Centre ville de Lima
"Les Incas c'est la cerise sur le gâteau", explique en une image saisissante André Alvarez Calderon, un jeune entrepreneur passionné d'art précolombien et patron du musée Larco
Un gâteau certes, mais quel gâteau ! Plutôt un mille feuilles qui, en 1532, lors de l'arrivée de Francisco Pissaro, affiche déjà la bagatelle de 4 500 ans d'histoire.
Bref, la civilisation méthodiquement décimée par les Espagnols pour s'en approprier les fabuleuses richesses, n'est que la partie immergée d'un iceberg dérivant dans un incroyable maëlstrom d'histoire, de peuples et de cultures (LIRE) tous plus riches les uns que les autres.
Un gâteau certes, mais quel gâteau ! Plutôt un mille feuilles qui, en 1532, lors de l'arrivée de Francisco Pissaro, affiche déjà la bagatelle de 4 500 ans d'histoire.
Bref, la civilisation méthodiquement décimée par les Espagnols pour s'en approprier les fabuleuses richesses, n'est que la partie immergée d'un iceberg dérivant dans un incroyable maëlstrom d'histoire, de peuples et de cultures (LIRE) tous plus riches les uns que les autres.
Même les hommes politiques s'y mettent...
Même les hommes politiques, pourtant peu sensibles au sujet, s'y mettent. Le palais présidentiel à Lima accueillait vendredi dernier, pour la 2e fois de son histoire, une grande exposition dédiée au Seigneur de Sipan, grand manitou de la civilisation Mochica.
Un évènement salué comme il se doit par Alain Perez Garcia, président de la république, à la veille de l'ouverture de la 16e édition du Travel Perou Market (LIRE).
Pourtant, "La culture au Pérou a été un peu oubliée", regrette Mme Bakula, directrice de l'Institut national de la culture.
Mais le pays veut rattraper le temps perdu, si l'on en croit l'ambitieux plan de développement mis en place. "Culture et tourisme sont indissociables, martèle-t-elle dans un plaidoyer convainquant. Pêle-mêle, tous les "must" ont été passés au crible et peu échappent à une mise en cause.
Parmi les plus significatifs on peut citer la création, le développement ou la restructuration muséale. Par exemple, le musée de Paracas (rasé par le tremblement de terre de 2007 qui passera de 340 à 1 300 m2. La première pierre en sera posée le 1er mai prochain.
Un évènement salué comme il se doit par Alain Perez Garcia, président de la république, à la veille de l'ouverture de la 16e édition du Travel Perou Market (LIRE).
Pourtant, "La culture au Pérou a été un peu oubliée", regrette Mme Bakula, directrice de l'Institut national de la culture.
Mais le pays veut rattraper le temps perdu, si l'on en croit l'ambitieux plan de développement mis en place. "Culture et tourisme sont indissociables, martèle-t-elle dans un plaidoyer convainquant. Pêle-mêle, tous les "must" ont été passés au crible et peu échappent à une mise en cause.
Parmi les plus significatifs on peut citer la création, le développement ou la restructuration muséale. Par exemple, le musée de Paracas (rasé par le tremblement de terre de 2007 qui passera de 340 à 1 300 m2. La première pierre en sera posée le 1er mai prochain.
Faire du Pérou une ''puissance culturelle''
Ou encore celui de Pachacamac, flambant neuf et complètement intégré dans le site qui sera, lui, achevé le 1er juin prochain.
Citons aussi la relance des sites Machu Pichu ou encore celui de Cuzco. A partir de juin prochain, date du redémarrage de la saison, un nouveau plan de circulation sera mis en place pour le premier.
Au programme : amélioration de la signalisation, accueil amélioré, possibilité d'acheter des tickets en ligne, visites nocturnes, amélioration de la surveillance dans les zones à risques et un agrément d'état pour les guides, question d'éviter "qu'ils racontent n'importe quoi..."
Cette dernière réforme ne va pas d'ailleurs sans quelques grincements de dents de la part des intéressés... Le tout f ait carrément l'objet d'une nouvelle Loi d'orientation actuellement en cours de discussion au Parlement.
Mais pour faire du Pérou une "puissance culturelle", une sorte d'"Egypte" de l'Amérique latine au même titre que Rome ou la Grèce antique, il manquait une ville emblématique.
Citons aussi la relance des sites Machu Pichu ou encore celui de Cuzco. A partir de juin prochain, date du redémarrage de la saison, un nouveau plan de circulation sera mis en place pour le premier.
Au programme : amélioration de la signalisation, accueil amélioré, possibilité d'acheter des tickets en ligne, visites nocturnes, amélioration de la surveillance dans les zones à risques et un agrément d'état pour les guides, question d'éviter "qu'ils racontent n'importe quoi..."
Cette dernière réforme ne va pas d'ailleurs sans quelques grincements de dents de la part des intéressés... Le tout f ait carrément l'objet d'une nouvelle Loi d'orientation actuellement en cours de discussion au Parlement.
Mais pour faire du Pérou une "puissance culturelle", une sorte d'"Egypte" de l'Amérique latine au même titre que Rome ou la Grèce antique, il manquait une ville emblématique.
