Durban, troisième ville du pays, est le premier port d’Afrique, et également sa capitale balnéaire. La seule où il ne fait pas froid l’hiver ! - DR : J.-F.R.
KwaZulu-Natal. Le nom claque comme une promesse d’aventures.
Cette province de 10 millions d’habitants, grande comme le Portugal, regroupe au nord-est du pays tout, ou à peu près, ce qu’un voyageur espère découvrir en Afrique australe, l’Océan Indien en prime.
Première étape, Durban. Troisième ville du pays après Johannesburg et Cape Town, avec 3,5 millions d’habitants, la cité, premier port d’Afrique, est également sa capitale balnéaire. La seule où il ne fait pas froid l’hiver !
Son pedigree est flatteur : 320 jours de soleil par an, une immense promenade maritime, des kilomètres de plages et un aquarium célèbre, uShaka Marine World. Y a t-il des requins ? Oui, mais ils sont retenus à 400 mètres du rivage par des filets de protection, ce qui n’est pas le cas en d’autres endroits de la côte.
Le centre-ville de Durban est cependant assez pauvre en attractions : une place centrale victorienne, entre le City Hall (copie de celui de Belfast) et le Old Court House Museum, et c’est à peu près tout.
L’intérêt urbain est ailleurs. Comme au marché, par exemple. Organisé d’un côté par métiers, il tourne au franc bazar de l’autre, avec les échoppes bricolées des sangomas (sorciers zoulous) alignées au-dessus d’un nœud routier, remplies de peaux de bêtes et de poudres de perlimpinpin.
Cette province de 10 millions d’habitants, grande comme le Portugal, regroupe au nord-est du pays tout, ou à peu près, ce qu’un voyageur espère découvrir en Afrique australe, l’Océan Indien en prime.
Première étape, Durban. Troisième ville du pays après Johannesburg et Cape Town, avec 3,5 millions d’habitants, la cité, premier port d’Afrique, est également sa capitale balnéaire. La seule où il ne fait pas froid l’hiver !
Son pedigree est flatteur : 320 jours de soleil par an, une immense promenade maritime, des kilomètres de plages et un aquarium célèbre, uShaka Marine World. Y a t-il des requins ? Oui, mais ils sont retenus à 400 mètres du rivage par des filets de protection, ce qui n’est pas le cas en d’autres endroits de la côte.
Le centre-ville de Durban est cependant assez pauvre en attractions : une place centrale victorienne, entre le City Hall (copie de celui de Belfast) et le Old Court House Museum, et c’est à peu près tout.
L’intérêt urbain est ailleurs. Comme au marché, par exemple. Organisé d’un côté par métiers, il tourne au franc bazar de l’autre, avec les échoppes bricolées des sangomas (sorciers zoulous) alignées au-dessus d’un nœud routier, remplies de peaux de bêtes et de poudres de perlimpinpin.
Troupeaux de vaches Nguni
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La Jumma Mosque voisine est considérée comme la plus grande de l’hémisphère sud. Elle rappelle que si Durban conserve des pratiques animistes, c’est aussi une ville multiconfessionnelle.
La majorité des habitants est chrétienne, excepté la communauté indienne, la plus importante d’Afrique du Sud, hindoue et musulmane.
Mais ne vous attendez pas à voir de la mixité. L’apartheid a beau être tombé il y a 25 ans, Noirs (80% de la population), Blancs et Indiens vivent toujours de façon séparée. La démarcation s’affiche dans les quartiers noctambules, tel sur Florida Road (avec cafés et restaurants tendance) et à Umhlanga, où s’agrège la minorité blanche.
L’intérieur du KwaZulu-Natal présente un visage autrement africain. Autour de Pietermaritzburg (capitale de la province) et de ses bâtiments victoriens, voici les Midlands.
Oubliée la moiteur subtropicale de Durban, place à la fraîcheur des hautes prairies !
Sur ces collines jaunies par l’automne, on croise d’immenses bâtiments d’élevage de poulets et des troupeaux de vaches Nguni, aux cornes effilées. Un monde de Blancs, fermiers anglophones descendants des premiers migrants, auxquels se mêlent de nouveaux propriétaires terriens.
La majorité des habitants est chrétienne, excepté la communauté indienne, la plus importante d’Afrique du Sud, hindoue et musulmane.
Mais ne vous attendez pas à voir de la mixité. L’apartheid a beau être tombé il y a 25 ans, Noirs (80% de la population), Blancs et Indiens vivent toujours de façon séparée. La démarcation s’affiche dans les quartiers noctambules, tel sur Florida Road (avec cafés et restaurants tendance) et à Umhlanga, où s’agrège la minorité blanche.
