1 - Tourisme spatial : l’avancée de la Chine
Tourisme spatial : quels ont été les temps forts de l'année 2022, voici une rétrospective... Depositphotos.com Auteur inkoly
En Juillet 2022, un communiqué de presse de l’entreprise chinoise CAS Space, annonce son intention de lancer des vols touristiques suborbitaux dès 2024. La société estime qu’avec sa fusée réutilisable que 1 000 passagers peuvent être transportés dans l'espace chaque année à raison de sept touristes par vol.
CAS Space, créée en décembre 2018, fait partie des nombreuses sociétés de lancement commerciales chinoises qui ont émergé depuis 2014, lorsque la Chine a ouvert son secteur spatial au capital privé.
Le 31 octobre, la Chine a lancé le troisième et dernier module de sa station spatiale Tiangong (Palais céleste). Celui-ci s’est amarré sans encombre au module principal marquant ainsi la finalisation totale de la station. Rappelons que le premier élément de la future station a été lancée en avril 2021.
Trois fois plus petite en taille que la Station spatiale internationale (ISS), la CSS (Station spatiale chinoise) pèse près de 100 tonnes et évoluera en orbite terrestre basse (entre 340 et 450 km d'altitude). Semblable à l'ancienne station russo-soviétique Mir (1986-2001), sa durée de vie prévue sera de 10 à 15 ans.
Selon les informations publiées par les médias d’État locaux et les représentants du programme spatial du pays, d’’ici 10 ans, la Chine promet d’ouvrir sa station spatiale, Tiangong pour le tourisme civil,
Les ambitions de la Chine dans le spatial sont immenses. La Chine prévoit et annonce qu’elle sera la première, avant les Etats-Unis, à envoyer des humains sur la Lune et sur Mars et dévoile sans ambages, qu’elle s’attaque désormais au secteur du tourisme spatial.
CAS Space, créée en décembre 2018, fait partie des nombreuses sociétés de lancement commerciales chinoises qui ont émergé depuis 2014, lorsque la Chine a ouvert son secteur spatial au capital privé.
Le 31 octobre, la Chine a lancé le troisième et dernier module de sa station spatiale Tiangong (Palais céleste). Celui-ci s’est amarré sans encombre au module principal marquant ainsi la finalisation totale de la station. Rappelons que le premier élément de la future station a été lancée en avril 2021.
Trois fois plus petite en taille que la Station spatiale internationale (ISS), la CSS (Station spatiale chinoise) pèse près de 100 tonnes et évoluera en orbite terrestre basse (entre 340 et 450 km d'altitude). Semblable à l'ancienne station russo-soviétique Mir (1986-2001), sa durée de vie prévue sera de 10 à 15 ans.
Selon les informations publiées par les médias d’État locaux et les représentants du programme spatial du pays, d’’ici 10 ans, la Chine promet d’ouvrir sa station spatiale, Tiangong pour le tourisme civil,
Les ambitions de la Chine dans le spatial sont immenses. La Chine prévoit et annonce qu’elle sera la première, avant les Etats-Unis, à envoyer des humains sur la Lune et sur Mars et dévoile sans ambages, qu’elle s’attaque désormais au secteur du tourisme spatial.
2 - Le tourisme spatial, une industrie de plus en plus planétaire.
L’espace n’est désormais plus la chasse gardée des majors que sont les USA, la Chine et la Russie et à un degré moindre l’Inde. De plus en plus de pays s’intéressent au spatial. Trois exemples :
- Space in Africa, en collaboration avec la Commission de l'Union Africaine et le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de Côte d'Ivoire, organisera la Conférence NewSpace Africa en avril 2023 à Abidjan. Elle rassemblera des leaders de l'industrie, des universités, des agences spatiales et autres parties prenantes essentielles pour partager des idées pour la croissance et le développement de l'industrie spatiale africaine.
La conférence vise à aborder les défis et les tendances de l’industrie spatiale et satellitaire africaine et comment tirer parti du secteur privé pour la croissance et influencer la création de politiques favorables à l’écosystème NewSpace pour faire de l’Afrique une formidable région spatiale.
- Les Emirats ont lancé dimanche 11 décembre de la station spatiale de Cap Canaveral le Rashid Rover construit aux EAU, première mission émiratie à la surface de la Lune.
Cette mission s'inscrit dans le cadre de la stratégie des Emirats à devenir un acteur majeur de l'industrie spatiale.
