Le chef Kazuma Chikuda en train de dresser le plat de poisson servi au dîner parisien de la préfecture de Nagano (©Paula Boyer)
Les XVIIIe Jeux Olympiques d'hiver s'y étant tenus en 1998, le nom de Nagano au Japon n'est pas inconnu des Français. Mais hormis qu'il s'agit d'une région de montagne où il neige l'hiver, que savent-ils réellement de cette préfecture japonaise ? Sans doute encore peu de choses. C'est pourquoi depuis plusieurs années, Nagano a entrepris de mieux se faire connaître en France, dans l'espoir d'attirer davantage de touristes.
C'est dans ce but que, cette année encore, un grand dîner -trois amuse-bouches, trois entrées, deux plats, un pré-dessert, un dessert et pour finir des mignardises ! - a été organisé le 18 novembre au restaurant Calice, à Paris (Ve).
Aux fourneaux, ce soir-là, trois chefs originaires de Nagano mais installés à Paris : Kazuma Chikuda, un ancien du groupe Hiramatsu et du restaurant Paul Bocuse à Tokyo, qui officie d'habitude aux cuisines du restaurant Narro, à deux pas de la place de la Contrescarpe; ensuite, Shin Okusa, chef habituellement aux commandes de Towa, tout près du marché d'Aligre ; enfin, Keisuke Yamagishi qui, après avoir été formé dans quelques belles tables tokyoïtes, a ouvert avec succès son propre restaurant, "Etude", à Paris 16e.
Le menu composé par ces trois esthètes mettait en scène de délicats assemblages de saveurs destinés, évidemment, à sublimer les produits de Nagano. A défaut de pouvoir les décrire tous, on citera par exemple la galette de sarrasin accompagnée de nozawama (un légume japonais de la famille des navets) et de crème de wasabi frais; et aussi le poisson frais aux champignons sauvages et à la purée de pommes, ou encore le porc grillé au binchotan, tartine d'aubergines, comté, poivre au yuzu et condiment à l'abricot...
Des sakés -parfois hors de prix- avaient été soigneusement choisis pour leur capacité à s'accorder avec ces plats. Citons le saké pétillant avec levure de vin blanc au parfum très élégant servi avec les amuse-bouches. Et aussi le saké Keiryu Asashibori Shuppin Chozoshu au goût corsé quoique bien équilibré qui accompagnait le poisson et le porc...
C'est dans ce but que, cette année encore, un grand dîner -trois amuse-bouches, trois entrées, deux plats, un pré-dessert, un dessert et pour finir des mignardises ! - a été organisé le 18 novembre au restaurant Calice, à Paris (Ve).
Aux fourneaux, ce soir-là, trois chefs originaires de Nagano mais installés à Paris : Kazuma Chikuda, un ancien du groupe Hiramatsu et du restaurant Paul Bocuse à Tokyo, qui officie d'habitude aux cuisines du restaurant Narro, à deux pas de la place de la Contrescarpe; ensuite, Shin Okusa, chef habituellement aux commandes de Towa, tout près du marché d'Aligre ; enfin, Keisuke Yamagishi qui, après avoir été formé dans quelques belles tables tokyoïtes, a ouvert avec succès son propre restaurant, "Etude", à Paris 16e.
Le menu composé par ces trois esthètes mettait en scène de délicats assemblages de saveurs destinés, évidemment, à sublimer les produits de Nagano. A défaut de pouvoir les décrire tous, on citera par exemple la galette de sarrasin accompagnée de nozawama (un légume japonais de la famille des navets) et de crème de wasabi frais; et aussi le poisson frais aux champignons sauvages et à la purée de pommes, ou encore le porc grillé au binchotan, tartine d'aubergines, comté, poivre au yuzu et condiment à l'abricot...
Des sakés -parfois hors de prix- avaient été soigneusement choisis pour leur capacité à s'accorder avec ces plats. Citons le saké pétillant avec levure de vin blanc au parfum très élégant servi avec les amuse-bouches. Et aussi le saké Keiryu Asashibori Shuppin Chozoshu au goût corsé quoique bien équilibré qui accompagnait le poisson et le porc...
Nagano : singes des neiges et sources chaudes
Ces accords plats/saké sophistiqués étaient, bien entendu, destinés à montrer que Nagano est un paradis pour qui apprécie le bien manger et bien boire.
Avec un riz capable de supporter le froid de ses hauteurs et une eau très pure, les sakés de la province de Nagano s'affichent en effet exceptionnels. Cette eau très pure permet aussi la production de wasabi, une plante de montagne particulièrement délicate avec la racine de laquelle est produit le condiment au goût de raifort qui porte le même nom. Autres produits-phare de ce territoire : le miso, le Kanten agar-agar, le sarrasin et les pommes.
Cette gastronomie raffinée n'est bien entendu pas la seule raison de s'offrir un voyage à Nagano : si ce territoire aux reliefs montagneux (localement, on parle d'Alpes japonaises) est idéal pour faire du ski dans ses stations, l'hiver, il mérite aussi d'être découvert pendant les autres saisons. Ses vastes espaces naturels se prêtent bien au trekking et pour ceux qui sont un peu moins en forme, à de belles randonnées, par exemple pour admirer les cerisiers en fleurs au printemps (notamment du côté de Matsumoto) ou pour se promener dans les forêts qui, verdoyantes l'été, rougissent en automne.
