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Thomas Middelhoff, actuellement administrateur délégué de Karstadt Quelle sera le nouvel homme fort de Thomas Cook
Mais qui est donc My Travel ?
Si en France, My Travel n’est pas très connu, ce n’est pas le cas en Belgique. Ce groupe y a connu en effet une vie assez mouvementée. A l’origine, MyTravel s’appelait Airtours. Sous ce nom il avait fait l’acquisition au milieu des années quatre vingt dix, du groupe belge Sunair.
La gestion britannique en Belgique avait été plus que décevante puisque trois à quatre années après la reprise, la filiale a dû être abandonnée avec une perte proche des 200 millions d’euros. Perte qui a eu pour conséquence de faire plonger aussi MyTravel qui s’est retrouvée au bord de la faillite en 2003.
Pour survivre, le groupe s’est lancé dans un programme de réduction des coûts fixes : en revoyant de manière drastique sa politique commerciale (fermeture de nombreuses AGV non ou pas assez rentables et en limitant fortement son offre de destinations.
En 2006, avec ses marques les plus connues, en Grande-Bretagne Bretagne (Airtours (TO), Going Paces (distribution et AGV) et la compagnie aérienne MyTravel Airways) et en Scandinavie (Vingresor), la société a réalisé un chiffre d’affaires de 1,65 milliards Euros et dégagé un bénéfice avant impôts de 43,8 millions £. Le nombre de clients étant de 5,5 millions.
Au niveau européen, MyTravel occupe actuellement la troisième place derrière TUI et Thomas Cook. Il est le leader en Scandinavie et le second voyagiste en Grande-Bretagne Bretagne et au Canada.
A noter que 26 % de ses ventes au Royaume-Uni et 35 % en Scandinavie sont réalisées vie Internet. À titre indicatif, 15.000 clients passeraient commande chaque semaine sur le site www.mytravel.com.
Quand aux 31 appareils de la compagnie aérienne MyTravel Airlines, ils assurent des vols du groupe vers 60 destinations.
Thomas Cook, 2e Groupe européen de tourisme
Si Thomas Cook est le deuxième groupe européen de tourisme, il n’est que le quatrième en Grande-Bretagne. Ses marchés principaux étant l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Sur les autres marchés, il occupe souvent des places conséquentes comme en France et en Belgique. Dans ce dernier pays, il est le leader incontestable avec plus d'1,6 millions de pax.
Son chiffre d’affaires est de 7,780 milliards euros pour un total de 13,6 millions clients. Les compagnies aériennes du groupe totalisent pas moins de 66 appareils et le nombre de ses points de vente en Europe totalise 2.400 dont 570 au Royaume-Uni. Thomas Cook est également le cinquième opérateur en eTourisme européen.
Avant tout, il faut savoir que cette fusion ne deviendra opérationnelle qu’à la fin du mois de juin. Logique puisqu’il faut l’accord des actionnaires des deux groupes et surtout l’aval des autorités britanniques et européennes.
Fusion opérationnelle fin juin
La nouvelle société portera le nom de Thomas Cook Group. Elle sera cotée en bourse à Londres et son siège se retrouvera dans la capitale de Sa Majesté. Karstadt Quelle, le holding allemand propriétaire de Thomas Cook disposera de 52 pour cent des parts, les 48 pour cent restants aux actionnaires de MyTravel.
Le président du nouveau groupe sera Thomas Middelhoff, actuellement administrateur délégué de Karstadt Quelle et président de Thomas Cook.
L’actuel président de MyTravel, Michael Becket, deviendra le vice-président du groupe. Les administrateurs délégués de MyTravel Peter McHugh et de Tho¬mas Cook, Manny Fontenla-Novoa, resteront temporairement en poste à ces fonctions.
Par cette fusion, sur base annuelle, des économies d’échelle de 75 millions de livres sterling (112,34 millions d’euros) devraient être réalisées.
Un mariage plutôt qu'une surenchère...
Alors que tout le monde s’attendait à une reprise par l’un des deux nouveaux partenaires de tout ou partie des activités « tourisme général » de First Choice, voici que les deux sociétés au lieu de se lancer dans une surenchère effrénée d’offres décident de se marier.
