Mes Pieds sur Terre propose des randonnées en pleine nature à moins d'une heure de Lyon - DR : Mes Pieds sur Terre
Après 15 ans dans le tourisme, Emmanuelle Collot, fondatrice de l’agence lyonnaise Mes Pieds sur Terre a subi le Covid de plein fouet.
Un mal pour un bien en ce qui la concerne : l’occasion de mettre à plat ses orientations professionnelles et de se reconvertir.
« C’était le moment pour moi de réfléchir à ma vie professionnelle, explique-t-elle, et de me dire qu’il y avait une schizophrénie à envoyer des touristes à l’autre bout de la Terre tout en ayant une vraie démarche durable ».
Au-delà, il y avait aussi le besoin de ralentir, ce que le Covid a permis. « Pour moi, décélérer a été bénéfique. J’ai eu un déclic : en fait, me balader, tout bêtement, partir sur les sentiers, avoir le temps, j’adore ça ! », ajoute-t-elle.
La pandémie lui servant de révélateur, elle lui permet aussi de trouver ce que va être son nouveau projet : découvrir des sentiers autour de chez soi, dans des endroits parfois inattendus.
« Ce sont mes racines, je connais bien, et pourtant j’ai découvert des lieux. J’étais chez moi, mais j’ai eu ce sentiment d’évasion qui me manquait. Je me suis rendue compte que j’avais cette chance inouïe de me ressourcer à deux pas de chez moi. On n’a pas forcément besoin d’être dans un Parc Naturel pour faire une jolie randonnée. »
Un mal pour un bien en ce qui la concerne : l’occasion de mettre à plat ses orientations professionnelles et de se reconvertir.
« C’était le moment pour moi de réfléchir à ma vie professionnelle, explique-t-elle, et de me dire qu’il y avait une schizophrénie à envoyer des touristes à l’autre bout de la Terre tout en ayant une vraie démarche durable ».
Au-delà, il y avait aussi le besoin de ralentir, ce que le Covid a permis. « Pour moi, décélérer a été bénéfique. J’ai eu un déclic : en fait, me balader, tout bêtement, partir sur les sentiers, avoir le temps, j’adore ça ! », ajoute-t-elle.
La pandémie lui servant de révélateur, elle lui permet aussi de trouver ce que va être son nouveau projet : découvrir des sentiers autour de chez soi, dans des endroits parfois inattendus.
« Ce sont mes racines, je connais bien, et pourtant j’ai découvert des lieux. J’étais chez moi, mais j’ai eu ce sentiment d’évasion qui me manquait. Je me suis rendue compte que j’avais cette chance inouïe de me ressourcer à deux pas de chez moi. On n’a pas forcément besoin d’être dans un Parc Naturel pour faire une jolie randonnée. »
Des excursions touristiques à domicile
Une chance, en effet, car à deux pas, à Lyon, vivent surtout des citadins en appartement, pris dans leur quotidien. Son agence, Mes Pieds sur Terre prend donc tout en charge.
De l’inspiration à la logistique en passant pas le repérage, l’agence propose ses randonnées d’une journée à deux pas de chez soi, organisée comme elle le ferait pour un grand voyage.
Chaque itinéraire est géolocalisé, via Mhikes, une application de guidage en accès libre destinée aux pros du tourisme. Les clients y trouvent l’itinéraire, mais aussi les aspects pratiques (horaires et billets de train, contacts taxis, conseils pratiques...). Mes pieds sur Terre ajoute parfois un jeu de piste ou une adresse pour aller plus loin s’ils le souhaitent.
« La boucle est pensée comme une excursion touristique plus que comme une randonnée, c’est la valeur ajoutée ».
Le but, c’est de faire sortir les citadins de leur quotidien, pendant quelques heures.
« On court toujours tout le temps : marcher, simplement, ça me semble un bon point de départ pour se sentir loin tout de suite. Le but, c'est de prendre son temps, avec des itinéraires touristiques qui sont des prétextes pour redécouvrir son propre territoire ».
Et c’est vrai que ça n’est pas une démarche naturelle de prime abord : si on veut sortir de son quotidien, on a tendance à partir loin ; si on veut se promener une journée, on ne va pas chercher loin.
