Franck Oukil, délégué commercial Sud Est et Béatrice Baconnais, managing director de Diethelm Travel et réceptif d’Asia à Rangoon
TourMaG.com – Quel est le « plus » de la Birmanie par rapport à d’autres destinations en Asie du Sud-Est ?
Béatrice Baconnais & Franck Oukil : « C’est incontestablement un des derniers pays d’Asie qui n’a pas encore été « découvert ». C’est une destination qui propose une extrême variété. Elle a tout pour elle, pourrait-on dire, sauf les touristes (*) : Rangoon et son quartier colonial, le côté culturel avec Bagan et ses milliers de temples ; les quartiers lacustres du lac Inle avec ses ethnies et même le balnéaire avec Ngapali.
Le tout avec une trame de fond religieuse et bouddhiste omniprésente. La Birmanie est une véritable synthèse par rapport à d’autres pays enclavés d’Asie du Sud, dont elle a tous les atouts. On peut dire aussi qu’elle est une destination en soi, par rapport au Cambodge, par exemple.
On peut y ajouter une authenticité qu’on ne retrouve plus guère ailleurs. Une authenticité que recherchent de plus en plus les touristes à la recherche de nouveaux horizons… »
T.M.com – Il n’y a aujourd’hui aucun vol direct pour Rangoon mais seulement des via Bankok, Doha, Singapoure, etc. Pensez-vous que cela nuit à l’essor de la destination ?
B.B & F.O. : « Ce n’est pas le transport aujourd’hui qui pénalise la destination. Si le développement touristique se confirme nous pensons que les transporteurs répondront. La Birmanie est relativement bien desservie et le réseau est important via d’autres hubs.
Par ailleurs, au niveau des vols domestiques nous disposons actuellement de 3 compagnies intérieures (Yangon Airways, Air Mandalay, Bagan Air) fiables avec des appareils français ou européens (ATR) offrant capacité, sécurité et fiabilité technique.
Au niveau des groupes on n’a pas à s’en plaindre : les avions décollent et atterrissent à l’heure et les équipages sont expérimentés. Il existe même 1 vol Inley/Napali quotidien en haute saison. On peut dire par conséquent que le maillage aérien domestique est suffisant et que ça marche… »
T.M.com – Cela permet-il de pallier le réseau routier qui laisse à désirer ?
B.B & F.O. : « En effet, le réseau routier est moyen mais la plupart des liaisons aériennes qui affichent des tarifs corrects, sont là pour y remédier.
Cela donne des vols de très courte durée (1/2 heure de moyenne) entre les points d’intérêt touristique qui peuvent faire économiser parfois plusieurs dizaines d’heures de voiture à nos clients.
L’autre variante est envisageable avec le bateau. On peut imaginer des transferts Pagan/Mandalay en bateau, ce qui permet de mieux découvrir la destination avec une croisière de 2 jours et une nuit, par exemple. »
T.M.com – Quel est votre avis sur le parc hôtelier. Le jugez-vous suffisant et d’un bon niveau ?
B.B & F.O. : i[« Au niveau de la capacité, il est vrai qu’il nous faudrait un peu plus d’hôtels en haute saison. Il faut juste prendre ses précautions et ne pas s’y prendre au dernier moment pour réserver.
Béatrice Baconnais & Franck Oukil : « C’est incontestablement un des derniers pays d’Asie qui n’a pas encore été « découvert ». C’est une destination qui propose une extrême variété. Elle a tout pour elle, pourrait-on dire, sauf les touristes (*) : Rangoon et son quartier colonial, le côté culturel avec Bagan et ses milliers de temples ; les quartiers lacustres du lac Inle avec ses ethnies et même le balnéaire avec Ngapali.
Le tout avec une trame de fond religieuse et bouddhiste omniprésente. La Birmanie est une véritable synthèse par rapport à d’autres pays enclavés d’Asie du Sud, dont elle a tous les atouts. On peut dire aussi qu’elle est une destination en soi, par rapport au Cambodge, par exemple.
