Une étude récente « La British Antarctique Survey » indique que, compte tenu du fait que le continent reçoive des bateaux en provenance de 1500 ports, il reçoit par la même occasion des espèces venues du monde entier qui s’accrochent aux navires et menacent l'écosystème marin vierge du continent ! - Depositphotos.com, Auteur Tarpan
Au risque d’en étonner plus d’un, le terme de « glace » me semble avoir tout à fait sa place dans un abécédaire du futur. Il est en effet de plus en plus question de fonte des glaciers soit, mais surtout de la lente disparition des glaces polaires qui constituent un continent entier comme l’Antarctique.
Lequel attire tout de même quelque 70 000 touristes particulièrement privilégiés qui constituent 67% des arrivées sur le continent, loin derrière les scientifiques (21%) et les pêcheurs (7%).
Lequel attire tout de même quelque 70 000 touristes particulièrement privilégiés qui constituent 67% des arrivées sur le continent, loin derrière les scientifiques (21%) et les pêcheurs (7%).
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Selon les chiffres de l’Association internationale des tour-opérateurs spécialistes de l’Antarctique, en 2019/2020, le nombre de touristes venus visiter le continent s’élève à 70 000. Mais, l’année suivante, ce chiffre a continué d’augmenter avec régularité.
En 1950, ils n’étaient qu’environ 500 ! Il faut dire que, le blanc, le froid, la glace occupent une part d’autant plus importante des imaginaires de voyages qu’ils correspondent à des territoires excentrés, inaccessibles, lointains, quasiment désertiques et à peine frôlés par la civilisation.
A l’abri des dégradations, ces territoires constituent des « no man’s land » capables de ressusciter le monde d’avant. Un monde paradisiaque, d’avant le monde, d’avant le tourisme, d’avant les catastrophes que nous vivons aujourd’hui !
Au royaume des imaginaires, le blanc et la faune qui l’habite ont aussi bonne presse parce que leur disparition progressive est vécue en direct par bon nombre de populations, y compris en France où l’on ne reviendra pas sur le drame de la Mer de glaces par exemple, que tout le monde a en tête.
En 1950, ils n’étaient qu’environ 500 ! Il faut dire que, le blanc, le froid, la glace occupent une part d’autant plus importante des imaginaires de voyages qu’ils correspondent à des territoires excentrés, inaccessibles, lointains, quasiment désertiques et à peine frôlés par la civilisation.
A l’abri des dégradations, ces territoires constituent des « no man’s land » capables de ressusciter le monde d’avant. Un monde paradisiaque, d’avant le monde, d’avant le tourisme, d’avant les catastrophes que nous vivons aujourd’hui !
Au royaume des imaginaires, le blanc et la faune qui l’habite ont aussi bonne presse parce que leur disparition progressive est vécue en direct par bon nombre de populations, y compris en France où l’on ne reviendra pas sur le drame de la Mer de glaces par exemple, que tout le monde a en tête.
Pour en revenir à l’Antarctique où les expéditions coûtent tout de même entre 10 et 20 000 euros par personne, le problème actuel ne concerne pas encore directement le tourisme qui s’y déploie.
Mais, il le concerne tout de même indirectement, depuis qu’une étude récente « La British Antarctique Survey » indique que, compte tenu du fait que le continent reçoive des bateaux en provenance de 1500 ports, il reçoit par la même occasion des espèces venues du monde entier qui s’accrochent aux navires et menacent l'écosystème marin vierge du continent !
Ce transport clandestin d’espèces « non indigènes » a expliqué un auteur de l’étude, peut même complètement changer un écosystème. Car ces espèces peuvent créer des habitats entièrement nouveaux qui rendraient la vie plus difficile aux animaux du cru dépossédés de leur lieu de vie.
Ainsi, les moules, les crabes, certaines algues capables de survivre à un voyage jusqu’en Antarctique seront à court terme responsables de ce nouveau fléau qui tuerait des espèces pourtant protégées depuis quelque 30 millions d’années.
Mais, il le concerne tout de même indirectement, depuis qu’une étude récente « La British Antarctique Survey » indique que, compte tenu du fait que le continent reçoive des bateaux en provenance de 1500 ports, il reçoit par la même occasion des espèces venues du monde entier qui s’accrochent aux navires et menacent l'écosystème marin vierge du continent !
Ce transport clandestin d’espèces « non indigènes » a expliqué un auteur de l’étude, peut même complètement changer un écosystème. Car ces espèces peuvent créer des habitats entièrement nouveaux qui rendraient la vie plus difficile aux animaux du cru dépossédés de leur lieu de vie.
Ainsi, les moules, les crabes, certaines algues capables de survivre à un voyage jusqu’en Antarctique seront à court terme responsables de ce nouveau fléau qui tuerait des espèces pourtant protégées depuis quelque 30 millions d’années.
Une vigilance accrue
Certes, devant le problème révélé depuis peu à l’opinion mais connu des scientifiques, des mesures de biosécurité comme le nettoyage des coques des navires se concentrent actuellement sur un petit groupe de ports d'accès à l'Antarctique strictement sélectionnés.
La « British Antarctic Survey » appelle aussi à grands cris à une amélioration des protocoles de biosécurité et à des mesures de protection de l'environnement pour protéger les eaux de l'Antarctique. Cela qui implique d'inspecter les coques des navires avec des caméras très performantes pour mieux les nettoyer.
Des mesures d’autant plus importantes que les températures continuent d'augmenter. N’a-t-on pas d’ailleurs signalé récemment une température à 18 degrés en juillet 2020, ce qui n’est pas fait pour plaire aux animaux qui font l’un des attraits majeurs du tourisme.
Sources : BBC Travel
https://www.bas.ac.uk
https://iaato.org/information-resources/
La « British Antarctic Survey » appelle aussi à grands cris à une amélioration des protocoles de biosécurité et à des mesures de protection de l'environnement pour protéger les eaux de l'Antarctique. Cela qui implique d'inspecter les coques des navires avec des caméras très performantes pour mieux les nettoyer.
Des mesures d’autant plus importantes que les températures continuent d'augmenter. N’a-t-on pas d’ailleurs signalé récemment une température à 18 degrés en juillet 2020, ce qui n’est pas fait pour plaire aux animaux qui font l’un des attraits majeurs du tourisme.
Sources : BBC Travel
https://www.bas.ac.uk
https://iaato.org/information-resources/
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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