Eric La Bonnardière, directeur général d'Evaneos, dans ses locaux, La Voyagerie, à Paris. ©David Savary
« Voyager mieux, c’est une obsession chez nous ». C’est en tout cas ce que proclame Eric La Bonnardière, directeur général et co-fondateur d’Evaneos.
Un crédo qui fait écho aux tendances observées au sein de la plate-forme chargée de mettre en lien des voyageurs avec des agences locales implantées sur 160 destinations dans le monde. Voyager plus proche, voyager en train et voyager vers des destinations alternatives constituent une réalité qui ne cesse de progresser. « La part de voyages à moins de 4h de vol est passée chez nous de 26% du total des réservations en 2019 à 32% en 2023 » affirme le patron d’Evaneos.
Lequel constate également que la part des demandes d’itinéraires en train a doublé depuis 2019, "passant de 5% à 10% ». Quant à l’appétence pour des destinations alternatives, Eric La Bonnardière cite volontiers les Pays Baltes, + 142% par rapport à 2019, le Nicaragua, + 104%, ou le Mozambique, + 79%.
Un crédo qui fait écho aux tendances observées au sein de la plate-forme chargée de mettre en lien des voyageurs avec des agences locales implantées sur 160 destinations dans le monde. Voyager plus proche, voyager en train et voyager vers des destinations alternatives constituent une réalité qui ne cesse de progresser. « La part de voyages à moins de 4h de vol est passée chez nous de 26% du total des réservations en 2019 à 32% en 2023 » affirme le patron d’Evaneos.
Lequel constate également que la part des demandes d’itinéraires en train a doublé depuis 2019, "passant de 5% à 10% ». Quant à l’appétence pour des destinations alternatives, Eric La Bonnardière cite volontiers les Pays Baltes, + 142% par rapport à 2019, le Nicaragua, + 104%, ou le Mozambique, + 79%.
L’école et les vacances scolaires sont des freins au voyage responsable
Dans sa volonté de valoriser les déplacements équitables, Evaneos, avec le concours d’OpinionWay, s’est demandé comment les employeurs et l’école peuvent aider les Français à mieux voyager. Cette étude, réalisée en mai et portant sur un échantillon d’un peu plus de 1 000 personnes, démontre surtout que l’école et les [vacances scolaires constituent]urlblnak:https://www.tourmag.com/Vacances-scolaires-decouvrez-le-calendrier-pour-2023-2024_a75461.html « un frein additionnel indéniable ».
« 80% des parents d’enfants de moins de 18 ans estiment que si les familles partaient plus souvent en-dehors des périodes de vacances scolaires, cela permettrait d’éviter le tourisme de masse et les pics de pollution liés aux transports » relève Marion Phillips, en charge du pôle durabilité chez Evaneos.
Pour 81% des parents qui travaillent, il devient difficile de prendre des congés compatibles avec le calendrier des vacances scolaires.
Pour faire face à ces freins, certains essaient de s’émanciper de quelques contraintes.
Lire aussi : Flexi Fridays, RTT solidaires, salaires... les leviers RH d'Evaneos 🔑
Le sondage révèle ainsi que 37% des parents ont déjà emmené leurs enfants en vacances hors des périodes scolaires. 10% seraient mêmes prêts à leur faire manquer en moyenne 3,8 jours de classe. « En réalité, les Français attendent plus de flexibilité sur la prise de congés » résume Marion Phillips qui précise que « 55% des Français pensent que l’Education Nationale a un rôle à jouer pour inciter les familles à voyager de manière plus responsable ».
D’autant plus que 80% des parents trouvent acceptable de faire manquer quelques jours d’école à leurs enfants. L’étude révèle d’ailleurs que 91% des personnes interrogées considèrent que les voyages nourrissent la curiosité des enfants. 67% pensent même que l’enfant apprend davantage en découvrant le monde et en voyageant plutôt qu’en restant assis à l'école.
« 80% des parents d’enfants de moins de 18 ans estiment que si les familles partaient plus souvent en-dehors des périodes de vacances scolaires, cela permettrait d’éviter le tourisme de masse et les pics de pollution liés aux transports » relève Marion Phillips, en charge du pôle durabilité chez Evaneos.
Pour 81% des parents qui travaillent, il devient difficile de prendre des congés compatibles avec le calendrier des vacances scolaires.
Pour faire face à ces freins, certains essaient de s’émanciper de quelques contraintes.
Lire aussi : Flexi Fridays, RTT solidaires, salaires... les leviers RH d'Evaneos 🔑
Le sondage révèle ainsi que 37% des parents ont déjà emmené leurs enfants en vacances hors des périodes scolaires. 10% seraient mêmes prêts à leur faire manquer en moyenne 3,8 jours de classe. « En réalité, les Français attendent plus de flexibilité sur la prise de congés » résume Marion Phillips qui précise que « 55% des Français pensent que l’Education Nationale a un rôle à jouer pour inciter les familles à voyager de manière plus responsable ».
