"Le carburant a été cette année l'ennemi qui a volé notre retour à la rentabilité", a déclaré le directeur général de l'IATA, Giovanni Bisignani, lors d'une conférence de presse au siège de l'organisation à Genève. La hausse du prix du pétrole aura coûté cette année 15 milliards aux 270 compagnies aériennes membres de l'IATA, qui représentent 95% du trafic mondial.
Résultat, ces compagnies devraient enregistrer cette année une perte de 4,8 milliards de dollars, malgré une hausse d'environ 14% du nombre de passagers transportés.
L'IATA espère que ses membres renoueront avec les bénéfices en 2005, mais seulement si le prix du pétrole tombe au dessous des 36 dollars le baril, contre une moyenne de 40 dollars cette année.
En 2004, les compagnies IATA (qui exclut les compagnies à bas coût) ont économisé 1,1 milliard de dollars en négociant avec les gouvernements, notamment en Irak, en Chine et au Mexique, des survols plus directs permettant de réduire les durées de vols.
Optimiser les itinéraires
Au total, si la durée de chaque vol était réduite d'une minute, l'économie serait de 2,7 milliards de dollars par an pour les compagnies aériennes. L'optimisation des itinéraires peut par exemple permettre de réduire d'une demi-heure un vol entre Hong Kong et l'Europe, selon l'IATA.
Les compagnies peuvent aussi mieux calculer le volume de kérosène nécessaire pour chaque vol. Si un avion transporte cinq tonnes de carburant superflues entre Francfort (Allemagne) et New York, il consommera 1,3 tonne de carburant en trop, a souligné le vice-président de l'IATA, Guenther Matschnigg.
Laver régulièrement les ailes permet de réduire le frottement à l'air et d'économiser 12 tonnes de carburant par an et par appareil, a-t-il ajouté. Face à la concurrence des compagnies à bas coût qui vendent directement leurs billets sur internet, l'IATA suggère aussi de généraliser le billet électronique. Un billet électronique coûte un dollar, au lieu de dix pour un billet traditionnel.
Actuellement, 17% des billets vendus par les compagnies IATA sont des billets électroniques. L'IATA ambitionne d'arriver à 40% en 2005 et à 100% en 2007. Au total, l'économie pour les compagnies serait de 3 milliards de dollars par an, a calculé Tom Murphy, un des vice-présidents de l'IATA.
Enregistrement "self-service"
L'enregistrement "self-service", qui se développe dans certains aéroports comme Amsterdam, permet d'économiser 3,5 dollars par passager et de réduire de trois à une minute la procédure, sans compter l'attente devant le comptoir. Alors que plusieurs compagnies ont lancé leurs propres bornes d'enregistrement, l'IATA cherche à imposer une norme unique qui permettrait à toutes les compagnies d'utiliser les mêmes bornes.
L'association suggère aussi de généraliser les codes-barres sur les cartes d'embarquement, comme cela est déjà le cas aux Etats-Unis, et d'identifier les bagages grâce à des fréquences radio. Chaque valise perdue coûte en moyenne 100 dollars aux compagnies aériennes, même si une telle mésaventure ne concerne que 0,7% des bagages enregistrés.
Patrick BAERT (AFP) - redaction@tourmag.com
Résultat, ces compagnies devraient enregistrer cette année une perte de 4,8 milliards de dollars, malgré une hausse d'environ 14% du nombre de passagers transportés.
L'IATA espère que ses membres renoueront avec les bénéfices en 2005, mais seulement si le prix du pétrole tombe au dessous des 36 dollars le baril, contre une moyenne de 40 dollars cette année.
En 2004, les compagnies IATA (qui exclut les compagnies à bas coût) ont économisé 1,1 milliard de dollars en négociant avec les gouvernements, notamment en Irak, en Chine et au Mexique, des survols plus directs permettant de réduire les durées de vols.
Optimiser les itinéraires
Au total, si la durée de chaque vol était réduite d'une minute, l'économie serait de 2,7 milliards de dollars par an pour les compagnies aériennes. L'optimisation des itinéraires peut par exemple permettre de réduire d'une demi-heure un vol entre Hong Kong et l'Europe, selon l'IATA.
Les compagnies peuvent aussi mieux calculer le volume de kérosène nécessaire pour chaque vol. Si un avion transporte cinq tonnes de carburant superflues entre Francfort (Allemagne) et New York, il consommera 1,3 tonne de carburant en trop, a souligné le vice-président de l'IATA, Guenther Matschnigg.
Laver régulièrement les ailes permet de réduire le frottement à l'air et d'économiser 12 tonnes de carburant par an et par appareil, a-t-il ajouté. Face à la concurrence des compagnies à bas coût qui vendent directement leurs billets sur internet, l'IATA suggère aussi de généraliser le billet électronique. Un billet électronique coûte un dollar, au lieu de dix pour un billet traditionnel.
Actuellement, 17% des billets vendus par les compagnies IATA sont des billets électroniques. L'IATA ambitionne d'arriver à 40% en 2005 et à 100% en 2007. Au total, l'économie pour les compagnies serait de 3 milliards de dollars par an, a calculé Tom Murphy, un des vice-présidents de l'IATA.
Enregistrement "self-service"
L'enregistrement "self-service", qui se développe dans certains aéroports comme Amsterdam, permet d'économiser 3,5 dollars par passager et de réduire de trois à une minute la procédure, sans compter l'attente devant le comptoir. Alors que plusieurs compagnies ont lancé leurs propres bornes d'enregistrement, l'IATA cherche à imposer une norme unique qui permettrait à toutes les compagnies d'utiliser les mêmes bornes.
L'association suggère aussi de généraliser les codes-barres sur les cartes d'embarquement, comme cela est déjà le cas aux Etats-Unis, et d'identifier les bagages grâce à des fréquences radio. Chaque valise perdue coûte en moyenne 100 dollars aux compagnies aériennes, même si une telle mésaventure ne concerne que 0,7% des bagages enregistrés.
Patrick BAERT (AFP) - redaction@tourmag.com