Que sont devenues les compagnies aériennes historiques ? Ce se sont elles adaptées ? Depositphotos.com Auteur tomert
Le transport aérien est plein de hauts et de bas, même s’il affiche une croissance presque constante de 5% par an depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Il a été construit par les compagnies aériennes qui ont développé un système international fait de coopération entre les transporteurs et de recherche acharnée de sécurité, bien aidées en cela par les constructeurs et les autorités gestionnaires de cette activité.
Et pourtant le parcours a compté de nombreux morts et pas des moindres. Rien qu’aux Etats Unis, depuis 1960, 65 compagnies sont entrées sous le régime du « Chapter 11 », l’équivalent du dépôt de bilan européen et 32 d’entre elles ont dû cesser leurs opérations. Et parmi ces victimes on compte les plus grands noms du transport aérien.
PAN AM pour commencer. C’est grâce à cette compagnie que le transport aérien est devenu une activité internationale et un vrai produit de déplacements, reconnu d’abord par les clients.
Ce transporteur a ouvert les routes transpacifiques et transaméricaines nord-sud avant 1940. Elle a créé les outils opérationnels et commerciaux, y compris les systèmes de réservation électroniques qui ont été copiés par tous ses concurrents.
Elle a opéré les premiers Boeing 747, ouvert ses propres terminaux dans nombre d’aéroports. Bref si le transport aérien est arrivé au degré d’excellence qu’on lui connait, c’est largement parce que PAN AM a défriché et organisé l’activité. Et pourtant la compagnie créée en 1927 a finalement disparu le 4 décembre 1991.
Elle n’a pas résisté à l’arrivée des « low costs » sur le territoire américain et l’attentat de Lockerbie l’a achevée. Et surtout elle a finalement succombé à une certaine arrogance car les dirigeants, tout comme les employés la croyaient tout simplement invulnérable.
Et pourtant le parcours a compté de nombreux morts et pas des moindres. Rien qu’aux Etats Unis, depuis 1960, 65 compagnies sont entrées sous le régime du « Chapter 11 », l’équivalent du dépôt de bilan européen et 32 d’entre elles ont dû cesser leurs opérations. Et parmi ces victimes on compte les plus grands noms du transport aérien.
PAN AM pour commencer. C’est grâce à cette compagnie que le transport aérien est devenu une activité internationale et un vrai produit de déplacements, reconnu d’abord par les clients.
Ce transporteur a ouvert les routes transpacifiques et transaméricaines nord-sud avant 1940. Elle a créé les outils opérationnels et commerciaux, y compris les systèmes de réservation électroniques qui ont été copiés par tous ses concurrents.
Elle a opéré les premiers Boeing 747, ouvert ses propres terminaux dans nombre d’aéroports. Bref si le transport aérien est arrivé au degré d’excellence qu’on lui connait, c’est largement parce que PAN AM a défriché et organisé l’activité. Et pourtant la compagnie créée en 1927 a finalement disparu le 4 décembre 1991.
Elle n’a pas résisté à l’arrivée des « low costs » sur le territoire américain et l’attentat de Lockerbie l’a achevée. Et surtout elle a finalement succombé à une certaine arrogance car les dirigeants, tout comme les employés la croyaient tout simplement invulnérable.
Compagnies aériennes : celles qui ont disparu
La même histoire s’est reproduite quelques années plus tard pour son concurrent TWA qui partageait les routes internationales long courrier avec PAN AM. Menée pendant des années par le fantasque et néanmoins génial Howard Hugues elle était devenue l’emblème d’une Amérique chic et conquérante.
Elle aussi a été victime d’un terrible accident qui a fait exploser le vol TW 800 New-York Paris le 17 juillet 1996. Finalement la compagnie a dû se résoudre à fusionner avec American Airlines, en 2001 et disparaître du ciel.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets les trois autres géants américains rescapés des rapprochements et fusions successifs : American Airlines créée en 1930, Delta Airlines née en 1924 et United Airlines dont les opérations on débuté en 1926, sont tous passés par les fourches claudines du « Chapter 11 ». Il est à craindre que sans ce dispositif finalement très bien pensé, ils aient subi le même sort que leurs concurrents malheureux.
