Val Thorens, plus haute station de montagne d'Europe et un lieu symbolique pour la présidente du Cediv, Adriana Minchella, qui voulait en organisant les Universités d'hiver dans ce lieu, faire prendre de la hauteur à ses adhérents - DR : Cediv
C'est un nouveau format que vient de tester le Cediv pour ses Universités.
Un rassemblement en hiver (en plus de celui organisé traditionnellement en mai-juin), et au programme très libre. Pas d'experts, pas de conférences, uniquement un workshop avec les partenaires et surtout des moments de rencontres et d'échanges conviviaux.
Le réseau composé d'agences de voyages indépendantes s'est ainsi réuni, du 25 au 28 novembre 2021, à Val Thorens.
Un lieu symbolique pour la présidente, Adriana Minchella, qui voulait par ce choix faire prendre de la hauteur à ses adhérents, leur permettre de dépasser leurs limites lors d'une sortie en raquettes où il leur a fallu mobiliser leurs ressources physiques et mentales pour affronter la pente, l'altitude et le froid pour parvenir au bout... Exactement comme ils peuvent le vivre dans leurs agences depuis plus de 20 mois...
« Notre thème, être « inventif, audacieux et conquérants » a réussi à faire de nous des « Warriors » il faudra garder cette qualité bien chevillée au corps car les jours, les semaines qui sont devant nous resteront compliqués, a déclaré Adriana Minchella dans son discours de clôture des Universités. Ne vous découragez pas, rebondissez chaque fois que ce sera possible, restez positifs et réagissez avec courage et détermination. »
Un rassemblement en hiver (en plus de celui organisé traditionnellement en mai-juin), et au programme très libre. Pas d'experts, pas de conférences, uniquement un workshop avec les partenaires et surtout des moments de rencontres et d'échanges conviviaux.
Le réseau composé d'agences de voyages indépendantes s'est ainsi réuni, du 25 au 28 novembre 2021, à Val Thorens.
Un lieu symbolique pour la présidente, Adriana Minchella, qui voulait par ce choix faire prendre de la hauteur à ses adhérents, leur permettre de dépasser leurs limites lors d'une sortie en raquettes où il leur a fallu mobiliser leurs ressources physiques et mentales pour affronter la pente, l'altitude et le froid pour parvenir au bout... Exactement comme ils peuvent le vivre dans leurs agences depuis plus de 20 mois...
« Notre thème, être « inventif, audacieux et conquérants » a réussi à faire de nous des « Warriors » il faudra garder cette qualité bien chevillée au corps car les jours, les semaines qui sont devant nous resteront compliqués, a déclaré Adriana Minchella dans son discours de clôture des Universités. Ne vous découragez pas, rebondissez chaque fois que ce sera possible, restez positifs et réagissez avec courage et détermination. »
Un nouveau portail B2C...
Mais le choix de la montagne avait également une autre orientation, celle prise par le Cediv depuis le début de cette crise : booster la destination France. Car si la montagne a été lourdement pénalisée l’hiver dernier, elle devrait tirer son épingle du jeu cette année.
D'ailleurs, le Cediv a mis le paquet sur l'Hexagone, et l'affiche à travers son nouveau site B2C cedivtravel.voyage.
Avec un design épuré et des offres segmentées par destinations, typologies de voyages (séjours, croisières, club, camping), villes de départ et même selon le fournisseur, le réseau a choisi de mettre à la Une ses offres Neige et Noël dans la montagne française.
Les utilisateurs peuvent recourir à un moteur de recherche et sélectionner par la suite l'agence Cediv de leur choix pour terminer leur achat, notamment en fonction de sa localisation.
Les agences adhérentes qui le souhaitent peuvent disposer de leur propre page sur la nouvelle plateforme. Une vitrine sous forme de mini-site qui va reprendre tout le contenu fourni par Orchestra pour le Cediv, mais aussi leur donner de la visibilité (localisation, coordonnées, possibilité de prendre un rendez-vous) et leur permettre de gagner du temps.
« Aujourd’hui j'ai un site marchand mais je n'ai pas le temps de m'en occuper, commente Stéphane Fulcrand, le patron de Salagou Voyages et vice-président du Cediv. Il me ramène un peu de trafic mais il me coûte cher, alors que je n'ai pas toujours le temps de le mettre à jour. J'ai donc décidé de le basculer vers ma page sur le site cedivtravel.voyage, qui va proposer du contenu.
L'autre avantage, c'est qu'en mutualisant les sites des agences, le trafic que va fournir ma page va également améliorer le référencement des autres, et inversement ».
Par ailleurs, les agences qui ont une production maison peuvent l'intégrer.
