Entre l’attitude « c’est pas nous, c’est les autres qui polluent » avancée par Claude Terrazzoli, le président de l’Union des aéroports français pointant du doigt le rail, et l’attitude plus responsable « oui on pollue mais on se soigne », exposée par Christian Boireau pour Air France-KLM, une chose est sûre, il faudra payer l’addition et le plus tôt sera le mieux.
« Les questions environnementales sont très haut sur l’agenda de la Commission européenne », a confirmé Michel de Blust de l’Ectaa. L’état des lieux dressé par l’IATA avance que le transport aérien intervient pour 3 % de la pollution mondiale au CO2, soit nettement moins que l’agriculture ou les voitures. Mais c’est surtout la vitesse à laquelle cette pollution augmente qui effraie les politiques.
« De 1990 à 2003, l’augmentation de CO2 par le transport aérien a été de 55% », a rappelé Monique de Smet de l’IATA. La croissance importante du trafic explique cette progression fulgurante de la pollution et, en dépit des innovations technologiques qui rendent les avions moins gourmands, en dépit d’une meilleure gestion des routes par Eurocontrol, en dépit de l’amélioration des procédures au sol qui fera économiser du carburant, la progression annuelle de 6% du trafic fera exploser les émissions de CO2 des avions.
L’objectif des transporteurs est donc de réduire de moitié la pollution au CO2 d’ici à 2020.
« Les questions environnementales sont très haut sur l’agenda de la Commission européenne », a confirmé Michel de Blust de l’Ectaa. L’état des lieux dressé par l’IATA avance que le transport aérien intervient pour 3 % de la pollution mondiale au CO2, soit nettement moins que l’agriculture ou les voitures. Mais c’est surtout la vitesse à laquelle cette pollution augmente qui effraie les politiques.
« De 1990 à 2003, l’augmentation de CO2 par le transport aérien a été de 55% », a rappelé Monique de Smet de l’IATA. La croissance importante du trafic explique cette progression fulgurante de la pollution et, en dépit des innovations technologiques qui rendent les avions moins gourmands, en dépit d’une meilleure gestion des routes par Eurocontrol, en dépit de l’amélioration des procédures au sol qui fera économiser du carburant, la progression annuelle de 6% du trafic fera exploser les émissions de CO2 des avions.
L’objectif des transporteurs est donc de réduire de moitié la pollution au CO2 d’ici à 2020.
L'intégration au plan de l'ETS
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Ce qui n’empêchera pas le transport aérien de devoir payer pour cette pollution. Les débats ont lieu actuellement au Parlement européen pour intégrer le transport aérien dans le plan de l’ETS mis en place en 2005 et qui préconise un système de permis d’émission de CO2 que les industries les moins polluantes peuvent vendre aux plus polluantes.
Pour l’instant, le calendrier prévisionnel envisage la mise en place du système pour les vols intra-européens en 2011 et pour les vols de et vers l’Europe en 2012. Pour Michel de Blust, ce calendrier ne sera vraisemblablement pas respecté face à la complexité des débats à venir.
Nombre de décisions restent à prendre sur ce sujet. Les permis de polluer seront-ils achetables uniquement au sein de la seule industrie du transport aérien, ce qui situerait le permis aux alentours de 200 à 500 euros, selon le consultant Nicolas Zveguintzoff. La mesure sera-t-elle basée sur la capacité offerte et non le remplissage, ce qui avantagerait les low cost. ? Une chose est sûre, le transport aérien ne pourra éviter d’être une activité acheteuse de permis de polluer.
Mais, a affirmé avec conviction Jean-François Rial, Voyageurs du Monde, la communication sur le sujet sera primordiale. Au lieu d’accuser les activités plus pollueuses, l’industrie touristique devrait communiquer sur les efforts qu’elle réalise pour réduire les effets néfastes sur l’environnement, et, dans le même temps, compenser financièrement en versant une contribution aux associations de sauvegarde de l’environnement. « Dans le cas contraire, elle risque d’être aussi mal considérée que les fabricants de cigarettes ». Une belle leçon d’éthique…
Pour l’instant, le calendrier prévisionnel envisage la mise en place du système pour les vols intra-européens en 2011 et pour les vols de et vers l’Europe en 2012. Pour Michel de Blust, ce calendrier ne sera vraisemblablement pas respecté face à la complexité des débats à venir.
Nombre de décisions restent à prendre sur ce sujet. Les permis de polluer seront-ils achetables uniquement au sein de la seule industrie du transport aérien, ce qui situerait le permis aux alentours de 200 à 500 euros, selon le consultant Nicolas Zveguintzoff. La mesure sera-t-elle basée sur la capacité offerte et non le remplissage, ce qui avantagerait les low cost. ? Une chose est sûre, le transport aérien ne pourra éviter d’être une activité acheteuse de permis de polluer.
Mais, a affirmé avec conviction Jean-François Rial, Voyageurs du Monde, la communication sur le sujet sera primordiale. Au lieu d’accuser les activités plus pollueuses, l’industrie touristique devrait communiquer sur les efforts qu’elle réalise pour réduire les effets néfastes sur l’environnement, et, dans le même temps, compenser financièrement en versant une contribution aux associations de sauvegarde de l’environnement. « Dans le cas contraire, elle risque d’être aussi mal considérée que les fabricants de cigarettes ». Une belle leçon d’éthique…
Les chiffres à retenir
- 3%, c’est ce que représente le transport aérien dans la pollution au CO2 mondiale
- -70%, c’est la baisse de la consommation de carburant des avions en trente ans
- 3 litres/100km/pax, c’est la consommation d’un avion de la nouvelle génération.
- entre 1990 et 2002, les émissions mondiales de CO2 ont augmenté de 15%, celles du transport aérien mondial de 30% et celles du transport aérien européen de 55%