Comment concevoir des programmes touristiques sans vouloir séduire le maximum de clients ? © azureus70 - Fotolia.com
J’ai eu l’occasion ces jours derniers, d’aller goûter la douceur de la Thaïlande en famille, chez NG Travel et ses Kappa Clubs, lesquels décidément, conçoivent une formule de Club « Autrement ».
Et ce n’est pas un vain mot...
Il existe, vers le sud de ce pays, une multitude d’îles, peuplées souvent par les Mokken, ces gitans de la mer, qui vivent encore (mais hélas de moins en moins) selon leurs coutumes et leurs traditions.
On les appelle encore les Gitans de la mer, bien que depuis le désastreux tsunami de 2004, le gouvernement thaïlandais ait décidé de les sédentariser sur certaines iles du sud.
Nous avons, à l’occasion d’une visite découverte, histoire de ne pas bronzer totalement idiots et découvrir d’autres cultures, été admis à passer deux jours sur ces ilots de la mer d’Andaman, au milieu de ces peuples qui vivent encore dans de petits villages en bord de mer, dans de jolies maisons en bois, qui pêchent uniquement pour subvenir à leurs besoins et qui respectent profondément cette mer nourricière.
Et ce n’est pas un vain mot...
Il existe, vers le sud de ce pays, une multitude d’îles, peuplées souvent par les Mokken, ces gitans de la mer, qui vivent encore (mais hélas de moins en moins) selon leurs coutumes et leurs traditions.
On les appelle encore les Gitans de la mer, bien que depuis le désastreux tsunami de 2004, le gouvernement thaïlandais ait décidé de les sédentariser sur certaines iles du sud.
Nous avons, à l’occasion d’une visite découverte, histoire de ne pas bronzer totalement idiots et découvrir d’autres cultures, été admis à passer deux jours sur ces ilots de la mer d’Andaman, au milieu de ces peuples qui vivent encore dans de petits villages en bord de mer, dans de jolies maisons en bois, qui pêchent uniquement pour subvenir à leurs besoins et qui respectent profondément cette mer nourricière.
Dominique Gobert et chien Charly - DR
La visite organisée par notre TO était très « privée », grâce à la connaissance de leurs guides réceptifs et nous avons eu droit à dormir sur une de ses îles, sous la tente, au milieu de ces gens.
En revanche, durant la journée, ce sont des hordes de touristes, de toutes nationalités, russes ou chinois dans leur grande majorité, qui débarquent au milieu de ces populations qui les regardent malgré tout d’un œil bienveillant, proposant quelques objets d’artisanat local. Et une nourriture tout aussi locale…
J’ai bien évidemment pensé à mon ami Orofino, dit Fino (alors qu’il n’est pas particulièrement fin, mais ça fait rien), lequel avait déjà posé la question de savoir comment intégrer un tourisme de masse dans une conception de tourisme durable ?
J’avoue avoir eu un moment de recul en voyant ces hordes de touristes envahir ce petit village Mokken, Nikon (ou Canon, la pub est gratos) au coup, bananes en bandoulière et tee-shirt bigarrés, traverser ces gens paisibles sans regarder nit tenter de comprendre un autre monde.
Car la question est bien là. Fino le dit très bien et je le cite : « La visite doit à un moment donné du séjour se transformer en rencontre en faisant descendre du bus ou sortir des hôtels les clients non pas pour faire le plein d’objets de souvenirs mais aussi pour s’immerger ne serait-ce qu’une heure dans un quotidien réel et non mis en scène pour les touristes ».
En revanche, durant la journée, ce sont des hordes de touristes, de toutes nationalités, russes ou chinois dans leur grande majorité, qui débarquent au milieu de ces populations qui les regardent malgré tout d’un œil bienveillant, proposant quelques objets d’artisanat local. Et une nourriture tout aussi locale…
J’ai bien évidemment pensé à mon ami Orofino, dit Fino (alors qu’il n’est pas particulièrement fin, mais ça fait rien), lequel avait déjà posé la question de savoir comment intégrer un tourisme de masse dans une conception de tourisme durable ?