D'ailleurs, le Cediv a mis le paquet sur l'Hexagone, et l'affiche à travers son nouveau site B2C cedivtravel.voyage.
Avec un design épuré et des offres segmentées par destinations, typologies de voyages (séjours, croisières, club, camping), villes de départ et même selon le fournisseur, le réseau a choisi de mettre à la Une ses offres Neige et Noël dans la montagne française.
Les utilisateurs peuvent recourir à un moteur de recherche et sélectionner par la suite l'agence Cediv de leur choix pour terminer leur achat, notamment en fonction de sa localisation.
Les agences adhérentes qui le souhaitent peuvent disposer de leur propre page sur la nouvelle plateforme. Une vitrine sous forme de mini-site qui va reprendre tout le contenu fourni par Orchestra pour le Cediv, mais aussi leur donner de la visibilité (localisation, coordonnées, possibilité de prendre un rendez-vous) et leur permettre de gagner du temps.
« Aujourd’hui j'ai un site marchand mais je n'ai pas le temps de m'en occuper, commente Stéphane Fulcrand, le patron de Salagou Voyages et vice-président du Cediv. Il me ramène un peu de trafic mais il me coûte cher, alors que je n'ai pas toujours le temps de le mettre à jour. J'ai donc décidé de le basculer vers ma page sur le site cedivtravel.voyage, qui va proposer du contenu.
L'autre avantage, c'est qu'en mutualisant les sites des agences, le trafic que va fournir ma page va également améliorer le référencement des autres, et inversement ».
Par ailleurs, les agences qui ont une production maison peuvent l'intégrer.
... et un nouvel outil pour l'aérien
En parallèle, le Cediv a sorti sa plateforme Cedivair, qui intègre tous les vols des compagnies partenaires du Cediv, les low cost, les GDS (Amadeus, Sabre, Travelport), les NDC (Air France, Lufthansa, Emirates...) et les direct channels.
A cela s'ajoute l'offre train et autocar sur des compagnies comme Flixbus.
Pour cela, le Cediv s'appuie sur son partenariat avec CMS Vacances (Aer Ticket), ce qui lui permet d'avoir accès aux tarifs internationaux, CMS disposant d’agréments IATA partout dans le monde.
Sur la plateforme, les agences Cediv peuvent « critériser » leur recherche : « le plus court », « le moins cher », « la meilleure connexion ».
« La recherche peut encore être affinée, on peut y ajouter les bagages. L'outil nous précise aussi si nous avons une commission sur le vol », explique Stéphane Fulcrand. Et en deux clics, l'agence peut fournir au client son offre, l'envoyer par mail, etc. C'est un outil qui s'adressait au départ aux agences non IATA, mais il est aussi parfait pour les agences qui ne connaissent rien aux GDS, car elles peuvent faire leur billetterie et réserver ».
Pour l'utiliser, pas besoin de payer un abonnement, c'est le partenaire CMS qui prend des fees de 6€ pour chaque émission. « La différence avec les agrégateurs, c'est que nous avons un IATA dédié au Cediv et que tous les dossiers émis appartiennent à l'agence, ce qui nous permet, en cas de problème, de pouvoir gérer directement le problème. »
Bientôt, l'outil Cedivair devrait également proposer la réservation de package dynamique, en s'appuyant sur l'offre des partenaires : centrales hôtelières, loueurs de voiture, etc.
A cela s'ajoute l'offre train et autocar sur des compagnies comme Flixbus.
Pour cela, le Cediv s'appuie sur son partenariat avec CMS Vacances (Aer Ticket), ce qui lui permet d'avoir accès aux tarifs internationaux, CMS disposant d’agréments IATA partout dans le monde.
Sur la plateforme, les agences Cediv peuvent « critériser » leur recherche : « le plus court », « le moins cher », « la meilleure connexion ».
« La recherche peut encore être affinée, on peut y ajouter les bagages. L'outil nous précise aussi si nous avons une commission sur le vol », explique Stéphane Fulcrand. Et en deux clics, l'agence peut fournir au client son offre, l'envoyer par mail, etc. C'est un outil qui s'adressait au départ aux agences non IATA, mais il est aussi parfait pour les agences qui ne connaissent rien aux GDS, car elles peuvent faire leur billetterie et réserver ».
Pour l'utiliser, pas besoin de payer un abonnement, c'est le partenaire CMS qui prend des fees de 6€ pour chaque émission. « La différence avec les agrégateurs, c'est que nous avons un IATA dédié au Cediv et que tous les dossiers émis appartiennent à l'agence, ce qui nous permet, en cas de problème, de pouvoir gérer directement le problème. »
Bientôt, l'outil Cedivair devrait également proposer la réservation de package dynamique, en s'appuyant sur l'offre des partenaires : centrales hôtelières, loueurs de voiture, etc.