Limiter le Pérou aux Incas est réducteur
Cette ville sera Lima, qui recèle d'authentiques joyaux archéologiques, parfois enfouis "sous des masses informes". Force est de constater que la capitale péruvienne est une sorte de diamant à l'état brut, avec ses innombrables "huacas", ces pyramides précolombiennes qui parsèment l'agglomération.
"Seulement 6 sites sur terre ont connu la naissance de ce qu'il est convenu d'appeler des civilisations : l'Egypte, la Mésopotamie, l'Inde, le Mexique et le Pérou.
Tous, rappelle-t-il, sont nés à proximité de fleuves (Nil, Tigre et Euphrates...) mythiques qui en assurant la fertilité des terres ont permis aux hommes qui cultivaient ces terres d'élever peu à peu leur culture et leur patrimoine au rang de civilisation."
Au Pérou, rien de tout cela. Ici c'est l'Humboldt stream, le courant froid de l'océan Pacifique, riche en plancton qui fait des côtes péruviennes, l'une des zones poissonneuses les plus riches de la planète et exploitées depuis des temps immémoriaux.
Aussi, "limiter le Pérou aux Incas, alors qu'ils n'ont régné que 150 ans, serait réducteur et injuste," s'indigne André Alvarez Calderon. Il sait de quoi il parle. Son établissement, situé dans remarquable ferme du 18e, elle-même bâtie sur une huaca, abrite une des collections les plus remarquables qui soient d'art précolombien.
"Seulement 6 sites sur terre ont connu la naissance de ce qu'il est convenu d'appeler des civilisations : l'Egypte, la Mésopotamie, l'Inde, le Mexique et le Pérou.
Tous, rappelle-t-il, sont nés à proximité de fleuves (Nil, Tigre et Euphrates...) mythiques qui en assurant la fertilité des terres ont permis aux hommes qui cultivaient ces terres d'élever peu à peu leur culture et leur patrimoine au rang de civilisation."
Au Pérou, rien de tout cela. Ici c'est l'Humboldt stream, le courant froid de l'océan Pacifique, riche en plancton qui fait des côtes péruviennes, l'une des zones poissonneuses les plus riches de la planète et exploitées depuis des temps immémoriaux.
Aussi, "limiter le Pérou aux Incas, alors qu'ils n'ont régné que 150 ans, serait réducteur et injuste," s'indigne André Alvarez Calderon. Il sait de quoi il parle. Son établissement, situé dans remarquable ferme du 18e, elle-même bâtie sur une huaca, abrite une des collections les plus remarquables qui soient d'art précolombien.
Tout voyage au Pérou devrait débuter à Lima
Une parure en or délicatement ciselée exposée au Musée Larco
Fondé en 1926, le Musée Larco, institution privée, a souffert pendant des années du "diktat inca" et n'accueillait à ses débuts que quelques rares initiés. Une injustice réparée depuis puisque, en 2008, il a accueilli 70 000 visiteurs.
Ceci grâce à des pièces uniques et à son parcours pédagogique trilingue (espagnol, français, anglais), illustré avec clarté et pertinence par des objets de la vie quotidienne, des tissus, des meubles et des armes.
Le tout forme un ensemble cohérent et accessible à tous à compléter avec la visite du Musée de la Nation, davantage orienté vers l'ethnologie.
Tout voyage au Pérou devrait débuter à Lima. Cantonnée jusqu'ici au rôle de ville étape avant le départ vers d'autres sites, la capitale veut s'imposer comme porte d'entrée de la découverte du Pérou. Elle en a les atouts et correspond, point par point, aux attentes des touristes français.
La crise ? Certes, mais le Pérou ne semble pas trop en souffrir pour l'instant. Si le pays a attiré pendant des années des visiteurs en provenance du monde entier, il entend séduire désormais ses voisins.
Ses frontières communes avec la plupart des pays d'Amérique latine, lui en donne les moyens. Le tout avec une attention toute particulière pour le Brésil, invité d'honneur de la 16e édition du Perou Travel Mart et dont une quarantaine de voyagistes avait fait le déplacement.
Ceci grâce à des pièces uniques et à son parcours pédagogique trilingue (espagnol, français, anglais), illustré avec clarté et pertinence par des objets de la vie quotidienne, des tissus, des meubles et des armes.
Le tout forme un ensemble cohérent et accessible à tous à compléter avec la visite du Musée de la Nation, davantage orienté vers l'ethnologie.
Tout voyage au Pérou devrait débuter à Lima. Cantonnée jusqu'ici au rôle de ville étape avant le départ vers d'autres sites, la capitale veut s'imposer comme porte d'entrée de la découverte du Pérou. Elle en a les atouts et correspond, point par point, aux attentes des touristes français.
La crise ? Certes, mais le Pérou ne semble pas trop en souffrir pour l'instant. Si le pays a attiré pendant des années des visiteurs en provenance du monde entier, il entend séduire désormais ses voisins.
Ses frontières communes avec la plupart des pays d'Amérique latine, lui en donne les moyens. Le tout avec une attention toute particulière pour le Brésil, invité d'honneur de la 16e édition du Perou Travel Mart et dont une quarantaine de voyagistes avait fait le déplacement.