On peut y ajouter une authenticité qu’on ne retrouve plus guère ailleurs. Une authenticité que recherchent de plus en plus les touristes à la recherche de nouveaux horizons… »
T.M.com – Il n’y a aujourd’hui aucun vol direct pour Rangoon mais seulement des via Bankok, Doha, Singapoure, etc. Pensez-vous que cela nuit à l’essor de la destination ?
B.B & F.O. : « Ce n’est pas le transport aujourd’hui qui pénalise la destination. Si le développement touristique se confirme nous pensons que les transporteurs répondront. La Birmanie est relativement bien desservie et le réseau est important via d’autres hubs.
Par ailleurs, au niveau des vols domestiques nous disposons actuellement de 3 compagnies intérieures (Yangon Airways, Air Mandalay, Bagan Air) fiables avec des appareils français ou européens (ATR) offrant capacité, sécurité et fiabilité technique.
Au niveau des groupes on n’a pas à s’en plaindre : les avions décollent et atterrissent à l’heure et les équipages sont expérimentés. Il existe même 1 vol Inley/Napali quotidien en haute saison. On peut dire par conséquent que le maillage aérien domestique est suffisant et que ça marche… »
T.M.com – Cela permet-il de pallier le réseau routier qui laisse à désirer ?
B.B & F.O. : « En effet, le réseau routier est moyen mais la plupart des liaisons aériennes qui affichent des tarifs corrects, sont là pour y remédier.
Cela donne des vols de très courte durée (1/2 heure de moyenne) entre les points d’intérêt touristique qui peuvent faire économiser parfois plusieurs dizaines d’heures de voiture à nos clients.
L’autre variante est envisageable avec le bateau. On peut imaginer des transferts Pagan/Mandalay en bateau, ce qui permet de mieux découvrir la destination avec une croisière de 2 jours et une nuit, par exemple. »
T.M.com – Quel est votre avis sur le parc hôtelier. Le jugez-vous suffisant et d’un bon niveau ?
B.B & F.O. : i[« Au niveau de la capacité, il est vrai qu’il nous faudrait un peu plus d’hôtels en haute saison. Il faut juste prendre ses précautions et ne pas s’y prendre au dernier moment pour réserver.
Autres articles
Malgré l’absence de grandes chaînes, ce que l’on peut dire en ce qui nous concerne c’est que nos circuits « Tentations »]i (Cf brochuresenligne.com) sont dotés d’une bonne hôtellerie au dessus de la moyenne pour un prix correct.
Qualitativement, on peut trouver en Birmanie des hôtels de charme qui n’ont rien à envier à ceux de Bali. Dans tous les cas on est loin ici des hôtels chinois à 2 étoiles.
A ce potentiel il faut ajouter la qualité de service, naturelle, grâce à la gentillesse de la population et à son sens de l’accueil. »
T.M.com – La Birmanie est-elle davantage une destination Groupes ou individuelle ?
B.B & F.O. : « Cela marche très bien en groupes. En individuel cela se développe aussi mais ça pourrait être davantage exploité au niveau des niches : lunes de miel, trekking…
Peut-être ne l’avons nous pas suffisamment mise en avant en tant que destination à part entière, segment où elle pourrait trouver sa place en la positionnant comme un produit balnéaire tel Les Maldives… »
T.M.com – A qui faut-il vendre cette destination et comment la présenter ?
B.B & F.O. : « La Birmanie est en mesure d’accueillir les touristes sans rien avoir à envier à ses voisins : richesse, diversité, aspect cultuel…
C’est incontestablement une destination pour des clients qui ont déjà voyagé en Asie. Il faut la vendre aux « découvreurs » et à ceux qui sont en quête d’authenticité d’accueil, de naturel et de gentillesse.
Nous sommes ici encore dans la « fraîcheur » tout en ayant un niveau de prestations correctes. La Birmanie comblera les voyageurs qui veulent poursuivre leur découverte du continent asiatique car il y a incontestablement un coté exclusif dans cette destination. »
T.M.com – Que dire aux clients qui s’inquiètent de l’image de ce pays dirigé par une dictature militaire et peu respectueux des droits de l’homme ?
