La guerre en Ukraine pourrait changer à l'avenir le visage du tourisme international.
Au-delà même de la fermeture des destinations concernées, du ciel de ces pays, le conflit a pris une dimension politique, voire même géopolitique.
Fin de semaine dernière, la Russie avant même le vote des membres de l'Organisaiton Mondiale du Tourisme (OMT) prenait le parti de quitter l'instance.
"Le secteur du tourisme, en particulier le tourisme intérieur, va poursuivre son développement. Les orientations extérieures du tourisme sont également ouvertes, et dépendent des questions de concurrence en termes de qualité et de prix," a expliqué Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin à Reuters.
Alors que la Russie veut faire bonne figure sur la scène internationale, cette exclusion aura bien des conséquences sur la destination.
D'ores et déjà le pays sera boudé durant de nombreuses années, elle ne pourra plus prendre part aux réunions, ni profiter des services de l'instance, notamment d’assistance technique, ni actions de l'instance.
Elle ne pourra pas siéger aux organes statutaires de l’OMT ou voter aux élections ou proposer un candidat au poste de Secrétaire général.
Présente lors du vote de l'OMT, Mariana Oleskiv a analysé cette décision.
Au-delà même de la fermeture des destinations concernées, du ciel de ces pays, le conflit a pris une dimension politique, voire même géopolitique.
Fin de semaine dernière, la Russie avant même le vote des membres de l'Organisaiton Mondiale du Tourisme (OMT) prenait le parti de quitter l'instance.
"Le secteur du tourisme, en particulier le tourisme intérieur, va poursuivre son développement. Les orientations extérieures du tourisme sont également ouvertes, et dépendent des questions de concurrence en termes de qualité et de prix," a expliqué Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin à Reuters.
Alors que la Russie veut faire bonne figure sur la scène internationale, cette exclusion aura bien des conséquences sur la destination.
D'ores et déjà le pays sera boudé durant de nombreuses années, elle ne pourra plus prendre part aux réunions, ni profiter des services de l'instance, notamment d’assistance technique, ni actions de l'instance.
Elle ne pourra pas siéger aux organes statutaires de l’OMT ou voter aux élections ou proposer un candidat au poste de Secrétaire général.
Présente lors du vote de l'OMT, Mariana Oleskiv a analysé cette décision.
"L'OMT privera la Russie de la promotion de ses intérêts"
"Tout d'abord, l'atteinte à la réputation : les Russes disent ainsi qu'il n'y a pas de place pour eux dans le monde civilisé.
Les Etats ont déjà compris que la voie de la diplomatie et du dialogue ne fonctionne pas. Aujourd'hui, la seule bonne décision est l'exclusion," pense la présidente de l'agence du développement du tourisme de l'Ukraine.
Ce n'est pas tout, la destination va aussi se retrouver au ban de la communauté internationale. Cette dernière qui détermine les tendances du tourisme, ne considérera plus le pays agresseur comme un partenaire.
"Il ne partagera plus ses réalisations.
L'OMT privera la Russie d'une plate-forme puissante, mais aussi diplomatique, pour la communication et la promotion de ses intérêts. Elle n'aura pas non plus accès à de nombreux programmes internationaux et la coopération sera limitée."
Et ce n'est malheureusement pas tout, alors que le tourisme est en phase de reprise, un conflit armé entraine une inévitable baisse de la confiance des voyageurs.
Les Etats ont déjà compris que la voie de la diplomatie et du dialogue ne fonctionne pas. Aujourd'hui, la seule bonne décision est l'exclusion," pense la présidente de l'agence du développement du tourisme de l'Ukraine.
Ce n'est pas tout, la destination va aussi se retrouver au ban de la communauté internationale. Cette dernière qui détermine les tendances du tourisme, ne considérera plus le pays agresseur comme un partenaire.
"Il ne partagera plus ses réalisations.
L'OMT privera la Russie d'une plate-forme puissante, mais aussi diplomatique, pour la communication et la promotion de ses intérêts. Elle n'aura pas non plus accès à de nombreux programmes internationaux et la coopération sera limitée."
Et ce n'est malheureusement pas tout, alors que le tourisme est en phase de reprise, un conflit armé entraine une inévitable baisse de la confiance des voyageurs.
Ukraine et Russie : 3 % des dépenses du tourisme mondial
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"Les États-Unis et les marchés sources asiatiques, qui ont récemment commencé à s'ouvrir à nouveau, pourraient être particulièrement touchés, notamment en ce qui concerne les voyages vers l'Europe, car ils sont historiquement plus réticents au risque.
Cela pourrait être particulièrement préjudiciable pour les économies qui sont particulièrement dépendantes des avantages économiques et sociaux du tourisme" a expliqué l'OMT.
L'Ukraine et la Russie représentent 3 % des dépenses du tourisme mondial. La perte potentielle sera de 13,29 milliards d'euros pour l’économie du tourisme dans le monde.
Les deux destinations englobent 4 % des arrivées de touristes internationaux en Europe, mais seulement 1 % des recettes du tourisme international en Europe.
Il y aura aussi un impact sur les pays voisins, dépendant de cette clientèle.
De plus, le marché russe a pris du poids constant dans les destinations long-courriers telles que les Maldives, les Seychelles et le Sri Lanka, ces dernières années.
En France, comme le rapportait Jean-Baptsite Lemoyne, cette clientèle avoisine les 600 000 voyageurs annuels, sur les 90 millions de visiteurs étrangers en 2019.
Cela pourrait être particulièrement préjudiciable pour les économies qui sont particulièrement dépendantes des avantages économiques et sociaux du tourisme" a expliqué l'OMT.
L'Ukraine et la Russie représentent 3 % des dépenses du tourisme mondial. La perte potentielle sera de 13,29 milliards d'euros pour l’économie du tourisme dans le monde.
Les deux destinations englobent 4 % des arrivées de touristes internationaux en Europe, mais seulement 1 % des recettes du tourisme international en Europe.
Il y aura aussi un impact sur les pays voisins, dépendant de cette clientèle.
De plus, le marché russe a pris du poids constant dans les destinations long-courriers telles que les Maldives, les Seychelles et le Sri Lanka, ces dernières années.
En France, comme le rapportait Jean-Baptsite Lemoyne, cette clientèle avoisine les 600 000 voyageurs annuels, sur les 90 millions de visiteurs étrangers en 2019.