Le durable et la formation... deux thématiques en réflexion
A côté de ces deux plateformes, le Cediv continue de plancher sur d'autres projets.
En premier lieu, la mise en place d'une Cediv School. « Tous les ans, en novembre, nous organisons déjà une semaine de formation, mais nous ne sommes pas vraiment structurés et nous allons commencer par demander notre agrément auprès de la Préfecture pour devenir un centre de formation, commente Sophie Bigot, administratrice du Cediv et gérante de l'agence Esprit Voyages.
En parallèle, nous allons aussi mettre en place un socle de base de formations : marketing, techniques de vente, accueil des jeunes collaborateurs en entreprise et toutes les autres demandes que nous ferons remonter les agences ».
Les formations auront lieu tout au long de l'année, en présentiel et en visio, en fonction des besoins des distributeurs. L'agrément pourrait également permettre aux chefs d'entreprise membres du Cediv d'utiliser les fonds de formation pour leurs salariés. D'autres pistes sont encore à l'étude.
Autre projet en réflexion : trouver un moyen de remplacement pour les agents de voyages qui travaillent seuls dans leur point de vente, lorsqu'ils souhaitent partir en vacances, en éductour ou qu'ils tombent malades.
« Pour trouver des solutions, j'ai commencé à étudier la façon de faire des exploitants agricoles, ajoute Sophie Bigot. Peut-être que nous pourrions mettre en place ce système via du portage salarial ». Mais la tache s'annonce compliquée, notamment d'un point de vue juridique, car le remplaçant devra disposer d'une immatriculation auprès d'Atout France pour exercer.
Le durable et la RSE font également partie des réflexions, même si le Cediv a dû prioriser les projets en fonction de l'urgence des derniers mois.
Catherine Labe, administratrice et patronne de l'agence Les Matins du Monde va s'atteler à la tache en commençant par lister les actions déjà mises en place par les membres du réseau, afin d'avoir un aperçu des différentes pratiques et des différents niveaux d'action de chacun.
« L'idée, ce n'est pas de montrer du doigt ou de culpabiliser l'agent, ni le client, mais de mettre en place une liste de gestes et d'actions que tout le monde pourra appliquer, petit à petit. Cela va du recyclage des déchets à l’extinction de toutes les lumières et veilleuses le soir, en passant par la compensation carbone.
Si jamais 20% d'entre nous engagent ces actions, cela va commencer à compter. Et je compte bien sur l'effet boule de neige pour que les plus actifs entraînent les autres dans ce mouvement », nous explique-t-elle.
En premier lieu, la mise en place d'une Cediv School. « Tous les ans, en novembre, nous organisons déjà une semaine de formation, mais nous ne sommes pas vraiment structurés et nous allons commencer par demander notre agrément auprès de la Préfecture pour devenir un centre de formation, commente Sophie Bigot, administratrice du Cediv et gérante de l'agence Esprit Voyages.
En parallèle, nous allons aussi mettre en place un socle de base de formations : marketing, techniques de vente, accueil des jeunes collaborateurs en entreprise et toutes les autres demandes que nous ferons remonter les agences ».
Les formations auront lieu tout au long de l'année, en présentiel et en visio, en fonction des besoins des distributeurs. L'agrément pourrait également permettre aux chefs d'entreprise membres du Cediv d'utiliser les fonds de formation pour leurs salariés. D'autres pistes sont encore à l'étude.
Autre projet en réflexion : trouver un moyen de remplacement pour les agents de voyages qui travaillent seuls dans leur point de vente, lorsqu'ils souhaitent partir en vacances, en éductour ou qu'ils tombent malades.
« Pour trouver des solutions, j'ai commencé à étudier la façon de faire des exploitants agricoles, ajoute Sophie Bigot. Peut-être que nous pourrions mettre en place ce système via du portage salarial ». Mais la tache s'annonce compliquée, notamment d'un point de vue juridique, car le remplaçant devra disposer d'une immatriculation auprès d'Atout France pour exercer.
Le durable et la RSE font également partie des réflexions, même si le Cediv a dû prioriser les projets en fonction de l'urgence des derniers mois.
Catherine Labe, administratrice et patronne de l'agence Les Matins du Monde va s'atteler à la tache en commençant par lister les actions déjà mises en place par les membres du réseau, afin d'avoir un aperçu des différentes pratiques et des différents niveaux d'action de chacun.
