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Voyage à Taïwan, un séduisant cocktail de traditions et de modernité

Pour les Français, pas besoin de visa !


L'île de Taïwan produit la majorité des microprocesseurs utilisés sur la planète et Taipei, sa capitale, abrite de beaux gratte-ciel, notamment la tour 101 haute de 509 mètres. Pourtant, les traditions y restent omniprésentes. Ce mélange de Chine éternelle et d'efficacité technologique, combiné à de très beaux paysages, fait tout le charme de la découverte. TourMaG vous livre tout ce que vous devez savoir sur un voyage à Taïwan.


Rédigé par le Mercredi 26 Mars 2025

Dans les rues de Taipei, tradition et modernité se côtoient harmonieusement(© PB)
Dans les rues de Taipei, tradition et modernité se côtoient harmonieusement(© PB)
Jadis, les marins portugais l'avaient surnommée Formose.

Aujourd’hui, l’île de Taïwan dont les côtes ouest sont à 180 km à peine de la Chine continentale, accueille volontiers des touristes étrangers, tout en retenant un frisson : les dirigeants de Pékin revendiquent de plus en plus bruyamment leur souveraineté sur l’île et tout un chacun se demande si les troupes chinoises ne finiront pas s’en emparer un jour par la force.

Ce serait une catastrophe pour cette île éprise de liberté et de démocratie, mais aussi pour l’économie mondiale qui dépend très largement des microprocesseurs fabriqués à Taïwan.

En espérant encore que le pire lui sera épargné, Taïwan s'offre donc avec délices aux visiteurs étrangers, accueillis en toute quiétude –Taïwan est un pays sûr- avec une gentillesse touchante et un mélange étonnant de tradition et de modernité. Ce cocktail d’efficacité technologique et de Chine éternelle saisit et séduit le visiteur dès l’arrivée à Taipei.

A lire aussi : Taïwan s’illumine : plongez dans la magie du Festival des Lanternes 2025 !

Voyage à Taïwan : l'époustouflante Tour 101

Haute de 509 mètres, la tour 101 est un des joyaux de Taipei (©PB)
Haute de 509 mètres, la tour 101 est un des joyaux de Taipei (©PB)
Juchée à la pointe nord de l’île, Taipei, la capitale de Taïwan a beau être l’une des métropoles les plus densément peuplées au monde –banlieue comprise, elle abrite 6 des 24 millions d’habitants du pays- et abriter de nombreux gratte-ciel, elle n'en exhale pas moins un parfum un tantinet provincial.

Prenons sa Tour 101. Achevée en 2004, elle a été le plus haut gratte-ciel du monde jusqu’en 2010. Du haut de ses 509 mètres et 101 étages (d’où son nom), ce chef-d’oeuvre d’ingéniosité et de modernisme rend d’autant mieux hommage à la culture locale qu’elle est dépourvue de quatrième étage, les superstitieux Chinois de Taïwan ayant voulu éviter, une fois encore, le chiffre 4 réputé porter malheur.

De loin, la tour a l’allure d’une pagode géante -ou d'un tronc de bambou, comme l'on voudra. Une fois à l’intérieur, on découvre qu’elle est dotée d’une machinerie efficace - un amortisseur de plus de 600 tonnes- qui permet de contrer les effets des vents violents et des nombreux tremblements de terre auxquels l’île est sujette. Lors d’un récent séisme de magnitude 4, n'a-t-elle pas bougé de 3 centimètres sans subir le moindre dommage ?

Œuvre de l’architecte chinois C. Y. Lee, la Tour 101 abrite d’inestimables pépites. D’abord, un restaurant de renommée mondiale le Din Tai Fung qui propose un assortiment varié d’excellents raviolis et autres xiaolongbao. Au dessert, on se laisse inévitablement tenter par les petits xiao long bao au chocolat. Une tuerie ! Par ailleurs, son Food court est peuplé de bien d’autres restaurants où le visiteur n’a que... l’embarras du choix !

Le même embarras saisit au centre commercial de la Tour 101 qui regorge de souvenirs à rapporter et de spécialités locales, du thé bien sûr mais aussi des pâtisseries moelleuses à base de riz, fourrées –au choix- à la mange ou à la pâte de haricot rouge sucrée.

Une stupéfiante vue à 360° sur Taipei

Même par temps de brume, la vue à 360° depuis la plateforme d'observation de la Tour 101 est stupéfiante (© PB)
Même par temps de brume, la vue à 360° depuis la plateforme d'observation de la Tour 101 est stupéfiante (© PB)
Le must de la Tour 101, c’est la large plateforme d’observation du 89e étage -on y accède par l'ascenseur le plus rapide du monde (35 secondes pour monter !)- qui attire les foules du monde entier : elle offre une vue à 360 degrés sur la ville et les montagnes alentour.

