Out of Reach ne vend pas des séjours de digital detox, mais l'aventure des temps modernes - Crédit photo : OOR
Si vous connaissez la hantise de la batterie de téléphone dans le rouge, alors que vous n'avez accès à aucune prise dans le train, ou alors le picotement dans les mains après plus de 5 minutes sans avoir reçu de notification, et bien le concept d'Out of Reach (OOR) pourrait bien vous intéresser.
Et les autres aussi d'ailleurs...
C'est au détour des allées du salon de l'IFTM Top Resa et dans l'étage dédié aux acteurs digitaux que se trouvait OOR, la nouvelle agence en ligne axée sur la déconnexion. Une localisation plutôt cocasse "je dois bien le reconnaître, mais nous avons eu énormément de visites" se remémore Sandrine Gaussein-Casanova, l'une des deux créatrices.
L'idée a germé, dans la tête de la serial entrepreneuse, il y a 5 ans, après un voyage en Argentine. "A l'époque, j'avais ma propre agence de communication, donc j'étais très connectée, mais ce séjour en pleine Patagonie a été une véritable révélation."
"Dans nos sociétés actuelles, le smartphone fonctionne comme un doudou, nous l'utilisons lorsque nous sommes perdus. Il est une échappatoire permanente."
Et dans une société de plus en plus connectée, où 77% des Français déclarent vouloir des moments de déconnexion selon "l'Observatoire des usages du digital" d'Orange, Out of Reach entend profiter de cette volonté de couper avec la frénésie du quotidien, pour faire sa place au soleil touristique.
Et les autres aussi d'ailleurs...
C'est au détour des allées du salon de l'IFTM Top Resa et dans l'étage dédié aux acteurs digitaux que se trouvait OOR, la nouvelle agence en ligne axée sur la déconnexion. Une localisation plutôt cocasse "je dois bien le reconnaître, mais nous avons eu énormément de visites" se remémore Sandrine Gaussein-Casanova, l'une des deux créatrices.
L'idée a germé, dans la tête de la serial entrepreneuse, il y a 5 ans, après un voyage en Argentine. "A l'époque, j'avais ma propre agence de communication, donc j'étais très connectée, mais ce séjour en pleine Patagonie a été une véritable révélation."
"Dans nos sociétés actuelles, le smartphone fonctionne comme un doudou, nous l'utilisons lorsque nous sommes perdus. Il est une échappatoire permanente."
Et dans une société de plus en plus connectée, où 77% des Français déclarent vouloir des moments de déconnexion selon "l'Observatoire des usages du digital" d'Orange, Out of Reach entend profiter de cette volonté de couper avec la frénésie du quotidien, pour faire sa place au soleil touristique.
Quels sont les produits ?
Pour présenter le concept ne parlez pas de digital detox à Sandrine Gaussein-Casanova.
"Cela fait plus référence à une drogue ou que la personne concernée a un problème. Nous préférons définir notre produit comme de l'aventure en pleine nature, autour de la déconnexion. Nous vendons l'aventure des temps modernes."
Et l'aventure a débuté il y a un an. Les deux fondatrices laissent de côté leurs vies ultra-connectées pour fonder leur propre agence en ligne, sans aucune expérience dans le secteur du tourisme. Après quelques mois de paperasses, et des réunions avec l'APST constructives autour de conseils juridiques pour le montage de l'entreprise, la petite équipe se lance. Le site est mis en ligne à l'été 2018.
Quelques mois plus tard, 60 clients sont déjà partis, et le catalogue propose 40 séjours, chiffre qui sera doublé en 2019. "Le bout du monde n'est pas forcément très loin, nous avons aussi bien des offres en France pour des week-ends, qu'en Argentine ou au Botswana...
A partir de 24 heures sans téléphone, ni interaction digitale, les effets de la déconnexion se font ressentir," précise Sandrine Gaussein-Casanova. Pour composer un séjour, les créatrices maintiennent l'objectif de partir en zone blanche le plus possible, mais au minimum 70% du séjour en zone blanche à l'étranger et 50% en France.
