La plongée est passée du statut de mono activité à un statut de poly-activités. Elle est incluse dans un séjour de vacances, pendant un voyage... - Depositphotos.com, zavgsg
Créée en 1948 à Marseille, rejointe en 1951 par le Commandant Cousteau, la Fédération Française d’Études et Sports Sous-Marins compte 2 100 clubs et certifie environ 65 000 diplômés tous les ans.
Mais, en France, les plongeurs peuvent plonger en solo, sans être inscrits à la moindre fédération. Ce qui permet à nombre d’entre eux de découvrir les fonds marins, soit en apnée, soit avec une bouteille, soit en snorkeling… en toute liberté. A condition bien évidemment d’être assurés et certifiés en fonction de leur niveau.
Cela permet aussi aux voyagistes de vendre des séjours parfois grandioses sous toutes les mers de la Terre.
Ainsi, le leader Ultramarina qui s’est spécialisé sur le produit depuis 1986, propose, des mers froides aux mers chaudes, des plongées sous les mers et océans de tous les continents (sauf en France) avec des « must » - Mer Rouge, Maldives, Costa Rica, Galapagos, Indonésie, Mexique… - sous diverses formes : croisières plus ou moins longues, plus ou moins luxueuses, plus ou moins difficiles, randonnées palmées, formation…
D’autres, comme Décathlon ou Nature Plongée disposent d’une offre comparable. Toutes capables de satisfaire les goûts des quelque 600 000 plongeurs français (Sources Abyssworld), sur un total mondial d’environ 30 millions de pratiquants, en progression permanente.
Progression mesurée cependant car les plongeurs sont aussi jugés responsables de la dégradation de bon nombre d’univers sous-marins, d’espèces animales et végétales, y compris bien entendu le fameux corail qui a tendance à blanchir et à disparaître. Et pas seulement dans la célèbre Grande Barrière australienne.
Mais, en France, les plongeurs peuvent plonger en solo, sans être inscrits à la moindre fédération. Ce qui permet à nombre d’entre eux de découvrir les fonds marins, soit en apnée, soit avec une bouteille, soit en snorkeling… en toute liberté. A condition bien évidemment d’être assurés et certifiés en fonction de leur niveau.
Cela permet aussi aux voyagistes de vendre des séjours parfois grandioses sous toutes les mers de la Terre.
Ainsi, le leader Ultramarina qui s’est spécialisé sur le produit depuis 1986, propose, des mers froides aux mers chaudes, des plongées sous les mers et océans de tous les continents (sauf en France) avec des « must » - Mer Rouge, Maldives, Costa Rica, Galapagos, Indonésie, Mexique… - sous diverses formes : croisières plus ou moins longues, plus ou moins luxueuses, plus ou moins difficiles, randonnées palmées, formation…
D’autres, comme Décathlon ou Nature Plongée disposent d’une offre comparable. Toutes capables de satisfaire les goûts des quelque 600 000 plongeurs français (Sources Abyssworld), sur un total mondial d’environ 30 millions de pratiquants, en progression permanente.
Progression mesurée cependant car les plongeurs sont aussi jugés responsables de la dégradation de bon nombre d’univers sous-marins, d’espèces animales et végétales, y compris bien entendu le fameux corail qui a tendance à blanchir et à disparaître. Et pas seulement dans la célèbre Grande Barrière australienne.
Les plongeurs : les premiers ambassadeurs de la protection des fonds sous-marins
Si bien que l’une des principales tâches des plongeurs aujourd’hui et des organisations qui les structurent, consiste à alerter sur les dangers encourus par la planète bleue et à engager des actions défensives.
D’où l’initiative du gouvernement de faire de 2025 « l’année des océans », et celle du Salon International de la plongée qui, en amont de la Conférence des Nations-Unies pour les océans qui se tiendra à Nice en juin 2025, entend organiser des collectes mettant en valeur le rôle fondamental des plongeurs dans la préservation de la biodiversité !
Le plongeur passera ainsi d’un rôle négatif de prédateur à un rôle positif d’écologiste militant…
Et, Anne Riou, co-autrice de l’ouvrage « Plongée autour du monde » de renchérir : « Outre le plastique, les crèmes solaires sont un désastre » insiste-t-elle. « Cela crée un voile qui opacifie les eaux et gêne les poissons. Surtout les requins qu’il faut à tout prix protéger dans la mesure où ils sont indispensables à la vie sous la mer. »
D’où l’initiative du gouvernement de faire de 2025 « l’année des océans », et celle du Salon International de la plongée qui, en amont de la Conférence des Nations-Unies pour les océans qui se tiendra à Nice en juin 2025, entend organiser des collectes mettant en valeur le rôle fondamental des plongeurs dans la préservation de la biodiversité !
