Tourisme de masse : impacts et alternatives

Selon l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), il y a eu 415 millions de touristes en 2022.

Le tourisme de masse y est pour quelque chose. Si elle est profitable pour le développement économique, cette forme de tourisme présente de nombreux inconvénients, que ce soit pour la population locale ou l'environnement.

Certaines villes attirent des millions de visiteurs par an, ce qui peut être nuisible à bien des égards. Explications.

On parle surtout de la pollution et de la destruction de l'environnement. Les activités liées au tourisme de masse sont une industrie très polluante. Si vous voyagez en avion, ce mode de transport peut émettre jusqu'à 241 kg de CO2 par passager sur un trajet de 500 km (source Ademe). Le mode de transport compte beaucoup. En comparaison, par personne et par kilomètre, le train pollue 8 fois moins que la voiture et 14 fois moins que l’avion (et le TGV 3 fois moins qu’un train classique).

Des effets néfastes sur la biodiversité

Selon une étude menée par l'ONG World Animal Protection entre 2014 et 2017, le nombre de selfies pris avec des animaux a augmenté de 292 %. L'ONG souligne que ces animaux sont souvent torturés ou capturés pour être photographiés.

Précisons, aussi, que la pollution causée par le secteur nuit aux écosystèmes et, par conséquent, à la biodiversité. Le moindre dérèglement risque de détruire leurs habitats naturels.

Les cultures locales ne sont pas épargnées par ce mode de tourisme. Les experts estiment que l'activité peut être à l'origine de l'érosion culturelle. Dans ce contexte, certaines pratiques locales sont perturbées, comme les rituels religieux, traditionnels ou ethniques. Idem pour les festivals et les manifestations coutumières.

La culture locale vue comme un ensemble de pratiques folkloriques

La marchandisation touristique tend à folkloriser ces pratiques qui sont pourtant riches en histoire et qui représentent tant de choses pour les habitants locaux. Pour leur part, certaines agences de voyages préfèrent proposer des services pas chers à un grand nombre de touristes, ce qui leur permet de faire des économies d'échelle, quitte à négliger l'aspect culturel de la destination. Seule la compétitivité-prix compte.

Ce concept se présente comme une alternative éco-responsable au tourisme de masse. Il vise à remplir trois principaux objectifs :

● La protection de l'identité du patrimoine mondiale en encourageant le respect du mode de vie des communautés locales
● L'amélioration des conditions de vie des habitants locaux, et ce à travers leur participation aux activités économiques liées au tourisme
● La protection de l'environnement, de la biodiversité et des ressources naturelles des différents sites touristiques

Soulignons, d'autre part, que le tourisme durable se décline en plusieurs catégories.

Cette catégorie porte sur les sites touristiques qui se distinguent par la richesse de leur biodiversité. L'objectif est de permettre aux voyageurs d'explorer ces trésors, tout en les sensibilisant sur l'importance de les préserver.

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Au lieu de réserver un séjour dans un hôtel, un "éco-touriste" préférerait habiter chez les locaux. Ce sont des hébergements de type AirBnB qui offrent plusieurs avantages. Tout d'abord, ils permettent de partager la vie des locaux et de mieux les connaître, offrant ainsi une immersion dans la culture de la région. Ensuite, c'est une manière de réduire la facture. Ces hébergements sont moins chers que les hôtels.

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Ce concept inclut, notamment, le respect de la nature, la solidarité entre touristes et habitants locaux, ou encore le principe de l'équité. Ce dernier, pour sa part, stipule que les retombées économiques du tourisme doivent profiter aux riverains.

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Plusieurs solutions ont été mises en place afin de limiter les répercussions du tourisme de masse. Il y a, notamment, la régulation de la fréquentation des sites touristiques. Il arrive que l'accès à certains d'entre-eux soit interdit.

Très critiqués pour l'impact de leur industrie, certains constructeurs ont conçu des bateaux de croisières fonctionnant au gaz naturel. C'est le cas de Costa, géant italien. En 2019, celui-ci a lancé la construction d'un bateau de ce genre. Désormais MSC Croisières aussi a un navire propulsé au GNL.

Il existe d'autres exemples. Chaque année Venise accueille près de 50 000 visiteurs. Face à cet afflux, non loin de la place Saint-Marc, les autorités ont pensé à mettre en place un parc urbain loin des touristes. Le but est de permettre aux locaux de savourer leur balade en paix.

De l'autre côté de l'Atlantique, le Pérou a décidé la mise en place d'un ensemble de mesures pour protéger le Machu Picchu. Par exemple, un plafond de 5 940 visiteurs quotidiens a été établi. Les visites sont autorisées tout au long de la journée, alors qu'elles ne l'étaient que durant les matinées. Ceci a permis de faire baisser la pression sur les lieux.

Voyager de façon responsable et durable est à la portée de tous. On vous propose des astuces qui vont vous aider à le faire :

● Privilégiez les hébergements écologiques ou insolites
● Si vous devez prendre l'avion, préférez les vols directs
● Sur place, optez pour les transports en commun pour vous déplacer
● Préférez la cuisine locale à base de produits locaux
● Pour vos déplacements, en dehors des transports en commun, préférez la marche à pied ou les moyens de transport verts
● Pensez à limiter vos déchets, surtout lorsque vous partez en randonnée