B.B & F.O. : « C’est un pays qui a un régime difficile mais on se rend compte, une fois sur place, que ce n’est pas un pays fermé. On ne trouve pas d’hommes armées aux 4 coins de la rue et on n’y est pas surveillé comme cela peut être le cas pour d’autres destinations…
Ensuite, c’est une question de choix : soit on boycotte le pays au risque de le marginaliser et de le voir se replier sur lui-même, ou alors on décide de venir et de faire en sorte que, peu à peu, l’argent du tourisme irrigue et améliore le niveau de vie de la population.
C’est l’option que nous avons choisie, sachant qu’aujourd’hui beaucoup de Birmans vivent déjà directe ou indirectement du tourisme. Nous pensons que ce pays a un énorme potentiel touristique et qu’il est en mesure de se positioner dans le peloton de tête des destinations touristiques d’Asie du Sud-Est. »
(en pièce attachée, les statistiques de fréquentation du réceptif Diethelm Travel)
(*) photo : l'équipe du voyage de formation Asia : Christelle Laurens (Asia Marseille), Béatrice Gomes (Th. Cook Marseille), Isabelle Liagre (Asia Lyon), Eva Slimani (Groupes), Laurianne Roure (Prod), Hélène Lebrec (Technique), Frank Oukil (Commercial Sud Est), Liess Guerni (Resa), Frédéric Vétu (Aérien) et Mwe Mwe, guide Diethelm Travel
Qualitativement, on peut trouver en Birmanie des hôtels de charme qui n’ont rien à envier à ceux de Bali. Dans tous les cas on est loin ici des hôtels chinois à 2 étoiles.
A ce potentiel il faut ajouter la qualité de service, naturelle, grâce à la gentillesse de la population et à son sens de l’accueil. »
T.M.com – La Birmanie est-elle davantage une destination Groupes ou individuelle ?
B.B & F.O. : « Cela marche très bien en groupes. En individuel cela se développe aussi mais ça pourrait être davantage exploité au niveau des niches : lunes de miel, trekking…
Peut-être ne l’avons nous pas suffisamment mise en avant en tant que destination à part entière, segment où elle pourrait trouver sa place en la positionnant comme un produit balnéaire tel Les Maldives… »
T.M.com – A qui faut-il vendre cette destination et comment la présenter ?
B.B & F.O. : « La Birmanie est en mesure d’accueillir les touristes sans rien avoir à envier à ses voisins : richesse, diversité, aspect cultuel…
C’est incontestablement une destination pour des clients qui ont déjà voyagé en Asie. Il faut la vendre aux « découvreurs » et à ceux qui sont en quête d’authenticité d’accueil, de naturel et de gentillesse.
Nous sommes ici encore dans la « fraîcheur » tout en ayant un niveau de prestations correctes. La Birmanie comblera les voyageurs qui veulent poursuivre leur découverte du continent asiatique car il y a incontestablement un coté exclusif dans cette destination. »
T.M.com – Que dire aux clients qui s’inquiètent de l’image de ce pays dirigé par une dictature militaire et peu respectueux des droits de l’homme ?
B.B & F.O. : « C’est un pays qui a un régime difficile mais on se rend compte, une fois sur place, que ce n’est pas un pays fermé. On ne trouve pas d’hommes armées aux 4 coins de la rue et on n’y est pas surveillé comme cela peut être le cas pour d’autres destinations…
Ensuite, c’est une question de choix : soit on boycotte le pays au risque de le marginaliser et de le voir se replier sur lui-même, ou alors on décide de venir et de faire en sorte que, peu à peu, l’argent du tourisme irrigue et améliore le niveau de vie de la population.
C’est l’option que nous avons choisie, sachant qu’aujourd’hui beaucoup de Birmans vivent déjà directe ou indirectement du tourisme. Nous pensons que ce pays a un énorme potentiel touristique et qu’il est en mesure de se positioner dans le peloton de tête des destinations touristiques d’Asie du Sud-Est. »
(en pièce attachée, les statistiques de fréquentation du réceptif Diethelm Travel)
(*) photo : l'équipe du voyage de formation Asia : Christelle Laurens (Asia Marseille), Béatrice Gomes (Th. Cook Marseille), Isabelle Liagre (Asia Lyon), Eva Slimani (Groupes), Laurianne Roure (Prod), Hélène Lebrec (Technique), Frank Oukil (Commercial Sud Est), Liess Guerni (Resa), Frédéric Vétu (Aérien) et Mwe Mwe, guide Diethelm Travel
Béatrice Gomes : un lieu où tout est calme et sérénité...
