J'écris cette chronique depuis Berlin, où se déroule la grand messe du tourisme mondial. Ici la mode est à l'Ostalgie.
La nostalgie de la période communiste, quand l'Allemagne de l'Est s'appelait la DDR. Quand l'état prenait tout en charge pour vous.
Quand on laissait le gaz allumé jour et nuit car il était quasi gratuit et surtout qu'on ne trouvait pas d'allumettes pour l'allumer de nouveau si besoin.
L'Ostalgie sévit tellement qu'un restaurant à succès propose les anciennes recettes de la DDR.
On y sert les infâmes boulettes de viande grossière baignant dans une sauce indéfinissable; les ersatz de raviolis fourrés on ne sait de quoi (sans doute valait il mieux ne pas savoir), l'horrible Vita cola version démocratique du Coca produit par l'ennemi américain.
On y trouve même le vin local de l'époque. Par sympathie pour vous je ne vous en donnerai pas le nom.
Il me vient une idée: ne devrait on pas de la même manière cultiver pour les jeunes générations le souvenir d'une période surannée, quand le tourisme balbutiait ?
Savez vous jeunes agents de voyages qu'au temps du Vita cola, en France nous éditions des brochures début Janvier ?
Les files d'attente pour la prise de résa étaient déjà ouvertes deux mois avant la sortie des brochures. Fin février on avait vendu la saison d'été !
La nostalgie de la période communiste, quand l'Allemagne de l'Est s'appelait la DDR. Quand l'état prenait tout en charge pour vous.
Quand on laissait le gaz allumé jour et nuit car il était quasi gratuit et surtout qu'on ne trouvait pas d'allumettes pour l'allumer de nouveau si besoin.
L'Ostalgie sévit tellement qu'un restaurant à succès propose les anciennes recettes de la DDR.
On y sert les infâmes boulettes de viande grossière baignant dans une sauce indéfinissable; les ersatz de raviolis fourrés on ne sait de quoi (sans doute valait il mieux ne pas savoir), l'horrible Vita cola version démocratique du Coca produit par l'ennemi américain.
On y trouve même le vin local de l'époque. Par sympathie pour vous je ne vous en donnerai pas le nom.
Il me vient une idée: ne devrait on pas de la même manière cultiver pour les jeunes générations le souvenir d'une période surannée, quand le tourisme balbutiait ?
Savez vous jeunes agents de voyages qu'au temps du Vita cola, en France nous éditions des brochures début Janvier ?
Les files d'attente pour la prise de résa étaient déjà ouvertes deux mois avant la sortie des brochures. Fin février on avait vendu la saison d'été !
Les commerciaux se recrutaient sur le physique et le sourire enjôleur
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Dans les hôtels on s'annonçait agent de voyages. Et on avait la meilleure chambre.
Les compagnies aériennes américaines nous surclassaient en First à condition de ne pas porter de jean et d'avoir une cravate dans la sacoche, qu'on nouait avant d'entrer dans l'avion.
Il n'y avait ni Internet, ni Minitel et le client ne savait pas grand chose de la destination qu'on lui vendait. Il demandait des chambres vue mer à Marrakech. Il pleuvait des eductours comme à Gravelotte.
Un temps béni où Claudia Schiffer en bikini faisait la couverture de la brochure Sunair. Et les commerciaux des T.O se recrutaient sur le physique et le sourire enjôleur.
Oui, pour garder le souvenir de cette période dorée où les TO gagnaient de l'argent, ouvrons un musée du souvenir.
Dans les locaux du SNAV ou de l'APS, affichons les brochures, mettons en scène une agence vintage, années 70, tellement tendance. Retrouvons les cahiers à spirale qui servaient à noter les résas.
Recopions les rooming lists au Stylo bille. Retrouvons les telex et leurs bandes à trous, les téléphones noirs en Bakélite. Exposons les journaux professionnels quand on croyait encore ce qu'écrivaient les journalistes.
Les étudiants en BTS viendront avec leurs profs, émus et muets, se recueillir. Sans compter qu'avec le nombre considérable de Présidents que compte notre métier on en trouvera bien 4 ou 5 en rotation pour faire gardiens de musée...
Les compagnies aériennes américaines nous surclassaient en First à condition de ne pas porter de jean et d'avoir une cravate dans la sacoche, qu'on nouait avant d'entrer dans l'avion.
Il n'y avait ni Internet, ni Minitel et le client ne savait pas grand chose de la destination qu'on lui vendait. Il demandait des chambres vue mer à Marrakech. Il pleuvait des eductours comme à Gravelotte.
Un temps béni où Claudia Schiffer en bikini faisait la couverture de la brochure Sunair. Et les commerciaux des T.O se recrutaient sur le physique et le sourire enjôleur.
Oui, pour garder le souvenir de cette période dorée où les TO gagnaient de l'argent, ouvrons un musée du souvenir.
Dans les locaux du SNAV ou de l'APS, affichons les brochures, mettons en scène une agence vintage, années 70, tellement tendance. Retrouvons les cahiers à spirale qui servaient à noter les résas.
Recopions les rooming lists au Stylo bille. Retrouvons les telex et leurs bandes à trous, les téléphones noirs en Bakélite. Exposons les journaux professionnels quand on croyait encore ce qu'écrivaient les journalistes.
Les étudiants en BTS viendront avec leurs profs, émus et muets, se recueillir. Sans compter qu'avec le nombre considérable de Présidents que compte notre métier on en trouvera bien 4 ou 5 en rotation pour faire gardiens de musée...