Portes de cockpits blindées dans les avions, contrôles accrus des passagers et des bagages à l'embarquement : le vaste chantier du renforcement de la sûreté du transport aérien a progressé dans le monde depuis les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.
Après ce tragique événement, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a décidé de rendre obligatoire pour les avions de ligne de plus de 60 passagers de disposer d'un cockpit avec porte blindée avant le 1er novembre 2003.
Verrouillée pendant la durée du vol, cette porte peut être ouverte de l'intérieur seulement par les pilotes qui peuvent voir ce qui se passe dans la cabine, grâce à un système vidéo.
Bien entendu, cela n'empêchera jamais un commando déterminé d'y pénétrer par ruse, même si le personnel navigant, devra lui aussi à cette échéance, avoir été formé à réagir à des menaces terroristes, selon des procédures à suivre dans le poste de pilotage pour protéger l'avion.
Les appareils sont désormais "blindés"
Ces mesures ont été étendues, même si elles ne sont pas obligatoires, à d'autres catégories d'appareils. Pour les avions plus petits, principalement les jets régionaux de 50 places, l'adoption de ces mêmes mesures est "recommandée" par l'OACI.
Peu de temps après le 11 septembre 2001, plusieurs grandes compagnies aériennes, principalement aux Etats-Unis, avaient annoncé d'elles-mêmes des mesures de renforcement des portes des cockpits de leurs appareils.
Airbus et Boeing, les deux leaders du marché des avions de plus de 100 places, ont mis au point des modèles standard de portes renforcées qu'ils proposent à leurs compagnies clientes.
Enfin, des compagnies embarquent des agents de sûreté, armés ou non, à bord de certains vols sur les destinations les plus sensibles.
L'OACI a décidé en mai dernier de retenir la reconnaissance du visage comme principal critère d'identification biométrique, à utiliser sur les documents de voyage pour mieux contrôler les passagers aux aéroports.
La technologie de reconnaissance faciale consiste à capter par caméra l'image d'un visage, dont les caractéristiques physiques sont ensuite validées par ordinateur. Mais les expériences démontrent que le procédé est loin d'être au point.
Il faudra d'urgence trouver autre chose... en supposant que tous les terroristes sont fichés !
Aéroports : peut mieux faire...
De même, en ce qui concerne les portiques, tous les systèmes ne détectent pas la même chose avec la même acuité. On cite régulièrement des gens qui ont pu embarquer à bord des ciseaux et autres objets censés être dangereux.
L'OACI a en outre donné jusqu'en 2006 à tous les États pour installer un contrôle systématique des bagages de soute. En effet, les bagages sont un peu le talon d'Achilles du transport aérien. Leur manipulation par les bagagistes pose le problème de la fiabilité de ces derniers. Seul un traitement automatique de bout en bout, sans intervention humaine permettrait, d'en garantir
Souvenez-vous : iIl y a un an on a pu démanteler à ADP (Aéroports de Paris) une bande organisée qui fracturait et pillait depuis plusieurs années (!) les bagages des passagers. Ces derniers (les bagages) étaient ensuite remis normalement dans la chaîne...
On en frémit rétrospectivement : potentiellement, chacun de ces hommes aurait été en mesure de glisser un engin explosif dans les soutes. Par ailleurs, des rapports soulignent régulièrement la disparition de badges permettant l'intrusion et l'accès à des parties de l'aérogare où, logiquement, seules les personnes dûment accréditées devraient accéder.
La dernière histoire en date de ce passager américain, Charles McKinley qui a réussi à se rendre de New York à Dallas pour rendre visite à sa famille, en voyageant clandestinement dans la soute d'un avion, illustre de belle manière le chemin a parcourir. Après avoir a déjoué tous les dispositifs de sécurité, il s'est enfermé dans une caisse en bois... qui devait être livrée chez ses parents !
Jean da LUZ - 10 septembre 2003
redaction@tourmag.com
Après ce tragique événement, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a décidé de rendre obligatoire pour les avions de ligne de plus de 60 passagers de disposer d'un cockpit avec porte blindée avant le 1er novembre 2003.
Verrouillée pendant la durée du vol, cette porte peut être ouverte de l'intérieur seulement par les pilotes qui peuvent voir ce qui se passe dans la cabine, grâce à un système vidéo.
Bien entendu, cela n'empêchera jamais un commando déterminé d'y pénétrer par ruse, même si le personnel navigant, devra lui aussi à cette échéance, avoir été formé à réagir à des menaces terroristes, selon des procédures à suivre dans le poste de pilotage pour protéger l'avion.
Les appareils sont désormais "blindés"
Ces mesures ont été étendues, même si elles ne sont pas obligatoires, à d'autres catégories d'appareils. Pour les avions plus petits, principalement les jets régionaux de 50 places, l'adoption de ces mêmes mesures est "recommandée" par l'OACI.
Peu de temps après le 11 septembre 2001, plusieurs grandes compagnies aériennes, principalement aux Etats-Unis, avaient annoncé d'elles-mêmes des mesures de renforcement des portes des cockpits de leurs appareils.
Airbus et Boeing, les deux leaders du marché des avions de plus de 100 places, ont mis au point des modèles standard de portes renforcées qu'ils proposent à leurs compagnies clientes.
Enfin, des compagnies embarquent des agents de sûreté, armés ou non, à bord de certains vols sur les destinations les plus sensibles.
L'OACI a décidé en mai dernier de retenir la reconnaissance du visage comme principal critère d'identification biométrique, à utiliser sur les documents de voyage pour mieux contrôler les passagers aux aéroports.
La technologie de reconnaissance faciale consiste à capter par caméra l'image d'un visage, dont les caractéristiques physiques sont ensuite validées par ordinateur. Mais les expériences démontrent que le procédé est loin d'être au point.
Il faudra d'urgence trouver autre chose... en supposant que tous les terroristes sont fichés !
Aéroports : peut mieux faire...
De même, en ce qui concerne les portiques, tous les systèmes ne détectent pas la même chose avec la même acuité. On cite régulièrement des gens qui ont pu embarquer à bord des ciseaux et autres objets censés être dangereux.
L'OACI a en outre donné jusqu'en 2006 à tous les États pour installer un contrôle systématique des bagages de soute. En effet, les bagages sont un peu le talon d'Achilles du transport aérien. Leur manipulation par les bagagistes pose le problème de la fiabilité de ces derniers. Seul un traitement automatique de bout en bout, sans intervention humaine permettrait, d'en garantir
Souvenez-vous : iIl y a un an on a pu démanteler à ADP (Aéroports de Paris) une bande organisée qui fracturait et pillait depuis plusieurs années (!) les bagages des passagers. Ces derniers (les bagages) étaient ensuite remis normalement dans la chaîne...
On en frémit rétrospectivement : potentiellement, chacun de ces hommes aurait été en mesure de glisser un engin explosif dans les soutes. Par ailleurs, des rapports soulignent régulièrement la disparition de badges permettant l'intrusion et l'accès à des parties de l'aérogare où, logiquement, seules les personnes dûment accréditées devraient accéder.
La dernière histoire en date de ce passager américain, Charles McKinley qui a réussi à se rendre de New York à Dallas pour rendre visite à sa famille, en voyageant clandestinement dans la soute d'un avion, illustre de belle manière le chemin a parcourir. Après avoir a déjoué tous les dispositifs de sécurité, il s'est enfermé dans une caisse en bois... qui devait être livrée chez ses parents !
Jean da LUZ - 10 septembre 2003
redaction@tourmag.com