STI Voyages diversifie vers l’Afrique Australe, Chypre et la Grèce

Au moment de dresser le bilan 2006, le directeur commercial et marketing de STI Voyages préfère encore le registre de la dérision : « l’an dernier, ce n’était pas une brochure que nous avions, c’était une cellule de crise », lâche Pierre Banlin.

Et STI a effectivement accumulé les coups durs avec une géopolitique loin d’être favorable à ses destinations, entre l’attentat à Amman et la crise entre le Liban et Israël.
Résultat : le TO affiche un recul de 20% de son chiffre d’affaires 2006, à 37 millions d’euros contre 48 millions d’euros en 2005. Alors que l’Orient perd 17% , l’Egypte plonge même de 29%.

« Et quand l’Egypte tousse, c’est toute la maison qui s’enrhume », résume Pierre Banlin, qui note que la destination a représenté environ 40% du chiffre d’affaires l’an dernier. Le nombre de client est lui aussi à la baisse et, après 41 000 PAX en 2005, le TO passe sous la barre des 40 000 clients.

Petites consolations toutefois : l’Afrique, en hausse de 10%, et un panier moyen lui aussi en progression. Mais cela ne suffira pas à sauver une « mauvaise année » : si le résultat net ne devrait pas être dans le rouge, Pierre Banlin affirme dans le même temps « qu’il ne devrait pas non plus être dans le vert». « Nous serons peut-être à l’équilibre », estime le directeur commercial.

Référencement Selectour et Carrefour

L’année 2007 s’annonce heureusement bien plus prometteuse. De fin février à fin décembre, STI enregistre une avance de 31% par rapport à la même période l’an dernier avec une progression de 37% sur l’Orient, de 40% sur l’Afrique et de 167% sur la Méditerranée. Et l’Egypte est aussi en positif avec une croissance de 20%. « L’Egypte repart : c’est une destination cyclique et nous sommes habitués à cette situation », observe Pierre Banlin.

Mais STI ne veut pas se satisfaire de la seule Egypte. L’objectif pour le TO : accentuer encore la diversification. La prise de risques sur le Kenya avec de nouveaux circuits est donc reconduite cette année.

Outre les allotements sur l’Egypte, le TO s’engage sur 24 sièges/semaine sur Kenya. A cela s’ajoute 40 sièges/semaine jusqu’à la fin mai vers Oman, 100 sièges/semaine vers Chypre à partir d’avril (dont 30 sièges/semaine au départ de province) et 80 sièges/semaine vers la Crète (dont 10 sièges/semaine au départ de province. Cette diversification se retrouve également en matière de distribution.

Le TO, qui vient de faire son entrée chez Selectour et qui a signé avec Carrefour il y a 6 mois, espère être référencé chez Thomas Cook et Leclerc, les deux réseaux qui lui font encore défaut. Pierre Banlin affirme également être dans la dernière ligne droite pour figurer dans le Club Premium d’Afat.