A pied ou à vélo, chacun peut découvrir la métropole catalane à son rythme, en profitant des monuments et de l’atmosphère conviviale des quartiers - DR : J-F.R.
Place de Catalogne, le centre de Barcelone. Au pied de la façade du grand magasin El Corte Inglés, les piétons montrent chaque après-midi le spectacle tranquille de la flânerie urbaine, au milieu du vacarme automobile.
C’est aussi l’heure de la « descente » de la Rambla, le mythique déambulatoire barcelonais.
L’avenue tracée au 18ème siècle à l’emplacement d’anciens remparts médiévaux est occupée par une armée pacifique : sous les platanes, l’allée centrale subit le flux et le reflux d’une marée étourdissante d’étudiants, touristes, locaux, marchands de fleurs et d’oiseaux, artistes de rue et petits profiteurs de macadam.
La Rambla court ainsi, bruyante, mercantile, sur deux kilomètres, vers la mer et les bateaux de croisière, témoins de l’insolente attractivité de la ville.
Cette scène est jalonnée de splendides édifices que les passants, rivés au spectacle humain de l’avenue, regardent finalement assez peu : la façade Baroque de l’église de Bethléem (17ème s.), la décoration rococo du Palais de la Virreina, typique architecture civile catalane (18ème s.), le grand théâtre du Liceu (1847), dont la façade fut sauvée des flammes après l’incendie de 1994.
C’est aussi l’heure de la « descente » de la Rambla, le mythique déambulatoire barcelonais.
L’avenue tracée au 18ème siècle à l’emplacement d’anciens remparts médiévaux est occupée par une armée pacifique : sous les platanes, l’allée centrale subit le flux et le reflux d’une marée étourdissante d’étudiants, touristes, locaux, marchands de fleurs et d’oiseaux, artistes de rue et petits profiteurs de macadam.
La Rambla court ainsi, bruyante, mercantile, sur deux kilomètres, vers la mer et les bateaux de croisière, témoins de l’insolente attractivité de la ville.
Cette scène est jalonnée de splendides édifices que les passants, rivés au spectacle humain de l’avenue, regardent finalement assez peu : la façade Baroque de l’église de Bethléem (17ème s.), la décoration rococo du Palais de la Virreina, typique architecture civile catalane (18ème s.), le grand théâtre du Liceu (1847), dont la façade fut sauvée des flammes après l’incendie de 1994.
Quartiers civils, religieux et mercantiles…
Cap à gauche vers le Barri Gòtic.
Voici le Barcelone médiéval. Il est bâti sur la Barcino romaine dont on découvre les restes avec peine. Hormis le temple d’Auguste et ses colonnes à chapiteaux corinthiens, coincé entre trois pans d’immeuble, point de grands vestiges.
Le quartier est un immense tourbillon de rues commerçantes étroites, éclairé de placettes à cafés et d’agoras plus vastes, bordées d’édifices civils et religieux.
La Seu, cathédrale à la haute flèche centrale, affiche au cœur du quartier son pur style gothique (1459). On la traverse par le splendide cloître et son patio végétal, pour ressortir dans l’écheveau de ruelles médiévales.
Voici la placette Sant Felip Neri, adorable de sérénité avec sa fontaine et ses trois acacias. En semaine, elle sert de cour de récréation aux enfants de l’école élémentaire voisine !
Voici le Barcelone médiéval. Il est bâti sur la Barcino romaine dont on découvre les restes avec peine. Hormis le temple d’Auguste et ses colonnes à chapiteaux corinthiens, coincé entre trois pans d’immeuble, point de grands vestiges.
Le quartier est un immense tourbillon de rues commerçantes étroites, éclairé de placettes à cafés et d’agoras plus vastes, bordées d’édifices civils et religieux.
La Seu, cathédrale à la haute flèche centrale, affiche au cœur du quartier son pur style gothique (1459). On la traverse par le splendide cloître et son patio végétal, pour ressortir dans l’écheveau de ruelles médiévales.
Voici la placette Sant Felip Neri, adorable de sérénité avec sa fontaine et ses trois acacias. En semaine, elle sert de cour de récréation aux enfants de l’école élémentaire voisine !
Cafés, chocolateries et un excellent muscat !
Passée la rue del Bisbe et sa passerelle gothique, la place Saint-Jaume s’impose comme l’épicentre politique de la ville. Face à face, le palais de la Generalitat et sa façade Renaissance, siège du gouvernement catalan, donne la réplique à la mairie de Barcelone.
Encore un crochet et voilà la place del Rei. Il se dégage un puissant parfum médiéval de ce quadrilatère étroit, encadré du Palais Reial Major et de son escalier monumental d’angle, de la tour du roi Martí et du palais du Lloctinent, sévère et dépouillé.
Il reste tant à voir dans le Barri Gótic : la rue Petritxol et ses célèbres cafés et chocolateries ; la remarquable place Reial à arcades et palmiers, d’un classicisme chic, où il fait bon déguster, en terrasse, un Moscatell, l’excellent muscat catalan...
