Filippe Savadogo, ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication du Burkina Faso, inaugurant le SITHO 2009
Malgré les inondations qui ont provoqué d’importants dégâts (30 000 maisons détruites et 150 000 sinistrés), Ouagadougou a reçu chaleureusement les invités du SITHO 2009, TO étrangers et délégations des pays voisins de l’UEMOA.
C’est la sixième édition du salon, placée cette année sous le parrainage des couturiers, « Tourisme et Art vestimentaire ».
L’impression première du visiteur est largement positive. A peu près toute l’Afrique de l’Ouest est représentée, du Sénégal au Niger, et du Bénin au Mali entre autres.
L’heure est à l’espoir chez ces délégations qui annoncent au même moment la création de la FOPAHT, qui fédère des organisations privées de l’hôtellerie et du tourisme de l’UEMOA et espère bien obtenir l’aide des gouvernements pour promouvoir la sous-région.
C’est la sixième édition du salon, placée cette année sous le parrainage des couturiers, « Tourisme et Art vestimentaire ».
L’impression première du visiteur est largement positive. A peu près toute l’Afrique de l’Ouest est représentée, du Sénégal au Niger, et du Bénin au Mali entre autres.
L’heure est à l’espoir chez ces délégations qui annoncent au même moment la création de la FOPAHT, qui fédère des organisations privées de l’hôtellerie et du tourisme de l’UEMOA et espère bien obtenir l’aide des gouvernements pour promouvoir la sous-région.
Grogne chez les réceptifs burkinabés
Côté réceptifs locaux, c’est une autre chanson. Ils se font remarquer ici par leur absence, une seule des 63 agences répertoriées ayant fait le déplacement.
En fait, on parle dans les couloirs de boycott volontaire. Le sujet de la grogne ?
La lumière officielle mise par le salon sur les 10 ans de TDS, Tourisme et Développement Solidaires, association française proposant des séjours responsables et équitables, notamment dans 4 villages du Burkina. « C’est un véritable pillage » disent leurs détracteurs.
En fait, on parle dans les couloirs de boycott volontaire. Le sujet de la grogne ?
La lumière officielle mise par le salon sur les 10 ans de TDS, Tourisme et Développement Solidaires, association française proposant des séjours responsables et équitables, notamment dans 4 villages du Burkina. « C’est un véritable pillage » disent leurs détracteurs.
Manque de visibilité du tourisme associatif
TDS (lire encadré ci-dessous) n’est que la vitrine visible de l’incroyable développement du tourisme associatif dans ce pays.
« Ce sont des groupes qui échappent totalement au marché, au détriment de ceux qui possèdent des licences locales », précise Stella Drabo, chargée du marketing et de la communication au ministère.
« Leur offrir une tribune officielle satisfait une image internationale, mais nous n’avons pas de stratégie pour l’accompagner, nous ne savons pas vraiment si c’est ça que nous voulons » poursuit-elle.
« Ce sont des groupes qui échappent totalement au marché, au détriment de ceux qui possèdent des licences locales », précise Stella Drabo, chargée du marketing et de la communication au ministère.
« Leur offrir une tribune officielle satisfait une image internationale, mais nous n’avons pas de stratégie pour l’accompagner, nous ne savons pas vraiment si c’est ça que nous voulons » poursuit-elle.
Le mouvement solidaire en Afrique
« Jusqu’à présent, la communication du Burkina était : valorisons la misère ! Nous n’avons pas grand-chose à vous offrir, mais venez quand même ! », résume J.-Pierre Béjot, spécialiste des relations africaines.
Et les gens de cœur sont venus. Petite niche occupée par des bénévoles enthousiastes au début, le tourisme solidaire a été « récupéré et marketé par des arrivistes » pour Maurice de Villepin, DG de OK Raids.
Il existe aujourd’hui plus de 200 jumelages coopératifs pratiquant peu ou prou le séjour solidaire, contre 80 au Mali par exemple. Bizarrement, la communauté burkinabé en France n’est que de 5000 personnes contre 500 000 Maliens. Cherchez l’erreur.
Et les gens de cœur sont venus. Petite niche occupée par des bénévoles enthousiastes au début, le tourisme solidaire a été « récupéré et marketé par des arrivistes » pour Maurice de Villepin, DG de OK Raids.
Il existe aujourd’hui plus de 200 jumelages coopératifs pratiquant peu ou prou le séjour solidaire, contre 80 au Mali par exemple. Bizarrement, la communauté burkinabé en France n’est que de 5000 personnes contre 500 000 Maliens. Cherchez l’erreur.
La position du ministre
Ancien ambassadeur en France, Filippe Savadogo, ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, a une réponse.
« Ce type de tourisme s’est développé chez nous parce que les gens y ont trouvé des interlocuteurs et un esprit d’accueil qui n’existe plus guère ailleurs.
Mais nous devons aller plus loin, faire connaître nos autres valeurs, les animaux par exemple, les safaris, le cinéma… »
« Ce type de tourisme s’est développé chez nous parce que les gens y ont trouvé des interlocuteurs et un esprit d’accueil qui n’existe plus guère ailleurs.
Mais nous devons aller plus loin, faire connaître nos autres valeurs, les animaux par exemple, les safaris, le cinéma… »
« Nous sommes mal informés des potentiels sur le terrain. Nos seuls relais sont les agences réceptives et elles ne sont pas faciles à reconnaître » déplore Adeline Valette pour Escursia, TO spécialiste de voyages nature et scientifiques.
L’image du Burkina est peut-être ainsi brouillée et manque de visibilité. Une campagne de communication est en cours de préparation au ministère.
« L’écotourisme est au centre de notre stratégie » dit le ministre qui voudrait faire de son pays la terre des trois S, Sourire, Soleil et Safari. « Avec la volonté de ne pas dénaturer, de continuer à favoriser les rencontres de proximité. »
L’image du Burkina est peut-être ainsi brouillée et manque de visibilité. Une campagne de communication est en cours de préparation au ministère.
« L’écotourisme est au centre de notre stratégie » dit le ministre qui voudrait faire de son pays la terre des trois S, Sourire, Soleil et Safari. « Avec la volonté de ne pas dénaturer, de continuer à favoriser les rencontres de proximité. »
Car la rencontre humaine est sans conteste la vraie richesse du Burkina.
« On ne connaît que la partie émergée de l’iceberg. Ici c’est toute l’Afrique qu’on peut découvrir » s’émerveille Béatrice Soupez, TO spécialiste du Sénégal.
Dans les espaces sahéliens du nord, les parcs et campements nature de l’est, les forêts fraîches de l’ouest ou la vie culturelle de la capitale, la relation est cordiale, franche, respectueuse des traditions mais ouverte avec décontraction et appétit sur le monde extérieur.
« C’est un coup de foudre ! » dit Béatrice, bien décidée à partager avec ses clients les rencontres chaleureuses qu’elle vient de faire.
« On ne connaît que la partie émergée de l’iceberg. Ici c’est toute l’Afrique qu’on peut découvrir » s’émerveille Béatrice Soupez, TO spécialiste du Sénégal.
Dans les espaces sahéliens du nord, les parcs et campements nature de l’est, les forêts fraîches de l’ouest ou la vie culturelle de la capitale, la relation est cordiale, franche, respectueuse des traditions mais ouverte avec décontraction et appétit sur le monde extérieur.
« C’est un coup de foudre ! » dit Béatrice, bien décidée à partager avec ses clients les rencontres chaleureuses qu’elle vient de faire.