C’est pourquoi l’agence Mes Pieds sur Terre se donne les moyens d’attirer ses futurs clients en leur proposant un aperçu original : pas trop d’images, pour ne pas survendre ni trop en montrer et laisser le voyageur être surpris. Mais une immersion sonore pour chaque randonnée sur la page dédiée du site.
« C’est toujours quelque chose d’emblématique de l’itinéraire. Ça peut être un son très marquant, ou bien juste le bruit du vent, ou le silence : on est vraiment dans une logique d’immersion ».
Le message : oui, on peut aller à l’international. Mais on peut aussi découvrir les abords de chez soi et les appréhender de manière différente.
De l’inspiration à la logistique en passant pas le repérage, l’agence propose ses randonnées d’une journée à deux pas de chez soi, organisée comme elle le ferait pour un grand voyage.
Chaque itinéraire est géolocalisé, via Mhikes, une application de guidage en accès libre destinée aux pros du tourisme. Les clients y trouvent l’itinéraire, mais aussi les aspects pratiques (horaires et billets de train, contacts taxis, conseils pratiques...). Mes pieds sur Terre ajoute parfois un jeu de piste ou une adresse pour aller plus loin s’ils le souhaitent.
« La boucle est pensée comme une excursion touristique plus que comme une randonnée, c’est la valeur ajoutée ».
Le but, c’est de faire sortir les citadins de leur quotidien, pendant quelques heures.
« On court toujours tout le temps : marcher, simplement, ça me semble un bon point de départ pour se sentir loin tout de suite. Le but, c'est de prendre son temps, avec des itinéraires touristiques qui sont des prétextes pour redécouvrir son propre territoire ».
Et c’est vrai que ça n’est pas une démarche naturelle de prime abord : si on veut sortir de son quotidien, on a tendance à partir loin ; si on veut se promener une journée, on ne va pas chercher loin.
C’est pourquoi l’agence Mes Pieds sur Terre se donne les moyens d’attirer ses futurs clients en leur proposant un aperçu original : pas trop d’images, pour ne pas survendre ni trop en montrer et laisser le voyageur être surpris. Mais une immersion sonore pour chaque randonnée sur la page dédiée du site.
« C’est toujours quelque chose d’emblématique de l’itinéraire. Ça peut être un son très marquant, ou bien juste le bruit du vent, ou le silence : on est vraiment dans une logique d’immersion ».
Le message : oui, on peut aller à l’international. Mais on peut aussi découvrir les abords de chez soi et les appréhender de manière différente.
L’évasion à moins d’une heure de train
Mes Pieds sur Terre s’est donné un cahier des charges simple : un environnement naturel, rapidement accessible en train.
Pas de balade urbaine donc. D’abord, parce que l’offre existe déjà, ensuite pour faire sortir les citadins hors des sentiers battus et leur faire vivre une nature toute proche, pour s’évader et respirer.
« On a souvent des a priori sur les abords des villes. On se dit qu’on connaît, que tel coin est très développé et plein d’infrastructures, mais on peut vraiment être surpris. Typiquement, c'est le cas pour l’aéroport, il y a de super balades ».
La ville possède 6 gares : autant de points de départ pour découvrir que la métropole lyonnaise regorge de possibilités. L’idée n’est pas de se focaliser sur un territoire, mais de rayonner autour et investir des endroits auxquels on ne pense pas quand on cherche à se promener.
Mes Pieds sur Terre s’astreint à ne proposer que des balades accessibles en moins d’une heure de train, tout en gardant un itinéraire travaillé comme le serait n’importe quel séjour touristique.
Les clients ont les horaires de trains qui se prêtent le mieux à la balade - libre à eux de suivre l’invitation. La géolocalisation permet par ailleurs de faire un pas de côté ou de suivre à la lettre le tracé - le fait de savoir que le train n’est pas loin est une constante.
Pourquoi une heure ? « Une lieue correspond à la distance qu’on peut parcourir à cheval en une heure, soit 4 km », explique Emmanuelle Collot. Charmée par ce tempo qui parle souvent plus que le kilométrage, elle en fait une base.
