Pour ces grandes voyageuses le vrai marathon commence le jour où elles décident de créer leur propre entreprise
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Anne et Claire ont en commun cet esprit ouvert que l’on trouve chez les grands voyageurs. Elles ont aussi une passion commune pour l’Orient extrême et les routes caravanières mythiques qui reliaient cet Orient à l’Occident.
Elles avaient toutes deux travaillé plusieurs années aux « Amitiés Franco-chinoises », une organisation leader sur la Chine. Pour y avoir fait de nombreux voyages, elles connaissaient bien les routes d’Asie Centrale et d’Asie du Nord-Est. Elles s’étaient familiarisées à leur histoire, leurs coutumes, leur patrimoine.
Le Népal au départ de Paris en 2CV
Anne Derain avait fait des études littéraires, une licence de lettres modernes, une autre d’arts plastiques. Elle avait suivi des cours aux Beaux Arts et à l’Institut d’Art et d’Archéologie. Elle n’avait pas programmé ce métier de voyagiste si ce n’est qu’un beau jour de 1972 elle prenait la route vers l’est au volant d’une Citroën 2CV.
Elle a traversé la Grèce, la Turquie, l’Iran, l’Afghanistan, l’Inde, le Pakistan, le Népal. Le voyage aura duré quatre mois. Son rêve secret serait de recommencer avec une petite concession, autre chose qu’une bonne vieille « deuche ». Elle entrait chez JSF (Jeunes Sans Frontière) en 1973 et repartait au Yémen, en Chine, en Birmanie comme accompagnatrice.
Pour ces grandes voyageuses le vrai marathon commence le jour où elles décident de créer leur propre entreprise. Il faut trouver l’argent. Ce fut une heureuse surprise. Au troisième rendez-vous un banquier prête l’oreille et l’argent. Ce fut ensuite la course aux formalités administratives pour l’obtention des agréments et des garanties.
Le vrai marathon commence avec la création d’entreprise
« Les formalités administratives sont une véritable galère. Elles puisent toute notre énergie » reconnaît Anne qui, depuis a choisi un prestataire de service extérieur qui se charge de tout ce qui est purement administratif, fiscal, social et juridique.
Vient enfin le jour de l’ouverture à Paris du tour-opérateur spécialiste des voyages culturels sur l’orient, « Orients ». On est en 1989 et des dizaines de milliers d’étudiants envahissent la place Tian An Men de Pékin. On devine la suite.
« Dans notre métier il faut savoir réagir, trouver des idées qui relance une activité sinistrée par des événements que nous ne maîtrisons pas. » Elémentaire direz-vous. Oui mais chez les dames d’Orient, la facilité n’est pas vraiment la tasse de thé.
Elles décident de programmer leurs destinations « coup de cœur » et élaborent une production de « niches » en commençant par… l’Iran, immense destination culturelle qu’elles sont les premières à ouvrir aux voyageurs français. C’était en 1991, juste avant la première guerre du Golfe.
Anne Derain et Claire Rivière ont un esprit pionnier et des nerfs d’acier.
Que les ruisseaux murmurent en votre honneur
Au fil des ans Orients développe sa production en organisant des voyages culturels sur les anciennes routes de la Soie qui mènent d’Istanbul à Pékin et même au Japon. « Il faut trouver son créneau pour fidéliser une clientèle tout en restant dans le marché.
Il faut toujours évoluer et savoir doser. Nous aimons être considérées comme pionnières mais nous avons aussi des ambitions classiques, avec des voyages qui cultivent un certain art de vivre. Certain de nos clients en sont à leur quinzième voyage ! »
Anne et Claire n’oublient pas leurs débuts. Elles se diversifient et restent dans le marché. En 2003 elles ouvraient « Terra Diva » une filiale qui garde le concept du voyage culturel sur l’Europe et la Méditerranée. Elles répondent aux agences intéressées par leur production. L’entreprise emploie aujourd’hui une dizaine de personnes.
Les dames d’Orient savent aussi lier des liens précieux avec leurs fournisseurs. Ainsi, hier alors que nous étions à la veille de la Journée de la Femme, elles recevaient par mail un poème de leurs correspondantes ouzbéks. C’était à l’occasion de la journée des femmes.
