Pour bien commencer l’année 2023, l’ADEME publiait le mois dernier un fascicule reprenant les grandes lignes de son plan stratégique pour le tourisme sur les 2 années à venir.
Ambitieuse et complète, cette stratégie est dans la continuité de ce que l’ADEME a déjà mis en place, et trace un sillon qui se veut durable, dans tous les sens du terme.
C’est que, pour l’agence, le tourisme est un secteur clé pour l’économie française, transversale (il joue un rôle dans différentes filières et différents territoires) et, à ce titre, un enjeu important dans la transition écologique du pays.
Et d’indiquer : « En France, le tourisme est responsable de 11 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), de pressions sur les ressources naturelles (ex : jusqu’à + 211 % de consommation annuelle d’eau et + 287 % de consommation annuelle d’énergie pour les territoires fortement touristiques), de production de déchets (+ 27 % par rapport à la moyenne nationale)… ».
Fonds Tourisme Durable, Plan Montagne, Plan Destination France, projets tournés vers le cyclotourisme et ses infrastructures… Diverses actions sont d’ores et déjà à l’œuvre pour aider le secteur à évoluer.
Dans ce cadre, l’ADEME plante son décor pour les 2 prochaines années avec une « stratégie pour la transition écologique et la transformation du secteur du tourisme 2023-2025 ».
Ambitieuse et complète, cette stratégie est dans la continuité de ce que l’ADEME a déjà mis en place, et trace un sillon qui se veut durable, dans tous les sens du terme.
C’est que, pour l’agence, le tourisme est un secteur clé pour l’économie française, transversale (il joue un rôle dans différentes filières et différents territoires) et, à ce titre, un enjeu important dans la transition écologique du pays.
Et d’indiquer : « En France, le tourisme est responsable de 11 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), de pressions sur les ressources naturelles (ex : jusqu’à + 211 % de consommation annuelle d’eau et + 287 % de consommation annuelle d’énergie pour les territoires fortement touristiques), de production de déchets (+ 27 % par rapport à la moyenne nationale)… ».
Fonds Tourisme Durable, Plan Montagne, Plan Destination France, projets tournés vers le cyclotourisme et ses infrastructures… Diverses actions sont d’ores et déjà à l’œuvre pour aider le secteur à évoluer.
Dans ce cadre, l’ADEME plante son décor pour les 2 prochaines années avec une « stratégie pour la transition écologique et la transformation du secteur du tourisme 2023-2025 ».
Sensibiliser, accompagner, collaborer
L’ADEME résume les grandes orientations de son action en 3 axes principaux :
Avant d’agir, il faut comprendre les enjeux. Pour une transition du secteur, qui se veut « pérenne et globale », l’ADEME souhaite informer les professionnels du tourisme et les touristes eux-mêmes, pour les orienter vers des actions vraiment soutenables.
Le temps presse, à la fois parce que la situation environnementale l’exige, et parce que le covid a durement touché le secteur et qu’il a besoin de se reconstruire. Dès lors, l’ADEME pense court terme - d’où une stratégie là, aujourd’hui, pour maintenant.
C’est la mise en œuvre des plans dont on a parlé au-dessus : Destination France essentiellement, mais aussi l’application d’aides et d’accompagnement…
L'agence va aussi sur le terrain de l'expérimentation et de l'innovation, pour essayer dès aujourd’hui des solutions duplicables pour demain.
On le disait, le tourisme est un secteur transversal. Travailler autour du tourisme, c’est travailler sur l’agriculture, le bâtiment, les mobilités… C’est pourquoi l’ADEME veut favoriser le dialogue entre les différents partenaires sur un même territoire.
Il s'agit pour l’agence de fédérer les différents acteurs sur un territoire et aider l'émulsion à se faire, « pour générer et entretenir les dynamiques ».
- Sensibiliser et orienter le secteur :
Avant d’agir, il faut comprendre les enjeux. Pour une transition du secteur, qui se veut « pérenne et globale », l’ADEME souhaite informer les professionnels du tourisme et les touristes eux-mêmes, pour les orienter vers des actions vraiment soutenables.
- Accompagner pour agir à court terme et préparer l’avenir :
Le temps presse, à la fois parce que la situation environnementale l’exige, et parce que le covid a durement touché le secteur et qu’il a besoin de se reconstruire. Dès lors, l’ADEME pense court terme - d’où une stratégie là, aujourd’hui, pour maintenant.