Si l’on a la chance de grimper là-haut par beau temps, le panorama est sublime car aussi urbanisé soit-il, le grand Taipei reste entouré de montagnes boisées.

Si, en revanche, on accède à la plateforme d’observation par temps de pluie et de brouillard, le regard porte moins loin mais on baigne dans une ambiance changeante digne des plus belles peintures chinoises, celles où le paysage se dissout un peu dans la brume...

Par chance pour le visiteur, la Tour 101 est aisément accessible en métro –il dispose de six lignes et sa signalétique permet à un étranger de s’y repérer sans difficulté-, tout comme l'aéroport de Taoyuan, dans la lointaine banlieue nord- ou encore l’épicentre du quartier de Ximending.

Ximending, c'est l’un des lieux les plus animés de Taipei : il abonde en boutiques, restaurants, bars, salles de jeu, cinémas et abrite même un marché de nuit. Lorsque le jour tombe, illuminé par des écrans géants et des panneaux de publicité, Ximending illustre encore mieux la face plus moderne du pays.

Dévotions traditionnelles

Le temple de Longshan à Taipei, un lieu de dévotions très populaires (© PB)
Le temple de Longshan à Taipei, un lieu de dévotions très populaires (© PB)
Bien différente est l’ambiance au temple de Longshan, blotti depuis 1738 dans le quartier populaire le plus ancien de Taipei, près de la rue Diha où s'alignent à touche-touche herboristes et commerces d'épices.

Comme Longshan attire à la fois les adeptes du bouddhisme, du taoïsme et du confucianisme, le visiteur s’y trouve immergé au milieu de foules pratiquant de nombreuses dévotions traditionnelles.

Les fidèles accumulent sur des tables les offrandes, gâteaux et fruits, allument des bâtons d'encens et des bougies, jettent au sol des morceaux de bois rouge en forme de croissant ou des bâtonnets également en bois dans l’espoir de bénéficier de révélations positives sur leur avenir. Si les prédictions ne conviennent pas, il est possible de recommencer...

Le riche décor à dominante écarlate –mâtiné d’or- qui baigne dans les vapeurs d’encens, est encore enrichi par de fastueuses décorations colorées et lumineuses lorsque la "Fête des lanternes" clôt le cycle des festivités de la nouvelle année chinoise.

Plus encore que d'habitude, les Taïwanais prient alors Guanyin, déesse réputée apporter la santé, et multiplient les récitations de « Sutras » -des textes dérivés directement des paroles de Siddhartha Gautama, plus couramment appelé Bouddha-, notamment le très important "Sutra de Vie-Infinie", avec une ferveur prenante.

Des "tea houses" jusqu'au Grand Hôtel...

Au Grand hôtel, une ambiance de Chine traditionnelle (©PB)
Au Grand hôtel, une ambiance de Chine traditionnelle (©PB)
Ce respect des traditions se ressent toute l'année à Taipei, aussi bien dans les « tea-houses » qui proposent du thé accompagné de nourritures délicatement présentées, que dans le restaurant Dian Shiu Lou, champion des cuissons traditionnelles à la vapeur et des nouilles au bœuf ou dans le -récent mais succulent- restaurant végétarien Little Tree Food .

Et, bien sûr, dans les incontournables marchés de nuit comme ceux de Raohe street ou de Shilin. Ces marchés sont d’immenses espaces où de petits restaurants populaires servent pour quelques NT$ (dollars taiwanais) des plats typiquement chinois. Des échoppes y vendent également des souvenirs, d'autres proposent de jouer au chamboule-tout, au tir aux pigeons et même aux fléchettes !

Tout aussi traditionnelle -mais bien plus sophistiquée- est l’ambiance du Grand Hôtel. Inauguré au début des années 1970-toujours à Taipei- dans le district de Zhongshan, cet établissement luxueux avait été réalisé à la demande du général Tchang Kaï-chek, alors maître de Taïwan, pour héberger –et épater- les dignitaires étrangers.

Bien qu’il ait été agrandi depuis et dispose de tout le confort moderne, il conserve son architecture inspirée d'un palais, avec des tuiles dorées et de multiples colonnes rouges. La décoration intérieure est à l’avenant, quoique désormais un tantinet désuète. Sans y loger, il suffit de s'offrir une boisson dans son salon de thé pour avoir la sensation de s'immerger un peu dans la Chine éternelle.

Un Musée dédiée à la Chine éternelle

Vase du XVIIIe siècle au délicat décor de pêches datant de la dynastie Qing, exposé au Musée national du Palais à Taipei (©PB)
Vase du XVIIIe siècle au délicat décor de pêches datant de la dynastie Qing, exposé au Musée national du Palais à Taipei (©PB)
La Chine éternelle, le visiteur la rencontre en revanche à la puissance XXL au Musée national du Palais.