Internationalisation oblige : le rover émirati est propulsé à bord d'une fusée américaine (Falcon 9 Space X), déposé sur la lune par un atterrisseur japonais au mois de mars et conduit par deux scientifiques du Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques (CRPG) de Nancy (Meurthe-et-Moselle) aux côtés de scientifiques émiratis au Centre spatial Mohammed bin Rashid à Dubaï.
- Le 11 juin 2022 la Corée du Sud trouve enfin une place dans le cercle encore fermé des puissances spatiales, en lançant sa première fusée spatiale de conception nationale, ‘’Nuri’’.
La fusée à carburant liquide de 200 tonnes et trois étages a décollé du site de lancement de Goheung, l'amenant à une altitude de 700 kilomètres.
- Space in Africa, en collaboration avec la Commission de l'Union Africaine et le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de Côte d'Ivoire, organisera la Conférence NewSpace Africa en avril 2023 à Abidjan. Elle rassemblera des leaders de l'industrie, des universités, des agences spatiales et autres parties prenantes essentielles pour partager des idées pour la croissance et le développement de l'industrie spatiale africaine.
La conférence vise à aborder les défis et les tendances de l’industrie spatiale et satellitaire africaine et comment tirer parti du secteur privé pour la croissance et influencer la création de politiques favorables à l’écosystème NewSpace pour faire de l’Afrique une formidable région spatiale.
- Les Emirats ont lancé dimanche 11 décembre de la station spatiale de Cap Canaveral le Rashid Rover construit aux EAU, première mission émiratie à la surface de la Lune.
Cette mission s'inscrit dans le cadre de la stratégie des Emirats à devenir un acteur majeur de l'industrie spatiale.
Internationalisation oblige : le rover émirati est propulsé à bord d'une fusée américaine (Falcon 9 Space X), déposé sur la lune par un atterrisseur japonais au mois de mars et conduit par deux scientifiques du Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques (CRPG) de Nancy (Meurthe-et-Moselle) aux côtés de scientifiques émiratis au Centre spatial Mohammed bin Rashid à Dubaï.
- Le 11 juin 2022 la Corée du Sud trouve enfin une place dans le cercle encore fermé des puissances spatiales, en lançant sa première fusée spatiale de conception nationale, ‘’Nuri’’.
La fusée à carburant liquide de 200 tonnes et trois étages a décollé du site de lancement de Goheung, l'amenant à une altitude de 700 kilomètres.
3 - Start up, entreprises existantes ou nouvelles, sont de plus en plus nombreuses à s’intéresser à l’espace et au tourisme spatial.
Malgré une conjoncture économique difficile et la frilosité des investisseurs vis-à-vis des Start-up, l’attractivité du secteur spatial et son corollaire le tourisme spatial ne faiblit pas. En 2022 une nouvelle vague de sociétés sont apparues sur le marché. Nous n’en citerons que deux, qui nous paraissent significative et symbolique de cette nouvelle génération, à savoir :
- La start-up franco-luxembourgeoise Space Cargo Unlimited, dirigée par le Bordelais Nicolas Gaume a présenté fin octobre son nouveau projet, REV1, « une plate-forme autonome permettant aux entreprises de produire dans l’espace. »
L’objectif est de rendre ce véhicule opérationnel pour 2025. L’ambition de REV 1 est de permettre à des industriels de produire dans l’espace, et donc de profiter de l’absence de gravité, dans des domaines aussi variés que la biotechnologie, l’agriculture, la pharmacologie, les nouveaux matériaux.
REV1 est un véhicule spatial de moins de trois tonnes qui sera réutilisable vingt fois en orbite basse.
- Relativity Space, une entreprise spatiale américaine fondée commence discrètement à progresser dans le développement d’une fusée réutilisable. Son PDG Tim Ellis estime que les entreprises spatiales existantes n’utilisaient pas suffisamment la technologie d’impression 3D.
Relativity Space veut devenir la première entreprise à produire des fusées de cette manière, ce qui devrait permettre un coût de production moins onéreux et plus rapide et donc démocratiser dans une certaine mesure le tourisme spatial. Cela devrait rendre le processus de production moins cher et plus rapide.