Aujourd’hui leur agence est fermée. En Ouzbékistan on fête aussi la Journée de la Femme. Sur le message on pouvait lire « …que les ruisseaux murmurent en votre honneur et que les hommes vous offrent des fleurs. »
Elles avaient toutes deux travaillé plusieurs années aux « Amitiés Franco-chinoises », une organisation leader sur la Chine. Pour y avoir fait de nombreux voyages, elles connaissaient bien les routes d’Asie Centrale et d’Asie du Nord-Est. Elles s’étaient familiarisées à leur histoire, leurs coutumes, leur patrimoine.
Le Népal au départ de Paris en 2CV
Anne Derain avait fait des études littéraires, une licence de lettres modernes, une autre d’arts plastiques. Elle avait suivi des cours aux Beaux Arts et à l’Institut d’Art et d’Archéologie. Elle n’avait pas programmé ce métier de voyagiste si ce n’est qu’un beau jour de 1972 elle prenait la route vers l’est au volant d’une Citroën 2CV.
Elle a traversé la Grèce, la Turquie, l’Iran, l’Afghanistan, l’Inde, le Pakistan, le Népal. Le voyage aura duré quatre mois. Son rêve secret serait de recommencer avec une petite concession, autre chose qu’une bonne vieille « deuche ». Elle entrait chez JSF (Jeunes Sans Frontière) en 1973 et repartait au Yémen, en Chine, en Birmanie comme accompagnatrice.
Pour ces grandes voyageuses le vrai marathon commence le jour où elles décident de créer leur propre entreprise. Il faut trouver l’argent. Ce fut une heureuse surprise. Au troisième rendez-vous un banquier prête l’oreille et l’argent. Ce fut ensuite la course aux formalités administratives pour l’obtention des agréments et des garanties.
Le vrai marathon commence avec la création d’entreprise
« Les formalités administratives sont une véritable galère. Elles puisent toute notre énergie » reconnaît Anne qui, depuis a choisi un prestataire de service extérieur qui se charge de tout ce qui est purement administratif, fiscal, social et juridique.
Vient enfin le jour de l’ouverture à Paris du tour-opérateur spécialiste des voyages culturels sur l’orient, « Orients ». On est en 1989 et des dizaines de milliers d’étudiants envahissent la place Tian An Men de Pékin. On devine la suite.
« Dans notre métier il faut savoir réagir, trouver des idées qui relance une activité sinistrée par des événements que nous ne maîtrisons pas. » Elémentaire direz-vous. Oui mais chez les dames d’Orient, la facilité n’est pas vraiment la tasse de thé.
Elles décident de programmer leurs destinations « coup de cœur » et élaborent une production de « niches » en commençant par… l’Iran, immense destination culturelle qu’elles sont les premières à ouvrir aux voyageurs français. C’était en 1991, juste avant la première guerre du Golfe.
Anne Derain et Claire Rivière ont un esprit pionnier et des nerfs d’acier.
Que les ruisseaux murmurent en votre honneur
Au fil des ans Orients développe sa production en organisant des voyages culturels sur les anciennes routes de la Soie qui mènent d’Istanbul à Pékin et même au Japon. « Il faut trouver son créneau pour fidéliser une clientèle tout en restant dans le marché.
Il faut toujours évoluer et savoir doser. Nous aimons être considérées comme pionnières mais nous avons aussi des ambitions classiques, avec des voyages qui cultivent un certain art de vivre. Certain de nos clients en sont à leur quinzième voyage ! »
Anne et Claire n’oublient pas leurs débuts. Elles se diversifient et restent dans le marché. En 2003 elles ouvraient « Terra Diva » une filiale qui garde le concept du voyage culturel sur l’Europe et la Méditerranée. Elles répondent aux agences intéressées par leur production. L’entreprise emploie aujourd’hui une dizaine de personnes.
Les dames d’Orient savent aussi lier des liens précieux avec leurs fournisseurs. Ainsi, hier alors que nous étions à la veille de la Journée de la Femme, elles recevaient par mail un poème de leurs correspondantes ouzbéks. C’était à l’occasion de la journée des femmes.
Aujourd’hui leur agence est fermée. En Ouzbékistan on fête aussi la Journée de la Femme. Sur le message on pouvait lire « …que les ruisseaux murmurent en votre honneur et que les hommes vous offrent des fleurs. »