Il faut longer la Dordogne pour découvrir Carennac, cette ville classée "plus beaux villages de France" et du plus pur style médiéval - DR : DepositPhotos.com, Xantana
C’est dans les années 1980 que le label "Plus beaux villages de France" a vu le jour, à Collonges-la-Rouge (Corrèze), où l’association a son siège aujourd’hui.
L’estampille est attribuée aux beaux villages de moins de 2 000 habitants qui possèdent un riche patrimoine avec au moins deux sites inscrits aux monuments historiques.
Dans le département voisin du Lot, huit villages figurent dans la liste. Bâtis avec des pierres ocre, couverts de tuiles rouges sombres, avec leurs pigeonniers et leurs fenêtres sculptées, quatre d’entre eux sont situés dans la vallée de la Dordogne.
Posés dans un mouchoir de poche, ils se visitent généralement à l’occasion d’un même périple.
Martel, Carennac, Loubressac, Autoire sont les heureux gagnants de ce quartet. Ce qui n’exclut pas d’autres détours, d’autres haltes et même de se perdre dans les bourgs au hasard des vallées et gorges abruptes.
Lire aussi : CroisiEurope : j'ai testé pour vous la croisière épicurienne, entre Garonne, Dordogne et Gironde
L’estampille est attribuée aux beaux villages de moins de 2 000 habitants qui possèdent un riche patrimoine avec au moins deux sites inscrits aux monuments historiques.
Dans le département voisin du Lot, huit villages figurent dans la liste. Bâtis avec des pierres ocre, couverts de tuiles rouges sombres, avec leurs pigeonniers et leurs fenêtres sculptées, quatre d’entre eux sont situés dans la vallée de la Dordogne.
Posés dans un mouchoir de poche, ils se visitent généralement à l’occasion d’un même périple.
Martel, Carennac, Loubressac, Autoire sont les heureux gagnants de ce quartet. Ce qui n’exclut pas d’autres détours, d’autres haltes et même de se perdre dans les bourgs au hasard des vallées et gorges abruptes.
Lire aussi : CroisiEurope : j'ai testé pour vous la croisière épicurienne, entre Garonne, Dordogne et Gironde
Martel, ville aux sept tours, classée "Plus beaux villages de France"
Autres articles
-
Le Lot, un territoire tout aussi charmant que le Périgord voisin
-
Les Vallées touristiques du Lot et de la Dordogne invitent les organisateurs de groupes
-
Dans le Lot, Figeac rend hommage à Champollion
-
En Dordogne, le parc de loisirs du Bournat fête ses 30 ans
-
Lot Polish Airlines vise 10 millions de passagers en 2019
Contrairement à ce que rapporte la légende, la cité ne doit pas son nom à Charles Martel mais au causse éponyme sur lequel elle est bâtie.
Elle est née au croisement d’axes Nord-Sud et Ouest-Est par lesquels transitaient les sels de l’Atlantique et les vins de l’Aquitaine. Ce qui en fit une localité marchande enrichie par le négoce des tissus.
Elle devient aussi une étape essentielle sur le chemin du pèlerinage de Rocamadour.
Pour se protéger, la ville s’entoure d’enceintes avec sept tours, cinq pour le guet et deux dédiées au culte. Adossée aux remparts, l’église fortifiée présente un imposant donjon à échauguette, mâchicoulis et clocher, de plus de 40 mètres, servant de défense.
Les traces de ce riche passé se découvrent un peu partout dans cette bourgade fort bien conservée, comme la halle de la place des Consuls. Couverte d’une remarquable charpente en châtaignier, posée sur des piliers de pierre du Lot, elle date du XVIIIe siècle.
Dernier témoin de la vocation marchande de Martel, elle maintient la tradition en accueillant les marchés les mercredis et samedis matin.
Elle est née au croisement d’axes Nord-Sud et Ouest-Est par lesquels transitaient les sels de l’Atlantique et les vins de l’Aquitaine. Ce qui en fit une localité marchande enrichie par le négoce des tissus.
Elle devient aussi une étape essentielle sur le chemin du pèlerinage de Rocamadour.
Pour se protéger, la ville s’entoure d’enceintes avec sept tours, cinq pour le guet et deux dédiées au culte. Adossée aux remparts, l’église fortifiée présente un imposant donjon à échauguette, mâchicoulis et clocher, de plus de 40 mètres, servant de défense.
