Indiscutablement, l’idée de réduire les émissions de gaz à effet de serre induits par les séjours touristiques fait son chemin.
Lors de la conférence organisée jeudi 13 mars 2025 au Salon Mondial du Tourisme de la Porte de Versailles à Paris, Léa Bonnand, responsable des partenariats institutionnels du collectif ATR (Agir pour un Tourisme Responsable) a détaillé une étude réalisée par ses membres auprès de leurs clients.
Sur 800 répondants, plus de la moitié ont déclaré faire plus attention à l’aspect responsable de leurs voyages tandis que 76% ont assuré avoir envie de voyager plus responsable mais ne pas savoir où trouver les informations adéquates.
A leur intention, ATR a mis sur son site deux annuaires : le premier liste les destinations engagées pour des séjours bas carbone ; le second liste les voyagistes également engagés dans le bas carbone.
« Ces annuaires donnent des idées aux voyageurs qui cherchent où se tourner vers le durable et permettent aux professionnels de voir ce qui se fait ailleurs », a souligné Léa Bonnand.
Lors de la conférence organisée jeudi 13 mars 2025 au Salon Mondial du Tourisme de la Porte de Versailles à Paris, Léa Bonnand, responsable des partenariats institutionnels du collectif ATR (Agir pour un Tourisme Responsable) a détaillé une étude réalisée par ses membres auprès de leurs clients.
Sur 800 répondants, plus de la moitié ont déclaré faire plus attention à l’aspect responsable de leurs voyages tandis que 76% ont assuré avoir envie de voyager plus responsable mais ne pas savoir où trouver les informations adéquates.
A leur intention, ATR a mis sur son site deux annuaires : le premier liste les destinations engagées pour des séjours bas carbone ; le second liste les voyagistes également engagés dans le bas carbone.
« Ces annuaires donnent des idées aux voyageurs qui cherchent où se tourner vers le durable et permettent aux professionnels de voir ce qui se fait ailleurs », a souligné Léa Bonnand.
Voyages bas carbone : les initiatives d'Atout France

Pendant la conférence sur le tourisme durable, de gauche à droite : Léa Bonnand, Grégory Delahaye, Loïc Mathieu, Isabelle Brémond et Delphine Camara (© PB)
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La volonté d'avancer vers un tourisme plus responsable est également de plus en plus présente chez les institutionnels, les voyagistes et les destinations dont les pratiques évoluent.
En témoignent les interventions de plusieurs partenaires d'ATR.
Ainsi, Violaine Bonneau, chargée du développement du tourisme durable chez Atout France, a rappelé qu’en juin dernier a été lancée la plateforme France Tourisme Durable (l’accès est gratuit) pour accompagner les professionnels et répondre aux besoins de ceux qui veulent transitionner vers des actions durables.
Cette plateforme qui détaille les enjeux, est aussi un « centre de ressources » sur les bonnes pratiques. Elle permet également (sur la base de 18 questions) d’autoévaluer les pratiques de sa structure en matière de séjours durables.
En témoignent les interventions de plusieurs partenaires d'ATR.
Ainsi, Violaine Bonneau, chargée du développement du tourisme durable chez Atout France, a rappelé qu’en juin dernier a été lancée la plateforme France Tourisme Durable (l’accès est gratuit) pour accompagner les professionnels et répondre aux besoins de ceux qui veulent transitionner vers des actions durables.
Cette plateforme qui détaille les enjeux, est aussi un « centre de ressources » sur les bonnes pratiques. Elle permet également (sur la base de 18 questions) d’autoévaluer les pratiques de sa structure en matière de séjours durables.
Provence Tourisme, à fond sur l'accessibilité
De son côté, Isabelle Brémond, directrice de Provence Tourisme (l’ADT des Bouches-du-Rhône), a détaillé les actions déjà entreprises.
Dans son territoire très urbanisé, très fréquenté (9 millions de touristes par an), où la protection de l’environnement et du cadre de vie des habitants est une priorité, l’engagement à promouvoir la destination autrement, non seulement pendant les quatre saisons mais aussi de manière plus durable, « est vraiment un sujet », a-t-elle insisté.
Provence Tourisme vient de lancer sur son site une rubrique « En mode éco » pour promouvoir ses destinations durables.
