La pollution de l’Espace est-elle un réel danger pour les terriens et les touristes de l’Espace ?
Si les débris se consument lorsqu’ils pénètrent dans l’atmosphère, certains comme l’aluminium fondent très bien, tandis que d’autres comme le titane sont beaucoup plus résistants. Faut-il donc craindre pour notre sécurité ? - DR
Mis à part la pollution engendrée sur terre directement, comme par exemple les émissions de CO2 dues au départ des fusées, on constate qu’un à deux objets de plus de 10 cm pénètrent chaque jour dans l’atmosphère, tout comme une partie de satellite ou une partie de fusée pénètre dans celle-ci chaque semaine de façon incontrôlée.
Du minuscule boulon au satellite déclassé, près de 170 millions de débris spatiaux gravitent au-dessus de nos têtes.
Si les débris se consument lorsqu’ils pénètrent dans l’atmosphère, certains comme l’aluminium fondent très bien, tandis que d’autres comme le titane sont beaucoup plus résistants. Faut-il donc craindre pour notre sécurité ?
Du minuscule boulon au satellite déclassé, près de 170 millions de débris spatiaux gravitent au-dessus de nos têtes.
Si les débris se consument lorsqu’ils pénètrent dans l’atmosphère, certains comme l’aluminium fondent très bien, tandis que d’autres comme le titane sont beaucoup plus résistants. Faut-il donc craindre pour notre sécurité ?
On ne déplore aucune victime dû à des débris venant de l’espace
Autres articles
A ce jour on ne déplore aucune victime dû à des débris venant de l’espace. Et pour cause lorsque l’on sait que « seulement 3% de la surface du globe est considérée comme densément peuplée. 71% est recouverte par les océans, et les déserts occupent 1/3 des 29% de surface terrestre ».
Certes si la terre et l’univers sont vastes, les menaces de collisions et de pollution vont considérablement augmenter au cours des prochaines décennies. « Il y a une sorte d'épée de Damoclès au-dessus de nos têtes », résume Pierre Omaly ingénieur au Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) où il occupe le poste ‘’d'expert en débris spatiaux’’.
Pour ce dernier : « Si on veut qu'il y ait de la place pour tout monde, il faut mettre en œuvre des systèmes anticollision, des systèmes d'observation qui font qu'en cas de problème, on puisse éviter les débris. Pour cela, il faudrait imaginer des règles de la route. Mais aujourd'hui, cela n'existe pas » ... ou du moins pas encore
Relativisons cette déclaration quand on sait que les collisions représentent moins de 1 % de ces incidents. « Le principal facteur contribuant au problème actuel des débris spatiaux sont les explosions en orbite, provoquées par les restes d’énergie — carburant et batteries — à bord des vaisseaux spatiaux et des fusées », résume Holger Krag, responsable du bureau des débris spatiaux au Centre européen des opérations spatiales et cité par l’ESA dans un article de Nelly Lesage sur numérama.com de 2020.
Certes si la terre et l’univers sont vastes, les menaces de collisions et de pollution vont considérablement augmenter au cours des prochaines décennies. « Il y a une sorte d'épée de Damoclès au-dessus de nos têtes », résume Pierre Omaly ingénieur au Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) où il occupe le poste ‘’d'expert en débris spatiaux’’.
Pour ce dernier : « Si on veut qu'il y ait de la place pour tout monde, il faut mettre en œuvre des systèmes anticollision, des systèmes d'observation qui font qu'en cas de problème, on puisse éviter les débris. Pour cela, il faudrait imaginer des règles de la route. Mais aujourd'hui, cela n'existe pas » ... ou du moins pas encore
Relativisons cette déclaration quand on sait que les collisions représentent moins de 1 % de ces incidents. « Le principal facteur contribuant au problème actuel des débris spatiaux sont les explosions en orbite, provoquées par les restes d’énergie — carburant et batteries — à bord des vaisseaux spatiaux et des fusées », résume Holger Krag, responsable du bureau des débris spatiaux au Centre européen des opérations spatiales et cité par l’ESA dans un article de Nelly Lesage sur numérama.com de 2020.
Il n’y a pas que le CO2 qui est rejeté par les vols spatiaux !