Mais Barcelone vous happe. Jouxtant au nord le Barri Gótic, la Ribera perd en touristes ce qu’elle gagne en ambiance populaire.
Les rues, toujours étroites, d’une fraîcheur étonnante à l’abri du soleil, portent aux balcons des drapeaux catalans qui disent les sentiments d’une ville à fort penchant identitaire. Un élan qui s’affirme au Palais de la Musique Catalane : depuis 1891 s’épanouit ici une tradition de chœurs sociale et populaire.
Encore un crochet et voilà la place del Rei. Il se dégage un puissant parfum médiéval de ce quadrilatère étroit, encadré du Palais Reial Major et de son escalier monumental d’angle, de la tour du roi Martí et du palais du Lloctinent, sévère et dépouillé.
Il reste tant à voir dans le Barri Gótic : la rue Petritxol et ses célèbres cafés et chocolateries ; la remarquable place Reial à arcades et palmiers, d’un classicisme chic, où il fait bon déguster, en terrasse, un Moscatell, l’excellent muscat catalan...
Mais Barcelone vous happe. Jouxtant au nord le Barri Gótic, la Ribera perd en touristes ce qu’elle gagne en ambiance populaire.
Les rues, toujours étroites, d’une fraîcheur étonnante à l’abri du soleil, portent aux balcons des drapeaux catalans qui disent les sentiments d’une ville à fort penchant identitaire. Un élan qui s’affirme au Palais de la Musique Catalane : depuis 1891 s’épanouit ici une tradition de chœurs sociale et populaire.
Parc de la Citadelle, le poumon vert
A l’est de la Ribera, le damier urbain est brutalement interrompu par le poumon vert du parc de la Citadelle.
Aménagé pour l’Exposition Universelle de 1888, il abrite de grandes constructions néo-classiques, typiques de l’époque. Le parlement de Catalogne siège dans l’une d’elles. Partout ailleurs, pelouses, pièces d’eau et allées offrent une respiration aux familles et aux dilettantes qui veulent échapper à la pression – pourtant si agréable ! - de la ville.
Reste à traverser le quartier d’El Born, que délimite à l’Ouest la percée de la via Laietana. On lui trouvera fatalement un air de ressemblance avec les deux autres. La nuance – d’importance - tient à sa coloration sociale.
Ici se retrouve une partie de la jeunesse barcelonaise – il y a tant d’endroits pour elle ! Les terrasses bruyantes envahissent la rue, les bars à tapas, classiques ou branchés, jouent à touche-touche.
Le Passeig Born et la place Santa Maria sont bondées. Une formidable vie de rue s’étale sous les yeux des touristes, au pied de la remarquable église gothique de Santa Maria del Mar (14ème s.).
C’est la force de Barcelone – et parfois son excès : associer une fabuleuse ambiance urbaine à la vieille pierre de son centre médiéval.
Aménagé pour l’Exposition Universelle de 1888, il abrite de grandes constructions néo-classiques, typiques de l’époque. Le parlement de Catalogne siège dans l’une d’elles. Partout ailleurs, pelouses, pièces d’eau et allées offrent une respiration aux familles et aux dilettantes qui veulent échapper à la pression – pourtant si agréable ! - de la ville.
Reste à traverser le quartier d’El Born, que délimite à l’Ouest la percée de la via Laietana. On lui trouvera fatalement un air de ressemblance avec les deux autres. La nuance – d’importance - tient à sa coloration sociale.
Ici se retrouve une partie de la jeunesse barcelonaise – il y a tant d’endroits pour elle ! Les terrasses bruyantes envahissent la rue, les bars à tapas, classiques ou branchés, jouent à touche-touche.
Le Passeig Born et la place Santa Maria sont bondées. Une formidable vie de rue s’étale sous les yeux des touristes, au pied de la remarquable église gothique de Santa Maria del Mar (14ème s.).
C’est la force de Barcelone – et parfois son excès : associer une fabuleuse ambiance urbaine à la vieille pierre de son centre médiéval.
Une façade maritime version californienne
Le long de la plage débute la longue promenade piétonne conduisant au port Olympique. Joggeurs, patineurs et cyclistes, dans leurs tenues flashy, donnent un air assez californien à l’endroit - DR : J-F.R.
Et dire qu’un temps Barcelone tournait le dos à la mer !
Quand on voit sa transformation depuis 1992, on mesure à quel point la ville s’est épanouie.
Sur quelques kilomètres, de la tour de Christophe Colomb (au bas de la Rambla) au port Olympique, le front de mer est devenu une immense vitrine ludique. Le genre d’endroit où l’on décide de flâner sans jamais savoir jusqu’où nos pas (ou nos tours de pédale) vont nous porter…
Rambla del Mar. La passerelle flottante contemporaine en bois, sur le bassin, est la porte d’entrée de l’itinéraire.