Si les distances sont réduites et que les circuits ne sont pas très éloignés les uns des autres, ils ne se recoupent pour autant pas. Chaque boucle a son caractère propre. Ils font entre 8 et 12 km, avec ou sans reliefs, un peu physique ou abordable par des enfants… Tout le monde doit pouvoir y trouver son compte.
Pas de balade urbaine donc. D’abord, parce que l’offre existe déjà, ensuite pour faire sortir les citadins hors des sentiers battus et leur faire vivre une nature toute proche, pour s’évader et respirer.
« On a souvent des a priori sur les abords des villes. On se dit qu’on connaît, que tel coin est très développé et plein d’infrastructures, mais on peut vraiment être surpris. Typiquement, c'est le cas pour l’aéroport, il y a de super balades ».
La ville possède 6 gares : autant de points de départ pour découvrir que la métropole lyonnaise regorge de possibilités. L’idée n’est pas de se focaliser sur un territoire, mais de rayonner autour et investir des endroits auxquels on ne pense pas quand on cherche à se promener.
Mes Pieds sur Terre s’astreint à ne proposer que des balades accessibles en moins d’une heure de train, tout en gardant un itinéraire travaillé comme le serait n’importe quel séjour touristique.
Les clients ont les horaires de trains qui se prêtent le mieux à la balade - libre à eux de suivre l’invitation. La géolocalisation permet par ailleurs de faire un pas de côté ou de suivre à la lettre le tracé - le fait de savoir que le train n’est pas loin est une constante.
Pourquoi une heure ? « Une lieue correspond à la distance qu’on peut parcourir à cheval en une heure, soit 4 km », explique Emmanuelle Collot. Charmée par ce tempo qui parle souvent plus que le kilométrage, elle en fait une base.
Si les distances sont réduites et que les circuits ne sont pas très éloignés les uns des autres, ils ne se recoupent pour autant pas. Chaque boucle a son caractère propre. Ils font entre 8 et 12 km, avec ou sans reliefs, un peu physique ou abordable par des enfants… Tout le monde doit pouvoir y trouver son compte.
Le tourisme local, pour connaître son propre patrimoine
Marcher, c’est aussi découvrir son propre terroir autrement.
L’un des objectifs de Mes pieds sur Terre, c’est aussi d’imaginer des itinéraires qui permettent la rencontre, une dégustation, et ainsi mieux connaître son propre patrimoine.
L’agence liste donc sur le site et surtout dans le carnet de micro-voyage de ses clients les possibilités de découvertes. « L'itinéraire se suffit à lui-même, il ne dépend pas de l’ouverture d’un musée ou à l’accueil d’un artisan : aucune dépendance. Mais je signale ce qui existe ».
Quelques jours après l’excursion, les clients reçoivent à domicile un colis avec quelques produits locaux d’artisans ou de producteurs qui travaillent autour du parcours.
Pour les groupes, l’agence va un peu plus loin, et travaille avec des producteurs qui ne sont pas des habitués du tourisme.
« C'est un travail compliqué et je dois faire beaucoup de terrain pour les dénicher, raconte Emmanuelle Collot, et c’est vrai que l’accueil de touristes, ça n’est pas une évidence pour eux. Mais je trouve dommage de ne pas les valoriser, souvent, les gens ne savent même pas qu’ils existent, à quelques kilomètres à peine ! »
Ces producteurs ont tous une démarche environnementale, avec le respect de la biodiversité et des écosystèmes.
L’un des objectifs de Mes pieds sur Terre, c’est aussi d’imaginer des itinéraires qui permettent la rencontre, une dégustation, et ainsi mieux connaître son propre patrimoine.
L’agence liste donc sur le site et surtout dans le carnet de micro-voyage de ses clients les possibilités de découvertes. « L'itinéraire se suffit à lui-même, il ne dépend pas de l’ouverture d’un musée ou à l’accueil d’un artisan : aucune dépendance. Mais je signale ce qui existe ».
Quelques jours après l’excursion, les clients reçoivent à domicile un colis avec quelques produits locaux d’artisans ou de producteurs qui travaillent autour du parcours.
Pour les groupes, l’agence va un peu plus loin, et travaille avec des producteurs qui ne sont pas des habitués du tourisme.