Béatrice Gomes, agent de comptoir chez Thomas Cook Voyages, Marseille, était du voyage. Nous lui avons demandé ses impressions à propos de la Birmanie, pays qu’elle visitait pour la première fois.
« J’imaginais la Birmanie comme un régime repressif, totalitaire, un peu comme la Corée du Nord. En tant que visiteur, j’ai eu exactement l’impression contraire. J’ai été agréablement surprise car j’ai découvert une destination avec un art et une douceur de vivre remarquables. Calme et sérénité, ce sont pour moi les maîtres mots qui caractérisent le mieux le pays. A aucun moment on ne se sent agressé même à Rangoon, aux heures de pointe. Il y a aussi beaucoup de respect et de curiosité polie de la population à l’égard des touristes.
La Birmanie, je ne l’ai vendue qu’une fois en agence. Ce n’est pas une destination qu’on nous demande car les clients ont une apréhension. A nous de la proposer et de faire en sorte de les convaincre.
Désormais, lorsqu’on me demandera l’Asie du Sud Est, je proposerais aussi la Birmanie, destination à la fois culturelle, cultuelle et balnéaire, puisqu’on peut achever un séjour par une nuit à Ngapali.
Je suis persuadée qu’on peut aussi vendre le pays à des personnes qui recherchent un véritable dépaysement voire un choc culturel. Par exemple à des clients qui ont déjà fait le Vietnam et le Cambodge et qui sont à la recherche d’authenticité, de nouvelles sensations et de découverte. »
« J’imaginais la Birmanie comme un régime repressif, totalitaire, un peu comme la Corée du Nord. En tant que visiteur, j’ai eu exactement l’impression contraire. J’ai été agréablement surprise car j’ai découvert une destination avec un art et une douceur de vivre remarquables. Calme et sérénité, ce sont pour moi les maîtres mots qui caractérisent le mieux le pays. A aucun moment on ne se sent agressé même à Rangoon, aux heures de pointe. Il y a aussi beaucoup de respect et de curiosité polie de la population à l’égard des touristes.
La Birmanie, je ne l’ai vendue qu’une fois en agence. Ce n’est pas une destination qu’on nous demande car les clients ont une apréhension. A nous de la proposer et de faire en sorte de les convaincre.
Désormais, lorsqu’on me demandera l’Asie du Sud Est, je proposerais aussi la Birmanie, destination à la fois culturelle, cultuelle et balnéaire, puisqu’on peut achever un séjour par une nuit à Ngapali.
Je suis persuadée qu’on peut aussi vendre le pays à des personnes qui recherchent un véritable dépaysement voire un choc culturel. Par exemple à des clients qui ont déjà fait le Vietnam et le Cambodge et qui sont à la recherche d’authenticité, de nouvelles sensations et de découverte. »
La destination progresse de 10 à 15% par an
Olivier Chiffert, directeur de la production d'Asia, rappelle que la Birmanie a accueilli 13 400 visiteurs français en 2004. En 2006, ce chiffre s'élèevait à 16 000, dont 4000 commercialisés par les TO adhérents du CETO.
En ce qui concerne Asia, la destination a représenté 950 Pax en 2006 et devrait connaître une progression de 32% cette année. Les circuits "Tentations" représentent 60% des ventes contre 30% pour les individuels et 10% pour les groupes ponctuels.
"Le marché français, ajoute-t-il, est en pourcentage l'un des plus importants sur la destination..."
En ce qui concerne Asia, la destination a représenté 950 Pax en 2006 et devrait connaître une progression de 32% cette année. Les circuits "Tentations" représentent 60% des ventes contre 30% pour les individuels et 10% pour les groupes ponctuels.
"Le marché français, ajoute-t-il, est en pourcentage l'un des plus importants sur la destination..."