Les vols opérés par les entreprises comme Virgin Galactic, Blue Origin ou SpaceX, rejettent dans l’espace plusieurs substances qui dégradent l’ozone et impactent le climat.
Si leur déploiement s’intensifie, ils constitueront une vraie menace. « Dans une analyse de mai 2020, Jessica Dallas, conseillère politique principale à l’Agence spatiale néo-zélandaise, mettait l’accent sur « l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique » qui lui paraît être la conséquence environnementale « la plus préoccupante » en cas d’« accessibilité croissante des vols spatiaux commerciaux ».
Un rapport publié en avril 2018, écrit par les scientifiques Martin Ross et James Vedda pour le Center for space policy and strategy, cite une seconde préoccupation, apparue plus récemment : « les particules injectées dans la stratosphère absorbent et reflètent l’énergie solaire, ce qui modifie le flux de rayonnement dans l’atmosphère, réchauffant la stratosphère et refroidissant la surface », détaille le rapport ».
par Elsa de La Roche Saint-André Libération.fr le 29 juillet 2021.
Si leur déploiement s’intensifie, ils constitueront une vraie menace. « Dans une analyse de mai 2020, Jessica Dallas, conseillère politique principale à l’Agence spatiale néo-zélandaise, mettait l’accent sur « l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique » qui lui paraît être la conséquence environnementale « la plus préoccupante » en cas d’« accessibilité croissante des vols spatiaux commerciaux ».
Un rapport publié en avril 2018, écrit par les scientifiques Martin Ross et James Vedda pour le Center for space policy and strategy, cite une seconde préoccupation, apparue plus récemment : « les particules injectées dans la stratosphère absorbent et reflètent l’énergie solaire, ce qui modifie le flux de rayonnement dans l’atmosphère, réchauffant la stratosphère et refroidissant la surface », détaille le rapport ».
par Elsa de La Roche Saint-André Libération.fr le 29 juillet 2021.
La pollution de l’Espace est-elle un réel danger pour les touristes de l’Espace ?
Jonathan McDowell astrophysicien au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics estime que « Les collisions sont proportionnelles au carré du nombre d'engins en orbite ». Autrement dit, poursuit-il : « si vous avez 10 fois plus de satellites, vous obtiendrez 100 fois plus de collisions. C'est mathématique. »
Aussi avec des débris se déplaçant à environ 28 000 km/h, les risques de collisions avec les stations spatiales comme l’ISS ou d’autres en construction et à un degré moindre, les capsules venant s’y accoster demeurent des menaces sérieuses. Et que dire des futurs hôtels, plateformes ou stations spatiales dans les prochaines années.
Si le blindage des stations résiste aux petits objets, ce n’est pas le cas des plus gros, Comme le souligne le site youmatter.world/fr rien qu’au cours de l’année 2020, trois manœuvres ont été nécessaires à l’ISS pour éviter certains de ces gros objets.
Si l’on se base sur ce que l’on appelle le "syndrome de Kessler", du nom de l’astrophysicien qui a théorisé ce phénomène à savoir que deux débris qui entrent en collision génèrent une profusion de débris qui, à leur tour, vont engendrer de nouvelles collisions, il est donc plus que temps de prendre des mesures pour limiter la pollution de l’espace.
« Avec le New Space, nous avons lancé plein de nouveaux objets et de nouvelles applications. Nous avons aussi plein de règles, normes, standards pour éviter la multiplication des débris, mais nous ne les appliquons pas. Je n'aurais pas dit ça il y a dix ans, mais la situation actuelle est vraiment inquiétante »
Ces propos à la latribune.fr du 28 juin 2021 de Christophe Bonnal, expert à la direction des lanceurs du CNES, résume parfaitement la problématique que pose la pollution des débris et des déchets dans l’espace.
Aussi avec des débris se déplaçant à environ 28 000 km/h, les risques de collisions avec les stations spatiales comme l’ISS ou d’autres en construction et à un degré moindre, les capsules venant s’y accoster demeurent des menaces sérieuses. Et que dire des futurs hôtels, plateformes ou stations spatiales dans les prochaines années.