Ceux qui aiment marcher pourront aussi le faire sur l'une des plus anciennes routes appelée Nakasendo et également surnommée "Samurai trail" qui reliait à l'époque d'Edo -il y a déjà plus de 400 ans- l'actuelle Tokyo à Kyoto. Passe également par le territoire de cette préfecture, le Togakushi Kodo autrement dit le chemin des pèlerins du sanctuaire de Togakushi. Et aussi le Shio no michi, une route commerciale servant jadis au transport du sel.
Les amateurs de plein air apprécient en général la vallée de Kamikochi et aussi, le parc naturel forestier d’Akasawa. Là encore, si vous n'êtes pas trop sportif, pas de souci : près de la ville d'Agematsu, l'ancien chemin de fer forestier est devenu un train touristique.
Et puis il y a les singes des neiges qu'il est possible d'observer dans leur environnement naturel dans le Parc de Jigokudani où ils viennent se baigner dans les sources chaudes.
Les sources thermales sont d'ailleurs l'un des must de Nagano. Prenons, par exemple, le village thermal de Nozawa. Il se trouve au pied du mont Kenashi, là où bouillonnent des sources chaudes qui, selon la tradition, auraient été découvertes au VIIIe siècle par des moines ascètes durant leur pèlerinage.
Avec un riz capable de supporter le froid de ses hauteurs et une eau très pure, les sakés de la province de Nagano s'affichent en effet exceptionnels. Cette eau très pure permet aussi la production de wasabi, une plante de montagne particulièrement délicate avec la racine de laquelle est produit le condiment au goût de raifort qui porte le même nom. Autres produits-phare de ce territoire : le miso, le Kanten agar-agar, le sarrasin et les pommes.
Cette gastronomie raffinée n'est bien entendu pas la seule raison de s'offrir un voyage à Nagano : si ce territoire aux reliefs montagneux (localement, on parle d'Alpes japonaises) est idéal pour faire du ski dans ses stations, l'hiver, il mérite aussi d'être découvert pendant les autres saisons. Ses vastes espaces naturels se prêtent bien au trekking et pour ceux qui sont un peu moins en forme, à de belles randonnées, par exemple pour admirer les cerisiers en fleurs au printemps (notamment du côté de Matsumoto) ou pour se promener dans les forêts qui, verdoyantes l'été, rougissent en automne.
Ceux qui aiment marcher pourront aussi le faire sur l'une des plus anciennes routes appelée Nakasendo et également surnommée "Samurai trail" qui reliait à l'époque d'Edo -il y a déjà plus de 400 ans- l'actuelle Tokyo à Kyoto. Passe également par le territoire de cette préfecture, le Togakushi Kodo autrement dit le chemin des pèlerins du sanctuaire de Togakushi. Et aussi le Shio no michi, une route commerciale servant jadis au transport du sel.
Les amateurs de plein air apprécient en général la vallée de Kamikochi et aussi, le parc naturel forestier d’Akasawa. Là encore, si vous n'êtes pas trop sportif, pas de souci : près de la ville d'Agematsu, l'ancien chemin de fer forestier est devenu un train touristique.
Et puis il y a les singes des neiges qu'il est possible d'observer dans leur environnement naturel dans le Parc de Jigokudani où ils viennent se baigner dans les sources chaudes.
Les sources thermales sont d'ailleurs l'un des must de Nagano. Prenons, par exemple, le village thermal de Nozawa. Il se trouve au pied du mont Kenashi, là où bouillonnent des sources chaudes qui, selon la tradition, auraient été découvertes au VIIIe siècle par des moines ascètes durant leur pèlerinage.
Pas moins de cinq "trésors nationaux"
A Nagano, les amateurs de culture et de patrimoine seront également à la fête, puisque cette préfecture abrite pas moins de cinq "trésors nationaux" comme, par exemple, le Zenko-ji (ce temple bouddhiste vieux de 1400 ans est l'un des plus visités du Japon) à Nagano même, le Matsumoto-jo (Château de Matsumoto) dans la ville du même nom ou encore les vestiges du château d'Ueda à Ueda.
S'y ajoute le sanctuaire shintoïste Suwa-jinja à Suwa, près de Saku.
Si depuis la fin du XIXe siècle, Karuizawa est l'une des destinations les plus prisées de la préfecture de Nagano, de nombreux villages pittoresques, peuplés de maisons traditionnelles, séduisent aussi par leur authenticité préservée. Par exemple Tsumago et Narai qui semblent tout droit sortis d'un film de samouraï.
Cerise sur le gâteau, cette préfecture montagneuse située au centre du Japon se trouve à seulement une heure et demie à peine de Tokyo en Shinkansen, le train à grande vitesse japonais. Bon voyage à Nagano, donc !
A lire aussi : Le Japon, une destination phare mais complexe 🔑
Japon : la préfecture de Nagano veut séduire les Français
S'y ajoute le sanctuaire shintoïste Suwa-jinja à Suwa, près de Saku.
Si depuis la fin du XIXe siècle, Karuizawa est l'une des destinations les plus prisées de la préfecture de Nagano, de nombreux villages pittoresques, peuplés de maisons traditionnelles, séduisent aussi par leur authenticité préservée. Par exemple Tsumago et Narai qui semblent tout droit sortis d'un film de samouraï.
Cerise sur le gâteau, cette préfecture montagneuse située au centre du Japon se trouve à seulement une heure et demie à peine de Tokyo en Shinkansen, le train à grande vitesse japonais. Bon voyage à Nagano, donc !
A lire aussi : Le Japon, une destination phare mais complexe 🔑
Japon : la préfecture de Nagano veut séduire les Français