« Alors que le monde est confronté à la sombre réalité du réchauffement climatique, il est temps de consolider nos progrès, d’accélérer le rythme du changement ». C’est par ces mots que Philippe Gombert Président de Relais & Châteaux, ouvre le premier rapport de développement durable de l’association.
On savait l’association déjà engagée dans une démarche responsable. Signataire de la charte Ethic Ocean, elle avait engagé en 2014 ses établissements en signant un manifeste autour de 20 points (alimentation, emploi local, patrimoine culturel, pédagogie...) auprès de l’UNESCO.
Elles comptent d’ailleurs parmi ses membres un certain nombre d’établissements eux-mêmes engagés : en 2018, Troisgros participe au Refugee Food Festival et invite un chef Syrien dans ses cuisines.
L’année suivante, plusieurs Chefs Relais & Châteaux, s’engagent contre la pêche au chalut électrique avec l’association BLOOM et Christopher Coutanceau obtient le prix de la gastronomie durable (le seul à ce jour - le Guide Michelin n’ayant pas renouvelé le prix).
Enfin, depuis 2020, l’association compte plusieurs maisons « étoiles vertes » au Guide Michelin.
On savait l’association déjà engagée dans une démarche responsable. Signataire de la charte Ethic Ocean, elle avait engagé en 2014 ses établissements en signant un manifeste autour de 20 points (alimentation, emploi local, patrimoine culturel, pédagogie...) auprès de l’UNESCO.
Elles comptent d’ailleurs parmi ses membres un certain nombre d’établissements eux-mêmes engagés : en 2018, Troisgros participe au Refugee Food Festival et invite un chef Syrien dans ses cuisines.
L’année suivante, plusieurs Chefs Relais & Châteaux, s’engagent contre la pêche au chalut électrique avec l’association BLOOM et Christopher Coutanceau obtient le prix de la gastronomie durable (le seul à ce jour - le Guide Michelin n’ayant pas renouvelé le prix).
Enfin, depuis 2020, l’association compte plusieurs maisons « étoiles vertes » au Guide Michelin.
Un rapport RSE sérieux
Basé sur les chiffres de l’année 2021, le rapport RSE a été élaboré par des ingénieurs et experts en développement durable - ce qui limite considérablement les excès d’auto-congratulation et promet des objectifs atteignables et des résultats concrets.
A lire aussi : Démarche RSE : foncez, ce n'est pas si compliqué !
Le rapport se base sur six des Objectifs Développement Durable (ODD) de l’ONU. « le cabinet Alice Audouin Consulting a évalué la contribution de Relais & Châteaux à chacun des ODD sur une échelle de quatre, à l’aide d’un graphique en barres » précise le rapport.
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Le rapport se base sur six des Objectifs Développement Durable (ODD) de l’ONU. « le cabinet Alice Audouin Consulting a évalué la contribution de Relais & Châteaux à chacun des ODD sur une échelle de quatre, à l’aide d’un graphique en barres » précise le rapport.
Ainsi,
Ces ODD servent de boussoles pour comptabiliser les avancées de l’association sur 15 points, répartis en 3 piliers : protection de l’environnement, cuisine durable, et impact social et sociétal (voir ci-dessous).
- L'ODD 5 (égalité entre les sexes) obtient une note de 3 sur 4 ;
- L'ODD 10 (réduction des inégalités) obtient une note de 2 sur 4 ;
- L'ODD 12 (consommation et production responsable) obtient une note de 3 sur 4 ;
- L'ODD 13 (lutte contre le changement climatique) obtient une note de 2 sur 4 ;
- L'ODD 14 (vie aquatique) obtient une note de 3 sur 4 ;
- L'ODD 15 (vie terrestre) obtient une note de 3 sur 4.
Ces ODD servent de boussoles pour comptabiliser les avancées de l’association sur 15 points, répartis en 3 piliers : protection de l’environnement, cuisine durable, et impact social et sociétal (voir ci-dessous).
Des victoires et des marges de progression
Un bilan plutôt positif, car si on réunit les six thématiques du pilier « environnement », le score de l’association est de 84 % de réussite ; 53 % pour le pilier « cuisine » et 51 % pour le pilier « social ».