Le plongeur passera ainsi d’un rôle négatif de prédateur à un rôle positif d’écologiste militant…
Et, Anne Riou, co-autrice de l’ouvrage « Plongée autour du monde » de renchérir : « Outre le plastique, les crèmes solaires sont un désastre » insiste-t-elle. « Cela crée un voile qui opacifie les eaux et gêne les poissons. Surtout les requins qu’il faut à tout prix protéger dans la mesure où ils sont indispensables à la vie sous la mer. »
Selon l’OCDE, à l’échelle mondiale, les rejets de plastique dans l’environnement devraient d’ailleurs doubler pour atteindre 44 Mt (tonne métrique) par an, tandis que la quantité accumulée dans les lacs, les cours d’eau et les océans sera multipliée par plus de trois, les déchets plastiques grimpant de 353 Mt en 2019 à 1 014 Mt en 2060.
Dans le guide Lonely Planet dédié à la plongée, les auteurs racontent 50 de leurs plus belles plongées, équipés de bouteilles ou simplement munis d'un masque et d'un tuba, et suggèrent 150 idées supplémentaires - Image Editions Lonely Planet
En fait, selon elle, « les plongeurs sont à la fois des alerteurs et des lobbyistes ».
Et de nous signaler que l’on commence à enseigner et développer l’éco plongée, afin de sensibiliser les amateurs aux problèmes environnementaux dont certains ne sont pas encore conscients.
Tandis que se développe l’activité de « jardiniers de corail » qui consiste à replanter des coraux. Une activité utile et récréative dont se sont emparées avec succès des associations polynésiennes.
De plus, toujours selon la journaliste : « la plongée (avec bouteille) n’est pas considérée comme un sport mais comme un loisir. On pourrait même ajouter, dit-elle, un loisir de bien-être ».
On connaissait les bienfaits de l’eau de mer sur le corps. On découvre les bienfaits des escapades sous-marines qui apaisent et détendent, tout en soignant des traumatismes. D’ailleurs, la Fédération de plongée est formelle : « la plongée est une pratique avec des bénéfices sur le bien-être et le capital santé dans un contexte de stress et de surpoids ».
Sans compter qu’il existe des sections pour les publics handicapés, eux aussi très aidés par cet exercice.
Et de nous signaler que l’on commence à enseigner et développer l’éco plongée, afin de sensibiliser les amateurs aux problèmes environnementaux dont certains ne sont pas encore conscients.
Tandis que se développe l’activité de « jardiniers de corail » qui consiste à replanter des coraux. Une activité utile et récréative dont se sont emparées avec succès des associations polynésiennes.
De plus, toujours selon la journaliste : « la plongée (avec bouteille) n’est pas considérée comme un sport mais comme un loisir. On pourrait même ajouter, dit-elle, un loisir de bien-être ».
On connaissait les bienfaits de l’eau de mer sur le corps. On découvre les bienfaits des escapades sous-marines qui apaisent et détendent, tout en soignant des traumatismes. D’ailleurs, la Fédération de plongée est formelle : « la plongée est une pratique avec des bénéfices sur le bien-être et le capital santé dans un contexte de stress et de surpoids ».
Sans compter qu’il existe des sections pour les publics handicapés, eux aussi très aidés par cet exercice.
D’autres tendances : familles, musées sous-marins et sentiers
Si l’on poursuit encore, Anne Riou nous indique que la plongée en apnée se développe et que l’activité en général est passée du statut de mono activité à un statut de poly-activités. Elle est incluse dans un séjour de vacances, pendant un voyage…
On s’y essaie de manière occasionnelle. D’autant plus facilement que, désormais les femmes se mettent à la plongée et les enfants aussi. En se féminisant, la plongée attire les familles, dont les enfants dès 8 ans, peuvent acquérir une formation. Une bonne façon d’élargir le marché !
La randonnée palmée s’est également popularisée. Observer les mystères d’un monde caché et silencieux habité par des êtres aux parures spectaculaires, ne peut que satisfaire les amateurs de découverte.
D’autant que la mer recèle également des épaves : bateaux et autres trésors oubliés (pour lesquels des excursions sont organisées) mais aussi des musées sous-marins. Un véritable engouement pour ces nouveaux venus s’est saisi du public.
Certes, ils ne sont pas encore très nombreux, mais celui de Cannes qui compte 6 statues immergées, réalisées par l’artiste britannique Jason deCaires Taylor à partir des visages de six Cannois, a démontré son potentiel depuis son inauguration en 2021.
Et c’est le même artiste qui a réalisé les 300 statues du Museo Atlantico de Lanzarote, qui repose à 15 mètres de profondeur. Tandis que Marseille affiche dans l’anse des Catalans un musée imaginé par Antony Lacanaud, regroupant les œuvres de dix artistes français !
