Une fois entré dans l'igloo, le visiteur se croit aisément au coeur même du site de Stonehenge (DR)
Ces jours-ci, un drôle d'igloo trône dans la cour de l'immeuble occupé par l'Ambassade de la Grande-Bretagne, à Paris. Celui qui pénètre à l'intérieur a la sensation magique de se trouver au milieu des alignements circulaires du site préhistorique de Stonehenge, dans le sud-ouest de l'Angleterre.
L'intérieur de l'igloo offre ce spectacle étonnant, un peu à la manière dont les "panoramas", à la mode à la fin du XIXe siècle, permettaient à leurs visiteurs d'embrasser du regard un « point de vue » à 360 degrés grâce à de gigantesques peintures circulaires déployées sur les murs d'une rotonde, avec des effets de perspective et de lumière.
Ici, bien sûr, pas de fresques, mais un film qui, projeté sur les parois circulaires de l'igloo, donne à voir, de l'intérieur, le cercle des menhirs de Stonehenge, à des moments différents : d'abord, il pleut, puis la neige s'accumule sur les mégalithes, puis le soleil revient et se glisse entre elles...
Cela fait comprendre comment talus, fossés et menhirs étaient organisés en alignements sophistiqués pour marquer le passage du soleil et le changement des saisons dans ce qui a été, à l'âge de bronze, le plus grand temple de Grande-Bretagne.
Ce montage a été réalisé à la demande de English Heritage, l'organisme public indépendant qui, chargé de la conservation et de la gestion du patrimoine historique d’Angleterre, administre de l'autre côté de la Manche un grand nombre de sites de premier plan. Parmi lesquels, donc, Stonehenge.
LIRE AUSSI : Grande Bretagne : 2023, une année historique
L'intérieur de l'igloo offre ce spectacle étonnant, un peu à la manière dont les "panoramas", à la mode à la fin du XIXe siècle, permettaient à leurs visiteurs d'embrasser du regard un « point de vue » à 360 degrés grâce à de gigantesques peintures circulaires déployées sur les murs d'une rotonde, avec des effets de perspective et de lumière.
Ici, bien sûr, pas de fresques, mais un film qui, projeté sur les parois circulaires de l'igloo, donne à voir, de l'intérieur, le cercle des menhirs de Stonehenge, à des moments différents : d'abord, il pleut, puis la neige s'accumule sur les mégalithes, puis le soleil revient et se glisse entre elles...
Cela fait comprendre comment talus, fossés et menhirs étaient organisés en alignements sophistiqués pour marquer le passage du soleil et le changement des saisons dans ce qui a été, à l'âge de bronze, le plus grand temple de Grande-Bretagne.
Ce montage a été réalisé à la demande de English Heritage, l'organisme public indépendant qui, chargé de la conservation et de la gestion du patrimoine historique d’Angleterre, administre de l'autre côté de la Manche un grand nombre de sites de premier plan. Parmi lesquels, donc, Stonehenge.
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Un projet de tunnel est en bonne voie
Toujours perdu au milieu des pâturages au nord de la ville anglaise de Salisbury mais désormais inscrit sur la liste du Patrimoine mondiale de l'Unesco, le site de Stonehenge est beaucoup mieux protégé et mis en valeur depuis dix ans.
Un "centre d'accueil" a été installé à une distance respectable du site (une navette permet d'aller de l'un à l'autre, car, à pied, c'est un peu long).
Par ailleurs, si les visiteurs peuvent toujours faire le tour des alignements mégalithiques en forme de cercle, il ne peuvent plus pénétrer à l'intérieur. D'autre part, la route à forte circulation qui longeait le nord du site a été clôturée.
Enfin, un projet de tunnel est en bonne voie. Sa réalisation permettrait de ramener un peu de sérénité sur le site en faisant passer sous terre l'A303 qui est la voie principale de communication reliant Londres au sud-ouest de l'Angleterre.
Cependant, la réalisation prendra des années car, outre les études géologiques préalables, il faudra aussi laisser aux archéologues le temps de faire des fouilles sur le terrain. Enfin, comme ce tunnel coûtera cher, d'importants fonds devront être mobilisés.
Un "centre d'accueil" a été installé à une distance respectable du site (une navette permet d'aller de l'un à l'autre, car, à pied, c'est un peu long).
Par ailleurs, si les visiteurs peuvent toujours faire le tour des alignements mégalithiques en forme de cercle, il ne peuvent plus pénétrer à l'intérieur. D'autre part, la route à forte circulation qui longeait le nord du site a été clôturée.
Enfin, un projet de tunnel est en bonne voie. Sa réalisation permettrait de ramener un peu de sérénité sur le site en faisant passer sous terre l'A303 qui est la voie principale de communication reliant Londres au sud-ouest de l'Angleterre.
Cependant, la réalisation prendra des années car, outre les études géologiques préalables, il faudra aussi laisser aux archéologues le temps de faire des fouilles sur le terrain. Enfin, comme ce tunnel coûtera cher, d'importants fonds devront être mobilisés.
