Accident d'un autocar de tourisme : 37 blessés en Allemagne

Le bilan aurait pu être catastrophique puisque 42 passagers, le chauffeur et celui de réserve, se trouvaient à bord au moment de l'accident. Agés de 21 ans à 77 ans, ces touristes étaient sur le chemin du retour après des vacances de ski au Sud-Tyrol.

D’après la police, l'autocar aurait effectué un écart sur la droite. Puis après avoir été retenu par le rail de sécurité sur une centaine de mètres, aurait basculé et terminé sa course sur le flanc. Pour la police allemande, l’une des causes possibles de l'accident aurait été l'assoupissement du chauffeur.

Les blessés ont été soignés dans deux hôpitaux. Quand aux touristes valides, ils ont été pris en charge et reçu nourriture et boissons ainsi qu’un accompagnement psychologique.

Lauwers Reizen, l'un des autocaristes belges parmi les plus fiables.

Luc Lauwers, le propriétaire de la firme a été prévenu quasiment dans le quart d’heure qui a suivi l’accident. Il nous explique : « J’ai immédiatement mis en place notre procédure. Celle-ci s’est faite en trois temps. Premièrement nous avons prévenu Mondial Assistance qui a envoyé une équipe sur place.

En même temps, une équipe de notre propre société est partie sur les lieux. Enfin, nous avons envoyé un car de remplacement afin de rapatrier les clients qui pouvaient revenir. »
Lauwers Reizen, bien, que de taille moyenne avec une flotte de 42 cars, est considéré comme étant l’un des autocaristes parmi les plus sérieux et fiables de Belgique.

« Sur les dix dernières années, nous n’avons enregistré aucun accident sérieux ou grave ». René Léonard, l’un des confrères francophone, confirme : Lauwers est à mes yeux une firme très sérieuse. On n'a pas 42 cars de grand tourisme et une excellente image si l’on travaille mal ou si on ne respecte pas les réglementations. »

Les médias vont de nouveau parler des accidents d’autocar et évoquer le manque de sécurité en donnant des informations totalement biaisées. Ainsi, le plus important quotidien francophone publie une «chronologie des accidents les plus importants impliquant des cars belges à l'étranger au cours de ces dernières années ».

A l’analyse, il apparaît que cette énumération est farcie d’erreurs et d’amalgames. Erreurs car nos confrères dans cette liste « belge » reprennent également des cars étrangers notamment marocains retournant dans leurs pays. Approximations, car parmi les quinze cas repris, on mélange les accidents avec décès et ceux sans blessés…

Mais pire, nos confrères auraient dû publier le nombre d’accidents en rapport au ratio kilomètres-passagers. Et comparer cette statistique, par exemple, à celui du nombre d’accidents mettant en cause les voitures individuelles lors des grandes transhumances estivales. Si cela avait été réalisé, notre confrère aurait pu constaté que le car est sans aucun doute l’un des moyens de transport parmi les plus sécurisés qui soient.

Chez un autre confrère, le commentaire d’un lecteur nous a heurté: « quand arrêterons nous de faire circuler des cars la nuit?????????? CHAQUE ACCIDENT A LES MËMES ORIGINES ? L ENDORMISSEMENT DU CONDUCTEUR? ALORS ATTENDONS NOUS ENCORES DE MORTS POUR LE SACRE LEMOTIV DE LA RENTABILITE VOYEZ VOUS LES CARS SUR LES AUTOROUTES? DES DANGERS COMME LES CAMIONS » (sic)

Commentaire absurde, s’il en est. En effet, qui souhaitent des transferts la nuit afin de gagner une journée de vacances ? Les clients, non ? Qui n’attachent pas les ceintures de sécurité obligatoires ? les passagers, non ? Et le dimanche matin à 04 h, est-on vraiment certain que tous les automobilistes n’ont pas bu un verre de trop, qu’ils ne font pas de queues de poisson aux cars ?

En réalité, pour les chauffeurs de car qui accumulent au fil des années une immense expérience, le plus grand danger n’est pas de s’endormir ou de s’assoupir au volant mais les conducteurs des voitures.

Michel Ghesquière