« L'idée, ce n'est pas de montrer du doigt ou de culpabiliser l'agent, ni le client, mais de mettre en place une liste de gestes et d'actions que tout le monde pourra appliquer, petit à petit. Cela va du recyclage des déchets à l’extinction de toutes les lumières et veilleuses le soir, en passant par la compensation carbone.
Si jamais 20% d'entre nous engagent ces actions, cela va commencer à compter. Et je compte bien sur l'effet boule de neige pour que les plus actifs entraînent les autres dans ce mouvement », nous explique-t-elle.
Un réseau de passionnés
A travers tous ces projets se reflète le légendaire dynamisme du Cediv, porté par sa présidente, ses administrateurs et son équipe de permanents.
Et c'est exactement ce dont les adhérents avaient besoin. Tous sont unanimes : « sans le soutien du Cediv depuis mars 2020, beaucoup auraient mis la clé sous la porte ».
Ces Universités ont ainsi été l'occasion de se revoir, d'échanger, de travailler lors du workshop, comme sur les pistes. De décompresser également, alors que les annonces s'accumulaient : fermeture de l'espace aérien au Maroc, pays africains classés en rouge, arrivée d'un nouveau variant...
« Ce n'est pas du tout un format protocolaire, il y a des échanges en permanence, même quand on est dans le télécabine, ajoute Anne-Sophie Lecarpentier, vice-présidente du Cediv et patronne de Perier Voyages. Et à titre personnel, cela m'a donné cet élan pour rebooster mes équipes ».
Accompagnant sa compagne Murielle Nouchy, la CEO de mN'Organisation, Jean-Pierre Nouchy, directeur des ventes en charge des grands comptes entreprise dans un grand groupe de télécommunications, a pu lui aussi découvrir - avec un œil extérieur - la manière de faire du Cediv. « Il y a une ambiance très détendue, mais en même temps beaucoup de travail, beaucoup de passion et de fraternité.
Dans mon entreprise, lors des kick-off (réunion de lancement d'un projet, ndlr), il s'agit avant tout de présentation de produits, on parle de nouveautés et de stratégie, on est assis, on écoute et il y a très peu de fun. A l'inverse, les discours que j'ai pu entendre lors de ces Universités sont empreints de passion, ils sont vrais. Et c'est cette passion, cette capacité à rebondir sans regarder le passé qui, je pense, va sauver ces professionnels du tourisme ».
La qualifiant de « psychanalyse de groupe », cette rencontre était surtout aux yeux d'Adriana Minchella, une façon de soutenir sa « famille » professionnelle alors que les affaires et l'activité risquent à nouveau d’être lourdement pénalisées.
Et ce, en citant Jean d’Ormesson : « Tout le bonheur du Monde est dans l’inattendu ».
Et c'est exactement ce dont les adhérents avaient besoin. Tous sont unanimes : « sans le soutien du Cediv depuis mars 2020, beaucoup auraient mis la clé sous la porte ».
Ces Universités ont ainsi été l'occasion de se revoir, d'échanger, de travailler lors du workshop, comme sur les pistes. De décompresser également, alors que les annonces s'accumulaient : fermeture de l'espace aérien au Maroc, pays africains classés en rouge, arrivée d'un nouveau variant...
« Ce n'est pas du tout un format protocolaire, il y a des échanges en permanence, même quand on est dans le télécabine, ajoute Anne-Sophie Lecarpentier, vice-présidente du Cediv et patronne de Perier Voyages. Et à titre personnel, cela m'a donné cet élan pour rebooster mes équipes ».
Accompagnant sa compagne Murielle Nouchy, la CEO de mN'Organisation, Jean-Pierre Nouchy, directeur des ventes en charge des grands comptes entreprise dans un grand groupe de télécommunications, a pu lui aussi découvrir - avec un œil extérieur - la manière de faire du Cediv. « Il y a une ambiance très détendue, mais en même temps beaucoup de travail, beaucoup de passion et de fraternité.
Dans mon entreprise, lors des kick-off (réunion de lancement d'un projet, ndlr), il s'agit avant tout de présentation de produits, on parle de nouveautés et de stratégie, on est assis, on écoute et il y a très peu de fun. A l'inverse, les discours que j'ai pu entendre lors de ces Universités sont empreints de passion, ils sont vrais. Et c'est cette passion, cette capacité à rebondir sans regarder le passé qui, je pense, va sauver ces professionnels du tourisme ».
La qualifiant de « psychanalyse de groupe », cette rencontre était surtout aux yeux d'Adriana Minchella, une façon de soutenir sa « famille » professionnelle alors que les affaires et l'activité risquent à nouveau d’être lourdement pénalisées.
Et ce, en citant Jean d’Ormesson : « Tout le bonheur du Monde est dans l’inattendu ».