Cette année encore, c’est la Finlande qui arrive en tête des pays les plus heureux de la planète, suivie par le Danemark, l’Islande, Israël, les Pays-Bas…
Alors que les USA ne sont qu’au quinzième rang et la France au vingt- et-unième ! Et que le Liban et l’Afghanistan clôturent le classement.
Un classement élaboré depuis dix ans par le Sustainable Development Solutions Network, actionné par les données de l’Institut Gallup World Poll data, dont le but est de faire évoluer les gouvernements vers une meilleure prise en charge du bonheur personnel et collectif de leurs populations.
Lire aussi : Climat : "il n’y aura pas de retour à la normale" François Gemenne 🔑
Car, si le bonheur était une « idée neuve » au moment de la révolution française, qu’il est inscrit dans la constitution américaine et qu’il fait partie du mode de calcul de la situation de pays comme le Bhoutan qui calcule le BNB (bonheur national brut) et non pas le PIB, il est loin d’être considéré comme un indicateur sérieux par l’ensemble des états, plus absorbés par les fluctuations de leurs indices économiques.
Alors que les USA ne sont qu’au quinzième rang et la France au vingt- et-unième ! Et que le Liban et l’Afghanistan clôturent le classement.
Un classement élaboré depuis dix ans par le Sustainable Development Solutions Network, actionné par les données de l’Institut Gallup World Poll data, dont le but est de faire évoluer les gouvernements vers une meilleure prise en charge du bonheur personnel et collectif de leurs populations.
Lire aussi : Climat : "il n’y aura pas de retour à la normale" François Gemenne 🔑
Car, si le bonheur était une « idée neuve » au moment de la révolution française, qu’il est inscrit dans la constitution américaine et qu’il fait partie du mode de calcul de la situation de pays comme le Bhoutan qui calcule le BNB (bonheur national brut) et non pas le PIB, il est loin d’être considéré comme un indicateur sérieux par l’ensemble des états, plus absorbés par les fluctuations de leurs indices économiques.
Apprendre le bonheur avec une master-class finlandaise
Indispensable à la survie de l’humanité, le « happyness » ne peut donc être ignoré. Il devrait au contraire faire l’objet de recherches toujours plus poussées et surtout ne plus être considéré comme un don du ciel mais comme une façon d’être au monde qui peut s’enseigner comme d’autres disciplines et qui peut donc être apprise par les millions de candidats au bonheur que compte l’humanité.
De ce point de vue, la démarche de la Finlande a du sens. En quoi consiste-t-elle ? Elle propose dans un premier temps à 14 heureux élus d’un appel à candidature ayant touché 150 000 personnes, un séjour organisé par Visit Finland qui aura lieu ce mois de juin près des lacs du Kuru Resort en plein cœur d’une forêt dont le pays tire fierté, spécificités et bienfaits. Le stage se décompose en quatre thématiques abordées avec 4 coaches différents :
Convaincus ? Certes, il s’agit de marketing, mais d’un marketing qui ne peut faire de mal ni au tourisme finlandais ni aux clientèles que ce type de master-class devrait rapidement attirer.
En fait, la Finlande qui a depuis longtemps décidé de jouer la carte du bien-être en pleine nature, ne fait que renforcer son positionnement et sa stratégie en passant à la vitesse au-dessus : le bonheur.
Par la même occasion, elle met en valeur des thérapeutes et artistes enrichissant grandement son image de destination « branchée ». Elle fait donc aussi du bonheur, et en fera sans doute de plus en plus, du « business ». Pourquoi pas ?
De ce point de vue, la démarche de la Finlande a du sens. En quoi consiste-t-elle ? Elle propose dans un premier temps à 14 heureux élus d’un appel à candidature ayant touché 150 000 personnes, un séjour organisé par Visit Finland qui aura lieu ce mois de juin près des lacs du Kuru Resort en plein cœur d’une forêt dont le pays tire fierté, spécificités et bienfaits. Le stage se décompose en quatre thématiques abordées avec 4 coaches différents :
- Premier thème : alimentation et bien-être. Un basique qui est traité à travers des cours de cuisine et des cueillettes de fruits dans les forêts permettant aux stagiaires d’apprendre à dénicher les bons produits et à en optimiser la cuisine pour en ressortir en bonne santé.