Si le blindage des stations résiste aux petits objets, ce n’est pas le cas des plus gros, Comme le souligne le site youmatter.world/fr rien qu’au cours de l’année 2020, trois manœuvres ont été nécessaires à l’ISS pour éviter certains de ces gros objets.
Si l’on se base sur ce que l’on appelle le "syndrome de Kessler", du nom de l’astrophysicien qui a théorisé ce phénomène à savoir que deux débris qui entrent en collision génèrent une profusion de débris qui, à leur tour, vont engendrer de nouvelles collisions, il est donc plus que temps de prendre des mesures pour limiter la pollution de l’espace.
« Avec le New Space, nous avons lancé plein de nouveaux objets et de nouvelles applications. Nous avons aussi plein de règles, normes, standards pour éviter la multiplication des débris, mais nous ne les appliquons pas. Je n'aurais pas dit ça il y a dix ans, mais la situation actuelle est vraiment inquiétante »
Ces propos à la latribune.fr du 28 juin 2021 de Christophe Bonnal, expert à la direction des lanceurs du CNES, résume parfaitement la problématique que pose la pollution des débris et des déchets dans l’espace.
Observez les débris spatiaux
Leolabs, une entreprise spécialisée dans le suivi des débris spatiaux en orbite terrestre basse, a mis à disposition sur son site une visualisation, repérée par Universe Today le 11 novembre dernier.
L’outil, baptisé "Low Earth Orbit Visualisation", est particulièrement efficace pour se rendre compte à quel point ces déchets sont présents autour de notre planète.
Consultez le lien : https://platform.leolabs.space/visualizations/leo
L’outil, baptisé "Low Earth Orbit Visualisation", est particulièrement efficace pour se rendre compte à quel point ces déchets sont présents autour de notre planète.
Consultez le lien : https://platform.leolabs.space/visualizations/leo
Retrouvez tous les articles de la série : Tourisme spatial et écologie
Notre Consultant spécialiste en "Tourisme Spatial", Michel Messager va très prochainement sortir après "Le Tourisme Spatial 1954 – 2020", un nouvel ouvrage intitulé : "’Tourisme Spatial et Ecologie".
Aujourd’hui avec le développement des lancements et du tourisme spatial, la pollution de l’espace est un véritable enjeu écologique. Quand on sait que 9 000 tonnes de débris spatiaux tournent au-dessus de nos têtes - et que l’industrie spatiale et son corollaire le tourisme n’en sont qu’au début de l’aventure - il y là de nombreuses questions à se poser.
L’industrie spatiale consciente de la nécessité écologique a donc, depuis plus d’une dizaine d’années, multiplié les recherches que ce soit au niveau des carburants, des moteurs, du nettoyage de l’espace ou de la conception des fusées.
Au travers de son ouvrage Michel Messager a voulu faire le point en toute impartialité sur ce débat qui alimente, quasi quotidiennement les médias : Tourisme Spatial et Ecologie.
Durant ce mois d’août et tous les lundis jusqu’à la première semaine de septembre, nous vous présenterons et en exclusivité pour TourMag les bonnes "feuilles" de : Tourisme Spatial et Ecologie.
Aujourd’hui avec le développement des lancements et du tourisme spatial, la pollution de l’espace est un véritable enjeu écologique. Quand on sait que 9 000 tonnes de débris spatiaux tournent au-dessus de nos têtes - et que l’industrie spatiale et son corollaire le tourisme n’en sont qu’au début de l’aventure - il y là de nombreuses questions à se poser.
L’industrie spatiale consciente de la nécessité écologique a donc, depuis plus d’une dizaine d’années, multiplié les recherches que ce soit au niveau des carburants, des moteurs, du nettoyage de l’espace ou de la conception des fusées.
Au travers de son ouvrage Michel Messager a voulu faire le point en toute impartialité sur ce débat qui alimente, quasi quotidiennement les médias : Tourisme Spatial et Ecologie.
Durant ce mois d’août et tous les lundis jusqu’à la première semaine de septembre, nous vous présenterons et en exclusivité pour TourMag les bonnes "feuilles" de : Tourisme Spatial et Ecologie.