Stonehenge : un "spot" touristique qui a souffert de la pandémie
Du point de vue financier, la pandémie a été douloureuse pour Stonehenge qui, au fil des ans et des découvertes archéologiques, était devenu un véritable "spot" touristique : 1,5 millions de visiteurs par an ! L'année dernière, le site en a vu passer un million seulement. "Les Américains commencent juste à revenir", soupire-t-on chez L'English Heritage.
Jeudi soir, profitant de la visite à Paris de Emma Peters et Anna Kardin Hanson de English Heritage, Visit Britain avait convié des TO français à découvrir l'igloo installé dans la cour de l'ambassade pour les convaincre de l'intérêt d'inclure Stonehenge dans leurs circuits. Plusieurs (Ceetiz, Arts&Vie, Terre des Langues, Gaeland Ashling et Parfums du Monde) avaient répondu présents.
Prenons Parfums du monde qui, spécialisé dans les forfaits BtoB, propose, pour l'heure, seulement des week-ends à Londres à ses clients directs que sont les agences de voyage. "Comme nous trouvons dommage de nous limiter à la capitale britannique, nous recherchons d'autres idées de séjours, de circuits pour des groupes", explique Véronique François, chef de produit chez Parfums du Monde.
Et Stonehenge ? "Ce site pourrait intéresser des seniors et des familles si nous l'incluons dans une découverte plus large du sud-ouest de l'Angleterre et des villages des Cotswolds". Mais, tempère Véronique François, à terme, l'exigence d'un passeport, puis, dans un second la réintroduction d'un visa, pour entrer en Grande-Bretagne, sera peut-être un frein.
"Même avec les preuves de l'archéologie moderne, certains questions resteront sans doute sans réponse", conclut en tous cas le fascicule joliment illustré que English Heritage a publié sur Stonehenge. Longtemps mystérieux -au début du XVIIIe siècle, des historiens estimaient, à tort bien sûr, que les alignements de pierre étaient l'oeuvre des druides ! -, Stonehenge est tout de même mieux connu maintenant.
C'était à l'origine un temple, un lieu de cérémonie, de sépulture et de célébration. Le premier Stonehenge -il date de 3000 ans av J-C. c'est à dire de l'âge de la pierre polie- était simple : il s'agissait juste d'un fossé circulaire et d'un talus, avec peut-être quelques petits supports de pierre et de bois.
Cinq cent ans plus tard, d'autres pierres, beaucoup plus grandes, ont été transportées d'assez loin jusqu'à ce site pour former les cercles monolithiques que l'on voit encore aujourd'hui et qui méritent en effet bien une visite lors d'un séjour en Grande-Bretagne.
Jeudi soir, profitant de la visite à Paris de Emma Peters et Anna Kardin Hanson de English Heritage, Visit Britain avait convié des TO français à découvrir l'igloo installé dans la cour de l'ambassade pour les convaincre de l'intérêt d'inclure Stonehenge dans leurs circuits. Plusieurs (Ceetiz, Arts&Vie, Terre des Langues, Gaeland Ashling et Parfums du Monde) avaient répondu présents.
Prenons Parfums du monde qui, spécialisé dans les forfaits BtoB, propose, pour l'heure, seulement des week-ends à Londres à ses clients directs que sont les agences de voyage. "Comme nous trouvons dommage de nous limiter à la capitale britannique, nous recherchons d'autres idées de séjours, de circuits pour des groupes", explique Véronique François, chef de produit chez Parfums du Monde.
Et Stonehenge ? "Ce site pourrait intéresser des seniors et des familles si nous l'incluons dans une découverte plus large du sud-ouest de l'Angleterre et des villages des Cotswolds". Mais, tempère Véronique François, à terme, l'exigence d'un passeport, puis, dans un second la réintroduction d'un visa, pour entrer en Grande-Bretagne, sera peut-être un frein.
"Même avec les preuves de l'archéologie moderne, certains questions resteront sans doute sans réponse", conclut en tous cas le fascicule joliment illustré que English Heritage a publié sur Stonehenge. Longtemps mystérieux -au début du XVIIIe siècle, des historiens estimaient, à tort bien sûr, que les alignements de pierre étaient l'oeuvre des druides ! -, Stonehenge est tout de même mieux connu maintenant.
C'était à l'origine un temple, un lieu de cérémonie, de sépulture et de célébration. Le premier Stonehenge -il date de 3000 ans av J-C. c'est à dire de l'âge de la pierre polie- était simple : il s'agissait juste d'un fossé circulaire et d'un talus, avec peut-être quelques petits supports de pierre et de bois.
Cinq cent ans plus tard, d'autres pierres, beaucoup plus grandes, ont été transportées d'assez loin jusqu'à ce site pour former les cercles monolithiques que l'on voit encore aujourd'hui et qui méritent en effet bien une visite lors d'un séjour en Grande-Bretagne.
Publié par Paula Boyer
Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
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