Les traces de ce riche passé se découvrent un peu partout dans cette bourgade fort bien conservée, comme la halle de la place des Consuls. Couverte d’une remarquable charpente en châtaignier, posée sur des piliers de pierre du Lot, elle date du XVIIIe siècle.
Dernier témoin de la vocation marchande de Martel, elle maintient la tradition en accueillant les marchés les mercredis et samedis matin.
Autoire, le petit Versailles
Au cœur d’un cirque bordé du calcaire blanc des falaises enluminées par le vert des arbres : voici Autoire.
La cité aligne ses maisons en une cascade de toits bruns et de façades de pierre blanche, avec ses pigeonniers carrés, ses tuiles brunes, de vieilles granges aux tons violacés, des maisons à colombages, en majorité du XVIe siècle.
Ici aussi ont été bâtis manoirs et châteaux et pour cette raison sans doute le village porte fièrement le nom de "Petit Versailles".
Les rues abondamment fleuries conduisent inévitablement place de la fontaine, au cœur de la ville. On aperçoit, non loin, taillé dans la falaise, le château des Anglais, jadis repaire de brigands.
Pour compléter la visite par une balade rafraichissante, on suivra le chemin du Paradou jusqu’à la cascade, une chute d’eau de 30 mètres de haut, la plus haute du département.
Lire aussi : En Dordogne, le parc de loisirs du Bournat fête ses 30 ans
La cité aligne ses maisons en une cascade de toits bruns et de façades de pierre blanche, avec ses pigeonniers carrés, ses tuiles brunes, de vieilles granges aux tons violacés, des maisons à colombages, en majorité du XVIe siècle.
Ici aussi ont été bâtis manoirs et châteaux et pour cette raison sans doute le village porte fièrement le nom de "Petit Versailles".
Les rues abondamment fleuries conduisent inévitablement place de la fontaine, au cœur de la ville. On aperçoit, non loin, taillé dans la falaise, le château des Anglais, jadis repaire de brigands.
Pour compléter la visite par une balade rafraichissante, on suivra le chemin du Paradou jusqu’à la cascade, une chute d’eau de 30 mètres de haut, la plus haute du département.
Lire aussi : En Dordogne, le parc de loisirs du Bournat fête ses 30 ans
Les grottes et le vin
Guide-conférencier, Maurice Lamouroux représente la 6e génération de propriétaires des grottes de Presque - DR : J.-P.C.
Poursuivons la balade jusqu’à Saint-Médard-de-Presque pour la visite des grottes de Presque.
A 90 mètres sous terre, on découvre une cathédrale de concrétions que seuls la nature et le temps sont capables de réaliser.
De majestueux piliers, de 8 à 10 mètres de haut, des cristallisations de toutes sortes habitent cette grotte naturelle. Ces solidifications de toutes formes, de toutes teintes, sont mises en valeur par un éclairage de quelques centaines de lampes.
Découvert au début du XXème siècle au hasard d’un chantier, le site a été mis en valeur par l’arrière-arrière-grand-père de Maurice Lamouroux, actuel propriétaire, mais aussi guide-conférencier.
Outre la géologie, Maurice s’intéresse aussi à l’œnologie, la grotte dont il est propriétaire héberge des centaines de bouteilles de Coteaux-de-glanes, vendues sur place.
A 90 mètres sous terre, on découvre une cathédrale de concrétions que seuls la nature et le temps sont capables de réaliser.
De majestueux piliers, de 8 à 10 mètres de haut, des cristallisations de toutes sortes habitent cette grotte naturelle. Ces solidifications de toutes formes, de toutes teintes, sont mises en valeur par un éclairage de quelques centaines de lampes.
Découvert au début du XXème siècle au hasard d’un chantier, le site a été mis en valeur par l’arrière-arrière-grand-père de Maurice Lamouroux, actuel propriétaire, mais aussi guide-conférencier.
Outre la géologie, Maurice s’intéresse aussi à l’œnologie, la grotte dont il est propriétaire héberge des centaines de bouteilles de Coteaux-de-glanes, vendues sur place.
Loubressac, perché sur un promontoire
Accroché sur sa proue rocheuse, Loubressac domine la vallée de la Dordogne et, lui aussi, mérite le titre de "Petit Versailles".