Elle dessert un mall de 55 hectares de promenades, bureaux, esplanades, avec, en points d’orgue, le grand centre commercial Maremagnum, l’Aquarium, un cinéma Imax... De l’autre côté du bassin, les rares bateaux de pêche, près de la tour de Saint-Sébastien - terminus du téléphérique portuaire, une « voyage » aérien à ne pas manquer – paraissent bien seuls face à cette marée moderniste. Changement d’époque…
Quand on voit sa transformation depuis 1992, on mesure à quel point la ville s’est épanouie.
Sur quelques kilomètres, de la tour de Christophe Colomb (au bas de la Rambla) au port Olympique, le front de mer est devenu une immense vitrine ludique. Le genre d’endroit où l’on décide de flâner sans jamais savoir jusqu’où nos pas (ou nos tours de pédale) vont nous porter…
Rambla del Mar. La passerelle flottante contemporaine en bois, sur le bassin, est la porte d’entrée de l’itinéraire.
Elle dessert un mall de 55 hectares de promenades, bureaux, esplanades, avec, en points d’orgue, le grand centre commercial Maremagnum, l’Aquarium, un cinéma Imax... De l’autre côté du bassin, les rares bateaux de pêche, près de la tour de Saint-Sébastien - terminus du téléphérique portuaire, une « voyage » aérien à ne pas manquer – paraissent bien seuls face à cette marée moderniste. Changement d’époque…
Barceloneta, parfum populaire
A l’autre bout, les anciens hangars portuaires ont fait leur mue.
Depuis 1996, ils abritent le MHC (Musée d’Histoire de Catalogne) et une ribambelle de restaurants avec vue sur quai. Poursuivons. Voici le secteur le plus ancien : Barceloneta.
Rien de contemporain dans ce damier parfait de rues rectilignes et étroites, bordée d’immeubles rectangulaires à balcons, presque tous identiques.
L’ancien quartier de pêcheurs, entre le port et la plage, s’est embourgeoisé mais il y flotte toujours ce parfum « popu » qu’entretiennent quelques cafés immuables (tel le bar bodega Sergio, rue de l’Amiral Aixada) et de rares grossistes en matériel de pêche.
Un quartier qu’il faut observer vivre le soir, lorsque les gosses jouent au foot en braillant au milieu des mères attroupées sur la place de la Font.
Depuis 1996, ils abritent le MHC (Musée d’Histoire de Catalogne) et une ribambelle de restaurants avec vue sur quai. Poursuivons. Voici le secteur le plus ancien : Barceloneta.
Rien de contemporain dans ce damier parfait de rues rectilignes et étroites, bordée d’immeubles rectangulaires à balcons, presque tous identiques.
L’ancien quartier de pêcheurs, entre le port et la plage, s’est embourgeoisé mais il y flotte toujours ce parfum « popu » qu’entretiennent quelques cafés immuables (tel le bar bodega Sergio, rue de l’Amiral Aixada) et de rares grossistes en matériel de pêche.
Un quartier qu’il faut observer vivre le soir, lorsque les gosses jouent au foot en braillant au milieu des mères attroupées sur la place de la Font.
Un front de mer en mutation
Au-delà, le long de la plage, débute la longue promenade piétonne conduisant au port Olympique. Joggeurs, patineurs et cyclistes, dans leurs tenues flashy, donnent un air assez californien à l’endroit.
Symboles de sa modernité, l’esplanade accueille plusieurs audaces architecturales : le centre de recherche biomédical, grand vaisseau circulaire évasé recouvert de bois ajouré, ainsi que le « poisson » de Franck Gehry, couvrant des galeries commerciales.
On ne compte plus les bars et les restaurants lounge qui ont fleuri sur ce parcours. Au bout le la promenade, marquée par les tours Artz (hôtel de luxe) et Mapfré, c’est le port Olympique, et encore d’autres quais à restaurants.
Au loin, à l’arrière, la tour-hôtel W dresse dans le ciel son aileron de requin. Conquérant comme l’est une ville fière de ses mutations.
Symboles de sa modernité, l’esplanade accueille plusieurs audaces architecturales : le centre de recherche biomédical, grand vaisseau circulaire évasé recouvert de bois ajouré, ainsi que le « poisson » de Franck Gehry, couvrant des galeries commerciales.
On ne compte plus les bars et les restaurants lounge qui ont fleuri sur ce parcours. Au bout le la promenade, marquée par les tours Artz (hôtel de luxe) et Mapfré, c’est le port Olympique, et encore d’autres quais à restaurants.
Au loin, à l’arrière, la tour-hôtel W dresse dans le ciel son aileron de requin. Conquérant comme l’est une ville fière de ses mutations.
Agence catalane du Tourisme : www.catalunya.com / www.enviedecatalogne.fr
Office de tourisme de Barcelone : www.barcelonaturisme.com
Office de tourisme de Barcelone : www.barcelonaturisme.com