Le passage de Cédric Pastour à la tête de la compagnie Aigle Azur, aura été bien éphémère.
Confronté à de multiples obstacles et surtout au refus des salariés de renégocier leurs conditions de travail, le PDG devrait quitter l’entreprise le 30 juin prochain.
Une information que Meziane Idjerouidene, le directeur général refuse de commenter.
Son père, Arezki Idjerouidene, avait pourtant engagé Cédric Pastour en mai 2013 pour remettre à flot la compagnie et assurer sa croissance hors du marché captif algérien.
Ce dernier venait de passer douze mois chez Air Tahiti Nui pour une mission similaire. Il avait lancé plusieurs chantiers mais s'était fait remercier par le conseil d’administration faute d'avoir pu s’imposer face au gouvernement et aux syndicats.
Un scénario qui semble se répéter pour Aigle Azur.
Confronté à de multiples obstacles et surtout au refus des salariés de renégocier leurs conditions de travail, le PDG devrait quitter l’entreprise le 30 juin prochain.
Une information que Meziane Idjerouidene, le directeur général refuse de commenter.
Son père, Arezki Idjerouidene, avait pourtant engagé Cédric Pastour en mai 2013 pour remettre à flot la compagnie et assurer sa croissance hors du marché captif algérien.
Ce dernier venait de passer douze mois chez Air Tahiti Nui pour une mission similaire. Il avait lancé plusieurs chantiers mais s'était fait remercier par le conseil d’administration faute d'avoir pu s’imposer face au gouvernement et aux syndicats.
Un scénario qui semble se répéter pour Aigle Azur.
L'activité historique en Algérie n'est toujours pas au beau fixe
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L’affaire semblait pourtant bien engagée.
En octobre 2012, la compagnie chinoise Hainan Airlines était entrée au capital d'Aigle Azur pour développer les liaisons entre la France et la Chine.
La direction espérait à l’époque pouvoir lancer un vol direct entre Paris et Pékin, initialement prévu le 28 juin 2014.
Une inauguration reportée au premier trimestre 2015 puis finalement annulée, faute d’autorisations nécessaires pour survoler le territoire russe.
Sa ligne Paris-Moscou lancée en 2012 en partenariat avec Transaero Airlines a également souffert, plombée par la dévaluation du rouble et la crise en Ukraine. Elle sera fermée le 26 octobre prochain.
Quant à son activité historique en Algérie, elle n'est toujours pas au beau fixe.
Outre une forte concurrence, la compagnie a été victime l’été dernier d’une arnaque aux billets d’avions entre Paris et Alger. Elle tente aussi de récupérer l’équivalent de 33 millions d'euros bloqués en Algérie.
Enfin dernière difficulté, certainement la plus délicate : les négociations syndicales.
En octobre 2012, la compagnie chinoise Hainan Airlines était entrée au capital d'Aigle Azur pour développer les liaisons entre la France et la Chine.
La direction espérait à l’époque pouvoir lancer un vol direct entre Paris et Pékin, initialement prévu le 28 juin 2014.
Une inauguration reportée au premier trimestre 2015 puis finalement annulée, faute d’autorisations nécessaires pour survoler le territoire russe.
Sa ligne Paris-Moscou lancée en 2012 en partenariat avec Transaero Airlines a également souffert, plombée par la dévaluation du rouble et la crise en Ukraine. Elle sera fermée le 26 octobre prochain.
Quant à son activité historique en Algérie, elle n'est toujours pas au beau fixe.
Outre une forte concurrence, la compagnie a été victime l’été dernier d’une arnaque aux billets d’avions entre Paris et Alger. Elle tente aussi de récupérer l’équivalent de 33 millions d'euros bloqués en Algérie.
Enfin dernière difficulté, certainement la plus délicate : les négociations syndicales.
L'opposition des syndicats sur la renégociation des accords collectifs
Cédric Pastour souhaitait remettre à plat les accords collectifs afin de les simplifier mais surtout de gagner 10% de productivité grâce à la redéfinition des plans de vols.
Il prévoyait notamment faire voler plus longtemps les avions, en décollant plus tôt ou atterrissant plus tard. "Les salariés sont aujourd'hui conscients de la nécessité de se transformer pour avancer.
Je pense notamment aux co-pilotes qui souhaitent évoluer dans leur carrière", déclarait-il lors d’une conférence de presse en octobre 2014.
Cet argument ne semble pas avoir convaincu les syndicats, qui campent sur leurs positions.
Les pilotes avaient déjà menacé de faire grève en mai 2014, juste avant son arrivée
Le 27 avril dernier, le SNPNC publiait un sondage sur son site internet, déclarant que 69% des PNC étaient en faveur d’une grève pour "s’opposer aux nouvelles conditions de travail imposées depuis le 10 avril 2015".
Autant d'indices qui prouvent que Cédric Pastour n'aura pas réussi à convaincre le personnel de changer pour donner une nouvelle impulsion à la compagnie Aigle Azur.
Il prévoyait notamment faire voler plus longtemps les avions, en décollant plus tôt ou atterrissant plus tard. "Les salariés sont aujourd'hui conscients de la nécessité de se transformer pour avancer.
Je pense notamment aux co-pilotes qui souhaitent évoluer dans leur carrière", déclarait-il lors d’une conférence de presse en octobre 2014.
Cet argument ne semble pas avoir convaincu les syndicats, qui campent sur leurs positions.
Les pilotes avaient déjà menacé de faire grève en mai 2014, juste avant son arrivée
Le 27 avril dernier, le SNPNC publiait un sondage sur son site internet, déclarant que 69% des PNC étaient en faveur d’une grève pour "s’opposer aux nouvelles conditions de travail imposées depuis le 10 avril 2015".
Autant d'indices qui prouvent que Cédric Pastour n'aura pas réussi à convaincre le personnel de changer pour donner une nouvelle impulsion à la compagnie Aigle Azur.