- Autre thématique dirigée par une femme : Santé et équilibre. Après s’être initié aux vertus thérapeutiques de la nature et avoir pratiqué des activités en plein air, ce thème permet aux stagiaires de trouver l’équilibre nécessaire à leur santé physique et mentale.
- « Design et vie au quotidien » constitue pour sa part une autre des thématiques qui s’articule autour du diktat selon lequel « Le design nous aide à vivre en harmonie avec notre environnement ».
- Enfin, « Nature et mode de vie » affirme à quel point la connexion avec la nature est indispensable à notre épanouissement en général. Cette thématique propose donc des activités permettant de s’y immerger tout en apprenant les secrets de son fonctionnement…
Convaincus ? Certes, il s’agit de marketing, mais d’un marketing qui ne peut faire de mal ni au tourisme finlandais ni aux clientèles que ce type de master-class devrait rapidement attirer.
En fait, la Finlande qui a depuis longtemps décidé de jouer la carte du bien-être en pleine nature, ne fait que renforcer son positionnement et sa stratégie en passant à la vitesse au-dessus : le bonheur.
Par la même occasion, elle met en valeur des thérapeutes et artistes enrichissant grandement son image de destination « branchée ». Elle fait donc aussi du bonheur, et en fera sans doute de plus en plus, du « business ». Pourquoi pas ?
Le Bhoutan peaufine une stratégie cohérente
Le Bhoutan calcule le BNB : Bonheur National Brut en s’appuyant sur des critères psychologiques, culturels, sanitaires ainsi que sur des critères environnementaux - Depositphotos.com Auteur wanchanta
A des milliers de kilomètres de la Finlande, un petit état comme le Bhoutan qui, cette année, va sortir de la liste des pays pauvres, œuvre patiemment mais surement au bonheur de sa population.
Pour cela, il ne calcule pas comme on l'a dit plus haut son PIB mais son BNB en s’appuyant sur des critères psychologiques, culturels, sanitaires ainsi que sur des critères environnementaux pour lesquels il est particulièrement performant, puisque le petit royaume himalayen est considéré comme l'un des trois pays au monde, avec le Surinam et le Panama, à avoir un bilan carbone négatif.
Ce qui veut dire qu'il absorbe plus de gaz à effet de serre qu’il n’en émet, grâce à ses forêts qui couvrent 70 % du territoire en partie grâce à l’interdiction de la déforestation à but commercial.
Mais, parallèlement, le Bhoutan est l’un des seuls pays cohérents par rapport à ses ambitions. En effet, il ne court pas après les touristes. Quand ses frontières ont rouvert après le Covid, le gouvernement a même augmenté la taxe imposée aux visiteurs étrangers qui est passée de 65 à 200 dollars par jour et sert aux actions de "développement durable".
Ce qui lui permet d’attirer un tourisme élitiste et de se doter d’établissements de luxe vendant du bonheur, rien que du bonheur ! Parmi eux, on trouve les chaînes Taj, Six senses, Como… du 5 étoiles à quelque 500 euros la nuit !
Pour cela, il ne calcule pas comme on l'a dit plus haut son PIB mais son BNB en s’appuyant sur des critères psychologiques, culturels, sanitaires ainsi que sur des critères environnementaux pour lesquels il est particulièrement performant, puisque le petit royaume himalayen est considéré comme l'un des trois pays au monde, avec le Surinam et le Panama, à avoir un bilan carbone négatif.
Ce qui veut dire qu'il absorbe plus de gaz à effet de serre qu’il n’en émet, grâce à ses forêts qui couvrent 70 % du territoire en partie grâce à l’interdiction de la déforestation à but commercial.
