Malgré la tentation de réduire les arrivées touristiques et de remplacer la quantité par la qualité, la grande majorité des destinations misent sur l’envolée de leur fréquentation - Depositphotos.com, lifeonwhite
Modestement, au début du millénaire, le Maroc lançait le plan Vision 2010 prévoyant un volume d’arrivées touristiques de l’ordre de 10 millions en 2010.
Pour cela, de grands chantiers étaient mis en route, notamment la construction de nouvelles stations balnéaires destinées à héberger des clientèles venues du nord, en particulier russes et scandinaves !
Les événements que l’on connait ayant eu raison, par la suite, de ces prévisions optimistes, le royaume chérifien a dû courber l’échine et se mettre en ordre de bataille pour sortir du marasme pandémique.
Ainsi, peu à peu, les touristes de retour ont fait exploser leurs arrivées afin de les situer à 1,3 million pour le seul mois d’avril 2024. Soit une progression de 17% par rapport au même mois de l’année 2023 ! Soit un record par rapport aux prévisions initiales !
Pour les 4 premiers mois de l’année, le ministère de l’artisanat et du tourisme, cité par le quotidien Medias24.com, estime que les arrivées atteindraient même les 4,6 millions. Du jamais vu.
Moteurs de cette croissance, les touristes internationaux qui ont augmenté de 15% mais aussi les Marocains de la diaspora de retour au pays, en hausse de 20% !
Une dynamique qui ne pourra que se poursuivre et permettre de battre les objectifs de 16,5 millions d’arrivées afin de les porter à au moins 2 millions de plus. Tandis que désormais, on estime également que les objectifs de 2026 prévoyant 17,5 millions d’arrivées seront largement battus pour atteindre, pourquoi pas, 20 millions d’arrivées !
Pour cela, de grands chantiers étaient mis en route, notamment la construction de nouvelles stations balnéaires destinées à héberger des clientèles venues du nord, en particulier russes et scandinaves !
Les événements que l’on connait ayant eu raison, par la suite, de ces prévisions optimistes, le royaume chérifien a dû courber l’échine et se mettre en ordre de bataille pour sortir du marasme pandémique.
Ainsi, peu à peu, les touristes de retour ont fait exploser leurs arrivées afin de les situer à 1,3 million pour le seul mois d’avril 2024. Soit une progression de 17% par rapport au même mois de l’année 2023 ! Soit un record par rapport aux prévisions initiales !
Pour les 4 premiers mois de l’année, le ministère de l’artisanat et du tourisme, cité par le quotidien Medias24.com, estime que les arrivées atteindraient même les 4,6 millions. Du jamais vu.
Moteurs de cette croissance, les touristes internationaux qui ont augmenté de 15% mais aussi les Marocains de la diaspora de retour au pays, en hausse de 20% !
Une dynamique qui ne pourra que se poursuivre et permettre de battre les objectifs de 16,5 millions d’arrivées afin de les porter à au moins 2 millions de plus. Tandis que désormais, on estime également que les objectifs de 2026 prévoyant 17,5 millions d’arrivées seront largement battus pour atteindre, pourquoi pas, 20 millions d’arrivées !
Maroc, Grèce : n’est-ce pas trop ?
Dominé par les Européens, le marché international a eu beau perdre ses touristes russes et ukrainiens et ne pas encore avoir conquis les marchés asiatiques, il doit son développement à plusieurs facteurs : la mise en place d’un visa électronique très attendu, notamment par le marché indien qui représente 25% des demandes ; l’organisation en 2025 de la coupe d’Afrique des nations, et en 2030 surtout celle de la Coupe du monde de football pour lesquelles le pays se prépare activement.
Tandis que les nouvelles liaisons aériennes en provenance de Montréal et New York vers Marrakech, devraient à l’automne prochain, voir exploser les arrivées nord-américaines. Lesquelles seront aussi constituées par la diaspora juive, très nombreuse au Canada et aux USA.
Mais, ce n’est pas tout. Depuis le début des années 2000, le Maroc, qui s’était lancé dans la mise en œuvre de son plan de développement touristique, n’est pas resté les bras croisés.
Amplement soutenue par le roi Mohammed VI, cette démarche qui avait fort pertinemment prévu d’ouvrir l’espace aérien, de construire des routes, de densifier le tourisme balnéaire grâce à la création de nouvelles stations comme Saïda, sur la Méditerranée, Lixus (Larache), Mogador (Essaouira), Mazagan (El Jadida), Taghazout (au Nord d’Agadir) et Plage Blanche plus dans le Sud, n’est pas restée en panne.
Toutes mises en chantier, les stations ne sont pas toutes achevées mais permettent à la destination maghrébine de jouer des cartes touristiques supplémentaires : le bien-être, le soleil en hiver, le tourisme d’affaires et les sports de glisse comme le surf, sur l’Atlantique...
Ce qui ne manque pas de poser l’éternelle question de l’acceptabilité d’un tourisme de masse par la population locale (le Maroc compte moins de 40 millions d’habitants) et par l’ensemble de la population touristique, parmi laquelle, les déçus sont nombreux.
Finis les petits ânes et les petits taxis, place à un monde de vrai et faux luxe qui fait rêver tant qu’il est bâti sur des images de brochures.
Lire aussi : Vision 2010 : la construction de la destination Maroc
Tandis que les nouvelles liaisons aériennes en provenance de Montréal et New York vers Marrakech, devraient à l’automne prochain, voir exploser les arrivées nord-américaines. Lesquelles seront aussi constituées par la diaspora juive, très nombreuse au Canada et aux USA.
Mais, ce n’est pas tout. Depuis le début des années 2000, le Maroc, qui s’était lancé dans la mise en œuvre de son plan de développement touristique, n’est pas resté les bras croisés.
