"je m’aperçois que la plainte des syndicats porte, entre autres, sur le fait que le nombre de PNC pourrait passer de 4 à 3 sur un Airbus 319" -Photo DR FINLAYSON, Rob Air France
Si je ne m’abuse les règles de sécurité obligent les compagnies à disposer d’un PNC pour 50 passagers.
Or, en lisant les attendus, je m’aperçois que la plainte des syndicats porte, entre autres, sur le fait que le nombre de PNC pourrait passer de 4 à 3 sur un Airbus 319.
Mais, si je ne m’abuse, cet appareil transporte 130 passagers et par conséquent les ratios sont à l’évidence largement respectés. Bref, je ne vois pas en quoi cette nouvelle grève est « obligatoire ».
Par contre elle est le symptôme de l’état de faiblesse dans laquelle se trouve la compagnie.
Les résultats sont mauvais, il faut le dire et les récentes modifications survenues dans l’organigramme ne pourront pas avoir d’effets immédiats.
Pour tout dire, on a l’impression d’une spirale un peu infernale qui conduit notre transporteur national à rechercher des économies partout et d’abord sur la qualité du produit, faute de pouvoir afficher une ambition conquérante.
Or, en lisant les attendus, je m’aperçois que la plainte des syndicats porte, entre autres, sur le fait que le nombre de PNC pourrait passer de 4 à 3 sur un Airbus 319.
Mais, si je ne m’abuse, cet appareil transporte 130 passagers et par conséquent les ratios sont à l’évidence largement respectés. Bref, je ne vois pas en quoi cette nouvelle grève est « obligatoire ».
Par contre elle est le symptôme de l’état de faiblesse dans laquelle se trouve la compagnie.
Les résultats sont mauvais, il faut le dire et les récentes modifications survenues dans l’organigramme ne pourront pas avoir d’effets immédiats.
Pour tout dire, on a l’impression d’une spirale un peu infernale qui conduit notre transporteur national à rechercher des économies partout et d’abord sur la qualité du produit, faute de pouvoir afficher une ambition conquérante.
Le prix à payer risque d’être très élevé
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Alors, les responsables justifient la diminution du nombre de PNC à bord par la « simplification » de leur travail.
Autrement dit, comme on ne fournit plus de service au client, il n’y a plus besoin de personnel pour cela.
Le raisonnement est imparable, sauf que cela ne fait plus les affaires des consommateurs qui progressivement déliassent la compagnie pour aller soit vers des « low costs ». Des low cost qui offrent un produit identique mais à moindre coût, soit vers des transporteurs plus sophistiqués qui sont aussi, voire plus chers, mais qui proposent un produit de qualité.
Il faudra bien sortir de cette impasse, et ce ne sera certainement pas facile.
Air France est en sureffectif. Même les directeurs de la compagnie le disent, comme par exemple Mr Alain Bernard le DGA des PNC.
La direction a jusqu’à présent tout fait pour maintenir l’emploi, quitte à se trouver en situation délicate quant aux prix de revient. Cela est certes tout à son honneur, mais le prix à payer risque d’être très élevé.
Autrement dit, comme on ne fournit plus de service au client, il n’y a plus besoin de personnel pour cela.
Le raisonnement est imparable, sauf que cela ne fait plus les affaires des consommateurs qui progressivement déliassent la compagnie pour aller soit vers des « low costs ». Des low cost qui offrent un produit identique mais à moindre coût, soit vers des transporteurs plus sophistiqués qui sont aussi, voire plus chers, mais qui proposent un produit de qualité.
Il faudra bien sortir de cette impasse, et ce ne sera certainement pas facile.
Air France est en sureffectif. Même les directeurs de la compagnie le disent, comme par exemple Mr Alain Bernard le DGA des PNC.
La direction a jusqu’à présent tout fait pour maintenir l’emploi, quitte à se trouver en situation délicate quant aux prix de revient. Cela est certes tout à son honneur, mais le prix à payer risque d’être très élevé.
Cela ressemble fort à la situation dans laquelle se trouve la France elle-même
Finalement cela ressemble fort à la situation dans laquelle se trouve la France, elle-même, plombée par des déficits qu’il faut bien un jour se résoudre à combler.
Mais la France peut compter sur une certaine solidarité européenne et une réserve de ponction fiscale évidente car si l’Etat est pauvre, les français sont riches et ils ne sont pas tous prêts à vivre dans un autre pays.