Ainsi le wi-fi est banni dans les établissements, qui vont "du bivouac en plein désert marocain en passant par l'habitat traditionnel du Cantal sans électricité. Il n'y a aucun hébergement insolite, comme les bulles ou les cabanes, ce qui ne correspond pas vraiment à notre philosophie. Ce genre d'habitat est trop factice, nous voulons offrir de l'authenticité."
Pour sevrer les clients et les occuper, une multitude d'activités est prévue tout au long de la journée en pleine nature, "nous avons une approche durable du tourisme, centrée sur l'aventure humaine."
"Cela fait plus référence à une drogue ou que la personne concernée a un problème. Nous préférons définir notre produit comme de l'aventure en pleine nature, autour de la déconnexion. Nous vendons l'aventure des temps modernes."
Et l'aventure a débuté il y a un an. Les deux fondatrices laissent de côté leurs vies ultra-connectées pour fonder leur propre agence en ligne, sans aucune expérience dans le secteur du tourisme. Après quelques mois de paperasses, et des réunions avec l'APST constructives autour de conseils juridiques pour le montage de l'entreprise, la petite équipe se lance. Le site est mis en ligne à l'été 2018.
Quelques mois plus tard, 60 clients sont déjà partis, et le catalogue propose 40 séjours, chiffre qui sera doublé en 2019. "Le bout du monde n'est pas forcément très loin, nous avons aussi bien des offres en France pour des week-ends, qu'en Argentine ou au Botswana...
A partir de 24 heures sans téléphone, ni interaction digitale, les effets de la déconnexion se font ressentir," précise Sandrine Gaussein-Casanova. Pour composer un séjour, les créatrices maintiennent l'objectif de partir en zone blanche le plus possible, mais au minimum 70% du séjour en zone blanche à l'étranger et 50% en France.
Ainsi le wi-fi est banni dans les établissements, qui vont "du bivouac en plein désert marocain en passant par l'habitat traditionnel du Cantal sans électricité. Il n'y a aucun hébergement insolite, comme les bulles ou les cabanes, ce qui ne correspond pas vraiment à notre philosophie. Ce genre d'habitat est trop factice, nous voulons offrir de l'authenticité."
Pour sevrer les clients et les occuper, une multitude d'activités est prévue tout au long de la journée en pleine nature, "nous avons une approche durable du tourisme, centrée sur l'aventure humaine."
Quelles sont les problématiques de l'agence ?
Et si les dossiers sont nombreux sur les bureaux des deux associées, que représente réellement ce marché ? "En fait, nous sommes partis d'une conviction, qui est que 50% de la population âgée de 25 à 65 ans peut potentiellement être touchée.
Pour étendre un peu la pensée, tout le monde travaille et vit au travers des écrans, donc nous nous adressons à tout le monde." La partie la plus compliquée pour composer un voyage pour ce nouvel acteur étant de trouver les zones blanches, pour preuve "nous voulions créer un séjour en Antarctique sauf que presque tous les bateaux ont un système de réseau mobile."
Si la perle rare a été trouvée, la start-up propose un Nokia 3310 (sans accès à internet) et une boîte noire, où les voyageurs sont invités à déposer leurs smartphones en sortant de l'avion ou de la voiture. L'autre problématique majeure étant de convaincre les personnes hyper-connectées, qui ne ressentent pas forcément la dépendance...
"Le besoin existe nous en sommes convaincus, nous devons nous assurer de les toucher, et cela passera par des cartes cadeaux permettant aux familles ou aux amis de pouvoir participer aux séjours," raconte la responsable d'Out of Reach. Le concept séduit pour le moment des grandes entreprises, à l'approche des fêtes de fin d'année.
Pour terminer de convaincre les récalcitrants, l'équipe, composée de 5 employés, se charge d'appeler les clients mettant en avant les services annexes. "Il y a un travail de préparation à faire, les voyageurs ne partent pas avec nous comme ils vont à Venise. Nous devons établir les cas d'urgence pour l'utilisation du téléphone (un satellitaire est prévu pour les zones blanches, ndlr), puis nous devons répondre à leurs questions.
Pour étendre un peu la pensée, tout le monde travaille et vit au travers des écrans, donc nous nous adressons à tout le monde." La partie la plus compliquée pour composer un voyage pour ce nouvel acteur étant de trouver les zones blanches, pour preuve "nous voulions créer un séjour en Antarctique sauf que presque tous les bateaux ont un système de réseau mobile."