Ce musée conserve quelque 700 000 pièces –calligraphies, peintures de la dynastie Tang, ouvrages anciens, archives de la dynastie Qinq, bronzes, jades merveilleusement ouvragés, céramiques délicatement décorées, etc.- venant des collections du palais impérial de la Cité interdite de Pékin.

En déambulant dans les salles où est exposée une petite partie de ces trésors, on se trouve plongé dans plus de 8000 ans de civilisation chinoise. L'existence même de ce musée sonne cependant comme un utile rappel -pour qui veut comprendre vraiment le pays- des événements tragiques qui ont fait de Taïwan une île de facto indépendante au milieu du XXe siècle.

En 1948, lorsque les combats entre la guérilla communiste et l’armée régulière gagnèrent en intensité en Chine continentale, le gouvernement chinois d'alors choisit de mettre à l'abri un maximum d'objets des collections de la famille impériale en les évacuant vers Taïwan.

Lorsque, l’année suivante, les nationalistes perdirent la guerre civile qui les opposait aux communistes, le général Tchang Kaï-chek et son parti, le Guomindang, accompagnés de quelque deux millions de continentaux, fuirent le nouveau régime installé par Mao Zedong et se réfugièrent à Taïwan pour y perpétuer –d’une main de fer, jusqu’à l'adoption de la démocratie en 1987- la République de Chine.

L’île se comporte, depuis, comme un Etat autonome, toutefois non reconnu comme « souverain » à l'ONU.

Ces douloureuses pages d’histoire s’incarnent aussi dans le Mémorial érigé en mémoire de Tchang Kaï-chek, dans le district de Zhongzheng, à Taipei.

Entouré par la Place de la liberté et par un jardin public, il est construit sur trois plateformes en étage et couvert d’un toit octogonal fait de tuiles de verre bleu nuit, inspiré du temple du Ciel de Pékin. L’obsession de la Chine éternelle, toujours ! Un site à voir de nuit, car il est, alors, magnifiquement illuminé.

... mais une histoire qui remonte à la Préhistoire

Bateaux traditionnels exposés au Musée de l'Histoire de Taïwan, à Tainan(© PB)
Bateaux traditionnels exposés au Musée de l'Histoire de Taïwan, à Tainan(© PB)
La présence, à Taipei, de monuments liés à ces sombres pages, incite à croire que l’histoire de Taïwan se résume largement à l'affrontement avec la Chine continentale. La réalité est bien plus complexe.

Si, par exemple, on file (en avion) à Tainan, ville fondée sur la côte ouest de l'île par des colons hollandais en 1624, on peut y visiter le Musée national de l'histoire de Taïwan : les 60 000 objets qui y sont conservés, démontrent que le pays est pétri d'influences multiples, parfois très lointaines -aborigène, néerlandaise, espagnole, chinoise, britannique et japonaise...

De fait, des hommes ont commencé à habiter Taïwan 30000 av. J.-C., bien avant que la fonte des glaces sépare une chaîne de montagnes du continent pour en faire une île. Puis, il y a quelque 4000 ans -toujours avant J-C-, des Austronésiens venus en bateau s'y sont installés. Ce sont les ancêtres des actuels Aborigènes qui ne représentent plus que 2,4 % de la population totale.

C'est seulement à partir de 1683 que Taïwan a été partiellement conquise par les Mandchous, sous la tutelle des Qing, la dernière dynastie à régner sur la Chine continentale. Mais, après qu'elle eût perdu la première guerre sino-japonaise, en 1895, la dynastie Qinq a cédé l’île au Japon qui gouvernera l'île jusqu’en 1945, la dotant d'infrastructures importantes et influençant sa langue, ses usages et sa cuisine. Cette influence est encore très présente, y compris à Tainan pourtant réputée être la ville la plus chinoise de l'île.

Une côte est, bien plus sauvage

Le parc Qixingtan près de Hualien, un lieu propice à de belles randonnées (©PB)
Le parc Qixingtan près de Hualien, un lieu propice à de belles randonnées (©PB)
Après Taipei, la découverte de Tainan confirme au visiteur que la côte ouest de l’île est bel et bien la plus peuplée, la plus urbanisée, la plus moderne aussi avec son train à grande vitesse, le Taiwan High Speed Train (c'est la version taïwanaise du TGV) et ses villes ultra développées.

Le décor est tout autre sur la côte, bien plus sauvage et plus traditionnelle. Avec ses falaises abruptes plongeant dans l’océan Pacifique, ses petits villages de pêcheurs et ses montagnes culminant à plus de 3 000 mètres d’altitude, cette partie là de Taïwan semble restée plus authentique. Elle réserve de bien belles surprises.