D’autant plus que 80% des parents trouvent acceptable de faire manquer quelques jours d’école à leurs enfants. L’étude révèle d’ailleurs que 91% des personnes interrogées considèrent que les voyages nourrissent la curiosité des enfants. 67% pensent même que l’enfant apprend davantage en découvrant le monde et en voyageant plutôt qu’en restant assis à l'école.
Lisser les départs et les flux touristiques sur l’année
Marion Phillips, responsable du pôle durabilité chez Evaneos, commente les résultats du sondage réalisé par l'institut OpinionWay. ©David Savary
Pour lever les freins au voyage responsable, Evaneos propose un certain nombre de pistes qu’il applique déjà lui-même dans sa propre entreprise forte de 170 collaborateurs.
Afin d’éviter le tourisme de masse, l’idée est bien sûr de lisser les flux touristiques sur l’année. « Nous offrons aux employés la possibilité de travailler à distance pour leur permettre de rester plus longtemps à destination et réduire les vols et aller-retours inutiles » déclare Eric La Bonnardière qui préconise « un jour de congé additionnel pour les employés choisissant un mode de transport plus lent mais plus écologique ».
« Par exemple, si je fais un trajet Paris-Berlin en train, je bénéficie d’une demi-journée de congé supplémentaire » explique Marion Philipps. Cette réalité se heurte toutefois à un contexte inflationniste.
Le sondage OpinionWay rappelle qu’il est compliqué, à 87% chez les personnes interrogées, de parvenir à faire un choix de voyage respectueux de l’environnement. Cependant, 37% des Français se disent prêts à augmenter leur budget vacances pour voyager plus responsablement.
Au niveau de l’école, le directeur général d’Evaneos plaide pour la multiplication des zones de vacances scolaires afin de mieux lisser les départs et les flux sur l’année. En Allemagne par exemple, il y a 16 Länder pour autant de zones scolaires. En Espagne, ce sont les 17 communautés autonomes qui organisent les dates de vacances.
Autre piste : autoriser un nombre de jours de voyage hors vacances scolaires. Pour éviter les dérives et les absences prolongées en classe, il doit y avoir un quota maximum de jours d’école manqués (10 jours de classe par an par exemple) et une limitation de la fréquence (un voyage maximum, hors période, par année scolaire).
Enfin il faudrait valoriser l’expérience du voyage comme « une expérience pédagogique ». « Les élèves qui rateraient quelques jours de classe pour leur voyage pourraient en faire le récit autour d’un exposé et en faire bénéficier toute la classe » commente Eric La Bonnardière.
Afin d’éviter le tourisme de masse, l’idée est bien sûr de lisser les flux touristiques sur l’année. « Nous offrons aux employés la possibilité de travailler à distance pour leur permettre de rester plus longtemps à destination et réduire les vols et aller-retours inutiles » déclare Eric La Bonnardière qui préconise « un jour de congé additionnel pour les employés choisissant un mode de transport plus lent mais plus écologique ».
« Par exemple, si je fais un trajet Paris-Berlin en train, je bénéficie d’une demi-journée de congé supplémentaire » explique Marion Philipps. Cette réalité se heurte toutefois à un contexte inflationniste.
Le sondage OpinionWay rappelle qu’il est compliqué, à 87% chez les personnes interrogées, de parvenir à faire un choix de voyage respectueux de l’environnement. Cependant, 37% des Français se disent prêts à augmenter leur budget vacances pour voyager plus responsablement.
Au niveau de l’école, le directeur général d’Evaneos plaide pour la multiplication des zones de vacances scolaires afin de mieux lisser les départs et les flux sur l’année. En Allemagne par exemple, il y a 16 Länder pour autant de zones scolaires. En Espagne, ce sont les 17 communautés autonomes qui organisent les dates de vacances.
Autre piste : autoriser un nombre de jours de voyage hors vacances scolaires. Pour éviter les dérives et les absences prolongées en classe, il doit y avoir un quota maximum de jours d’école manqués (10 jours de classe par an par exemple) et une limitation de la fréquence (un voyage maximum, hors période, par année scolaire).
Enfin il faudrait valoriser l’expérience du voyage comme « une expérience pédagogique ». « Les élèves qui rateraient quelques jours de classe pour leur voyage pourraient en faire le récit autour d’un exposé et en faire bénéficier toute la classe » commente Eric La Bonnardière.
Zoom sur Evaneos :
Autres articles
Depuis sa création en 2009, Evaneos annonce avoir atteint le milliard d’euros de ventes en mai cette année. 870 millions d’euros ont été reversés aux économies locales. Entre 2019 et 2023, la plate-forme « du tourisme à impact » communique sur un volume d’affaires en hausse de 12%. Cette année, 450 nouveaux agents locaux vont être recrutés, s’ajoutant aux 1 500 déjà en place. La moitié des agences sont sur le chemin d’une certification de tourisme responsable.