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Tourisme spatial et écologie : quels moyens de transport alternatif ?

les bonnes "feuilles" du livre : "Tourisme Spatial et Ecologie" de Michel Messager


Aujourd’hui avec l'accélération des lancements de fusées et du tourisme spatial, la pollution de l’espace est un véritable enjeu écologique. Durant ce mois d’août et tous les lundis jusqu’à la première semaine de septembre, nous vous présenterons en exclusivité pour TourMaG les bonnes "feuilles" de "Tourisme Spatial et Ecologie" ouvrage écrit par Michel Messager, spécialiste du tourisme spatial. Dans ce quatrième volet, nous mettrons en avant les initiatives qui recherchent des moyens de locomotions plus propres.


Rédigé par le Dimanche 21 Août 2022

La startup française "Gama" souhaite révolutionner le transport spatial grâce à une voile solaire ! - Photo GAMA
La startup française "Gama" souhaite révolutionner le transport spatial grâce à une voile solaire ! - Photo GAMA
Pour contrecarrer la pollution, les scientifiques n’ont pas de limite dans leurs recherches de nouveaux moyens de locomotions.

L’idée de trouver des transports alternatifs pour voyager dans l’espace, moins onéreux et moins polluants, parait pour certains fantasque, voire un "doux rêve".

Ceux-ci devraient se pencher sur l’histoire de la startup française "Gama" par exemple, tout comme sur d’autres propositions présentées ci-dessous.

Et si la voile solaire de "Gama" était la solution ?

La startup française "Gama" souhaite révolutionner le transport spatial grâce à une voile solaire !

Elle suscite l'intérêt des grandes agences spatiales et la NASA comme la JAXA (l'agence spatiale japonaise) travaillent sur des projets similaires. Étant alimentée par le Soleil, la voile solaire doit, en théorie, fonctionner durablement et donc permettre aux vaisseaux qu’elle propulse d’atteindre de très longues distances rapidement explique Louis de Gouyon Matignon.

Fondée en 2020 par Louis de Gouyon Matignon, Thibaud Elziere et Andrew Nutter, "Gama" a attendu moins de deux ans pour lever 2 millions d’euros et devrait réaliser sa première mission test dès ce mois d’octobre 2022.

Et si les fusées "autophages" étaient la solution ?

Idée simple à laquelle sont parvenus des chercheurs de l'Université de Glasgow en Écosse : la fusée dite "autophage" moins chère et plus écologique.

Celle-ci se dissout en s’autodétruisant au fur et à mesure qu'elle monte en orbite, seule la capsule demeure (qu'elle transporte des humains comme des marchandises).

« Le corps d'une fusée hybride à autophage sera un tube à combustible solide contenant un oxydant liquide, l’ensemble sera consommé, de bas en haut, par un moteur qui vaporisera la conduite de carburant, ajoutera le comburant et brûlera le mélange pour créer une poussée. Le moteur aura consommé tout le corps de la fusée avant que l'assemblage n'atteigne l'orbite, et seule la charge utile restera ». a déclaré le Professeur de technologie d'exploration Patrick Harkness, de la James Watt School of Engineering.

Pour encourager une telle initiative, le ministère britannique de la Défense et de l'Accélérateur de sécurité (DASA) a souhaité aider financièrement les chercheurs de l'Université de Glasgow dans le cadre du développement de moteurs de fusées spatiales.

Et si le Projet SpinLaunch était la solution ?

La startup spatiale SpinLaunch fondée par Jonathan Yaney en 2014, basée à Long Beach (Californie), a développé un prototype sorte de fronde ou catapulte géante avec un satellite ou une fusée en guise de projectile.

Ce système consiste à placer un objet dans une centrifugeuse électrique scellée sous vide où un énorme bras rotatif lui confère une vitesse hypersonique avant de le libérer en une fraction de seconde.

Puis, à environ 61 km d’altitude, l’engin démarre un moteur qui lui permet d’atteindre une vitesse orbitale de 28 000 km/h.

La centrifugeuse de SpinLaunch est un immense disque de quelque 50 mètres de haut et 33 mètres de diamètre. La machine peut atteindre la force de 9.000 à 10.000 g (2.000 fois celle endurée par les astronautes au décollage !).