J’avoue avoir eu un moment de recul en voyant ces hordes de touristes envahir ce petit village Mokken, Nikon (ou Canon, la pub est gratos) au coup, bananes en bandoulière et tee-shirt bigarrés, traverser ces gens paisibles sans regarder nit tenter de comprendre un autre monde.
Car la question est bien là. Fino le dit très bien et je le cite : « La visite doit à un moment donné du séjour se transformer en rencontre en faisant descendre du bus ou sortir des hôtels les clients non pas pour faire le plein d’objets de souvenirs mais aussi pour s’immerger ne serait-ce qu’une heure dans un quotidien réel et non mis en scène pour les touristes ».
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Ça, c’est pour le côté humain, mais n’oublions pas non plus la préservation de ces sites étonnants. D’ailleurs, pour en revenir à la Thaïlande, le pays est en train de comprendre l’intérêt énorme de la préservation de ces endroits.
La plupart de ces îles, labellisées « Parc National » sont fermées au « public » durant six mois par an et leur accès est sévèrement surveillé par les autorités.
Mais, me direz-vous, comment concevoir des programmes touristiques sans vouloir séduire le maximum de clients ? Car, bien évidemment, il faut aussi vivre et rentabiliser un programme, ce qui, je vous l’accorde, n’est pas toujours facile.
D’autant que le tourisme, c’est aussi une économie, source de devises et d’enjeux financiers parfois considérables…
Josette Sicsic dans une brillante analyse, souligne d’ailleurs que ce tourisme « de masse » concerne également l’ensemble des destinations du monde, y compris en Europe.
Les espagnols ont récemment si mes souvenirs sont bons, manifesté leur opposition à un tourisme bruyant et « excessif » !
Mais il est vrai, hélas, que parfois, le tourisme « pollue ». C’est un fait, qu’on le veuille ou non… et je n’ai pas non plus la solution.
Quelques TO, tels Club Med, Salaün, Transat, Asia et d’autres y réfléchissent vraiment. Et font en sorte de préserver, autant que faire se peut, populations et environnement.
En même temps, existe également un risque très réel et totalement inique : limiter ce tourisme aux plus aisés, au détriment des voyageurs plus modestes… mais qui seraient très certainement aussi aptes à respecter et communiquer avec d’autres cultures.
Vaste débat…
La plupart de ces îles, labellisées « Parc National » sont fermées au « public » durant six mois par an et leur accès est sévèrement surveillé par les autorités.
Mais, me direz-vous, comment concevoir des programmes touristiques sans vouloir séduire le maximum de clients ? Car, bien évidemment, il faut aussi vivre et rentabiliser un programme, ce qui, je vous l’accorde, n’est pas toujours facile.
D’autant que le tourisme, c’est aussi une économie, source de devises et d’enjeux financiers parfois considérables…
Josette Sicsic dans une brillante analyse, souligne d’ailleurs que ce tourisme « de masse » concerne également l’ensemble des destinations du monde, y compris en Europe.
Les espagnols ont récemment si mes souvenirs sont bons, manifesté leur opposition à un tourisme bruyant et « excessif » !
Mais il est vrai, hélas, que parfois, le tourisme « pollue ». C’est un fait, qu’on le veuille ou non… et je n’ai pas non plus la solution.
Quelques TO, tels Club Med, Salaün, Transat, Asia et d’autres y réfléchissent vraiment. Et font en sorte de préserver, autant que faire se peut, populations et environnement.
En même temps, existe également un risque très réel et totalement inique : limiter ce tourisme aux plus aisés, au détriment des voyageurs plus modestes… mais qui seraient très certainement aussi aptes à respecter et communiquer avec d’autres cultures.
Vaste débat…