Si la perle rare a été trouvée, la start-up propose un Nokia 3310 (sans accès à internet) et une boîte noire, où les voyageurs sont invités à déposer leurs smartphones en sortant de l'avion ou de la voiture. L'autre problématique majeure étant de convaincre les personnes hyper-connectées, qui ne ressentent pas forcément la dépendance...
"Le besoin existe nous en sommes convaincus, nous devons nous assurer de les toucher, et cela passera par des cartes cadeaux permettant aux familles ou aux amis de pouvoir participer aux séjours," raconte la responsable d'Out of Reach. Le concept séduit pour le moment des grandes entreprises, à l'approche des fêtes de fin d'année.
Pour terminer de convaincre les récalcitrants, l'équipe, composée de 5 employés, se charge d'appeler les clients mettant en avant les services annexes. "Il y a un travail de préparation à faire, les voyageurs ne partent pas avec nous comme ils vont à Venise. Nous devons établir les cas d'urgence pour l'utilisation du téléphone (un satellitaire est prévu pour les zones blanches, ndlr), puis nous devons répondre à leurs questions.
La boîte noire pour ranger les téléphones avant le séjour - Crédit photo : OOR
Pour quelles ambitions ?
Qui se résume souvent à "nous ne serons pas du tout joignable ?". Une fois ce stade de réassurance remplit, les clients partent, et sont plutôt nombreux de l'avis de la créatrice d'Out of Reach.
Cette dynamique est bien venue, pour les deux créatrices car malgré leur méconnaissance de l'univers du tourisme, elles se montrent ambitieuses. Outre l'objectif d'atteindre le cap des 300 séjours écoulés d'ici la fin de l'année 2018, la fondatrice voit plus grand.
"Nous voulons devenir l'agence référence du tourisme de déconnexion, pas seulement en France, mais dans le monde. Il existe différents acteurs, sur ce marché, mais pas à notre niveau. Nous traitons la question de façon globale," soutient Sandrine Gaussein-Casanova.
Pour ce faire, l'agence va s'ouvrir au marché anglo-saxon en 2019, en commençant par le Royaume-Uni, le saut de puce vers l'île voisine devrait s'accompagner d'une implantation sur place.
"Avant de s'attaquer aux clientèles anglaises et américaines, qui sont déjà plus mûres par rapport aux questions de la déconnexion, nous allons devoir discuter avec la BPI, pour assurer les futurs investisseurs qui seront indispensables pour constituer une équipe sur place," ajoute la créatrice.
Le marché BtoC n'est pas l'unique cible de l'agence Out of Reach, qui reste à l'affût de proposition de réseaux ou distributeurs. L'appel est lancé, alors à vos smartphones, enfin juste avant de l'éteindre et de le ranger dans le tiroir de votre bureau.
Cette dynamique est bien venue, pour les deux créatrices car malgré leur méconnaissance de l'univers du tourisme, elles se montrent ambitieuses. Outre l'objectif d'atteindre le cap des 300 séjours écoulés d'ici la fin de l'année 2018, la fondatrice voit plus grand.
"Nous voulons devenir l'agence référence du tourisme de déconnexion, pas seulement en France, mais dans le monde. Il existe différents acteurs, sur ce marché, mais pas à notre niveau. Nous traitons la question de façon globale," soutient Sandrine Gaussein-Casanova.
Pour ce faire, l'agence va s'ouvrir au marché anglo-saxon en 2019, en commençant par le Royaume-Uni, le saut de puce vers l'île voisine devrait s'accompagner d'une implantation sur place.
"Avant de s'attaquer aux clientèles anglaises et américaines, qui sont déjà plus mûres par rapport aux questions de la déconnexion, nous allons devoir discuter avec la BPI, pour assurer les futurs investisseurs qui seront indispensables pour constituer une équipe sur place," ajoute la créatrice.
Le marché BtoC n'est pas l'unique cible de l'agence Out of Reach, qui reste à l'affût de proposition de réseaux ou distributeurs. L'appel est lancé, alors à vos smartphones, enfin juste avant de l'éteindre et de le ranger dans le tiroir de votre bureau.