Burn out : comment détecter et dépister ?

L’HAS (Haute Autorité de Santé) définit le Burn out comme « épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel ».

Danièle Linhart sociologue française, travaillant sur l'évolution du travail et de l'emploi. Elle est directrice émérite de recherche au CNRS et a été professeure à l'Université Paris-Nanterre précise que le Burn out est un « effondrement personnel ».

• 1/ Une ambiance déplorable au travail : relations difficiles entre collègues, hiérarchie, manque de reconnaissance, management directif, peu d’autonomie

• 2/ L’organisation de travail : surcharge de travail, missions inintéressantes et peu précises pour les comprendre, objectifs irréalistes et insurmontables

• 3/ Le conflit de valeurs : on ne se retrouve pas sur les valeurs de l’entreprise avec un changement de direction par exemple, une autre façon de travailler, moins d’écoute, demande plus de résultats

• 4/ L’insécurité de l’emploi : perte de contrat, inflation, covid, chômage, baisse de primes.

Les symptômes peuvent être physiques mais aussi psychologiques. Ils s’installent progressivement…

Les symptômes physiques peuvent être assimilés à une fatigue persistante, des douleurs (maux de dos, migraines, troubles du sommeil, perte ou prise de poids…

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Psychologiquement, on dénote un changement comportemental : désintérêt de tout, colères, pleurs, sentiment de ne pas être à la hauteur, se dévaloriser, irritabilité, pertes de mémoires, problème de peau (urticaire…), se sentir seul etc etc ... qui peuvent mener à un épuisement professionnel.

On dit souvent que le mal du siècle est le mal de dos, les cervicales… mais évoquons-nous la souffrance au travail et le stress au travail ?

Le burn out est méconnu et on en parle souvent très peu. Généralement quand on est dans le feu de l’action, on ne ressent pas ce « malaise », et on ne veut surtout pas y croire, ni le reconnaître.

On se considère toujours comme plus « fort », ou je suis capable de gérer seul. Mais est-ce vraiment la bonne solution ?

L’étape principale est bien sûr de reconnaître que l’on est en burn out.
Prendre conscience que l’on ne va pas bien et pouvoir ensuite se reconstruire, souffler et repartir de plus belle !

L’entourage personnel et professionnel mettent en exergue un changement de comportement : irritabilité, humeur changeante, manque de patience, baisse des résultats, nervosité, un changement physique (urticaire…).

Il est donc nécessaire de consulter une personne compétente dans le domaine médical et d’être suivi. Un arrêt de travail ou un arrêt maladie peut aussi être envisagé.

La priorité est de rompre avec son environnement professionnel, d’avoir un repos également et se ressourcer pour renouer avec un bon équilibre.

L’entourage amical et familial participe très largement au bien-être de la personne en burn-out avec un accompagnement, un soutien et de valorisation de la personne. Il s’agit de se reconstruire et retrouver confiance en soi pour repartir ensuite.

Se reconstruire prend du temps avec éventuellement une thérapie par exemple, se retrouver soi-même. La convalescence ne se fait pas une journée et peut demander plus en termes de délai.

Une fois que la personne est prête à reprendre son emploi, retrouver son entreprise, ses collègues, le médecin du travail peut être présent à la reprise du poste de la personne concernée.

Certaines personnes y arrivent, d’autres éprouvent de la réticence et sont dans ce cas-là, ouvertes à trouver un autre emploi, changer d’entreprise, de missions, de secteurs, de réaliser un bilan de carrières ou de compétences pour justement REPRENDRE CONFIANCE EN SOI. Niveau émotionnel c’est un peu un grand 8 !

Un accompagnement professionnel peut être une solution pour se tourner vers autre chose, être reboosté, et réaliser tout simplement autre chose.

Julia Rousseau, Consultante en accompagnement RH – Expérience en cabinet de conseil et en service RH de groupe.

Au cours de ces années, Julia a travaillé avec de belles références issues de l'industrie hôtelière et de la restauration depuis 10 ans et crée son cabinet ETHIQUE RH, il y a 7 ans.
Ses valeurs : éthique, exemplarité, empathie, engagement ; écoute
Sa devise est « oser être vous-même avec de l’audace »

Master II en développement des RH
Intervient dans diverses écoles sur la partie RH, Albert de Mun | Paris X