Si l'on voyage en train dans cette région, on aura l'occasion de traverser de jolis paysages de rizières. Selon les étapes choisies, on pourra se baigner, musarder et déjeuner en bord de mer d'une saucisse vendue par des gargotes de plage, s'offrir une délicieuse citronnade à Hualien, ou faire de la marche dans les parcs nationaux à la belle nature préservée. Par exemple dans le parc Qixingtan, toujours à Hualien, baptisée la "ville nature".

En outre, la découverte de ce parc semble actuellement une bonne alternative au Parc des Gorges de Taroko.

Avec ses gorges en marbre blanc et noir sculptées par la rivière Liwu pendant des milliers d’années, ses 27 sommets dépassant les 3000 mètres, ses innombrables chemins de trek, le parc de Taroko faisait figure de spot incontournable pour les touristes étrangers. Las, un séisme de magnitude 7,2 l’a dévasté en mars 2024 et un puissant typhon a aggravé les dommages, en octobre de la même année.

D'importants travaux de remise en état ont été entrepris depuis mais il faudra des années avant que le parc soit de nouveau accessible en passant par Hualien, côté est donc.

Des sites d'un romantisme absolu

Ceux qui veulent absolument découvrir le Parc de Taroko peuvent encore accéder aux chemins de trek de sa partie ouest, mais la porte d'entrée est alors la ville de Taichung !

Cependant, Taïwan ne manque pas d’autres lieux époustouflants et parfois d’un romantisme absolu, comme dans l'ouest du pays, le Sun Moon Lake tellement apprécié des jeunes mariés en voyage de noces.

Il y a aussi, dans le centre du pays, les monts Alishan, réputés pour leurs levers de soleil féériques sur la célèbre mer de nuages qui enveloppe le Yushan (« Montagne de Jade » qui s’élève à 3952 mètres). Dans cette région, les plantations de thé qui s'aggrippent aux collines donnent, paraît-il, le meilleur thé de Taïwan !

Sources chaudes

Dejeuner entre copines dans l'ambiance chaleureuse d'un petit restaurant (©PB)
Dejeuner entre copines dans l'ambiance chaleureuse d'un petit restaurant (©PB)
Si l’on ne veut –ou ne peut- pousser aussi loin que les Monts Alishan, on a intérêt à consacrer du temps à se détendre dans les sources chaudes naturelles. Il y en a littéralement partout, pratiquement dans chaque district, dans chaque ville, parfois même dans les hôtels... comme, par exemple, à Zhijin Binlian, près de Taitung; à l’entrée du parc Qixingtan à Hualien ; ou au Chun Tian Hotel, dans le district de Beitou, à 45 minutes au nord de Taipei (accessible par la ligne 3 du métro).

Bien mieux, ces sources thermales permettent de côtoyer des Taïwanais qui les apprécient et les fréquentent beaucoup.

Indiscutablement, ces sources contribuent donc à l'agrément du voyage à Taïwan, au même titre que les innombrables temples traditionnels richement décorés -il en a partout mais à Hualien, celui de Gang Tiang où l'on prie la déesse Mazu, vaut particulièrement le détour -, les boutiques de souvenirs, de thé et de gâteaux, les marchés de nuit, les petits restaurants tous plus délicieux les uns que les autres.

On prendra toutefois la précaution d'entreprendre son voyage entre octobre et fin avril, afin d’éviter la mousson d’été. Alors, les pluies sont abondantes, l'humidité forte et sa chaleur parfois fatigante...

Bon à savoir

Dans les temples, des figures magnifiques mais indéchiffrables pour le visiteur étranger (©PB)
Dans les temples, des figures magnifiques mais indéchiffrables pour le visiteur étranger (©PB)
Se renseigner : Office de tourisme de Taïwan 122, avenue des Champs-Élysées à Paris. 0153437900. Il est ouvert au public, répond aussi au téléphone et aux mails.

Y aller :
Pas besoin de visa pour les Français.
La compagnie taïwanaise privée Eva Air est la seule qui assure un vol quotidien sans escale entre Paris CDG et Taipei.

Se loger
On trouve toutes sortes d’hébergements, à tous les prix, depuis les auberges de jeunesse, très bon marché, les chambres d’hôtes (abordables), jusqu’aux hôtels plus élégants comme le Royal Chipen à Beinan, dans le comté de Taitung. Voire, un cran en dessous, l’hôtel 4* Lakeshore à Hualien.

Il y a aussi, bien sûr, des hôtels haut de gamme, bien plus chers, comme le très chic Palais de Chine, dans quartier de Datong, à Taipei. Ou le très élégant Grand Hilai dans le district de Beitou toujours à Tapei.

En revanche, d'une manière général, on peut (bien) manger à Taïwan pour des prix assez voire très raisonnables.

PAULA BOYER Publié par Paula Boyer Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
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Tags : Taiwan Chine
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