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Pandémie, catastrophes naturelles, dérèglement climatique, en 2022 une année noire pour les sociétés d'assurances


En 2022, les événements naturels auraient coûté « près de 10 milliards d’euros » aux assureurs


Rédigé par le Mardi 7 Mars 2023

Le rapport de la mission des sociétés d'assurances

© Pixabay
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Dans le rapport que vous trouverez ci-dessous en pdf, les sociétés d'assurances dressent un constat alarmant sur l'année 2022. Le dérèglement climatique y est pour beaucoup et la tendance n'est pas pour s'améliorer, dans son introduction reprise ci-dessous, le MRN en détaille les principales causes.

"La MRN dresse son bilan 2022 des principaux événements catnat et climatiques. Cette année encore a été marquée par son lot d’épisodes climatiques (tornades, tempêtes et épisodes de grêle) et de catastrophes naturelles (inondations, mouvements de terrain, séismes et sécheresse) avec des records atteints en termes de taille de grêlons et de vitesse de vent ainsi que des records dépassés en termes de superficies brulées, de distance parcourue par une tornade et de territoires impactés par la sécheresse.
2022 se démarque également par l’étendue géographique et la durée des épisodes climatiques ainsi que par la simultanéité des phénomènes (grêle, vents, inondation voire mouvement de terrain).

Au global, les événements naturels (catastrophes naturelles, tempêtes, grêles, poids de la neige et sinistres affectant les récoltes) pourraient occasionner une charge assurée de près de 10 Md€.
Les coûts des Tempêtes, Grêles et poids de la Neige (TGN) pourrait atteindre, à eux seuls, près des deux tiers de cette charge avec, en plus de fortes tempêtes hivernales (tempêtes Eunice et Franklin en février), des épisodes de grêle très intenses de mai à juillet, accompagnés de fortes rafales de vent et de précipitations remarquables, ainsi que des orages en Méditerranée au mois d’août impactant sévèrement la Corse.
La sécheresse qui s’est étalée sur une période allant de mars à juillet a généré un nombre historique de sinistres liés au retrait gonflement des argiles dont le coût est estimé par la MRN entre 2 Md€ et 2,9 Md€. Les autres événements climatiques (inondations, sinistres sur récoltes) viennent alourdir la sinistralité climatique de cette année, laquelle avoisinerait au total les 10 Md€."

Le dérèglement climatique le plus haut risque pour le tourisme

© Pixabay
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Si le niveau de la mer venait à augmenter significativement une partie des infrastructures hôtelières côtières se verraient être mises en danger, la raréfaction des plages, les tempêtes et les épisodes météorologiques aggravants mettraient à bas, bon nombre de projets touristiques et ruineraient des économies entières.

Les effets du changement climatique sur l’activité touristique sont plus ou moins sensibles. L’enneigement diminuerait et les stations de ski situées en dessous de 1 800 mètres seraient en péril. Les pénuries d’eau deviendraient difficiles à gérer sous la pression du tourisme selon les lieux et saisons. Les récifs coralliens outre-mer seraient en danger. L’érosion littorale, bien que limitée aujourd’hui, viendrait menacer le modèle touristique balnéaire. Par contre, l’accroissement des risques sanitaires, naturels et les modifications paysagères ont un impact plus difficilement envisageable. Cette vulnérabilité des systèmes touristiques face au changement climatique sera ponctuellement renforcée ou limitée selon les stratégies que développeront les touristes, y compris pour maîtriser leurs déplacements.

Le tourisme mondial a augmenté d’environ 25 % depuis dix ans. Il représente près de 10 % de l’activité économique mondiale et figure parmi les principaux secteurs créateurs d’emplois.
Toutefois, il a un impact important sur l’environnement et sur le bien-être des populations locales. Depuis quelques années, le concept de développement durable s’est imposé, y compris dans le secteur du tourisme. En dehors de toute régulation, le triplement des arrivées de touristes internationaux entre 1990 et 2020 constaté par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) entraîna une aggravation des pressions sur les espaces naturels, un accroissement des pollutions, ainsi que des conflits d’usage sur les ressources en eau et en énergie.

Dans ce contexte, la démarche de tourisme durable permet de répondre à ces enjeux, puisqu’elle inclut toute forme de développement touristique qui respecte, préserve et met en valeur à long terme les ressources naturelles, culturelles et sociales d’un territoire. Le tourisme durable suppose une gestion intégrée de ces ressources et s’inscrit dans une dynamique qui articule des modes de production et de consommation durables, tout en offrant aux populations qui vivent, travaillent ou séjournent sur ce territoire, des avantages socio-économiques équitablement répartis.
Deux programmes internationaux encouragent le passage à des modes de production et de consommation durables, sobres et non polluants, propres à promouvoir le développement économique et social, dans les limites de la capacité de charge des écosystèmes globaux et locaux : le Plan d’action de Johannesburg adopté au Sommet mondial pour le développement durable en 2002 et le processus de Marrakech, démarré en 2003, qui approfondit ce plan sur sept thèmes, dont celui du tourisme durable.

En coopération avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’OMT, l’OCDE, le CNUCED et l’Unesco, la France est leader sur le groupe de travail international sur le tourisme durable rassemblant une quinzaine de pays, l’Union européenne, les professionnels du secteur et des organisations non gouvernementales.

Quatre priorités de travail ont été définies :
– la sensibilisation aux liens entre tourisme et changement climatique ;
– les actions de prévention des impacts du tourisme sur l’environnement et la biodiversité ;
– la conservation et la valorisation du patrimoine naturel et culturel ;
– le tourisme durable et la gouvernance des territoires.


L’objectif est de valoriser les bonnes pratiques,
d’établir des lignes directrices pouvant être déclinées par tous les pays et des programmes pédagogiques à destination des écoles hôtelières et touristiques.

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