Amplement soutenue par le roi Mohammed VI, cette démarche qui avait fort pertinemment prévu d’ouvrir l’espace aérien, de construire des routes, de densifier le tourisme balnéaire grâce à la création de nouvelles stations comme Saïda, sur la Méditerranée, Lixus (Larache), Mogador (Essaouira), Mazagan (El Jadida), Taghazout (au Nord d’Agadir) et Plage Blanche plus dans le Sud, n’est pas restée en panne.
Toutes mises en chantier, les stations ne sont pas toutes achevées mais permettent à la destination maghrébine de jouer des cartes touristiques supplémentaires : le bien-être, le soleil en hiver, le tourisme d’affaires et les sports de glisse comme le surf, sur l’Atlantique...
Ce qui ne manque pas de poser l’éternelle question de l’acceptabilité d’un tourisme de masse par la population locale (le Maroc compte moins de 40 millions d’habitants) et par l’ensemble de la population touristique, parmi laquelle, les déçus sont nombreux.
Finis les petits ânes et les petits taxis, place à un monde de vrai et faux luxe qui fait rêver tant qu’il est bâti sur des images de brochures.
Lire aussi : Vision 2010 : la construction de la destination Maroc
La Grèce : le pays des dieux devrait prendre plus soin de lui !
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Bien que les deux destinations ne soient pas comparables (PIB du tourisme marocain : 7% ; PIB du tourisme grec : 18%), citons maintenant le cas de la Grèce.
Après les sombres années de marasme durant lesquelles, totalement en berne, l’économie rendait le pays dépendant des diktats de l’Union Européenne, le tourisme grec a repris du souffle en particulier depuis la fin de l’épidémie de Covid, et entend bien poursuivre ses efforts avec pour objectif : 40 millions d’arrivées dans les années à venir !
Démesure ? La destination qui ne comptait que 24 millions de touristes en 2015 et 17 millions en 2008, était déjà considérée comme une destination à la fréquentation excessive. Notamment sur des îles comme Corfou, Rhodes et la Crête pratiquement vendues à des opérateurs britanniques, allemands, russes.
Mais, rien ne devrait arrêter le pays des Dieux qui, après avoir été une destination saisonnière, est en train de devenir une destination quatre saisons et réussit peu à peu l’exploit de faire de sa capitale Athènes, l’une des grandes destinations touristiques urbaines, après avoir été surtout une destination estivale où l’on visitait ses musées, l’Acropole et embarquait pour de courtes croisières dans les îles.
Considérée comme l’une des 5 villes les plus économiques d’Europe, Athènes doit désormais son attractivité à ses tarifs mais aussi à son tourisme de congrès et aux événements originaux qui s’y développent mixant culture et wellness.
Positionné sur ce créneau historique pour le pays, le secteur du bien-être est d’ailleurs en train de rénover et créer de nouveaux équipements, souvent de luxe. Car, qui dit Grèce aujourd’hui dit aussi luxe ! Sur le continent et sur des îles comme Santorin, Mykonos ou Skyatos, rongées par de nouvelles constructions aux tarifs astronomiques, mais révélateurs de la qualité dont le tourisme grec est capable !
Tourisme religieux, médical, LGBT, et surtout tourisme hivernal en montagne… les ambitions de la destination, qui par ailleurs signe des accords de coopération avec bon nombre de marchés voisins comme l’Arabie saoudite ou l’Irak, sont immenses.
Mais, sans doute trop immenses comme elles le sont de nouveau dans de très nombreuses destinations ayant oublié les leçons de ces dernières années !
Après les sombres années de marasme durant lesquelles, totalement en berne, l’économie rendait le pays dépendant des diktats de l’Union Européenne, le tourisme grec a repris du souffle en particulier depuis la fin de l’épidémie de Covid, et entend bien poursuivre ses efforts avec pour objectif : 40 millions d’arrivées dans les années à venir !
Démesure ? La destination qui ne comptait que 24 millions de touristes en 2015 et 17 millions en 2008, était déjà considérée comme une destination à la fréquentation excessive. Notamment sur des îles comme Corfou, Rhodes et la Crête pratiquement vendues à des opérateurs britanniques, allemands, russes.
Mais, rien ne devrait arrêter le pays des Dieux qui, après avoir été une destination saisonnière, est en train de devenir une destination quatre saisons et réussit peu à peu l’exploit de faire de sa capitale Athènes, l’une des grandes destinations touristiques urbaines, après avoir été surtout une destination estivale où l’on visitait ses musées, l’Acropole et embarquait pour de courtes croisières dans les îles.
Considérée comme l’une des 5 villes les plus économiques d’Europe, Athènes doit désormais son attractivité à ses tarifs mais aussi à son tourisme de congrès et aux événements originaux qui s’y développent mixant culture et wellness.
Positionné sur ce créneau historique pour le pays, le secteur du bien-être est d’ailleurs en train de rénover et créer de nouveaux équipements, souvent de luxe. Car, qui dit Grèce aujourd’hui dit aussi luxe ! Sur le continent et sur des îles comme Santorin, Mykonos ou Skyatos, rongées par de nouvelles constructions aux tarifs astronomiques, mais révélateurs de la qualité dont le tourisme grec est capable !
Tourisme religieux, médical, LGBT, et surtout tourisme hivernal en montagne… les ambitions de la destination, qui par ailleurs signe des accords de coopération avec bon nombre de marchés voisins comme l’Arabie saoudite ou l’Irak, sont immenses.
Mais, sans doute trop immenses comme elles le sont de nouveau dans de très nombreuses destinations ayant oublié les leçons de ces dernières années !
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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