Les participants au WAF (World Air Transport Forum) s'en sont inquiétés la semaine dernière à Cannes : l’opinion publique s’interroge de plus en plus sur l’impact du transport aérien en matière de réchauffement climatique. Un phénomène dont ils reconnaissent aujourd'hui la réalité, à l’instar de la plupart des scientifiques.
Quel est aujourd’hui le degré d’implication de l’opinion publique sur ce sujet ? A des notions "politico-géographiques" abstraites s'est substituée "une prise de conscience écologique bien réelle quoique encore un peu floue", a souligné Pierre Duarte, directeur général d'Expertiz.
Les passagers des compagnies aériennes et clients des TO et agences prendront-ils en compte le développement durable dans le choix de leur moyen de transport ? Pierre Duarte répond par l’affirmative, avec des nuances. «Depuis ces trois dernières années le consommateur est attentif au volet environnemental. Plus d'une personne sur deux se déclare aujourd’hui concerné par la responsabilité écologique de son achat».
Quel est aujourd’hui le degré d’implication de l’opinion publique sur ce sujet ? A des notions "politico-géographiques" abstraites s'est substituée "une prise de conscience écologique bien réelle quoique encore un peu floue", a souligné Pierre Duarte, directeur général d'Expertiz.
Les passagers des compagnies aériennes et clients des TO et agences prendront-ils en compte le développement durable dans le choix de leur moyen de transport ? Pierre Duarte répond par l’affirmative, avec des nuances. «Depuis ces trois dernières années le consommateur est attentif au volet environnemental. Plus d'une personne sur deux se déclare aujourd’hui concerné par la responsabilité écologique de son achat».
Philippe Demonchy (Partiravec.com) estime que le choix de tel ou tel mode de transport en fonction de critères écologiques «n’est pas pour tout de suite, même si l’on voit des projets s’imposer très rapidement, le dernier exemple en date étant le succès du Vélib».
Les clients sont-ils prêts à payer un surcoût pour continuer à voyager ? «Un consommateur sur cinq affirme avoir fait un achat citoyen ces six derniers mois (... ). A priori le consommateur est d'accord pour payer un peu plus en échange d'un engagement citoyen. Mais cette bonne volonté ne se retrouve pas toujours au moment de l'acte d'achat» a souligné Pierre Duarte.
Autre question portant sur les contributions environnementales : doivent-elles être volontaires ou imposées ? Ralph Kaiser, Pdg du réseau de paiement UATP, a rappelé que les compagnies Delta Airlines et Qantas proposaient à leurs passagers le paiement d'une surcharge volontaire, et souligné qu’une contribution obligatoire aurait un impact sur le prix du billet et in fine sur l’activité du transport aérien.
L’information du public va devenir primordiale, a pour sa part indiqué Michel de Blust, secrétaire général de l'ECTAA, la confédération européenne des associations de TO et agences de voyages : «Les professionnels vont devoir intégrer dans leur quotidien les notions de durabilité. Sur ce point, le rôle de l’agent de voyages est clé en informant, conseillant et assistant son client».
Les clients sont-ils prêts à payer un surcoût pour continuer à voyager ? «Un consommateur sur cinq affirme avoir fait un achat citoyen ces six derniers mois (... ). A priori le consommateur est d'accord pour payer un peu plus en échange d'un engagement citoyen. Mais cette bonne volonté ne se retrouve pas toujours au moment de l'acte d'achat» a souligné Pierre Duarte.
Autre question portant sur les contributions environnementales : doivent-elles être volontaires ou imposées ? Ralph Kaiser, Pdg du réseau de paiement UATP, a rappelé que les compagnies Delta Airlines et Qantas proposaient à leurs passagers le paiement d'une surcharge volontaire, et souligné qu’une contribution obligatoire aurait un impact sur le prix du billet et in fine sur l’activité du transport aérien.
L’information du public va devenir primordiale, a pour sa part indiqué Michel de Blust, secrétaire général de l'ECTAA, la confédération européenne des associations de TO et agences de voyages : «Les professionnels vont devoir intégrer dans leur quotidien les notions de durabilité. Sur ce point, le rôle de l’agent de voyages est clé en informant, conseillant et assistant son client».
Le transport aérien face à l'explosion du trafic
Michel de Blust (ECTAA)
Mieux informer passe aussi par une intégration dans la logique des éco-comparateurs, toujours plus nombreux. Certains intervenants pensent ainsi que l’OACI (Organisation de l'aviation civile internationale) est l’organisme le mieux placé pour établir un outil de mesure incontestable en la matière.
Le renouvellement des flottes avec des appareils moins gourmands en kérosène va jouer en faveur de l’avion. Quid pourtant des prévisions de croissance du secteur, de 5% par an ?
Les experts tablent sur un triplement du trafic aérien mondial dans les vingt ans à venir. A la même date, Boeing estime que les compagnies aériennes exploiteront deux fois plus d’appareils qu'aujourd'hui (36 400 contre 18 200).
Le transport aérien va ainsi devoir rapidement s’engager dans d’autres directions, des bio-carburants aux raccourcissements des routes (modernisation du contrôle aérien) et à l'optimisation des approches aéroports, en passant surtout par les systèmes d’échanges des quotas d’émissions de CO2, a rappelé Pierre Caussade, directeur qualité, environnement et développement durable chez Air-France-KLM.
L'épuisement des réserves pétrolières mondiales et de possibles chocs géopolitiques pourraient accélérer l’introduction de nouveaux modes de propulsion. D’où l’objectif fixé par le directeur général de l'IATA Giovanni Bisignani pour l’horizon 2050, le «zéro CO2».
www.waf2007.com
Le renouvellement des flottes avec des appareils moins gourmands en kérosène va jouer en faveur de l’avion. Quid pourtant des prévisions de croissance du secteur, de 5% par an ?
Les experts tablent sur un triplement du trafic aérien mondial dans les vingt ans à venir. A la même date, Boeing estime que les compagnies aériennes exploiteront deux fois plus d’appareils qu'aujourd'hui (36 400 contre 18 200).
Le transport aérien va ainsi devoir rapidement s’engager dans d’autres directions, des bio-carburants aux raccourcissements des routes (modernisation du contrôle aérien) et à l'optimisation des approches aéroports, en passant surtout par les systèmes d’échanges des quotas d’émissions de CO2, a rappelé Pierre Caussade, directeur qualité, environnement et développement durable chez Air-France-KLM.
L'épuisement des réserves pétrolières mondiales et de possibles chocs géopolitiques pourraient accélérer l’introduction de nouveaux modes de propulsion. D’où l’objectif fixé par le directeur général de l'IATA Giovanni Bisignani pour l’horizon 2050, le «zéro CO2».
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