Ce projet est une alternative moins chère (500 000 contre 5 et 100 millions de dollars pour les lancements traditionnels) et écologiquement durable, c’est pourquoi elle dispose de gros soutiens financiers tels que Kleiner Perkins, Google Ventures, Airbus Ventures, etc...

A noter que le 22 avril 2022, SpinLaunch réalisait un nouvel exploit avec le lancement dans l'atmosphère d'un bolide de 3 mètres de long. D’où l’intérêt de la Nasa qui va réaliser des 2022, des tests conjoints avec SpinLaunch.

Un prochain test orbital devrait avoir lieu en 2025.

Et si le Projet Lignosat était la solution ?

De son côté, l'entreprise japonaise Sumitomo Forestry, engagée dans diverses activités commerciales menées sur les arbres, en collaboration avec l'université de Kyoto, développe un mini-satellite en bois baptisé Lignosat, qui serait donc entièrement consumé dans l'atmosphère lors de sa chute.

Ce serait une avancée significative compte tenu que les satellites actuels contiennent en effet des composants en Kevlar ou en alliages métalliques qui résistent à l'échauffement et peuvent ainsi disséminer des déchets dans la haute atmosphère.

Selon l'entreprise Sumitomo, la bifurcation vers le bois résout un autre problème posé par les structures satellites à base de métal, puisqu’il est en effet plus facile pour les ondes radio de pénétrer dans le bois séché que dans d’autres matériaux, ce qui présente l’avantage de permettre à l'équipe de placer les antennes de communication et la technologie des capteurs directement dans le corps du satellite.

Le lancement du premier mini-satellite en bois est prévu pour 2023. « La mission est conçue pour durer environ un an », détaille Yosuke Yamashiki. « Nous testons actuellement diverses essences d'arbres différents pour trouver le bon candidat pour notre satellite qui sera posté à 400 km d'altitude ».

Il convient de rappeler que dans les années 1960, la Chine avait déjà utilisé le bois pour ses satellites de reconnaissance civile et militaire. Ainsi le satellite chinois Fanhui Shei Weixing bien que possédant déjà des boucliers thermiques, intégraient également du chêne imprégné, afin de dissiper la chaleur lors de la rentrée atmosphérique.

Le bois future solution "verte" pour l’espace ? A quand une fusée avec une majorité des composants en bois. Très bientôt d’après l'entreprise japonaise Sumitomo Forestry

La technologie et l’imagination spatiale n’ont pas fini de nous étonner et de nous surprendre, même si parfois de nouvelles réalisations sont issues du passé, comme le concept de "voile solaire", déjà été évoqué au XVIIe siècle par l’astronome Johannes Kepler qui avait découvert les relations mathématiques (dites Lois de Kepler) qui régissent les mouvements des planètes sur leur orbite.

Retrouvez tous les articles de la série : Tourisme spatial et écologie

Notre Consultant spécialiste en "Tourisme Spatial", Michel Messager va très prochainement sortir après "Le Tourisme Spatial 1954 – 2020", un nouvel ouvrage intitulé : "’Tourisme Spatial et Ecologie".

Aujourd’hui avec le développement des lancements et du tourisme spatial, la pollution de l’espace est un véritable enjeu écologique. Quand on sait que 9 000 tonnes de débris spatiaux tournent au-dessus de nos têtes - et que l’industrie spatiale et son corollaire le tourisme n’en sont qu’au début de l’aventure - il y là de nombreuses questions à se poser.

L’industrie spatiale consciente de la nécessité écologique a donc, depuis plus d’une dizaine d’années, multiplié les recherches que ce soit au niveau des carburants, des moteurs, du nettoyage de l’espace ou de la conception des fusées.

Au travers de son ouvrage Michel Messager a voulu faire le point en toute impartialité sur ce débat qui alimente, quasi quotidiennement les médias : Tourisme Spatial et Ecologie.

Durant ce mois d’août et tous les lundis jusqu’à la première semaine de septembre, nous vous présenterons et en exclusivité pour TourMag les bonnes "feuilles" de : Tourisme Spatial et Ecologie.

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