Agences de voyages : un accord sur les salaires mais pas de blanc-seing
"La CFDT a signé l'accord sur les salaires de la branche des agences de voyages et tour-opérateurs qui prévoit une augmentation des salaires minima de 6% pour les groupes A, B et C et 1,88% pour les groupes D, E, F et G.
Deux enjeux ont été au centre des négociations : les augmentations des minima et la prime d’ancienneté.
Les organisations patronales souhaitaient conditionner une augmentation plus forte des minima à la création de niveaux de référence fixe pour le calcul de la prime d’ancienneté, le déconnectant ainsi de la rémunération minimale garantie.
La CFDT assume un choix de raison et de prudence car sur le papier, la mariée est belle mais nous n’avons aucune garantie sur ces niveaux de référence.
Il n’était pas question pour la CFDT de donner un blanc-seing sur le calcul de la prime d’ancienneté et de faire un saut dans l'inconnu dans cette période compliquée et d’inflation.
Nous n’avons aucune visibilité sur les effets que pourraient avoir cette modification.
Deux enjeux ont été au centre des négociations : les augmentations des minima et la prime d’ancienneté.
Les organisations patronales souhaitaient conditionner une augmentation plus forte des minima à la création de niveaux de référence fixe pour le calcul de la prime d’ancienneté, le déconnectant ainsi de la rémunération minimale garantie.
La CFDT assume un choix de raison et de prudence car sur le papier, la mariée est belle mais nous n’avons aucune garantie sur ces niveaux de référence.
Il n’était pas question pour la CFDT de donner un blanc-seing sur le calcul de la prime d’ancienneté et de faire un saut dans l'inconnu dans cette période compliquée et d’inflation.
Nous n’avons aucune visibilité sur les effets que pourraient avoir cette modification.
La CFDT appelle la branche à engager de nouvelles négociations
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L’accord que nous avons signé offrira une meilleure sécurité et une meilleure visibilité pour les travailleurs pour qui cette prime est très importante.
A titre d’exemple :
- Calcul de la prime d’ancienneté actuelle sur la base du salaire minimum conventionnel de groupe ( SMG) : un salarié du groupe B avec 3 ans d’ancienneté perçoit par mois au SMCG (au prorata du temps de travail) 1756.37€*3%=52.69, soit sur une année 632.28€ ;
- Calcul de la prime d’ancienneté sur la base d’un indice de référence : salarié du groupe B avec 3 ans d’ancienneté percevrait par mois 3*17=51, soit sur une année 612€.
Les organisations patronales ont exprimé leur sidération et qualifié les organisations syndicales de « bornées et réactionnaires », il n’en reste pas moins que pour la CFDT, le contenu de l’accord signé est la meilleure des options disponibles dans les circonstances actuelles.
La CFDT a fait le choix de se concentrer sur la préservation des intérêts des travailleurs et de l'emploi. Elle appelle aujourd’hui la branche à engager de nouvelles négociations, comme le prévoit le Code du Travail (article L.2241-10), pour la revalorisation des salaires des groupes A et B qui seront en dessous du SMIC au 1er mai..
Maintenir ces deux groupes en-dessous du SMIC serait en parfaite contradiction avec le discours patronal délivré dans les médias.
La CFDT s'engage pour les travailleurs, pour l’amélioration de leurs conditions de travail et la protection de leurs droits et souhaite que les organisations patronales mettent enfin en cohérence leurs discours avec leurs actes pour travailler ensemble et en bonne intelligence à la construction d'un avenir meilleur pour tous.
Stephanie Dayan
Secrétaire nationale en charge du secteur de l’hôtellerie, tourisme, restauration, casinos clubs de jeux et immobilier
A titre d’exemple :
- Calcul de la prime d’ancienneté actuelle sur la base du salaire minimum conventionnel de groupe ( SMG) : un salarié du groupe B avec 3 ans d’ancienneté perçoit par mois au SMCG (au prorata du temps de travail) 1756.37€*3%=52.69, soit sur une année 632.28€ ;
- Calcul de la prime d’ancienneté sur la base d’un indice de référence : salarié du groupe B avec 3 ans d’ancienneté percevrait par mois 3*17=51, soit sur une année 612€.
Les organisations patronales ont exprimé leur sidération et qualifié les organisations syndicales de « bornées et réactionnaires », il n’en reste pas moins que pour la CFDT, le contenu de l’accord signé est la meilleure des options disponibles dans les circonstances actuelles.
La CFDT a fait le choix de se concentrer sur la préservation des intérêts des travailleurs et de l'emploi. Elle appelle aujourd’hui la branche à engager de nouvelles négociations, comme le prévoit le Code du Travail (article L.2241-10), pour la revalorisation des salaires des groupes A et B qui seront en dessous du SMIC au 1er mai..
Maintenir ces deux groupes en-dessous du SMIC serait en parfaite contradiction avec le discours patronal délivré dans les médias.
La CFDT s'engage pour les travailleurs, pour l’amélioration de leurs conditions de travail et la protection de leurs droits et souhaite que les organisations patronales mettent enfin en cohérence leurs discours avec leurs actes pour travailler ensemble et en bonne intelligence à la construction d'un avenir meilleur pour tous.
Stephanie Dayan
Secrétaire nationale en charge du secteur de l’hôtellerie, tourisme, restauration, casinos clubs de jeux et immobilier