Par ailleurs, ses équipes accompagnent les opérateurs, pour l’obtention de labels comme Clef Verte, Écotable mais aussi Tourisme et Handicap car « le travail sur l’accessibilité est une de nos priorités », a insisté Isabelle Brémond, également très soucieuse de voir se développer aussi bien les mobilités douces que les dessertes de bus pendant les périodes de vacances scolaires, où elles font aujourd'hui souvent défaut.
Dans son territoire très urbanisé, très fréquenté (9 millions de touristes par an), où la protection de l’environnement et du cadre de vie des habitants est une priorité, l’engagement à promouvoir la destination autrement, non seulement pendant les quatre saisons mais aussi de manière plus durable, « est vraiment un sujet », a-t-elle insisté.
Provence Tourisme vient de lancer sur son site une rubrique « En mode éco » pour promouvoir ses destinations durables.
Par ailleurs, ses équipes accompagnent les opérateurs, pour l’obtention de labels comme Clef Verte, Écotable mais aussi Tourisme et Handicap car « le travail sur l’accessibilité est une de nos priorités », a insisté Isabelle Brémond, également très soucieuse de voir se développer aussi bien les mobilités douces que les dessertes de bus pendant les périodes de vacances scolaires, où elles font aujourd'hui souvent défaut.
Normandie Tourisme incite à « lâcher la voiture »
Dans la foulée, Grégory Delahaye, Responsable du Pôle Innovation chez Normandie Tourisme, a détaillé comment il a impulsé sur son territoire, en 2024, un mouvement vertueux vers le bas carbone en incitant les sites touristiques à consentir (à leurs frais) des réductions d’au moins 10% aux voyageurs qui se présentent soit à vélo, soit munis d’un billet de train.
Depuis, cent sites ont répondu « présent » et 10 000 billets à prix réduit ont été vendus.
« Nous incitons maintenant ces sites à réfléchir à leur impact carbone », a poursuivi Grégory Delahaye, avant d’assurer : « nous travaillons sur des séjours en Normandie sans voiture. Nous avons déjà 70 idées de séjours bas carbone à partir des 101 gares de la région, nous travaillons maintenant sur des séjours de gare à gare ».
Par ailleurs, la région propose un Pass découverte en train (à petit prix) tandis que Normandie Tourisme a lancé la campagne « Lâchez la voiture », via son site internet.
Depuis, la rubrique « Partir en week-end sans voiture » sur ce site a vu son trafic doubler. Un début prometteur.
Depuis, cent sites ont répondu « présent » et 10 000 billets à prix réduit ont été vendus.
« Nous incitons maintenant ces sites à réfléchir à leur impact carbone », a poursuivi Grégory Delahaye, avant d’assurer : « nous travaillons sur des séjours en Normandie sans voiture. Nous avons déjà 70 idées de séjours bas carbone à partir des 101 gares de la région, nous travaillons maintenant sur des séjours de gare à gare ».
Par ailleurs, la région propose un Pass découverte en train (à petit prix) tandis que Normandie Tourisme a lancé la campagne « Lâchez la voiture », via son site internet.
Depuis, la rubrique « Partir en week-end sans voiture » sur ce site a vu son trafic doubler. Un début prometteur.
Les engagements fermes de Arts et Vie

De gauche à droite : Isabelle Brémond de Provence Tourisme, Delphine Camara d'Arts et Vie et Violaine Bonneau d'Atout France (© PB)
Chez Arts et Vie dont elle est directrice adjointe, Delphine Camara a beaucoup fait avancer la cause du tourisme durable.
Non seulement ce voyagiste associatif créé il y a 70 ans, a rejoint le collectif ATR, mais il en a obtenu le label depuis un an. Il a également décroché le statut « Travelife Partner ».
Depuis peu, son offre France a beaucoup évolué puisqu'il a à son catalogue plus de 200 propositions de séjours dans toutes les régions françaises.
Par ailleurs, les 5 résidences de vacances dont ce voyagiste est propriétaire en France, ont été labellisées Clef Verte en 2025.
En outre, les équipes du voyagiste ont été formées à une meilleure compréhension des enjeux du tourisme durable et à une meilleure connaissance des techniques de calcul de l’impact carbone d’un voyage.
Arts et Vie veut aller encore plus loin et vendre à l’avenir des voyages en train en France en limitant au maximum le recours au bus pour les transferts, en sélectionnant des hébergements et des restaurants engagés dans une démarche responsable.