Ailleurs, dans le monde, la majorité des grands opérateurs ont eux aussi été amenés au dépôt de bilan ou tout bêtement à leur disparition. C’est, par exemple, le cas de Swissair créée en 1931 et disparue le 31 mars 2002, d’Alitalia dont l’origine date de 1946 et la disparition le 15 octobre 2021, de Japan Airlines qui opérait depuis 1951 et dont le dépôt de bilan a été enregistré le 18 janvier 2010, ou de Varig, le grand transporteur brésilien, mort le 09 avril 2001 alors qu’il existait depuis 1927.
On pourrait citer beaucoup d’autres opérateurs renommés. Même récemment SAS pourtant souvent citée en exemple a dû se résoudre au « Chapter 11 » américain le 05 juillet 2022.
Elle aussi a été victime d’un terrible accident qui a fait exploser le vol TW 800 New-York Paris le 17 juillet 1996. Finalement la compagnie a dû se résoudre à fusionner avec American Airlines, en 2001 et disparaître du ciel.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets les trois autres géants américains rescapés des rapprochements et fusions successifs : American Airlines créée en 1930, Delta Airlines née en 1924 et United Airlines dont les opérations on débuté en 1926, sont tous passés par les fourches claudines du « Chapter 11 ». Il est à craindre que sans ce dispositif finalement très bien pensé, ils aient subi le même sort que leurs concurrents malheureux.
Ailleurs, dans le monde, la majorité des grands opérateurs ont eux aussi été amenés au dépôt de bilan ou tout bêtement à leur disparition. C’est, par exemple, le cas de Swissair créée en 1931 et disparue le 31 mars 2002, d’Alitalia dont l’origine date de 1946 et la disparition le 15 octobre 2021, de Japan Airlines qui opérait depuis 1951 et dont le dépôt de bilan a été enregistré le 18 janvier 2010, ou de Varig, le grand transporteur brésilien, mort le 09 avril 2001 alors qu’il existait depuis 1927.
On pourrait citer beaucoup d’autres opérateurs renommés. Même récemment SAS pourtant souvent citée en exemple a dû se résoudre au « Chapter 11 » américain le 05 juillet 2022.
Les 3 compagnies européennes résistent
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Finalement, que reste-t-il des grandes compagnies historiques ? Curieusement les trois plus grands opérateurs européens ont résisté aux aléas de l’histoire. Air France, certes très largement soutenue par les gouvernements français successifs a finalement traversé des turbulences extrêmes avec, faut-il le rappeler deux crashes très fortement médiatisés : le Concorde et le Rio-Paris.
British Airways que l’on croyait moribonde au début des années 2000 a réussi un redressement spectaculaire, au prix d’ailleurs d’une terrible réduction de son réseau. Lufthansa de son côté, n’a pas été épargnée par les difficultés, en particulier le terrible crash du vol de sa filiale Germanwings dans les Alpes françaises.
La volonté de survie des uns et des autres les a conduits à regarder les nouvelles réalités en face et d’abord le phénomène « low costs » qui a véritablement déferlé en Europe. D’une manière ou d’une autre ces trois grands opérateurs ont fini par s’adapter en étant à l’initiative de groupements de compagnies qui toutes ont gardé leur image et une certaine autonomie à l’inverse de ce qui s’est passé aux USA.
Il faudrait un autre éditorial pour analyser la situation en Asie et en Afrique… et l’émergence somme toute récente des transporteurs du Golfe. Saluons les réussites et respectons les compagnies disparues.
British Airways que l’on croyait moribonde au début des années 2000 a réussi un redressement spectaculaire, au prix d’ailleurs d’une terrible réduction de son réseau. Lufthansa de son côté, n’a pas été épargnée par les difficultés, en particulier le terrible crash du vol de sa filiale Germanwings dans les Alpes françaises.
La volonté de survie des uns et des autres les a conduits à regarder les nouvelles réalités en face et d’abord le phénomène « low costs » qui a véritablement déferlé en Europe. D’une manière ou d’une autre ces trois grands opérateurs ont fini par s’adapter en étant à l’initiative de groupements de compagnies qui toutes ont gardé leur image et une certaine autonomie à l’inverse de ce qui s’est passé aux USA.
Il faudrait un autre éditorial pour analyser la situation en Asie et en Afrique… et l’émergence somme toute récente des transporteurs du Golfe. Saluons les réussites et respectons les compagnies disparues.