Sommet spatial Toulouse : e Président Macron est resté en deçà de cette attente et a évité de prendre parti dans le débat qui s'est ouvert sur les vols habités. - DR Elysee
Le Président Macron, avait conscience que pour donner une impulsion à l’industrie spatiale européenne et française il fallait, au sommet spatial européen organisé ce mercredi 16 février à Toulouse, dépasser le cadre du programme qui se limitait principalement à deux grandes thématiques : le lancement de la constellation européenne sécurisée, si chère à Thierry Breton (6 milliards d'euros), et la nécessaire mise en place d'un système de gestion du trafic spatial (Space traffic management).
On attendait, à l’instar de Josef Aschbacher directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA) ou de Thomas Pesquet, en passant par les industriels, que le Président mette en perspective et affirme la nécessité de « l’exploration spatiale habitée », comme l’avaient déclaré, mi-novembre, les 22 États membres de l’ESA, dans leur « Manifeste de Matosinhos ».
Mais le Président Macron est resté en deçà de cette attente et a évité de prendre parti dans le débat qui s'est ouvert sur les vols habités.
L’Élysée a rappelé qu’un tel sujet, « se traite au niveau européen » et qu’il n'y a pas de consensus clair ni encore de direction stratégique en la matière.
« Pour nous Européens, le modèle spatial viable n'est pas celui de l'exploitation, n'est pas celui de l'augmentation du nombre de touristes spatiaux (…) pas plus que le seul horizon n'est l'exploitation minière de la Lune », a déclaré le Président Emmanuel Macron, affirmant que « l'espace est avant tout un bien commun utile à tous » et ajoutant : « Nous, Européens, croyons davantage à l'exploration, à la connaissance et donc à des vols habités de long terme plutôt qu'à la marchandisation de l'espace ».
On attendait, à l’instar de Josef Aschbacher directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA) ou de Thomas Pesquet, en passant par les industriels, que le Président mette en perspective et affirme la nécessité de « l’exploration spatiale habitée », comme l’avaient déclaré, mi-novembre, les 22 États membres de l’ESA, dans leur « Manifeste de Matosinhos ».
Mais le Président Macron est resté en deçà de cette attente et a évité de prendre parti dans le débat qui s'est ouvert sur les vols habités.
L’Élysée a rappelé qu’un tel sujet, « se traite au niveau européen » et qu’il n'y a pas de consensus clair ni encore de direction stratégique en la matière.
« Pour nous Européens, le modèle spatial viable n'est pas celui de l'exploitation, n'est pas celui de l'augmentation du nombre de touristes spatiaux (…) pas plus que le seul horizon n'est l'exploitation minière de la Lune », a déclaré le Président Emmanuel Macron, affirmant que « l'espace est avant tout un bien commun utile à tous » et ajoutant : « Nous, Européens, croyons davantage à l'exploration, à la connaissance et donc à des vols habités de long terme plutôt qu'à la marchandisation de l'espace ».
Sommet spatial : quel enjeu pour l'Europe
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Comme le titre Michel Cabirol dans la Tribune : « L'Europe désorbite les ambitions spatiales d'Emmanuel Macron » poursuivant « le rêve du président va donc se fracasser contre le pragmatisme d'Européens frileux. Bref, en Europe, rien de nouveau ».
Pourtant l’enjeu est de taille. Contrairement aux États-Unis, la Chine et la Russie mais aussi l’Inde, voire les Emirats très prochainement, qui ont tous un vaisseau pour envoyer des astronautes, ce n’est toujours pas le cas de l’Europe.
Pour le moment celle-ci se voit donc toujours obligée de négocier des places à bord du vaisseau russe Soyouz, du Crew Dragon de l’américain SpaceX ou de la future capsule lunaire Orion de la Nasa.
Prochain rendez-vous européen : la conférence ministérielle de l'ESA, en novembre à Paris. Celle-ci devra statuer sur son budget pour les prochaines années.
Espérons que le "vol européen dans l’espace devienne une réalité" car le problème ne se trouve pas au niveau de la technologie mais bien sur une insuffisante volonté politique et donc de possibilités de financement.
L'astronaute français Thomas Pesquet appelait à « vraiment réfléchir à une ambition un peu plus forte au niveau européen en matière de vols habités ».
Espérons qu’il sera entendu.
Pourtant l’enjeu est de taille. Contrairement aux États-Unis, la Chine et la Russie mais aussi l’Inde, voire les Emirats très prochainement, qui ont tous un vaisseau pour envoyer des astronautes, ce n’est toujours pas le cas de l’Europe.
Pour le moment celle-ci se voit donc toujours obligée de négocier des places à bord du vaisseau russe Soyouz, du Crew Dragon de l’américain SpaceX ou de la future capsule lunaire Orion de la Nasa.
Prochain rendez-vous européen : la conférence ministérielle de l'ESA, en novembre à Paris. Celle-ci devra statuer sur son budget pour les prochaines années.
Espérons que le "vol européen dans l’espace devienne une réalité" car le problème ne se trouve pas au niveau de la technologie mais bien sur une insuffisante volonté politique et donc de possibilités de financement.
L'astronaute français Thomas Pesquet appelait à « vraiment réfléchir à une ambition un peu plus forte au niveau européen en matière de vols habités ».
Espérons qu’il sera entendu.
Michel Messager
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme).
Il est l’auteur de deux livres sur le Tourisme Spatial, le premier publié en 2009 à la documentation française et le second sorti en 2021, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" chez Amazon, ainsi que de nombreux articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.
Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière du Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme).
Il est l’auteur de deux livres sur le Tourisme Spatial, le premier publié en 2009 à la documentation française et le second sorti en 2021, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" chez Amazon, ainsi que de nombreux articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.
Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière du Tourisme Spatial.