« Le 3e millénaire sera religieux » nous expliquent les sociologues. Pourquoi ? Tout simplement parce que, face à un monde en profonde mutation où les incertitudes sont nombreuses, le recours à la foi ou aux croyances religieuses n’est jamais aussi fort.
Et l’Histoire ne manque pas d’exemple pour soutenir cette théorie. Ainsi, le Moyen-Age qui fit la jonction entre Antiquité et Renaissance fut des plus religieux. C’est d’ailleurs à cette époque que pèlerins et autres croisés partirent pour des terres lointaines sur les pas de Jésus ou de ses apôtres.
Eh bien aujourd’hui, c’est pareil. Et les destinations touristiques commencent à le comprendre. Ainsi, en Grèce, au ministère du Tourisme, l'ambition est de rééditer des « success-story » comme celle de Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne, en exploitant l'important patrimoine hérité de l'empire chrétien de Byzance et des premières années de l'évangélisation en Méditerranée.
Marché à prendre
« Il n'y à qu'à voir le succès des monastères tibétains pour comprendre qu'il y a un marché à prendre», relève d’ailleurs Polycarpe Eustathiou, conseiller spécial du ministère sur ce dossier.
Et le pays estime déjà tenir son produit-phare avec un itinéraire "Sur les pas de l'apôtre Paul" qui démarre au nord de la Grèce pour se conclure en Crète, via Athènes et Corinthe.
Le ministère du Tourisme grec veut d’ailleurs l’inscrire sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. En Egypte, même topo. Lors de la récente tenue du bureau exécutif du Snav au Caire, le ministre égyptien du Tourisme, Ahmed al-Maghrabi a souhaité développer cette nouvelle forme de tourisme en 2008.
Profitant du 40e anniversaire de l’apparition de le vierge dans l’église orthodoxe copte de Zeitoun, dans la banlieue du Caire, le ministère du tourisme espère bien lancer lui aussi son produit phare ''Sur les traces de la Sainte Famille''.
L'Egypte aussi s'y met
L’Egypte tient même déjà son film de promotion, un documentaire réalisé par John Parry, un historien marcheur. Pendant plus de deux heures, il nous emmène d’oasis en églises troglodytes tout au long du périple supposé de Marie, Joseph et l’enfant Jésus.
Un (long) périple, à l’instar du film, qui est censé attirer en masse les touristes chrétiens du monde entier qui pourront ainsi, du Caire à Assouan via Assiout, suivre les pas des la Sainte Famille. Mais dans ce schéma quasi idyllique, ne va-t-on pas trop vite en besogne ?
Envoyer des touristes étiquetés ‘’chrétien’’ sur les traces de Jésus dans un pays qui é été secoué cette année par 3 attentats sanglants revendiqués par des terroristes agissant, eux aussi, au nom de leur religion, est ce bien raisonnable ?
Mais, comme l’a remarqué un pope à la fin du film/documentaire de John Parry : « Si Jésus est bien venu en Egypte, pourquoi les américains ne viendraient ils pas ? »
Dans ce cas, que rajouter d’autre ?
Juste un petit constat : que s'il y a de plus en plus d'élan religieux dans notre monde…il y a malheureusement de moins en moins d’humanité.
Et l’Histoire ne manque pas d’exemple pour soutenir cette théorie. Ainsi, le Moyen-Age qui fit la jonction entre Antiquité et Renaissance fut des plus religieux. C’est d’ailleurs à cette époque que pèlerins et autres croisés partirent pour des terres lointaines sur les pas de Jésus ou de ses apôtres.
Eh bien aujourd’hui, c’est pareil. Et les destinations touristiques commencent à le comprendre. Ainsi, en Grèce, au ministère du Tourisme, l'ambition est de rééditer des « success-story » comme celle de Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne, en exploitant l'important patrimoine hérité de l'empire chrétien de Byzance et des premières années de l'évangélisation en Méditerranée.
Marché à prendre
« Il n'y à qu'à voir le succès des monastères tibétains pour comprendre qu'il y a un marché à prendre», relève d’ailleurs Polycarpe Eustathiou, conseiller spécial du ministère sur ce dossier.
Et le pays estime déjà tenir son produit-phare avec un itinéraire "Sur les pas de l'apôtre Paul" qui démarre au nord de la Grèce pour se conclure en Crète, via Athènes et Corinthe.
Le ministère du Tourisme grec veut d’ailleurs l’inscrire sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. En Egypte, même topo. Lors de la récente tenue du bureau exécutif du Snav au Caire, le ministre égyptien du Tourisme, Ahmed al-Maghrabi a souhaité développer cette nouvelle forme de tourisme en 2008.
Profitant du 40e anniversaire de l’apparition de le vierge dans l’église orthodoxe copte de Zeitoun, dans la banlieue du Caire, le ministère du tourisme espère bien lancer lui aussi son produit phare ''Sur les traces de la Sainte Famille''.
L'Egypte aussi s'y met
L’Egypte tient même déjà son film de promotion, un documentaire réalisé par John Parry, un historien marcheur. Pendant plus de deux heures, il nous emmène d’oasis en églises troglodytes tout au long du périple supposé de Marie, Joseph et l’enfant Jésus.
Un (long) périple, à l’instar du film, qui est censé attirer en masse les touristes chrétiens du monde entier qui pourront ainsi, du Caire à Assouan via Assiout, suivre les pas des la Sainte Famille. Mais dans ce schéma quasi idyllique, ne va-t-on pas trop vite en besogne ?
Envoyer des touristes étiquetés ‘’chrétien’’ sur les traces de Jésus dans un pays qui é été secoué cette année par 3 attentats sanglants revendiqués par des terroristes agissant, eux aussi, au nom de leur religion, est ce bien raisonnable ?
Mais, comme l’a remarqué un pope à la fin du film/documentaire de John Parry : « Si Jésus est bien venu en Egypte, pourquoi les américains ne viendraient ils pas ? »
Dans ce cas, que rajouter d’autre ?
Juste un petit constat : que s'il y a de plus en plus d'élan religieux dans notre monde…il y a malheureusement de moins en moins d’humanité.