Mais, parallèlement, le Bhoutan est l’un des seuls pays cohérents par rapport à ses ambitions. En effet, il ne court pas après les touristes. Quand ses frontières ont rouvert après le Covid, le gouvernement a même augmenté la taxe imposée aux visiteurs étrangers qui est passée de 65 à 200 dollars par jour et sert aux actions de "développement durable".
Ce qui lui permet d’attirer un tourisme élitiste et de se doter d’établissements de luxe vendant du bonheur, rien que du bonheur ! Parmi eux, on trouve les chaînes Taj, Six senses, Como… du 5 étoiles à quelque 500 euros la nuit !
Les critères du bonheur au Bhoutan
- Bien être psychologique
- Santé
- Utilisation du temps
- Éducation
- Niveau de revenu
- Diversité culturelle et résilience
- Bonne gouvernance
- Vitalité de la communauté
- Qualité environnementale
- Santé
- Utilisation du temps
- Éducation
- Niveau de revenu
- Diversité culturelle et résilience
- Bonne gouvernance
- Vitalité de la communauté
- Qualité environnementale
Essential Costa Rica : le bonheur au naturel
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Enfin, selon un autre index : le Happy Planet Index qui sélectionne les pays selon l’adaptation du bien être humain au bien-être environnemental, c’est le Costa Rica qui est classé en tête.
A lire aussi : Voyage Costa Rica : les conditions d'entrée
Connu comme l’un des premiers pays ayant opté pour le développement durable, le Costa Rica abrite, c’est vrai, 5 % de la biodiversité existant dans le monde tandis que les sites protégés et parcs naturels représentent 25,58 % du territoire.
Ayant fait le choix de ne pas financer d’armée, ce petit pays d’Amérique centrale tient à préciser dans ses messages promotionnels qu’il est aussi un pays pacifique, socialement apaisé où les inégalités sont moins fortes qu’ailleurs dans le monde.
Du même coup, c’est vers le tourisme qu’il se tourne et réussit tous les ans des progrès non négligeables grâce à ses activités de nature, d’exploration, de balnéaire et de mieux être. Une vocation qu’il entretient et développe grâce à des équipements hôteliers de plus en plus performants et luxueux où le bonheur est censé ruisseler.
Le Costa Rica offre aussi dans la presqu’île de Nicoya, une « Blue zone » soit un territoire où l’on enregistre une longévité supérieure à la moyenne mondiale.
En somme, il s’agit de savoir mettre en scène une nature préservée et récupérer de bons classements dans les index internationaux sur le bonheur afin de vendre une offre touristique alléchante. Pourquoi pas ? Mais, la France est bien mal placée et a des progrès à accomplir.
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Connu comme l’un des premiers pays ayant opté pour le développement durable, le Costa Rica abrite, c’est vrai, 5 % de la biodiversité existant dans le monde tandis que les sites protégés et parcs naturels représentent 25,58 % du territoire.
Ayant fait le choix de ne pas financer d’armée, ce petit pays d’Amérique centrale tient à préciser dans ses messages promotionnels qu’il est aussi un pays pacifique, socialement apaisé où les inégalités sont moins fortes qu’ailleurs dans le monde.
Du même coup, c’est vers le tourisme qu’il se tourne et réussit tous les ans des progrès non négligeables grâce à ses activités de nature, d’exploration, de balnéaire et de mieux être. Une vocation qu’il entretient et développe grâce à des équipements hôteliers de plus en plus performants et luxueux où le bonheur est censé ruisseler.
Le Costa Rica offre aussi dans la presqu’île de Nicoya, une « Blue zone » soit un territoire où l’on enregistre une longévité supérieure à la moyenne mondiale.
En somme, il s’agit de savoir mettre en scène une nature préservée et récupérer de bons classements dans les index internationaux sur le bonheur afin de vendre une offre touristique alléchante. Pourquoi pas ? Mais, la France est bien mal placée et a des progrès à accomplir.
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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