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56 % des Français ont conscience des impacts climatiques

Une étude Axa Climate et Act For Now


Selon une étude menée par Axa Climate et Act for Now, les Français comprennent les conséquences de leurs actions sur le climat et se partagent entre deux camps opposés : éco-anxieux et éco-positifs.


Rédigé par le Lundi 10 Juillet 2023

En 2050, la promenade des planches ne sera plus praticable toute l'année - DR : Guillaume Paumier wikicommons
En 2050, la promenade des planches ne sera plus praticable toute l'année - DR : Guillaume Paumier wikicommons
L'agence de transition écologique [Act for Now]url: et Axa Climate, la branche "écoresponsable" de l'assureur se sont posé une simple question : les Français sont-ils prêts ? Ont-ils conscience de ce qui se joue ?

Pour le savoir, « les scientifiques d’AXA Climate (météorologues, agronomes, climatologues…) ont construit 15 indicateurs d’impact concret du changement climatique, sur l’ensemble du territoire français. L’Institut Act For Now a mené une étude d’opinion auprès des Français afin de mesurer leur prise de conscience » indique un communiqué.

Pour mesurer l'état des connaissances des personnes interrogées, les enquêteurs ont donc proposé aux répondants de donner leurs réponses aux 15 questions.

Résultats : près de 6 Français sur 10 ont obtenu une majorité de bonnes réponses, prouvant qu'ils avaient un regard relativement juste sur les impacts humains sur le climat et une idée assez claire des enjeux.

Jean-Christophe Beau, co-fondateur d’Act For Now, voit le verre à moitié plein et commente : « C’est une bonne surprise pour nous qui sondons régulièrement les Français sur ces sujets : la culture climatique a nettement progressé en l’espace d’une année ».

éco-anxieux = éco-réalistes ?

L'étude constate aussi que le climatoscepticisme ne représente "plus que" 15 % de la population active.

"Plus que", certes, mais c'est déjà beaucoup quand on sait l'état des connaissances scientifiques et le nombre de publications de vulgarisations qu'on trouve un peu partout sur internet.

Problème : les personnes qui se renseignent le plus sont les éco-anxieux (c'est-à-dire, ceux qui disent éprouver de l’anxiété face au dérèglement climatique). D'après l'étude, ils « s’informent davantage et cela leur permet d’avoir une fine connaissance de ces enjeux ».

De là à dire que les éco-anxieux le seraient parce qu'ils ont une conscience aiguë de la gravité de la situation et du manque d'ambition politique en la matière, il n'y a qu'un pas qu'on se gardera bien de franchir.

éco-anxieux contre technophiles

L’étude d’AXA Climate et Act for Now note une fracture entre deux visions opposées de la situation.

L'un des enseignements de l'étude est l'opposition entre deux versions opposées, que l'étude identifie comme « les pessimistes » (33 %) et « les optimistes » (30 %).

Les premiers estiment que les impacts à venir seront bien pires que ce que les simulations scientifiques prévoient ; les seconds qu'au contraire, nous trouverons une solutions pour amoindrir le coût écologique.

Lire aussi : Les touristes français sont-ils écoresponsables ?

Sans surprise, l'étude retrouve « une surreprésentation des éco-anxieux chez les "pessimistes", et une surreprésentation des techno-solutionnistes chez les "optimistes".

Les "pessimistes » pensent probablement qu’il est trop tard pour agir, quand les "optimistes" semblent attendre patiemment de la technologie qu’elle soit la solution. ».


Une opposition, certes, mais il semble que les pessimistes soient tout de même les plus nombreux : « un Français sur 2 pense qu’il est déjà trop tard pour éviter une catastrophe climatique pour l’humanité » indiquent Antoine Denoix, PDG d'Axa Climate et Jean-Christophe Beau.

Et d'alerter : « Pour créer une dynamique collective consensuelle, il devient donc important de rassembler les Français avec une vision partagée réaliste et surtout locale, proche de chez eux, des conséquences du changement climatique. C’est le but de l’étude que nous présentons ici ».

« changer nos modes de vie radicalement »

Parmi les répondants, ajoute l'étude, « 81 % a conscience que nous allons devoir changer nos modes de vie radicalement afin de relever ce défi ».

Et ça, c'est une bonne nouvelle.

Pour répondre à ça, Axa Climate et Act for Good souhaitent valoriser l'action locale, et s'expliquent, par la voix d'Antoine Denoix : « En termes d’adaptation climatique, les moyennes nationales ne veulent pas dire grand-chose. L’évaluation doit être locale, à quelques kilomètres, comme la météo du jour ».

Lire aussi : Climat : quels sont les risques pour le transport et le tourisme ?

L'assureur cite différents exemples particulièrement parlant pour le tourisme, basés sur les projections à 2050 :

Deauville, dont la promenade sera rendue impraticable par la montée des eaux, Lacanau, où l’érosion du littoral menacent 40 % de la station balnéaire, les Landes, qui connaitront 70 jours en moyenne d'incendie contre 20 actuellement... Autant de cas différents, avec des causes et des solutions différentes qui devront être adaptées à l'échelle ultra-locale.

Juliette Pic Publié par Juliette Pic Spécialiste rubrique Voyages Responsables - TourMaG.com
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