Le village livre un panorama exceptionnel sur les vallées alentour et les châteaux de Castelnau-Bretenoux, de Montal et de Saint-Laurent-les-Tours.
On pénètre dans la cité par une porte de ville qui conduit aux ruelles médiévales bordées de maison aux pierres ocre et aux pointes de toits relevées.
L’église Saint Jean-Baptiste et les impressionnants manoirs récompensent grandement l’effort de montée.
Le village livre un panorama exceptionnel sur les vallées alentour et les châteaux de Castelnau-Bretenoux, de Montal et de Saint-Laurent-les-Tours.
On pénètre dans la cité par une porte de ville qui conduit aux ruelles médiévales bordées de maison aux pierres ocre et aux pointes de toits relevées.
L’église Saint Jean-Baptiste et les impressionnants manoirs récompensent grandement l’effort de montée.
Carennac, site clunisien
Il faut longer la Dordogne pour découvrir Carennac, cette ville du plus pur style médiéval située au centre du pays d’Art et d’Histoire de la vallée de la Dordogne.
Site clunisien, la congrégation établit ici un prieuré qui se transforma en doyenné au XIIIe siècle. Après les désastres des guerres de religions et celle de Cent Ans, le doyenné passa aux mains de la famille des Salignac de La Mothe-Fénelon.
Fénelon dirigea lui-même le doyenné avant de devenir archevêque de Cambrai. C’est même là qu’il aurait écrit "Les Aventures de Télémaque".
Il suffit de passer le pont pour renouer avec l’époque de Fénelon : tours, tourelles, toits de toutes formes, de toutes pentes, fenêtres sculptées, château clunisien, rappellent le riche passé de la cité.
Bâti au XVIe siècle pour loger les doyens, le château affirme l’art de la Renaissance avec ses lucarnes sculptées et ses tourelles d’angle. Le remarquable plafond peint de la salle d’apparat sublime le luxe des lieux.
Le château abrite aujourd’hui le Centre d’interprétation de l’architecture des pays d’Art et d’Histoire.
A proximité, l’église Saint-Pierre, où l’on parvient par une porte d’enceinte du prieuré. Bâti au XIe siècle, l’édifice a été agrandi au XIIe siècle par un porche surmonté d’un remarquable tympan sculpté.
On y voit le Christ en majesté entouré par les symboles des quatre évangélistes et des apôtres. Dans le chœur, on remarquera une élégante statue de la Vierge à l’Enfant en albâtre.
Du cloitre roman, victime de la guerre de Cent Ans, il ne subsiste qu’une seule galerie. Les trois autres ont été reconstruites dans le style gothique flamboyant du XVe siècle.
A l’intérieur, une admirable mise au tombeau en pierre de Carennac, jadis polychrome. Cet ouvrage est parachevé par un ensemble de statues de saints issus des mêmes créateurs des ateliers de Cahors et Cadouin. A elle seule, l’œuvre justifie la visite.
Site clunisien, la congrégation établit ici un prieuré qui se transforma en doyenné au XIIIe siècle. Après les désastres des guerres de religions et celle de Cent Ans, le doyenné passa aux mains de la famille des Salignac de La Mothe-Fénelon.
Fénelon dirigea lui-même le doyenné avant de devenir archevêque de Cambrai. C’est même là qu’il aurait écrit "Les Aventures de Télémaque".
Il suffit de passer le pont pour renouer avec l’époque de Fénelon : tours, tourelles, toits de toutes formes, de toutes pentes, fenêtres sculptées, château clunisien, rappellent le riche passé de la cité.
Bâti au XVIe siècle pour loger les doyens, le château affirme l’art de la Renaissance avec ses lucarnes sculptées et ses tourelles d’angle. Le remarquable plafond peint de la salle d’apparat sublime le luxe des lieux.
Le château abrite aujourd’hui le Centre d’interprétation de l’architecture des pays d’Art et d’Histoire.
A proximité, l’église Saint-Pierre, où l’on parvient par une porte d’enceinte du prieuré. Bâti au XIe siècle, l’édifice a été agrandi au XIIe siècle par un porche surmonté d’un remarquable tympan sculpté.
On y voit le Christ en majesté entouré par les symboles des quatre évangélistes et des apôtres. Dans le chœur, on remarquera une élégante statue de la Vierge à l’Enfant en albâtre.