C’est la mise en œuvre des plans dont on a parlé au-dessus : Destination France essentiellement, mais aussi l’application d’aides et d’accompagnement…
L'agence va aussi sur le terrain de l'expérimentation et de l'innovation, pour essayer dès aujourd’hui des solutions duplicables pour demain.
- Développer des partenariats stratégiques :
On le disait, le tourisme est un secteur transversal. Travailler autour du tourisme, c’est travailler sur l’agriculture, le bâtiment, les mobilités… C’est pourquoi l’ADEME veut favoriser le dialogue entre les différents partenaires sur un même territoire.
Il s'agit pour l’agence de fédérer les différents acteurs sur un territoire et aider l'émulsion à se faire, « pour générer et entretenir les dynamiques ».
Priorités au transport, à l’hébergement et à la restauration
D’après le Haut Conseil pour le Climat, en 2019, les trois principales sources de dépenses carbone en France sont le transport (31 %), le bâtiment (19 %) et l’agriculture (19 %).
C'est donc naturellement que l'ADEME pointe comme priorité : le transport et l'hôtellerie-restauration.
L’ADEME compte accompagner le développement d’infrastructures adaptées, et s’appuyer sur les territoires et le plan Destination France.
Objectif principal : « Accompagner la mise en tourisme des offres de transport et de mobilité dans les territoires pour contribuer à la réduction des émissions et à une meilleure gestion des flux touristiques ».
Le besoin est grand en termes de performance thermique des bâtis, mais aussi dans la consommation d’énergie et la gestion des déchets.
Trois principaux objectifs, donc : « Accompagner le secteur pour la rénovation thermique des bâtiments ; développer les énergies renouvelables et de récupération ; muscler une dynamique autour de la transition écologique des services d’hébergement touristique selon une démarche 360° ».
Les enjeux sont pour partie les mêmes : gestion des déchets et des dépenses énergétiques. C’est pourquoi, là aussi, l’ADEME s’appuie sur les accompagnements prévus par Destination France et le Fonds Tourisme Durable.
Les Objectifs principaux : « Faire connaître l’expertise ADEME sur l’alimentation durable et favoriser le passage à l’action ; muscler une dynamique autour de la transition écologique des services de restauration selon une démarche 360° ; Poursuivre la capitalisation de retours d’expérience sur le gaspillage alimentaire pour essaimer les bonnes pratiques »
C'est donc naturellement que l'ADEME pointe comme priorité : le transport et l'hôtellerie-restauration.
- Transport et mobilités :
L’ADEME compte accompagner le développement d’infrastructures adaptées, et s’appuyer sur les territoires et le plan Destination France.
Objectif principal : « Accompagner la mise en tourisme des offres de transport et de mobilité dans les territoires pour contribuer à la réduction des émissions et à une meilleure gestion des flux touristiques ».
- Hébergement touristique :
Le besoin est grand en termes de performance thermique des bâtis, mais aussi dans la consommation d’énergie et la gestion des déchets.
Trois principaux objectifs, donc : « Accompagner le secteur pour la rénovation thermique des bâtiments ; développer les énergies renouvelables et de récupération ; muscler une dynamique autour de la transition écologique des services d’hébergement touristique selon une démarche 360° ».
- Restaurants :
Les enjeux sont pour partie les mêmes : gestion des déchets et des dépenses énergétiques. C’est pourquoi, là aussi, l’ADEME s’appuie sur les accompagnements prévus par Destination France et le Fonds Tourisme Durable.
Les Objectifs principaux : « Faire connaître l’expertise ADEME sur l’alimentation durable et favoriser le passage à l’action ; muscler une dynamique autour de la transition écologique des services de restauration selon une démarche 360° ; Poursuivre la capitalisation de retours d’expérience sur le gaspillage alimentaire pour essaimer les bonnes pratiques »
Mais la stratégie se déploie de manière plus globale sur tous les périmètres du secteur :
La problématique que pose l’agence, c’est la sur fréquentation et le fait que les professionnels du tourisme sont des vecteurs de mobilisation et de sensibilisation.
L’ADEME souhaite donc « Embarquer des sites emblématiques et fréquentés dans la transition écologique, et contribuer au développement des formes émergentes de tourisme (slow tourisme, agritourisme...) ».
En France, annonce une étude Booking de 2020, 49 % des personnes interrogées prévoient de voyager en France dans les 12 prochains mois. C’est donc le tourisme de proximité sur lequel l’ADEME souhaite agir, notamment en luttant contre le surtourisme.
Des touristes qui, pointe l’agence, sont en demande de solutions de voyage responsable et attendent de l’industrie du tourisme qu’elle lui propose des alternatives, que l’ADEME se propose de porter.