« C'est un travail compliqué et je dois faire beaucoup de terrain pour les dénicher, raconte Emmanuelle Collot, et c’est vrai que l’accueil de touristes, ça n’est pas une évidence pour eux. Mais je trouve dommage de ne pas les valoriser, souvent, les gens ne savent même pas qu’ils existent, à quelques kilomètres à peine ! »
Ces producteurs ont tous une démarche environnementale, avec le respect de la biodiversité et des écosystèmes.
Une offre de tourisme local pour les groupes
Les groupes, c’est une cible sur laquelle compte Mes pieds sur Terre.
« Travailler avec des individuels, c’est intéressant, mais ça ne suffit pas et c’est chronophage. Mais tester en individuel peut créer un déclic pour revenir ensuite en groupe ! », espère Emmanuelle Collot.
En attendant, elle a déjà imaginé près de 60 itinéraires, qui seront disponibles sur le site d'ici au printemps 2023.
Pour les groupes, elle a ajouté la possibilité d’un accompagnateur : un animateur nature et une guide en forêt. Chacun connaissant en amont l’itinéraire pourra évaluer ce qu’il souhaite faire découvrir, ou quelle activité il souhaite proposer.
L’agence se tourne vers les entreprises locales en team building, qui ne vont pas très loin, mais profitent quand même de la journée pour changer d’air, ou bien sûr les écoles alentours, pour une découverte des essences des arbres, des champignons, décrypter un paysage ou avoir une initiation à la topographie…
Mais, même si elle s’est pour l’instant focalisée sur les Lyonnais, Mes pieds sur terre voit plus loin et compte sur l’attractivité de Lyon.
Elle a d’abord noué des partenariats avec 4 auberges de jeunesse sur ses parcours, mais la logique de l’immédiateté (il y a peu de réservations en avance sur le site depuis les auberges) complique le travail. Elle se tourne aujourd’hui vers les agences de voyages ou les tour-opérateurs francophones.
Pour Emmanuelle Collot, « découvrir son propre patrimoine autrement, c’est fondamental. Mais accueillir des touristes aussi ! Les gens sont venus découvrir Lyon ? Nous proposons le petit plus : quelques balades en étoile. Un itinéraire bis », conclut-elle.
Le temps de se reconnecter au vivant, souvent plus proche qu'on ne le croit.
« Travailler avec des individuels, c’est intéressant, mais ça ne suffit pas et c’est chronophage. Mais tester en individuel peut créer un déclic pour revenir ensuite en groupe ! », espère Emmanuelle Collot.
En attendant, elle a déjà imaginé près de 60 itinéraires, qui seront disponibles sur le site d'ici au printemps 2023.
Pour les groupes, elle a ajouté la possibilité d’un accompagnateur : un animateur nature et une guide en forêt. Chacun connaissant en amont l’itinéraire pourra évaluer ce qu’il souhaite faire découvrir, ou quelle activité il souhaite proposer.
L’agence se tourne vers les entreprises locales en team building, qui ne vont pas très loin, mais profitent quand même de la journée pour changer d’air, ou bien sûr les écoles alentours, pour une découverte des essences des arbres, des champignons, décrypter un paysage ou avoir une initiation à la topographie…
Mais, même si elle s’est pour l’instant focalisée sur les Lyonnais, Mes pieds sur terre voit plus loin et compte sur l’attractivité de Lyon.
Elle a d’abord noué des partenariats avec 4 auberges de jeunesse sur ses parcours, mais la logique de l’immédiateté (il y a peu de réservations en avance sur le site depuis les auberges) complique le travail. Elle se tourne aujourd’hui vers les agences de voyages ou les tour-opérateurs francophones.
Pour Emmanuelle Collot, « découvrir son propre patrimoine autrement, c’est fondamental. Mais accueillir des touristes aussi ! Les gens sont venus découvrir Lyon ? Nous proposons le petit plus : quelques balades en étoile. Un itinéraire bis », conclut-elle.
Le temps de se reconnecter au vivant, souvent plus proche qu'on ne le croit.
Publié par Juliette Pic
Responsable rubrique Voyages Responsables - TourMaG.com
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