L’intérieur du KwaZulu-Natal présente un visage autrement africain. Autour de Pietermaritzburg (capitale de la province) et de ses bâtiments victoriens, voici les Midlands.
Oubliée la moiteur subtropicale de Durban, place à la fraîcheur des hautes prairies !
Sur ces collines jaunies par l’automne, on croise d’immenses bâtiments d’élevage de poulets et des troupeaux de vaches Nguni, aux cornes effilées. Un monde de Blancs, fermiers anglophones descendants des premiers migrants, auxquels se mêlent de nouveaux propriétaires terriens.
Un air de campagne anglaise
Dans ce décor aux airs de campagne britannique, émaillé de farmhouses, on tombe soudain face au Mandela Capture Site.
C’est ici, un peu au nord d’Howick, sur la nationale 3 reliant Durban à Johannesburg, que l’icône de la lutte anti-apartheid, puis 1er Président de l’Afrique du Sud libre, fut arrêtée, en août 1962.
Fiché à l’époque comme terroriste, ce fut pour lui le début d’une captivité de 27 ans, qui le conduira jusqu’à l’île de Robben Island, face à Cape Town. Libéré en 1990, il mènera les négociations pour la fin de l’apartheid avec le Président Frederik de Klerk.
Sur le site, son visage se dessine à travers un jeu de poutres métalliques, tandis qu’un petit musée retrace son parcours hors du commun.
L’occasion de rappeler que dans cette république où de plus en plus des Noirs plaident pour l’appropriation des leviers économiques, toujours aux mains des Blancs - le parti des Combattants pour la liberté économique a ainsi le vent en poupe -, le personnage majeur de la réconciliation nationale ne fut pas prophète absolu en son pays. Mais il reste une figure incontournable.
C’est ici, un peu au nord d’Howick, sur la nationale 3 reliant Durban à Johannesburg, que l’icône de la lutte anti-apartheid, puis 1er Président de l’Afrique du Sud libre, fut arrêtée, en août 1962.
Fiché à l’époque comme terroriste, ce fut pour lui le début d’une captivité de 27 ans, qui le conduira jusqu’à l’île de Robben Island, face à Cape Town. Libéré en 1990, il mènera les négociations pour la fin de l’apartheid avec le Président Frederik de Klerk.
Sur le site, son visage se dessine à travers un jeu de poutres métalliques, tandis qu’un petit musée retrace son parcours hors du commun.
L’occasion de rappeler que dans cette république où de plus en plus des Noirs plaident pour l’appropriation des leviers économiques, toujours aux mains des Blancs - le parti des Combattants pour la liberté économique a ainsi le vent en poupe -, le personnage majeur de la réconciliation nationale ne fut pas prophète absolu en son pays. Mais il reste une figure incontournable.
Cases zoulous
A ceux qui n’auraient pas le temps d’aller au parc Kruger ni à la réserve d’Hluhluwe-Umfolozi (la plus riche du KwaZulu-Natal), les réserves privées offrent une alternative.
La petite Tala Game Reserve permet ainsi d’apercevoir autruches, zèbres, impalas, girafes, hippopotames et le rare rhinocéros blanc. Un moindre mal !
Les Midlands s’achèvent là où les hautes falaises commencent. La route s’est encore élevée et les fermes ont laissé place au pays zoulou. Les vastes plateaux sont jalonnés de villages épars, où l’on reconnait les cases ethniques, toutes rondes.
Sur les marchés, les femmes vendent leurs produits à même le sol, le visage enduit d’argile. Et tout ce peuple d’aller à pied le long des routes, dans un ballet incessant...
L’itinéraire finit par buter sur la barrière du Drakensberg. Ces redoutables falaises plongent depuis des plateaux tabulaires, derrière lesquels se cache le mystérieux Lesotho. A leurs pieds, le parc Ukhaslamba protège des paysages fabuleux.
Terminer le périple à Giants Castle, dans un décor de barres rocheuses parcouru de babouins et d’élans du Cap, confirme la beauté brute du KwaZulu-Natal, un voyage à lui tout seul.
La petite Tala Game Reserve permet ainsi d’apercevoir autruches, zèbres, impalas, girafes, hippopotames et le rare rhinocéros blanc. Un moindre mal !
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L’itinéraire finit par buter sur la barrière du Drakensberg. Ces redoutables falaises plongent depuis des plateaux tabulaires, derrière lesquels se cache le mystérieux Lesotho. A leurs pieds, le parc Ukhaslamba protège des paysages fabuleux.
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