Du cloitre roman, victime de la guerre de Cent Ans, il ne subsiste qu’une seule galerie. Les trois autres ont été reconstruites dans le style gothique flamboyant du XVe siècle.
A l’intérieur, une admirable mise au tombeau en pierre de Carennac, jadis polychrome. Cet ouvrage est parachevé par un ensemble de statues de saints issus des mêmes créateurs des ateliers de Cahors et Cadouin. A elle seule, l’œuvre justifie la visite.
Coups de cœur
Hôtel le Cantou
Hôtel deux étoiles à prix raisonnable (à partir de 82€) au pied du promontoire de Loubressac et à 5 mn du centre historique. Il se situe également à une vingtaine de kilomètres de Rocamadour et de la grotte des Merveilles et à 6,5 km du château de Castenau- Bretenoux.
Outre un restaurant de qualité, l’hôtel spacieux et moderne propose un service pour cyclistes et marcheurs (panier repas et local).
Une mention particulière pour la vue sur la Dordogne de la terrasse, en particulier, à l’heure des levers et couchers de soleil.
www.hotel-lecantou354.com
Hôtel des Trois soleils De Montal
A Saint-Jean-Lespinasse, aux confins du Lot et de la Dordogne, dans le site verdoyant du Château de Montal, "Les Trois soleils" accueille ses hôtes dans un cadre chaleureux et à l’élégance discrète. On profite de belles et vastes chambres dans le cadre de la campagne. A cinq minutes à pied, on rejoint le restaurant "L’informel" autour de la piscine pour apprécier une cuisine inventive faites de plats du moment.
www.3soleils.fr/
Le Prieuré à Carennac
En bordure de la cité historique, le restaurant "Le Prieuré" présente une cuisine traditionnelle de pays, comme on dit.
Repris il y a deux mois environ par deux Nancéens, Florence et Michaël, qui ont débarqué avec leur savoir-faire et leur savoir-être, l’opération est réussie. Michaël, ancien fruitier, est au piano et Florence, ancienne du conservatoire, a rangé son violon pour passer au service.
Avec un menu à midi (à 22,50€) et une carte le soir, selon l’humeur du chef, l’établissement est installé dans une belle maison en pierre du Lot, enrichi d’une vaste terrasse. Face à l’auberge, on peut prolonger le plaisir par une halte dégustation chez un marchand de vins de la région, du lot et de Cahors en particulier.
Hôtel deux étoiles à prix raisonnable (à partir de 82€) au pied du promontoire de Loubressac et à 5 mn du centre historique. Il se situe également à une vingtaine de kilomètres de Rocamadour et de la grotte des Merveilles et à 6,5 km du château de Castenau- Bretenoux.
Outre un restaurant de qualité, l’hôtel spacieux et moderne propose un service pour cyclistes et marcheurs (panier repas et local).
Une mention particulière pour la vue sur la Dordogne de la terrasse, en particulier, à l’heure des levers et couchers de soleil.
www.hotel-lecantou354.com
Hôtel des Trois soleils De Montal
A Saint-Jean-Lespinasse, aux confins du Lot et de la Dordogne, dans le site verdoyant du Château de Montal, "Les Trois soleils" accueille ses hôtes dans un cadre chaleureux et à l’élégance discrète. On profite de belles et vastes chambres dans le cadre de la campagne. A cinq minutes à pied, on rejoint le restaurant "L’informel" autour de la piscine pour apprécier une cuisine inventive faites de plats du moment.
www.3soleils.fr/
Le Prieuré à Carennac
En bordure de la cité historique, le restaurant "Le Prieuré" présente une cuisine traditionnelle de pays, comme on dit.
Repris il y a deux mois environ par deux Nancéens, Florence et Michaël, qui ont débarqué avec leur savoir-faire et leur savoir-être, l’opération est réussie. Michaël, ancien fruitier, est au piano et Florence, ancienne du conservatoire, a rangé son violon pour passer au service.
Avec un menu à midi (à 22,50€) et une carte le soir, selon l’humeur du chef, l’établissement est installé dans une belle maison en pierre du Lot, enrichi d’une vaste terrasse. Face à l’auberge, on peut prolonger le plaisir par une halte dégustation chez un marchand de vins de la région, du lot et de Cahors en particulier.