Un petit bémol sur le premier pilier cependant : le point 6 s’intéresse à l'abandon du plastique à usage unique... Sauf que c’est bel et bien ce que la loi exige !
Dès lors, on peut regretter que 82 % et non pas 100 % des établissements aient, par exemple, renoncé aux pailles en plastiques, comme c’est la loi. Et peut-être serait-il plus pertinent d’intégrer dans « achats responsables » la question du local et du choix des fournisseurs.
Parmi ces 15 thématiques, on peut saluer un bel engagement sur le territoire avec un soutien porté aux fournisseurs et entreprises engagées sur le plan social ou environnemental, et une attention particulière sur les sujets de biodiversité : gestion écoresponsable des espaces naturels, intérêt porté au bien-être animal.
On note qu’il reste des efforts à faire en matière de bilan carbone et dépenses en eau et en énergie (un chiffre à relativiser cependant : 3 % d’énergie renouvelable produite sur place, cela semble peu mais c’est déjà beaucoup au regard de la réalité du terrain, et 25 % à horizon 2030 une belle ambition) ; et un vrai besoin de sensibiliser les salariés aux questions d’égalités femmes / hommes et d’inclusion.
L’association ne se cache pas derrière son petit doigt : si 90 % des établissements Relais & Châteaux utilisent des légumes soit biologiques, soit locaux, soit de saison, le chiffre tombe à 30 % pour ceux qui cumulent ces trois catégories. Mais là encore, on peut moduler ce chiffre : on peut acheter du bio venant de l'autre bout de la planète ou du non-bio local respectant les principes sans être labellisé.
On ne le dira jamais assez : la transparence, c’est ce que réclament les consommateurs, devenus méfiants tant le greenwashing est répandu. Et la transparence, ça n’est pas uniquement dire ce qu’on fait de bien, c’est aussi admettre publiquement qu’on n’est pas bon partout. Une manière, de promettre d’avancer et d’évoluer dans le bon sens, sans trompette, mais avec ambition. L’avenir du vivant - et de l’humanité n’en demande pas plus.
Consultez l'intégralité du document : Rapport Développement Durable 2022 - Relais & Châteaux
Un petit bémol sur le premier pilier cependant : le point 6 s’intéresse à l'abandon du plastique à usage unique... Sauf que c’est bel et bien ce que la loi exige !
Dès lors, on peut regretter que 82 % et non pas 100 % des établissements aient, par exemple, renoncé aux pailles en plastiques, comme c’est la loi. Et peut-être serait-il plus pertinent d’intégrer dans « achats responsables » la question du local et du choix des fournisseurs.
Parmi ces 15 thématiques, on peut saluer un bel engagement sur le territoire avec un soutien porté aux fournisseurs et entreprises engagées sur le plan social ou environnemental, et une attention particulière sur les sujets de biodiversité : gestion écoresponsable des espaces naturels, intérêt porté au bien-être animal.
On note qu’il reste des efforts à faire en matière de bilan carbone et dépenses en eau et en énergie (un chiffre à relativiser cependant : 3 % d’énergie renouvelable produite sur place, cela semble peu mais c’est déjà beaucoup au regard de la réalité du terrain, et 25 % à horizon 2030 une belle ambition) ; et un vrai besoin de sensibiliser les salariés aux questions d’égalités femmes / hommes et d’inclusion.
L’association ne se cache pas derrière son petit doigt : si 90 % des établissements Relais & Châteaux utilisent des légumes soit biologiques, soit locaux, soit de saison, le chiffre tombe à 30 % pour ceux qui cumulent ces trois catégories. Mais là encore, on peut moduler ce chiffre : on peut acheter du bio venant de l'autre bout de la planète ou du non-bio local respectant les principes sans être labellisé.
On ne le dira jamais assez : la transparence, c’est ce que réclament les consommateurs, devenus méfiants tant le greenwashing est répandu. Et la transparence, ça n’est pas uniquement dire ce qu’on fait de bien, c’est aussi admettre publiquement qu’on n’est pas bon partout. Une manière, de promettre d’avancer et d’évoluer dans le bon sens, sans trompette, mais avec ambition. L’avenir du vivant - et de l’humanité n’en demande pas plus.
Consultez l'intégralité du document : Rapport Développement Durable 2022 - Relais & Châteaux