Il n'est pas d'autre lieu en France qui symbolise mieux le voyage que Marseille.
Ville intégralement ouverte sur la mer, dont les maisons aux inspirations provençales, italiennes et plus généralement méditerranéennes, ont déjà des saveurs de lointain.
Avec ses 2 600 ans d'histoire, son port sentant bon les épices et les marchandises venues des autres rives de celle que les romains de la "Mare Nostrum", la capitale provençale n'a cessé d'inspirer les artistes en tous genres, comme rarement d'autres.
Marseille est une invitation au voyage, et sans doute le meilleur écrin possible pour accueillir, une exposition autour de cette activité qui nous fait tant rêver.
C'est au cœur du Mucem, le musée de dentelle de béton situé face à la mer et à la sortie du Vieux-Port, que le le voyage prend place. L'exposition revient à l'aide d'oeuvres, parcourant les siècles, sur les différentes verticales du voyage.
Voyager étant l'action de se rendre ou d'être transporté en un autre lieu. Il ne signifie pas seulement "tourisme", ni "vagabonder".
Derrière ce verbe se cache aussi l'exil, la fuite et l'abandon.
Ville intégralement ouverte sur la mer, dont les maisons aux inspirations provençales, italiennes et plus généralement méditerranéennes, ont déjà des saveurs de lointain.
Avec ses 2 600 ans d'histoire, son port sentant bon les épices et les marchandises venues des autres rives de celle que les romains de la "Mare Nostrum", la capitale provençale n'a cessé d'inspirer les artistes en tous genres, comme rarement d'autres.
Marseille est une invitation au voyage, et sans doute le meilleur écrin possible pour accueillir, une exposition autour de cette activité qui nous fait tant rêver.
C'est au cœur du Mucem, le musée de dentelle de béton situé face à la mer et à la sortie du Vieux-Port, que le le voyage prend place. L'exposition revient à l'aide d'oeuvres, parcourant les siècles, sur les différentes verticales du voyage.
Voyager étant l'action de se rendre ou d'être transporté en un autre lieu. Il ne signifie pas seulement "tourisme", ni "vagabonder".
Derrière ce verbe se cache aussi l'exil, la fuite et l'abandon.
Pour illustrer ce terme bien souvent galvaudé, les commissaire ont choisi de disposer des casques audio le long d'un mur diffusant le travail de Pascal Messsaoudi.
L'artiste a interrogé près de 120 Marseillais à la Gare Saint-Charles, point de départ ou d'arrivée des voyageurs surplombant la cité Phocéenne.
"Que signifie voyage..." s'interroge une jeune femme questionnée, un long blanc qui en dit long sur la définition d'un mot protéiforme.
Une autre répond "le plus excitant dans le voyage n'est pas d'aller quelque part mais bien le départ." A ce moment c'est l'inconnu, l'excitation et alors le champ des possibles s'ouvre à l'infini.
Et le champ des possibles n'a aucune limite dans l'art, notamment celui du XXe siècle, où les artistes jonglent de période de grandes euphories à d'autres plus sombres.
Avec Marcel Duchamp la valise se transforme en œuvre majeure, pendant que Chiharu Shiota en fait un orgue monumental et mouvant, comme si chaque bagage pouvait délivrer un son unique, celui d'une destination qu'il conserverait en son coeur.
L'artiste a interrogé près de 120 Marseillais à la Gare Saint-Charles, point de départ ou d'arrivée des voyageurs surplombant la cité Phocéenne.
"Que signifie voyage..." s'interroge une jeune femme questionnée, un long blanc qui en dit long sur la définition d'un mot protéiforme.
Une autre répond "le plus excitant dans le voyage n'est pas d'aller quelque part mais bien le départ." A ce moment c'est l'inconnu, l'excitation et alors le champ des possibles s'ouvre à l'infini.
Et le champ des possibles n'a aucune limite dans l'art, notamment celui du XXe siècle, où les artistes jonglent de période de grandes euphories à d'autres plus sombres.
Avec Marcel Duchamp la valise se transforme en œuvre majeure, pendant que Chiharu Shiota en fait un orgue monumental et mouvant, comme si chaque bagage pouvait délivrer un son unique, celui d'une destination qu'il conserverait en son coeur.
En Afrique, Amérique Latine en Asie, le voyage confine à l'exil, la fuite d'une réalité difficile, insupportable ou inhumain - Crédit photo : RP
Si le voyage forme la jeunesse, il forme ou déforme aussi l'artiste. Matisse revient de ses voyages imprégnés des traditions arabes, Albert Marquet gorge sa palette de nouvelles couleurs inspirées des lumières marocaines et Paul Klee laisse apparaître des silhouettes dans ses tableaux expressionnistes...
Voyager c'est s'ouvrir aux autres, ne pas rester figé sur ses idées pré-conçues, c'est la rencontre.
Alors que les pays occidentaux ont fait du voyage une économie et un besoin, le tourisme de masse est aussi une thématique abordée dans l'exposition. Il est pour d'autres continents un terme sombre, transformant la méditerranée en cimetière.
En Afrique, Amérique Latine et en Asie, le voyage confine à l'exil, la fuite d'une réalité difficile, insupportable ou inhumaine.
Pendant ce temps Camille Henrot, nous questionne sur les dérives de notre industrie et de notre vision occidentalisée.
Si le voyage était romantique au 19e siècle, deux cents plus tard, il est devenu froid et ordinaire, à l'image du plastique des perches à selfie, photographiées à Cuba ou Venise.
Au final, l'exposition nous rappelle la chance que nous avons de travailler dans une industrie synonyme de rêve, d'échappatoire, de découverte et d'ouverture à d'autres individus et de nouvelles cultures.
Mais elle nous fait aussi nous questionner, sur les dérives d'une activité devenue trop économique, sur le legs que nous voulons laisser et sur ceux que nous oublions ou feignons de ne pas voir et qui pourtant voyagent, eux aussi, mais pas forcément dans la même classe...
Voyager c'est s'ouvrir aux autres, ne pas rester figé sur ses idées pré-conçues, c'est la rencontre.
Alors que les pays occidentaux ont fait du voyage une économie et un besoin, le tourisme de masse est aussi une thématique abordée dans l'exposition. Il est pour d'autres continents un terme sombre, transformant la méditerranée en cimetière.
En Afrique, Amérique Latine et en Asie, le voyage confine à l'exil, la fuite d'une réalité difficile, insupportable ou inhumaine.
Pendant ce temps Camille Henrot, nous questionne sur les dérives de notre industrie et de notre vision occidentalisée.
Si le voyage était romantique au 19e siècle, deux cents plus tard, il est devenu froid et ordinaire, à l'image du plastique des perches à selfie, photographiées à Cuba ou Venise.
Au final, l'exposition nous rappelle la chance que nous avons de travailler dans une industrie synonyme de rêve, d'échappatoire, de découverte et d'ouverture à d'autres individus et de nouvelles cultures.
Mais elle nous fait aussi nous questionner, sur les dérives d'une activité devenue trop économique, sur le legs que nous voulons laisser et sur ceux que nous oublions ou feignons de ne pas voir et qui pourtant voyagent, eux aussi, mais pas forcément dans la même classe...