Jean-Marc Jancovici souhaite limiter à 4 le nombre de vols par personne dans une vie - Photo : Depositphotos.com - Auteur : MicEnim
Selon Jean-Marc Jancovici, "l'idée même qu'on puisse même prendre quatre vols en une vie n'existait pas il y a un gros demi-siècle."
Il soutient alors que cette pratique disparaîtra progressivement avec l'épuisement des réserves de pétrole, et qu’il sera absolument nécessaire d’emprunter des moyens de transport alternatifs tels que le train ou le bateau.
Retour sur les propos d'un homme qui amènent à la réflexion sur notre mode de consommation.
Il soutient alors que cette pratique disparaîtra progressivement avec l'épuisement des réserves de pétrole, et qu’il sera absolument nécessaire d’emprunter des moyens de transport alternatifs tels que le train ou le bateau.
Retour sur les propos d'un homme qui amènent à la réflexion sur notre mode de consommation.
L'empreinte carbone de Paris
L’ingénieur et enseignant a également soulevé l’enjeu de l'empreinte carbone de Paris, un tiers de celle-ci provenant des vols aériens. L’économie de la région étant largement dépendante de ces vols (en raison du tourisme et des nombreux sièges sociaux de grandes entreprises présents), il appelle à une réorganisation de notre avenir économique en tenant compte de cette réalité.
Les jeunes et l’avion
Léa Salamé, journaliste à France Inter, a interrogé Jancovici sur les jeunes qui continuent de prendre l'avion malgré leur engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’homme reconnaît cette contradiction, notant que les 15-24 ans et les 25-34 ans sont les deux premiers consommateurs de transport aérien pour 100 000 personnes.
Des compromis nécessaires selon Jean-Marc Jancovici
Selon le conférencier, des compromis sont nécessaires pour s’intégrer dans cette transition écologique et dans un mode de consommation plus responsable. Il suggère que sur les quatre vols accordés à chaque personne, deux soient effectués lors des études, pour découvrir le monde. Ensuite, il propose de privilégier les destinations locales pour les vacances.
Redécouvrir le temps du voyage
Jean-Marc Jancovici encourage les voyageurs à retrouver le temps du voyage qui est long, une expérience où le voyage lui-même devient une découverte et une aventure, et où la destination est la récompense du chemin parcouru.
Les idées de Jean-Marc Jancovici sur l'avenir du voyage sont radicales, mais elles soulèvent des questions importantes sur la durabilité de nos pratiques actuelles. Alors que l'industrie du voyage continue de réagir à ses propositions, il est clair que des changements et des adaptations sont nécessaires pour assurer un avenir durable pour le secteur du voyage.
Les idées de Jean-Marc Jancovici sur l'avenir du voyage sont radicales, mais elles soulèvent des questions importantes sur la durabilité de nos pratiques actuelles. Alors que l'industrie du voyage continue de réagir à ses propositions, il est clair que des changements et des adaptations sont nécessaires pour assurer un avenir durable pour le secteur du voyage.
Jean-Marc Jancovici anime le débat
Récemment, Jean-Marc Jancovici a expliqué plus en détail sa théorie de limitation du nombre de vols dans une vie dans un post LinkedIn. Plusieurs chiffres sont évoqués :
"Il y a actuellement 8 milliards de personnes dans le monde. Avec 4 vols dans une vie ca fait 32 milliards de vols sur une vie. Admettons qu'une vie soit 70 ans. Ca nous amène à environ 450 millions de vols par an, soit 10% du trafic pré-covid et presque 20% de l'actuel", indique Jean-Marc Jancovici.
Il explique ensuite que la moitié des vols sont relativement courts, et qu'ils ne seraient pas conservés, au profit des vols longs qui représentent entre 15 et 20% du trafic aérien actuel.
Jancovici explique ensuite que "l'ordre de grandeur de la baisse des émissions qu'il faut opérer dans les décennies est supérieur à une division par 5 si on vise la neutralité carbone", ce qui ramène logiquement à une moyenne de 4 vols par vie.
Cette publication a suscité de nombreuses réactions, et les commentaires se sont enchainé pour opposer les différents points de vue sur la question.
Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports en France, s'est exprimé sur les propos de l'ingénieur lors du Grand Jury RTL - Le Figaro - LCI. Selon lui, cette mesure ne marcherait pas, car elle serait impossible à mettre en place : "Vous avez votre carte vitale de l'aviation ? Vous allez à l'aéroport et vous dites 'J'ai fait un vol il y a douze ans, c'était le troisième de ma vie, donc j'en refais un". Il souligne également l'exemple des contraintes pour les personnes loin de leur famille, des scientifiques qui ont besoin de voyager, et oriente plutôt son ambition vers la décarbonation de l'aviation.
"Il y a actuellement 8 milliards de personnes dans le monde. Avec 4 vols dans une vie ca fait 32 milliards de vols sur une vie. Admettons qu'une vie soit 70 ans. Ca nous amène à environ 450 millions de vols par an, soit 10% du trafic pré-covid et presque 20% de l'actuel", indique Jean-Marc Jancovici.
Il explique ensuite que la moitié des vols sont relativement courts, et qu'ils ne seraient pas conservés, au profit des vols longs qui représentent entre 15 et 20% du trafic aérien actuel.
Jancovici explique ensuite que "l'ordre de grandeur de la baisse des émissions qu'il faut opérer dans les décennies est supérieur à une division par 5 si on vise la neutralité carbone", ce qui ramène logiquement à une moyenne de 4 vols par vie.
Cette publication a suscité de nombreuses réactions, et les commentaires se sont enchainé pour opposer les différents points de vue sur la question.
Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports en France, s'est exprimé sur les propos de l'ingénieur lors du Grand Jury RTL - Le Figaro - LCI. Selon lui, cette mesure ne marcherait pas, car elle serait impossible à mettre en place : "Vous avez votre carte vitale de l'aviation ? Vous allez à l'aéroport et vous dites 'J'ai fait un vol il y a douze ans, c'était le troisième de ma vie, donc j'en refais un". Il souligne également l'exemple des contraintes pour les personnes loin de leur famille, des scientifiques qui ont besoin de voyager, et oriente plutôt son ambition vers la décarbonation de l'aviation.