Dans un premier temps, elle produira des vaisseaux spatiaux non réutilisables, le modèle dit Terran 1 s’envolera en principe avant la fin de l’année. Le Terran R lui sera, sur les mêmes principes de la 3D, totalement réutilisable. Cette fusée devrait être opérationnelle dès 2025.
- La start-up franco-luxembourgeoise Space Cargo Unlimited, dirigée par le Bordelais Nicolas Gaume a présenté fin octobre son nouveau projet, REV1, « une plate-forme autonome permettant aux entreprises de produire dans l’espace. »
L’objectif est de rendre ce véhicule opérationnel pour 2025. L’ambition de REV 1 est de permettre à des industriels de produire dans l’espace, et donc de profiter de l’absence de gravité, dans des domaines aussi variés que la biotechnologie, l’agriculture, la pharmacologie, les nouveaux matériaux.
REV1 est un véhicule spatial de moins de trois tonnes qui sera réutilisable vingt fois en orbite basse.
- Relativity Space, une entreprise spatiale américaine fondée commence discrètement à progresser dans le développement d’une fusée réutilisable. Son PDG Tim Ellis estime que les entreprises spatiales existantes n’utilisaient pas suffisamment la technologie d’impression 3D.
Relativity Space veut devenir la première entreprise à produire des fusées de cette manière, ce qui devrait permettre un coût de production moins onéreux et plus rapide et donc démocratiser dans une certaine mesure le tourisme spatial. Cela devrait rendre le processus de production moins cher et plus rapide.
Dans un premier temps, elle produira des vaisseaux spatiaux non réutilisables, le modèle dit Terran 1 s’envolera en principe avant la fin de l’année. Le Terran R lui sera, sur les mêmes principes de la 3D, totalement réutilisable. Cette fusée devrait être opérationnelle dès 2025.
4 - Conséquences du conflit en Ukraine : une nouvelle page de la collaboration internationale spatiale se tourne t-elle ?
Le mercredi 21 septembre 2022, en pleines tensions liées à l'offensive en Ukraine, une fusée Soyouz décolle à destination de la Station spatiale internationale (ISS) depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan avec un Américain et deux Russes à son bord.
Ceci vient après un accord entre la NASA et Roscosmos pour envoyer des Américains sur des capsules Soyouz et faire voler les cosmonautes russes sur Crew Dragon.
Faut-il voir dans ces dernières décisions, une certaine demande de ‘’neutralité’’ de l’espace dans ce conflit russo-ukrainien, d’autant plus que Youri Borissov (remplaçant l’incontrôlable Dmitri Rogozine à la direction de Roscosmos) a déclaré mi-octobre 2022 « souhaiter la continuation de la collaboration russo-américaine concernant l’ISS, la Russie étant prête à y rester jusqu'en 2028, voire plus, en fonction de l'état de la station. »
Cette "neutralité" de la Russie est loin d’être évidente. Cependant, face à la situation actuelle, il n’est pas sûr que la Russie puisse assumer financièrement ses choix.
Ira-t-elle vers des accords de coopérations avec la Chine, une fois le conflit russo-ukrainien solutionné ? Retournera-t-elle vers une collaboration avec les occidentaux et qu’elle sera la réaction de ceux-ci ? Le scientifique va-t-il devoir laisser la place au politique ? Autant de questions qui restent posées et dont nous ne pouvons aujourd’hui donner la réponse.
Une chose est certaine : la Russie spatiale ne peut rester isolée, il en va de son devenir. C’est pourquoi, un axe Russie – Chine – Inde ne doit pas être sous-estimé.
Ceci vient après un accord entre la NASA et Roscosmos pour envoyer des Américains sur des capsules Soyouz et faire voler les cosmonautes russes sur Crew Dragon.
Faut-il voir dans ces dernières décisions, une certaine demande de ‘’neutralité’’ de l’espace dans ce conflit russo-ukrainien, d’autant plus que Youri Borissov (remplaçant l’incontrôlable Dmitri Rogozine à la direction de Roscosmos) a déclaré mi-octobre 2022 « souhaiter la continuation de la collaboration russo-américaine concernant l’ISS, la Russie étant prête à y rester jusqu'en 2028, voire plus, en fonction de l'état de la station. »
Cette "neutralité" de la Russie est loin d’être évidente. Cependant, face à la situation actuelle, il n’est pas sûr que la Russie puisse assumer financièrement ses choix.