Les sentiers sous marins connaissent également un franc succès. On ne plonge pas, on glisse à la surface de l’eau mais l’on suit un itinéraire fléché comprenant des informations lisibles. Ainsi le Var compte une bonne dizaine de ces chemins dont la visite dure plus d’une heure et coûte en moyenne une dizaine d’euros par personne.
On s’y essaie de manière occasionnelle. D’autant plus facilement que, désormais les femmes se mettent à la plongée et les enfants aussi. En se féminisant, la plongée attire les familles, dont les enfants dès 8 ans, peuvent acquérir une formation. Une bonne façon d’élargir le marché !
La randonnée palmée s’est également popularisée. Observer les mystères d’un monde caché et silencieux habité par des êtres aux parures spectaculaires, ne peut que satisfaire les amateurs de découverte.
D’autant que la mer recèle également des épaves : bateaux et autres trésors oubliés (pour lesquels des excursions sont organisées) mais aussi des musées sous-marins. Un véritable engouement pour ces nouveaux venus s’est saisi du public.
Certes, ils ne sont pas encore très nombreux, mais celui de Cannes qui compte 6 statues immergées, réalisées par l’artiste britannique Jason deCaires Taylor à partir des visages de six Cannois, a démontré son potentiel depuis son inauguration en 2021.
Et c’est le même artiste qui a réalisé les 300 statues du Museo Atlantico de Lanzarote, qui repose à 15 mètres de profondeur. Tandis que Marseille affiche dans l’anse des Catalans un musée imaginé par Antony Lacanaud, regroupant les œuvres de dix artistes français !
Les sentiers sous marins connaissent également un franc succès. On ne plonge pas, on glisse à la surface de l’eau mais l’on suit un itinéraire fléché comprenant des informations lisibles. Ainsi le Var compte une bonne dizaine de ces chemins dont la visite dure plus d’une heure et coûte en moyenne une dizaine d’euros par personne.
Des destinations de plus en plus spécialisées
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Autre tendance, celle consistant à fréquenter des destinations capables d’offrir un produit de plus en plus original et rare.
Pour la co-autrice de l’ouvrage publié par Lonely Planet, des destinations comme Hurghada en Égypte ou les Antilles sont toujours fréquentées, mais elles n’offrent pas forcément une grande qualité de plongée.
En revanche, des destinations comme Oman, le Kenya, la Grèce et probablement bientôt l’Arabie saoudite sont prisées.
En Afrique du sud, le Sardine Run où l’on peut nager parmi la migration de millions de sardines est éblouissant. Les Galapagos quant à elles, sont considérées comme La Mecque des plongeurs avec leurs sanctuaires de poissons, otaries, requins marteaux... subissant cependant aujourd’hui le réchauffement de leurs eaux par le phénomène climatique El Nino.
La mer de Banda et ses îles volcaniques, en Indonésie, réunit pour sa part tous les poissons du monde dans des environnements de rêve. Tandis que la Polynésie reste exceptionnelle.
Mais, n’oublions pas en France, l’île de Port-Cros, un parc national, et premier parc marin d’Europe, où le règlement prévoit une limitation à 40 plongeurs simultanément par site et prescrit des comportements respectueux des habitats et des espèces…
Et cette autre découverte extraordinaire pour les plongeurs : les escapades dans les « cenote » mexicains. Une nouveauté qui ne manque pas de faire rêver…
Pour peu que l’activité reste limitée à certains spots, il semblerait donc bien que la plongée puisse constituer une alternative au tourisme « terrestre ». Mais attention, le danger plus qu’ailleurs existe et ne doit pas être pris à la légère.
Lire aussi : Futuroscopie - Le succès annoncé du tourisme régénératif 🔑
Pour la co-autrice de l’ouvrage publié par Lonely Planet, des destinations comme Hurghada en Égypte ou les Antilles sont toujours fréquentées, mais elles n’offrent pas forcément une grande qualité de plongée.
En revanche, des destinations comme Oman, le Kenya, la Grèce et probablement bientôt l’Arabie saoudite sont prisées.
En Afrique du sud, le Sardine Run où l’on peut nager parmi la migration de millions de sardines est éblouissant. Les Galapagos quant à elles, sont considérées comme La Mecque des plongeurs avec leurs sanctuaires de poissons, otaries, requins marteaux... subissant cependant aujourd’hui le réchauffement de leurs eaux par le phénomène climatique El Nino.
La mer de Banda et ses îles volcaniques, en Indonésie, réunit pour sa part tous les poissons du monde dans des environnements de rêve. Tandis que la Polynésie reste exceptionnelle.
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Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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