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ANCV estime que le chèque-vacances n'est pas assez répandu dans les agences

Les clients dépensent 4 fois plus que le montant de leur chèque


L'usage des chèques-vacances n'est pas assez répandu dans les agences de voyages. Un regret pour l'Agence Nationale des Chèques-Vacances (ANCV), qui tente aujourd'hui de mieux communiquer sur ce moyen de paiement, véritable prescripteur de voyages.


le Dimanche 8 Juillet 2012

ANCV estime que le chèque-vacances n'est pas assez répandu dans les agences
A l'heure des grands départs en vacances, certains de vos clients ont peut-être réglé une partie de leur séjour avec des chèques-vacances.

Ce moyen de paiement est en effet utilisé par près de 9 millions de familles et son volume d'émission est en hausse de 5% cette année.

Mais d'après le directeur commercial de l'ANCV, David Chamard, ils restent encore trop peu utilisés dans les agences de voyages.

Pour remédier à cette situation, il a participé aux 5e rencontres du SNAV en janvier dernier.

"Alors que les chèques-vacances brassent 1,3 milliard d'euros, le tourisme n'en récolte que 172 millions. C'est bien peu" remarque-t-il. "J'ai pris conscience qu'il fallait mieux communiquer à destination des agences de voyages".

Durant le congrès, il a réalisé que certaines d'entre elles ne savent pas comment être conventionnées pour accepter ces titres de paiement, alors qu'une simple inscription sur le site internet suffit.

Un dématérialisation pour développer l'utilisation

En revanche, la gestion des chèques, toujours au format papier, s'avère plus compliquée. "C'est assez laborieux" témoigne Pernilla Prevignano, de Selectour Toorissime Voyages d'Annecy.

Chaque chèque doit en effet être tamponné, avoir le nom et l'adresse du client, puis être renvoyé par la poste à l'ANCV. Des formalités qui rebutent certaines agences.

"Moi je les accepte volontiers car je considère que c'est un service que je dois rendre à mes clients" poursuit Pernilla Prevignano. Autre critique, la commission de 1% prélevée par l'ANCV pour ses frais de gestion.

La future dématérialisation des chèques devrait alléger ces procédures et développer leur utilisation. "Mais il faudra attendre que le gouvernement légifère" précise David Chamard.

Malgré ces inconvénients mineurs, il serait bien dommage de bouder les chèques-vacances, qui sont de véritables prescripteurs de ventes.

Les utilisateurs dépensent en moyenne quatre fois plus que le montant de leur chéquier. Ils contribuent ainsi à hauteur de 5 milliards d’euros par an aux retombées économiques dans le secteur touristique. Les clients paient en moyenne 200 euros de leur séjour en chèque vacances.

Coté distributeurs, 170 000 professionnels du tourisme acceptent les chèques vacances dont 7500 TO, agences et voyagistes.

Les plus importants sont Fram, Salaun Holidays, Pyrène voyages, Travel Factory, ou encore Ecotour, Voyages Auchan et Carrefour Voyages.

Coté hébergement on trouve 81 500 points d’accueil, dont 17 000 hôtels, 23 000 locations, 1300 villages-clubs, 8500 campings, 26 000 gites et maison d’hôtes, 4000 colonies et séjours jeunes.

Un large nombre de partenaires que l'ANCV aimerait encore voir progresser.

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