Seafrance Voyages sort enfin du marasme

Depuis l’épisode de la fièvre aphteuse qui avait stoppé net les voyages vers la Grande-Bretagne en 2001, le TO Seafrance Voyages était en souffrance. Impossible de redresser la barre en dépit des efforts commerciaux. En 2006, Seafrance Voyages n’a ainsi compté que 11 000 pax, individuels et groupes confondus.

Mais, ô surprise, la tendance s’est inversée cette année. Sur les quatre premiers mois de l’année le volume des ventes est supérieur de 50% aux prévisions.

Est-ce l’effet Tour de France, puisque Seafrance sera, en juillet prochain, le transporteur attitré de la manifestation sportive qui prendra son départ à Londres ? Pas vraiment.

Le contrat qui lie la compagnie de ferries aux les organisateurs du Tour (ASO) exclut l’agrément de tour-opérateur officiel. Il ne repose que sur un échange marchandise : transport des participants au Tour contre possibilité, pour Seafrance, d’intégrer la caravane du Tour avec un char transformé en ferry.

Il faut donc voir le succès actuel dans la réactualisation de la production qui allie forfaits originaux axés sur le Sud de l’Angleterre, comme la découverte du Kent à vélo à travers trois circuits différents, à la programmation plus classique sur Londres que l‘on peut atteindre soit en voiture via le ferry, soit en Eurostar. Seafrance dispose d’un stock quotidien d’une centaine de chambres à Londres dont la confirmation de réservation est immédiate.

A noter aussi, des thèmes originaux pour les groupistes ou autocaristes comme le produit Lady Di qui axe la visite sur la résidence de la princesse Kensington Palace où est exposée sa collection de robes, Kensington Gardens et le grand magasin Harrods.Et puis, à la demande générale, les tableaux de prix ont été réintégrés dans la brochure.

Si les professionnels français reviennent vers la production, la vente de billetterie pure est quasiment partie négligeable. Les agents de voyages français représentent ainsi 6 % des ventes alors que si l’on considère l’ensemble des ventes continentale, les agents de voyages réalisent 20 % des ventes, un volume en légère érosion (-1% en 2006 par rapport à 2005 mais avec un basculement vers le site pro qui enregistre un volume de réservation en hausse de 18%.

C’est évidemment l’internet qui est désormais le premier canal de distribution avec 40% des ventes, pour 25% au port et 15% via le call center. Seafrance a d’ailleurs orienté son offre avec l’internet en considération.

Pour se démarquer de la concurrence, la compagnie propose désormais en plus de l’achat sec du billet, une série d’options complémentaires comme la possibilité de réserver ses repas ou encore d’effectuer à l’avence des achats de produits qui seront remis à bord du bateau. Une façon, disent les responsables commerciaux de la compagnie, d’éviter l’affrontement direct avec la concurrence et la guerre des prix.

www.seafrance.com