Et, bien sûr, en mettant en avant des territoires moins connus. Le succès rencontré par le séjour intitulé « La Creuse grandeur nature » qui s'est vendu très vite, incite Delphine Camara à l'optimisme.
Non seulement ce voyagiste associatif créé il y a 70 ans, a rejoint le collectif ATR, mais il en a obtenu le label depuis un an. Il a également décroché le statut « Travelife Partner ».
Depuis peu, son offre France a beaucoup évolué puisqu'il a à son catalogue plus de 200 propositions de séjours dans toutes les régions françaises.
Par ailleurs, les 5 résidences de vacances dont ce voyagiste est propriétaire en France, ont été labellisées Clef Verte en 2025.
En outre, les équipes du voyagiste ont été formées à une meilleure compréhension des enjeux du tourisme durable et à une meilleure connaissance des techniques de calcul de l’impact carbone d’un voyage.
Arts et Vie veut aller encore plus loin et vendre à l’avenir des voyages en train en France en limitant au maximum le recours au bus pour les transferts, en sélectionnant des hébergements et des restaurants engagés dans une démarche responsable.
Et, bien sûr, en mettant en avant des territoires moins connus. Le succès rencontré par le séjour intitulé « La Creuse grandeur nature » qui s'est vendu très vite, incite Delphine Camara à l'optimisme.
Ce qui compte, c'est de se lancer
En matière de tourisme durable, rien n'est ni tout blanc ni tout noir, si l’on en croit Loïc Mathieu.
Son agence réceptive Visit Ouest promeut, depuis quarante ans, avec succès, des voyages à pied dans tout l'Ouest de la France et depuis quinze ans des voyages à vélo. S’y ajoutent aussi des voyages à cheval et d’autres, en voilier.
« Pour réussir des voyages bas carbone, il faut des gares », a toutefois insisté Loïc Mathieu. Et puis, a-t-il poursuivi, les bus sont difficiles à éviter pour les transferts, tout comme les taxis pour le portage des bagages (mais leur poids doit être réduit) ou encore les bateaux pour aller dans les îles.
Cette intervention faisait écho à celle d'Isabelle Brémond. Les élus locaux en charge des transports et ceux en charge du tourisme gagneraient à travailler ensemble pour développer le train et les mobilités douces toute l’année. Sans cela, le tourisme durable prendra difficilement toute l’ampleur souhaitée.
Enfin, toujours selon Loïc Mathieu, « le tourisme et a fortiori les séjours bas carbone pendant les quatre saisons de l'année risquent de rester un vœu pieu tant qu’une partie des hébergements, des loueurs de vélo, des restaurants et des commerces resteront fermés une partie l’année ».
En clair, bien des progrès restent à faire. Il n'en reste pas moins que « ce qui compte en matière de tourisme durable, c’est de se lancer », comme l'a conclu Léa Bonnand.
Son agence réceptive Visit Ouest promeut, depuis quarante ans, avec succès, des voyages à pied dans tout l'Ouest de la France et depuis quinze ans des voyages à vélo. S’y ajoutent aussi des voyages à cheval et d’autres, en voilier.
« Pour réussir des voyages bas carbone, il faut des gares », a toutefois insisté Loïc Mathieu. Et puis, a-t-il poursuivi, les bus sont difficiles à éviter pour les transferts, tout comme les taxis pour le portage des bagages (mais leur poids doit être réduit) ou encore les bateaux pour aller dans les îles.
Cette intervention faisait écho à celle d'Isabelle Brémond. Les élus locaux en charge des transports et ceux en charge du tourisme gagneraient à travailler ensemble pour développer le train et les mobilités douces toute l’année. Sans cela, le tourisme durable prendra difficilement toute l’ampleur souhaitée.
Enfin, toujours selon Loïc Mathieu, « le tourisme et a fortiori les séjours bas carbone pendant les quatre saisons de l'année risquent de rester un vœu pieu tant qu’une partie des hébergements, des loueurs de vélo, des restaurants et des commerces resteront fermés une partie l’année ».
En clair, bien des progrès restent à faire. Il n'en reste pas moins que « ce qui compte en matière de tourisme durable, c’est de se lancer », comme l'a conclu Léa Bonnand.

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