Les pilotes d'Aigle Azur ont lancé un second préavis de grève. DR Aigle Azur
Le climat social est déplorable chez Aigle Azur.
Les pilotes du syndicat SNPL devraient entamer leur seconde grève de l’année, du 27 août au 3 septembre inclus.
Le précédent mouvement social, du 28 juillet au 4 août dernier, a été suivi par 28% des pilotes, soit 3% du personnel et a entraîné l'annulation de près de 150 vols, impactant le déplacement de 24 000 passagers.
Aigle Azur a évalué la perte d’exploitation à 3,5 millions d’euros.
Les pilotes du syndicat SNPL devraient entamer leur seconde grève de l’année, du 27 août au 3 septembre inclus.
Le précédent mouvement social, du 28 juillet au 4 août dernier, a été suivi par 28% des pilotes, soit 3% du personnel et a entraîné l'annulation de près de 150 vols, impactant le déplacement de 24 000 passagers.
Aigle Azur a évalué la perte d’exploitation à 3,5 millions d’euros.
"Les pilotes sont aujourd’hui exténués"
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Dans un communiqué de presse, la compagnie assure avoir « toujours été ouverte au dialogue et à la négociation », estimant que les revendications du SNPL sur les aménagements de planning ont déjà reçu « une réponse favorable de la direction pour une mise en place dès septembre 2016 ».
Une phrase qui interpelle Philippe Benban, le vice-président du syndicat des pilotes.
« Je ne crois pas qu'il puisse y avoir des changements d'ici quelques semaines. La compagnie ne respecte pas nos contrats et nous demande de travailler plus pour gagner moins ».
Il estime que les pilotes sont aujourd’hui exténués car les plannings ne répondent pas aux prescriptions de gestion de la fatigue, telles qu’édictées par l’industrie aérienne.
Aigle Azur assure pourtant être « en parfaite conformité avec la réglementation sur l’organisation du travail ».
Une phrase qui interpelle Philippe Benban, le vice-président du syndicat des pilotes.
« Je ne crois pas qu'il puisse y avoir des changements d'ici quelques semaines. La compagnie ne respecte pas nos contrats et nous demande de travailler plus pour gagner moins ».
Il estime que les pilotes sont aujourd’hui exténués car les plannings ne répondent pas aux prescriptions de gestion de la fatigue, telles qu’édictées par l’industrie aérienne.
Aigle Azur assure pourtant être « en parfaite conformité avec la réglementation sur l’organisation du travail ».
Un médiateur pour tenter de résoudre le conflit
Dans son communiqué de presse, la compagnie parle également de revendications salariales, qui seraient la seule chose non satisfaite à ce jour.
Elle explique « que l’analyse de sa profitabilité et de ses coûts salariaux, au regard de l’environnement concurrentiel, ne lui permet pas d’y répondre favorablement».
Bien entendu, Philippe Benban ne l’entend pas de cette oreille.
« Cette phrase est destinée à déclencher la colère des passagers envers des pilotes capricieux qui seraient trop payés. Mais nous n’avons pas de revendications salariales, nous souhaitons simplement que notre contrat de travail soit respecté ».
Il s’interroge également sur le budget nécessaire pour maintenir le programme de vols. Une facture de 3,5 millions d'euros pour le premier mouvement social.
« La compagnie préfère dépenser en affrètement l’équivalent de plusieurs décennies de ce que l’on demande. J’y vois un dogmatisme anti-social déraisonnable ».
Il estime que satisfaire les revendications des pilotes coûteraient 200 000 à 300 000 euros par an et permettrait de les remotiver.
« La rémunération à la journée de vol est aujourd’hui revenue au même niveau qu’il y a huit ans, soit une chute de 26% », déplore Philippe Benban.
Il estime que d’autres catégories de personnels pourraient rejoindre le mouvement initié par les pilotes, mais s’empêchent de le faire aujourd’hui à cause d’un « management de la terreur ».
Un recours à la médiation a été initié par la compagnie en vue d’une sortie de conflit. Rappelons qu’Aigle Azur emploie 1 200 salariés et qu’elle accumule les pertes financières.
En 2015, elle avait perdu 9,414 millions d’euros. Elle attend toujours le rapatriement de 28 millions d’euros de devises bloquées en Algérie.
Elle explique « que l’analyse de sa profitabilité et de ses coûts salariaux, au regard de l’environnement concurrentiel, ne lui permet pas d’y répondre favorablement».
Bien entendu, Philippe Benban ne l’entend pas de cette oreille.
« Cette phrase est destinée à déclencher la colère des passagers envers des pilotes capricieux qui seraient trop payés. Mais nous n’avons pas de revendications salariales, nous souhaitons simplement que notre contrat de travail soit respecté ».
Il s’interroge également sur le budget nécessaire pour maintenir le programme de vols. Une facture de 3,5 millions d'euros pour le premier mouvement social.
« La compagnie préfère dépenser en affrètement l’équivalent de plusieurs décennies de ce que l’on demande. J’y vois un dogmatisme anti-social déraisonnable ».
Il estime que satisfaire les revendications des pilotes coûteraient 200 000 à 300 000 euros par an et permettrait de les remotiver.
« La rémunération à la journée de vol est aujourd’hui revenue au même niveau qu’il y a huit ans, soit une chute de 26% », déplore Philippe Benban.
Il estime que d’autres catégories de personnels pourraient rejoindre le mouvement initié par les pilotes, mais s’empêchent de le faire aujourd’hui à cause d’un « management de la terreur ».
Un recours à la médiation a été initié par la compagnie en vue d’une sortie de conflit. Rappelons qu’Aigle Azur emploie 1 200 salariés et qu’elle accumule les pertes financières.
En 2015, elle avait perdu 9,414 millions d’euros. Elle attend toujours le rapatriement de 28 millions d’euros de devises bloquées en Algérie.