A l’analyse, cette fusion est tout à fait logique lorsqu’on observe les zones géographiques opérationnelles des deux sociétés. Mieux : la complémentarité est totale y compris en Grande-Bretagne car leurs clientèles respectives sont différentes.
Il est également intéressant de noter que cette fusion va permettre à Thomas Cook non seulement de pénétrer le marché scandinave mais surtout d’entrer par la grande porte dans le continent américain puisque MyTravel est le numéro 2 au Canada.
Par contre, aussi bien en France qu’en Belgique, rien ne changera, MyTravel étant absente dans ces deux pays. Mais ce qu’il faudra regarder dans le futur, ce sera les opérations qui seront menées au niveau des produits.
Il ne fait aucun doute que Thomas Cook Group va partir à l’abordage du secteurs croisière et renforcer si besoin est sa présence sur le web et/ou investir tous les créneaux laissés jusqu’ici pour compte par les opérateurs généralistes.
Il est d’ailleurs frappant de constater que Thomas Cook Belgique a déjà opéré ces diversifications (sauf pour ce qui est des croisières) avec Neckermann (opérateur vertical et très présent sur le net qui détient plus de 25 % du marché vacances avion) et Pégase, le TO du groupe haut de gamme qui titille les productions de Kuoni et d’Odysseus. Le résultat ? Depuis des années, Thomas Cook Belgique est rentable.
Reste l’avenir de First Choice. Selon les annonces faites par les deux groupes, l’option du rachat de certaines entités du deuxième groupe britannique est abandonnée. Et donc le risque de voir Marmara basculer dans le camp Thomas Cook doit être oublié. Quoique, en affaires, il ne faut jamais dire « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau »…
En effet, compte tenu de la force de frappe financière du nouveau groupe, toutes les hypothèses sont ouvertes. Et ce d’autant plus que Karstadt ne fait pas mystère de ses intentions de restructurer ses activités. Entendez par là revendre certains de ses actifs et dégager de l’argent frais pour de nouvelles acquisitions.
Si en France, My Travel n’est pas très connu, ce n’est pas le cas en Belgique. Ce groupe y a connu en effet une vie assez mouvementée. A l’origine, MyTravel s’appelait Airtours. Sous ce nom il avait fait l’acquisition au milieu des années quatre vingt dix, du groupe belge Sunair.
La gestion britannique en Belgique avait été plus que décevante puisque trois à quatre années après la reprise, la filiale a dû être abandonnée avec une perte proche des 200 millions d’euros. Perte qui a eu pour conséquence de faire plonger aussi MyTravel qui s’est retrouvée au bord de la faillite en 2003.
Pour survivre, le groupe s’est lancé dans un programme de réduction des coûts fixes : en revoyant de manière drastique sa politique commerciale (fermeture de nombreuses AGV non ou pas assez rentables et en limitant fortement son offre de destinations.
En 2006, avec ses marques les plus connues, en Grande-Bretagne Bretagne (Airtours (TO), Going Paces (distribution et AGV) et la compagnie aérienne MyTravel Airways) et en Scandinavie (Vingresor), la société a réalisé un chiffre d’affaires de 1,65 milliards Euros et dégagé un bénéfice avant impôts de 43,8 millions £. Le nombre de clients étant de 5,5 millions.
Au niveau européen, MyTravel occupe actuellement la troisième place derrière TUI et Thomas Cook. Il est le leader en Scandinavie et le second voyagiste en Grande-Bretagne Bretagne et au Canada.
A noter que 26 % de ses ventes au Royaume-Uni et 35 % en Scandinavie sont réalisées vie Internet. À titre indicatif, 15.000 clients passeraient commande chaque semaine sur le site www.mytravel.com.
Quand aux 31 appareils de la compagnie aérienne MyTravel Airlines, ils assurent des vols du groupe vers 60 destinations.
