin Laurent Fauviau, membre du Comité Entreprise Européen de la SNCF.
En attendant, TranSpod trace sa route et même une première piste d'essai non loin de Limoges.
"Non, TransPod n’est pas mort. Nous sommes toujours vivants. Tout comme notre projet d’Hyperloop," affirmait même Sébastien Gendron, son PDG.
Ce dernier dévoilait alors son plan de marche à nos confrères du Populaire du Centre, avec l'annonce d'un démonstrateur présenté en janvier à Toronto.
D'après l'entreprise canadienne, l'installation d'essai en France fait de grands progrès.
"Après les déboires de spacetrain (escroquerie au chômage partiel, j’en passe et des meilleures), la sortie de route de Arrivo, un peu "de plomb dans l'aile" pour l'hyperloop hexagonal..." explique même sur Linkedin Laurent Fauviau, membre du Comité Entreprise Européen de la SNCF.
En attendant, TranSpod trace sa route et même une première piste d'essai non loin de Limoges.
"Non, TransPod n’est pas mort. Nous sommes toujours vivants. Tout comme notre projet d’Hyperloop," affirmait même Sébastien Gendron, son PDG.
Ce dernier dévoilait alors son plan de marche à nos confrères du Populaire du Centre, avec l'annonce d'un démonstrateur présenté en janvier à Toronto.
D'après l'entreprise canadienne, l'installation d'essai en France fait de grands progrès.
Hyperloop : Pour l'économiste, Yves Crozet "les effets d’annonce l’emportent sur les résultats"
Malgré tout pour Yves Crozet nous sommes plus dans l'incantation que dans la réalité économique et conceptuelle.
"Les effets d’annonce l’emportent sur les résultats concrets car les défis techniques restent nombreux : celui de la rigidité des tubes installés entre des pylônes à l’air libre ; faire que l’air dans les tubes ne franchisse jamais le mur du son ; comprimer et refroidir l’air aspiré," explique l'économiste des transports, professeur émérite à Sciences Po Lyon.
Dans son article publié dnas The Conversation et repris dans TourMaG.com, l'universitaire rappelle que l'ancien directeur technique d’Alstom, François Lacôte a qualifié Hyperloop d’une "formidable escroquerie technico-industrielle".
Les problématiques ingénieres ne sont pas les seules, ce nouveau mode de transport a été doublé par la vitesse économique qui fut fatale à un autre bijou technologique : le Concorde.
Il était bien trop cher pour être démocratique.
"La grande vitesse physique n’a, en fait, pas d’intérêt lorsque la vitesse économique est faible. Car, lorsque l’on combine deux vitesses, c’est toujours la plus lente qui pèse le plus lourd dans le calcul.
Les gains de vitesse physique n’ont pas d’intérêt s’ils ne peuvent être démocratisés, " résume Yves Crozet.
Quand une rame de TGV peut accueillir entre 1 000 et 1 200 voyageurs, une capsule Hyperloop ne dépasse pas quelques dizaines de personnes.
L'hyperloop n'a pour le moment jamais atteint les 1 000 km/h vendus par ses concepteurs et promoteurs, au mieux 387 km/h pour Virgin Hyperloop, malgré les centaines de millions de dollars de levée de fonds.
Atteindre la vitesse envisagée nécessitera donc des investissements pharaoniques, plusieurs milliards, juste avant même de parler du coût des installations.
"Se polariser sur la vitesse physique ne sert à rien si le débit est faible, alors même que les investissements nécessaires sont gigantesques. Comment justifier des infrastructures coûtant des dizaines de milliards d’euros si elles ne profitent qu’à une minorité de privilégiés ?
Si l’État finance la construction des infrastructures, comment justifier la mobilisation des impôts de tous pour servir une minorité de privilégiés ?" questionne l'universitaire.
De plus sur un pays ne faisant que 1 000 km de long, le gain de temps pour les trajets ne sera pas si notable, par rapport aux investissements dantesques, le jeu en vaut-il la chandelle ?
"Les effets d’annonce l’emportent sur les résultats concrets car les défis techniques restent nombreux : celui de la rigidité des tubes installés entre des pylônes à l’air libre ; faire que l’air dans les tubes ne franchisse jamais le mur du son ; comprimer et refroidir l’air aspiré," explique l'économiste des transports, professeur émérite à Sciences Po Lyon.
Dans son article publié dnas The Conversation et repris dans TourMaG.com, l'universitaire rappelle que l'ancien directeur technique d’Alstom, François Lacôte a qualifié Hyperloop d’une "formidable escroquerie technico-industrielle".
Les problématiques ingénieres ne sont pas les seules, ce nouveau mode de transport a été doublé par la vitesse économique qui fut fatale à un autre bijou technologique : le Concorde.
Il était bien trop cher pour être démocratique.
"La grande vitesse physique n’a, en fait, pas d’intérêt lorsque la vitesse économique est faible. Car, lorsque l’on combine deux vitesses, c’est toujours la plus lente qui pèse le plus lourd dans le calcul.
Les gains de vitesse physique n’ont pas d’intérêt s’ils ne peuvent être démocratisés, " résume Yves Crozet.
Quand une rame de TGV peut accueillir entre 1 000 et 1 200 voyageurs, une capsule Hyperloop ne dépasse pas quelques dizaines de personnes.
L'hyperloop n'a pour le moment jamais atteint les 1 000 km/h vendus par ses concepteurs et promoteurs, au mieux 387 km/h pour Virgin Hyperloop, malgré les centaines de millions de dollars de levée de fonds.
Atteindre la vitesse envisagée nécessitera donc des investissements pharaoniques, plusieurs milliards, juste avant même de parler du coût des installations.
"Se polariser sur la vitesse physique ne sert à rien si le débit est faible, alors même que les investissements nécessaires sont gigantesques. Comment justifier des infrastructures coûtant des dizaines de milliards d’euros si elles ne profitent qu’à une minorité de privilégiés ?
Si l’État finance la construction des infrastructures, comment justifier la mobilisation des impôts de tous pour servir une minorité de privilégiés ?" questionne l'universitaire.
De plus sur un pays ne faisant que 1 000 km de long, le gain de temps pour les trajets ne sera pas si notable, par rapport aux investissements dantesques, le jeu en vaut-il la chandelle ?