Ce n’est pas le cas pour Air France, car personne n’empêchera les clients de fuir la compagnie s’ils ne trouvent plus « value for money ». Et ce n’est certainement pas l’attitude des PNC qui pourra les conserver à bord des avions de la compagnie.
Alors, je sais bien qu’il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier.
Je sais bien que beaucoup, voire la plupart des salariés d’Air France sont dévoués à leur entreprise, peut-être d’ailleurs plus qu’à leurs clients.
Mais ils ne sont pas prêts à faire les sacrifices nécessaires surtout lorsqu’ils sont demandés par un Directeur Général dont la rémunération a été sérieusement augmentée par les bonus servis au moment justement où l’entreprise est en difficulté.
On aurait quand même pu penser que les syndicats habitués à discuter avec le nouvel/ancien PDG Jean Cyril Spinetta, lui auraient fait au moins le crédit du temps pour reprendre les affaires en main. Mais ils ont à l’évidence préféré la partie de bras de fer.
Mais la France peut compter sur une certaine solidarité européenne et une réserve de ponction fiscale évidente car si l’Etat est pauvre, les français sont riches et ils ne sont pas tous prêts à vivre dans un autre pays.
Ce n’est pas le cas pour Air France, car personne n’empêchera les clients de fuir la compagnie s’ils ne trouvent plus « value for money ». Et ce n’est certainement pas l’attitude des PNC qui pourra les conserver à bord des avions de la compagnie.
Alors, je sais bien qu’il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier.
Je sais bien que beaucoup, voire la plupart des salariés d’Air France sont dévoués à leur entreprise, peut-être d’ailleurs plus qu’à leurs clients.
Mais ils ne sont pas prêts à faire les sacrifices nécessaires surtout lorsqu’ils sont demandés par un Directeur Général dont la rémunération a été sérieusement augmentée par les bonus servis au moment justement où l’entreprise est en difficulté.
On aurait quand même pu penser que les syndicats habitués à discuter avec le nouvel/ancien PDG Jean Cyril Spinetta, lui auraient fait au moins le crédit du temps pour reprendre les affaires en main. Mais ils ont à l’évidence préféré la partie de bras de fer.
Le challenge pour les nouveaux dirigeants est considérable
L’histoire n’apprend rien hélas, mais les responsables de ces arrêts de travail devraient tout de même bien méditer ce qui est arrivé en son temps à Alitalia dont l’attitude des PNC était tout simplement inadmissible pour les passagers et dont la politique consistait à demander sans arrêt plus à des directions en permanence en renouvellement.
Alitalia est morte. Tous les salariés ont été licenciés.
La société CAI (Compania Aerea Italiana) qui a repris la marque n’emploie que 8000 personnes contre 23000 à l’ancienne Alitalia et qui plus est, elle a perdu son indépendance au profit d’Air France qui a fait probablement l’une des meilleures affaires de son histoire en rachetant pour une bouchée de pain 25% des actions de la nouvelle compagnie.
C’est ce qui peut arriver à Air France si le comportement des uns et des autres ne change pas. Le challenge pour les nouveaux dirigeants est considérable.
Coup de chance, tout de même, ils connaissent bien la compagnie et le duo Spinetta/ Van Viejk doit continuer de fonctionner à merveille.
Ils doivent redonner du souffle à la compagnie de manière à ce que les personnels ne continuent pas à se regarder le nombril, mais qu’ils aient envie de participer avec enthousiasme à l’aventure qui leur sera proposée.
Alitalia est morte. Tous les salariés ont été licenciés.
La société CAI (Compania Aerea Italiana) qui a repris la marque n’emploie que 8000 personnes contre 23000 à l’ancienne Alitalia et qui plus est, elle a perdu son indépendance au profit d’Air France qui a fait probablement l’une des meilleures affaires de son histoire en rachetant pour une bouchée de pain 25% des actions de la nouvelle compagnie.
C’est ce qui peut arriver à Air France si le comportement des uns et des autres ne change pas. Le challenge pour les nouveaux dirigeants est considérable.
Coup de chance, tout de même, ils connaissent bien la compagnie et le duo Spinetta/ Van Viejk doit continuer de fonctionner à merveille.
Ils doivent redonner du souffle à la compagnie de manière à ce que les personnels ne continuent pas à se regarder le nombril, mais qu’ils aient envie de participer avec enthousiasme à l’aventure qui leur sera proposée.