Ira-t-elle vers des accords de coopérations avec la Chine, une fois le conflit russo-ukrainien solutionné ? Retournera-t-elle vers une collaboration avec les occidentaux et qu’elle sera la réaction de ceux-ci ? Le scientifique va-t-il devoir laisser la place au politique ? Autant de questions qui restent posées et dont nous ne pouvons aujourd’hui donner la réponse.
Une chose est certaine : la Russie spatiale ne peut rester isolée, il en va de son devenir. C’est pourquoi, un axe Russie – Chine – Inde ne doit pas être sous-estimé.
5 - Les efforts du Tourisme Spatial en matière écologique.
L’industrie spatiale et notamment pour ce qui concerne le tourisme, à bien intégrée que la préservation environnementale est une nécessité, voire une obligation. En effet, ceux qui voyageront demain sont ceux de la génération des 18/30 ans, voire même 40 ans, génération plus impliquée dans la protection de leur environnement que dans la conquête spatiale.
L’année 2022 est marquée par une accélération au niveau des recherches en matière écologique et le monde spatial le fait savoir notamment en termes de : recherches sur des carburants plus écologiques, sur le nettoyage de l’espace en réduisant le nombre de débris ou sur la conception de nouvelles fusées moins polluantes comme les fusées autophages ou le projet français de la startup française ‘’Gama’’ et sa voile solaire.
Au sujet de cette recherche de carburants plus écologiques, la fin d’année nous apporte une bonne nouvelle puisque le premier engin spatial « zéro émission » vient de réussir sa mission. En effet, l’agence spatiale japonaise (Jaxa) a positionné un satellite sur son orbite en utilisant uniquement de l’eau comme carburant et des jets de vapeur comme propulseur.
Certes si cette expérience était réalisée pour un engin se déplaçant dans l’espace, la finalité cependant est de faire décoller une fusée depuis le sol, là où cela pollue le plus.
Retrouvez les bonnes feuilles du livre : Tourisme spatial et écologie
Si pour le moment l’on est encore incapable d’atteindre l’orbite uniquement avec de l’eau, on semble s’orienter vers la conception de fusées hybrides avec des propulseurs à eau pour le décollage qui passent le relais à des boosters classiques hydrogène/kérosène.
Résultat : avec ce type de fusée, on pourrait réduire la pollution de 30% ! Donc affaire à suivre.
L’année 2022 est marquée par une accélération au niveau des recherches en matière écologique et le monde spatial le fait savoir notamment en termes de : recherches sur des carburants plus écologiques, sur le nettoyage de l’espace en réduisant le nombre de débris ou sur la conception de nouvelles fusées moins polluantes comme les fusées autophages ou le projet français de la startup française ‘’Gama’’ et sa voile solaire.
Au sujet de cette recherche de carburants plus écologiques, la fin d’année nous apporte une bonne nouvelle puisque le premier engin spatial « zéro émission » vient de réussir sa mission. En effet, l’agence spatiale japonaise (Jaxa) a positionné un satellite sur son orbite en utilisant uniquement de l’eau comme carburant et des jets de vapeur comme propulseur.
Certes si cette expérience était réalisée pour un engin se déplaçant dans l’espace, la finalité cependant est de faire décoller une fusée depuis le sol, là où cela pollue le plus.
Retrouvez les bonnes feuilles du livre : Tourisme spatial et écologie
Si pour le moment l’on est encore incapable d’atteindre l’orbite uniquement avec de l’eau, on semble s’orienter vers la conception de fusées hybrides avec des propulseurs à eau pour le décollage qui passent le relais à des boosters classiques hydrogène/kérosène.
Résultat : avec ce type de fusée, on pourrait réduire la pollution de 30% ! Donc affaire à suivre.
6 - Une fois encore la France et l’Europe manque le rendez-vous du Tourisme Spatial !
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Quand on pense que le projet de navette spatiale européenne Hermès abandonné en 1992…aurait pu nous mettre dans le peloton de tête des grandes nations spatiales.
Il y aussi de quoi être déçu en cette fin d’année, puisqu’une fois de plus l’Europe et la France remettent à plus tard "le Tourisme Spatial".
Alors qu’il avait été proposé par l’ESA, le CNES ainsi que par plusieurs industriels, (Airbus Defence & Space et Thales Alenia Space) de mener une politique spatiale en faveur du tourisme "habité", le Conseil de l’ESA réunissant les ministres européens responsables de l’Espace, qui s’est tenu à Paris les 22 et 23 novembre 2022, a remis à plus tard cette question.