Enfin, l’agence souhaite « Déclencher un changement de comportement dans les pratiques touristiques (ex : sensibilisation aux enjeux environnementaux du tourisme et partage de clés pour agir, des partenariats avec des médias - ex : podcasts).»
- Les sites touristiques, activités de loisirs, TO et agences :
La problématique que pose l’agence, c’est la sur fréquentation et le fait que les professionnels du tourisme sont des vecteurs de mobilisation et de sensibilisation.
L’ADEME souhaite donc « Embarquer des sites emblématiques et fréquentés dans la transition écologique, et contribuer au développement des formes émergentes de tourisme (slow tourisme, agritourisme...) ».
- Les touristes
En France, annonce une étude Booking de 2020, 49 % des personnes interrogées prévoient de voyager en France dans les 12 prochains mois. C’est donc le tourisme de proximité sur lequel l’ADEME souhaite agir, notamment en luttant contre le surtourisme.
Des touristes qui, pointe l’agence, sont en demande de solutions de voyage responsable et attendent de l’industrie du tourisme qu’elle lui propose des alternatives, que l’ADEME se propose de porter.
Enfin, l’agence souhaite « Déclencher un changement de comportement dans les pratiques touristiques (ex : sensibilisation aux enjeux environnementaux du tourisme et partage de clés pour agir, des partenariats avec des médias - ex : podcasts).»
Expérimentations et positionnement à l'international
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De manière plus globale, l’ADEME souhaite donner aux territoires les clés pour ancrer le tourisme durable en local.
Pour ce faire, l’agence compte « Sensibiliser et accompagner les professionnels et élus sur l’adaptation au changement climatique » et la décarbonation
Elle n’oublie pas le secteur du tourisme d’affaires, qu’elle souhaite rendre exemplaire.
Elle compte s’appuyer sur les territoires, élus et partenaires locaux pour « inscrire l’ADEME dans le paysage du secteur du tourisme » et « positionner le tourisme comme axe structurant des démarches territoriales de transition écologique et économique ».
Pour aller plus loin, l’agence ne s’arrête pas à des dispositifs d’aides, mais souhaite accompagner le secteur sur le terrain de l’expérimentation et des innovations.
Elle s’intéresse à l’économie circulaire, la qualité de l’air, le numérique responsable... Mais souhaite aussi « mobiliser le secteur du tourisme autour de l’objectif zéro artificialisation nette des sols » et « utiliser les grands festivals comme leviers de mobilisation des acteurs touristiques ».
Enfin, l’ADEME englobe son action dans un contexte Européen et international, indiquant qu’elle partagera son expertise en participant à des groupes de travail européens et en pilotant des études à portée européenne.
Conclusion : l’ADEME présente pour ces 2 prochaines années un plan stratégique large, ambitieux, ancré sur le terrain, au plus près des besoins concrets des professionnels du tourisme et des touristes eux-mêmes. Au travail !
Pour consulter le plan d'orientation, rendez-vous sur la librairie de l'ADEME.
Pour ce faire, l’agence compte « Sensibiliser et accompagner les professionnels et élus sur l’adaptation au changement climatique » et la décarbonation
Elle n’oublie pas le secteur du tourisme d’affaires, qu’elle souhaite rendre exemplaire.
Elle compte s’appuyer sur les territoires, élus et partenaires locaux pour « inscrire l’ADEME dans le paysage du secteur du tourisme » et « positionner le tourisme comme axe structurant des démarches territoriales de transition écologique et économique ».
Pour aller plus loin, l’agence ne s’arrête pas à des dispositifs d’aides, mais souhaite accompagner le secteur sur le terrain de l’expérimentation et des innovations.
Elle s’intéresse à l’économie circulaire, la qualité de l’air, le numérique responsable... Mais souhaite aussi « mobiliser le secteur du tourisme autour de l’objectif zéro artificialisation nette des sols » et « utiliser les grands festivals comme leviers de mobilisation des acteurs touristiques ».
Enfin, l’ADEME englobe son action dans un contexte Européen et international, indiquant qu’elle partagera son expertise en participant à des groupes de travail européens et en pilotant des études à portée européenne.
Conclusion : l’ADEME présente pour ces 2 prochaines années un plan stratégique large, ambitieux, ancré sur le terrain, au plus près des besoins concrets des professionnels du tourisme et des touristes eux-mêmes. Au travail !
Publié par Juliette Pic
Responsable rubrique Voyages Responsables - TourMaG.com
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