Thomas Cook, 2e Groupe européen de tourisme
Si Thomas Cook est le deuxième groupe européen de tourisme, il n’est que le quatrième en Grande-Bretagne. Ses marchés principaux étant l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Sur les autres marchés, il occupe souvent des places conséquentes comme en France et en Belgique. Dans ce dernier pays, il est le leader incontestable avec plus d'1,6 millions de pax.
Son chiffre d’affaires est de 7,780 milliards euros pour un total de 13,6 millions clients. Les compagnies aériennes du groupe totalisent pas moins de 66 appareils et le nombre de ses points de vente en Europe totalise 2.400 dont 570 au Royaume-Uni. Thomas Cook est également le cinquième opérateur en eTourisme européen.
Avant tout, il faut savoir que cette fusion ne deviendra opérationnelle qu’à la fin du mois de juin. Logique puisqu’il faut l’accord des actionnaires des deux groupes et surtout l’aval des autorités britanniques et européennes.
Fusion opérationnelle fin juin
La nouvelle société portera le nom de Thomas Cook Group. Elle sera cotée en bourse à Londres et son siège se retrouvera dans la capitale de Sa Majesté. Karstadt Quelle, le holding allemand propriétaire de Thomas Cook disposera de 52 pour cent des parts, les 48 pour cent restants aux actionnaires de MyTravel.
Le président du nouveau groupe sera Thomas Middelhoff, actuellement administrateur délégué de Karstadt Quelle et président de Thomas Cook.
L’actuel président de MyTravel, Michael Becket, deviendra le vice-président du groupe. Les administrateurs délégués de MyTravel Peter McHugh et de Tho¬mas Cook, Manny Fontenla-Novoa, resteront temporairement en poste à ces fonctions.
Par cette fusion, sur base annuelle, des économies d’échelle de 75 millions de livres sterling (112,34 millions d’euros) devraient être réalisées.
Un mariage plutôt qu'une surenchère...
Alors que tout le monde s’attendait à une reprise par l’un des deux nouveaux partenaires de tout ou partie des activités « tourisme général » de First Choice, voici que les deux sociétés au lieu de se lancer dans une surenchère effrénée d’offres décident de se marier.
A l’analyse, cette fusion est tout à fait logique lorsqu’on observe les zones géographiques opérationnelles des deux sociétés. Mieux : la complémentarité est totale y compris en Grande-Bretagne car leurs clientèles respectives sont différentes.
Il est également intéressant de noter que cette fusion va permettre à Thomas Cook non seulement de pénétrer le marché scandinave mais surtout d’entrer par la grande porte dans le continent américain puisque MyTravel est le numéro 2 au Canada.
Par contre, aussi bien en France qu’en Belgique, rien ne changera, MyTravel étant absente dans ces deux pays. Mais ce qu’il faudra regarder dans le futur, ce sera les opérations qui seront menées au niveau des produits.
Il ne fait aucun doute que Thomas Cook Group va partir à l’abordage du secteurs croisière et renforcer si besoin est sa présence sur le web et/ou investir tous les créneaux laissés jusqu’ici pour compte par les opérateurs généralistes.
Il est d’ailleurs frappant de constater que Thomas Cook Belgique a déjà opéré ces diversifications (sauf pour ce qui est des croisières) avec Neckermann (opérateur vertical et très présent sur le net qui détient plus de 25 % du marché vacances avion) et Pégase, le TO du groupe haut de gamme qui titille les productions de Kuoni et d’Odysseus. Le résultat ? Depuis des années, Thomas Cook Belgique est rentable.
Reste l’avenir de First Choice. Selon les annonces faites par les deux groupes, l’option du rachat de certaines entités du deuxième groupe britannique est abandonnée. Et donc le risque de voir Marmara basculer dans le camp Thomas Cook doit être oublié. Quoique, en affaires, il ne faut jamais dire « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau »…
En effet, compte tenu de la force de frappe financière du nouveau groupe, toutes les hypothèses sont ouvertes. Et ce d’autant plus que Karstadt ne fait pas mystère de ses intentions de restructurer ses activités. Entendez par là revendre certains de ses actifs et dégager de l’argent frais pour de nouvelles acquisitions.