Cela va dans la ligne du Président Macron qui au sommet spatial européen de février à Toulouse avait déjà renvoyé ce sujet au prochain sommet spatial européen prévu fin 2023. Dans le cas où alors l’on s’orienterait enfin vers une politique de vols habités, les fonds ne seraient pas débloqués au mieux avant 2025 !
Ce qui veut dire, compte tenu que le développement d’une capsule habitée et que l’adaptation d’Ariane 6 au vol habité prendra de 5 à 10 ans, une autonomie de l’Europe en matière de vol habité pas avant la prochaine décennie !!!
L’analyse situationnelle nous montre bien que le tourisme spatial ne sera pas l’apanage des européens et qu’il faudra toujours voyager américain, chinois, russe, voire indien…
Comme l’a parfaitement souligné Philippe Baptiste, PDG du CNES cité par Challenges : « Est-ce qu’on peut concevoir une Europe du spatial sans cette capacité d’accès de nos astronautes à des capacités de vol habité ? C’est une question de rayonnement européen. Toutes les capacités techniques, nous les avons en Europe. C’est une question de volonté politique ».
A lire aussi : Une fois de plus l’Europe et la France remettent à plus tard "le Tourisme Spatial"
Si l’Europe continue ainsi à négliger cette voie du vol habité et l’ouverture de l’espace au privé, elle sera condamnée éternellement à jouer les seconds rôles et pourrait le payer très cher dans un avenir proche, tant au niveau de la recherche, de l’économie et de l’emploi.
Je ne peux terminer cette rétrospective et cette année 2022 sans remercier TourMag et ses équipes de m’avoir fait confiance dans la réalisation de cette tribune consacrée au Tourisme Spatial ainsi qu’a toutes celles et tous ceux qui me lissent chaque quinzaine et qui montrent de l’intérêt pour ce secteur du tourisme.
A toutes et à tous, je souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et leur dit à 2023 pour de nouvelles aventures.
Il y aussi de quoi être déçu en cette fin d’année, puisqu’une fois de plus l’Europe et la France remettent à plus tard "le Tourisme Spatial".
Alors qu’il avait été proposé par l’ESA, le CNES ainsi que par plusieurs industriels, (Airbus Defence & Space et Thales Alenia Space) de mener une politique spatiale en faveur du tourisme "habité", le Conseil de l’ESA réunissant les ministres européens responsables de l’Espace, qui s’est tenu à Paris les 22 et 23 novembre 2022, a remis à plus tard cette question.
Cela va dans la ligne du Président Macron qui au sommet spatial européen de février à Toulouse avait déjà renvoyé ce sujet au prochain sommet spatial européen prévu fin 2023. Dans le cas où alors l’on s’orienterait enfin vers une politique de vols habités, les fonds ne seraient pas débloqués au mieux avant 2025 !
Ce qui veut dire, compte tenu que le développement d’une capsule habitée et que l’adaptation d’Ariane 6 au vol habité prendra de 5 à 10 ans, une autonomie de l’Europe en matière de vol habité pas avant la prochaine décennie !!!
L’analyse situationnelle nous montre bien que le tourisme spatial ne sera pas l’apanage des européens et qu’il faudra toujours voyager américain, chinois, russe, voire indien…
Comme l’a parfaitement souligné Philippe Baptiste, PDG du CNES cité par Challenges : « Est-ce qu’on peut concevoir une Europe du spatial sans cette capacité d’accès de nos astronautes à des capacités de vol habité ? C’est une question de rayonnement européen. Toutes les capacités techniques, nous les avons en Europe. C’est une question de volonté politique ».
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Je ne peux terminer cette rétrospective et cette année 2022 sans remercier TourMag et ses équipes de m’avoir fait confiance dans la réalisation de cette tribune consacrée au Tourisme Spatial ainsi qu’a toutes celles et tous ceux qui me lissent chaque quinzaine et qui montrent de l’intérêt pour ce secteur du tourisme.
A toutes et à tous, je souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et leur dit à 2023 pour de nouvelles aventures.
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française et "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, ainsi qu'en 2022 "Tourisme Spatial et Ecologie" chez Amazon.
Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française et "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, ainsi qu'en 2022 "Tourisme Spatial et Ecologie" chez Amazon.
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